lundi 31 décembre 2007

Bonne année 2008 !


A l'occasion de la nouvelle année, j'ai enregistré ce message de voeux à votre attention. Bien fidèlement.

mardi 11 décembre 2007

Du concret pour les personnes âgées et pour Livry-Gargan

Il est des jours où les évènements s'accélèrent, où le travail préparé de longue date trouve son aboutissement, où l'on ne regrette pas le temps passé à monter certains dossiers...

Ce matin, lors de la réunion du Bureau du Conseil général, j'ai présenté en tant que vice-président en charge de ces questions, quatre rapports importants concernant l'action de l'Assemblée départementale en faveur des personnes âgées de la Seine-Saint-Denis.

Le premier concerne le deuxième schéma gérontologique départemental, qui sera soumis à l'approbation des conseillers généraux lors de la dernière séance de la mandature, le 29 janvier prochain. Ce document, élaboré depuis plusieurs mois en concertation avec les partenaires institutionnels, les professionnels et les associations, comporte un état des lieux, pose un diagnostic et propose des axes d'action pour les cinq prochaines années : pour améliorer les conditions du maintien à domicile des personnes âgées dépendantes qui le souhaitent, pour développer le nombre de places et diversifier les formes d'hébergement institutionnel (établissements d'hébergement pour les personnes âgées dépendantes, foyers-logements, accueils de jour, accueils temporaires...), pour mieux accompagner les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et leurs familles, pour lutter contre la maltraitance, pour favoriser la citoyenneté des seniors...

Le deuxième rapport concerne une nouvelle aide aux communes, pour la modernisation et la mise aux normes des foyers-logements (au nombre de 43 et accueillant environ 2 500 résidents dans notre département). Jusqu'à ce jour, le Conseil général n'intervenait pas dans le financement de ces structures, portées pour l'essentiel par les communes. Une autorisation de programme de 5,5 millions d'euros sur six ans, permettra de soutenir les projets de modernisation et de mise aux normes. Le foyer-résidence Jean-Lebas de Livry-Gargan pourra bénéficier de cette mesure nouvelle, qui sera votée dès le budget 2008.

Le troisième rapport concerne une nouvelle aide aux personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer et fréquentant un des trois accueils de jour du département (Pavillons-sous-Bois, Aulnay-sous-Bois et Pantin). Le prix de cette prestation étant trop élevé, le Conseil général interviendra à compter du 1er janvier 2008 pour faire baisser la participation demandée aux familles.

Le quatrième rapport concerne l'habilitation à l'aide sociale de certaines places dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes à ce jour non conventionnés. Ces structures privées pourront désormais accueillir des résidents dont les revenus ne leur permettraient pas de s'acquitter des tarifs (souvent élevés) demandés, s'ils ne pouvaient bénéficier de la participation financière du Conseil général. En contrepartie, les établissements privés factureront un tarif préférentiel, fixé par l'Assemblée départementale.

Toutes ces mesures nouvelles contribueront, je l'espère, à améliorer la situation de nos anciens en Seine-Saint-Denis, amélioration à laquelle je travaille depuis 10 ans au Conseil général. Il s'agit, à mes yeux, d'un enjeu majeur de notre société pour les années à venir.

A l'heure du déjeuner, les élus de mon groupe (socialiste et gauche citoyenne) se sont réunis pour préparer la séance du Conseil général de mardi prochain, qui sera consacrée au vote du budget 2008 de l'Assemblée départementale. Comme pour les budgets 2005, 2006 et 2007, je serai le porte parole de mes collègues lors de cette séance publique, pour exprimer notre position sur cet acte majeur dans toute assemblée démocratique.

L'après-midi a quant à lui été consacré pour l'essentiel à des dossiers concernant plus directement le canton de Livry-Gargan. Accompagné de techniciens de la ville et du Conseil général, j'ai rencontré ma collègue Josiane Bernard, vice-présidente du Conseil général en charge des travaux et de l'assainissement. Au menu, divers projets importants pour les Livryens.

Pour lutter contre les inondations lors des gros orages, la ville et de département ont déjà réalisé de nombreux aménagements (bassins départementaux de la Poudrerie et de la Poudrette, bassins communaux Bayard-République et carrefour de l'Europe, travaux sur les réseaux tels ceux en cours avenue Turgot et Emile-Gérard). C'est encore insuffisant. Le Conseil général s'engage donc à construire en sous sol dans le parc Pierre-Bérégovoy, le plus grand ouvrage qu'il ait jamais réalisé (environ 20 000 m3, pour un montant estimé à 20 millions d'euros !). Il nous a été précisé que les études techniques devraient être achevées en 2008, pour une réalisation effective des travaux de 2009 à 2011 (construction du bassin proprement dit et des collecteurs le desservant). Nous avons aussi parlé des désordres subis par les riverains du secteur Bajstock/Lucien-Michard, pour lesquels aucune solution technique n'a à ce jour été trouvée malgré plusieurs études. La réalisation d'un nouveau diagnostic, plus poussé, a donc été convenue, intégrant l'amont (secteur riverain de Clichy-sous-Bois). J'espère que ces décisions importantes permettront, dans les prochaines années, de supprimer le risque d'inondation lors des orages habituels et de le réduire pour les épisodes exceptionnels.

Durant notre séance de travail, nous avons évoqué également le calendrier de démarrage des travaux de réalisation de l'itinéraire de circulations douces (pistes cyclables) et de paysagement, tout au long de la ligne des Coquetiers (tram-train T4). Les marchés ont été attribués par le Conseil général et les premiers coups de pioche devraient être donnés vers la fin du 1er trimestre 2008 (chantier estimé au minimum à 18 mois, pour un montant total de 10,4 millions d'euros, depuis Bondy jusqu'à Aulnay-sous-Bois). J'ai aussi essayé d'obtenir, au cours de ce rendez-vous, la prise en charge par le Conseil général de la réalisation de trottoirs sur la RN3, depuis le nouveau rond-point réalisé par le département, jusqu'au centre commercial. Certes, les trottoirs relèvent de la commune. J'ai cependant indiqué qu'à cet endroit, la RN3 était une voie urbaine rapide, qu'elle ne desservait pas d'habitation et qu'il s'agissait d'un problème de sécurité routière. L'hypothèse d'une piste cyclable, permettant de rejoindre le centre commercial et le nouveau cimetière depuis celle de la voie nouvelle en cours d'achèvement, a été aussi évoquée. J'espère que cette idée fera son chemin. Un tel aménagement, dont nos finances communales n'offrent malheureusement pas les moyens, améliorerait la sécurité et les conditions de déplacement de ceux qui se rendent à pieds vers le centre commercial et le nouveau cimetière, ou qui désireraient s'y rendre à vélo. A suivre donc...

Enfin, nous avons évoqué le devenir du parc de la Poudrerie. Ce dossier est complexe en raison de la multiplicité des intervenants : l'Etat (qui ne fait plus rien, même pour la sauvegarde des bâtiments historiques qui lui appartiennent toujours), le Conseil régional d'Ile-de-France (qui a délégué la gestion du lieu à l'Agence régionale des espaces verts, principal financeur, mais interlocuteur peu disposé à la concertation), le Conseil général de la Seine-Saint-Denis et les 4 communes sur lesquelles est situé le parc (à qui on demande surtout de donner de l'argent, sans être associé aux décisions). J'ai plaidé pour que le Conseil général ne se désengage pas financièrement malgré tout. Mais j'ai surtout retenu de la discussion qu'il ne serait pas inutile que je contribue à remettre tout le monde autour d'une table dans les prochains mois, pour renouer le dialogue, permettre de pérenniser ce lieu magnifique et d'y développer les projets environnementaux et culturels nouveaux qu'il mériterait.

Vous le voyez, les journées d'un élu local sont sans doute bien éloignées de l'image que s'en font nombre de nos concitoyens quand ils regardent la page politique du journal télévisé. On ne se paye pas de mots, on ne passe pas son temps à se taper dessus ou à penser à la suite de sa carrière. On imagine des projets (grands ou modestes), on essaie d'apporter des réponses à des préoccupations très diverses, on travaille, on est en plein dans le concret. C'est cela qui m'anime et c'est cela que j'aime.

vendredi 30 novembre 2007

Toujours au travail et désormais rassemblés pour les élections

La semaine qui s'achève a été marquée pour la majorité municipale par deux moments importants, différents mais liés d'une certaine manière.

Hier soir, avec Alain Calmat, nous avons terminé le cycle des conférences budgétaires préparatoires à l'élaboration du budget de la commune pour 2008. En tout, plus d'une vingtaine d'heures de réunions réparties sur deux semaines, qui permettent de passer en revue, avec les élus et chefs de service concernés, l'intégralité des prévisions de dépenses et de recettes pour l'année qui vient, tant en fonctionnement qu'en investissement. Il s'agit là d'un exercice particulièrement utile, qui permet d'aller au fond des choses, d'évaluer notre action dans chaque domaine, de tracer les perspectives d'avenir. C'est aussi un travail très difficile. En effet, les demandes -pour la plupart légitimes- sont toujours plus importantes que les possibilités. Les recettes augmentent peu (pour certaines, en particulier les concours de l'Etat décidés par le gouvernement, elles diminuent même sensiblement). Les dépenses progressent en revanche bien plus (en particulier le coût de l'énergie, des fournitures et des denrées alimentaires). Les attentes exprimées par nos concitoyens sont de plus en plus nombreuses, mais ils souhaitent aussi que leurs impôts n'augmentent pas... Un vrai casse tête, auquel nous sommes cependant habitués. Ayant entendu toutes les propositions et pris connaissance de toutes les données du problème, je vais maintenant travailler avec les membres de la direction générale de la ville à la recherche de l'équilibre budgétaire, sans augmentation de la part communale des impôts locaux, conformément aux orientations données par le maire. Début janvier, je lui soumettrai des propositions d'arbitrage, avant la présentation aux élus de la majorité, puis le débat d'orientations budgétaires qui devrait se tenir lors du Conseil municipal du mois de février. Le budget définitif devrait pour sa part être voté après les élections municipales du 9 et 16 mars prochain.

Tout en continuant de travailler d'arrrache pied au service de la ville et de ses habitants, la majorité municipale prépare ces élections dans la sérénité. Mercredi, les socialistes ont voté pour désigner leur candidat aux cantonales et leur leader pour les élections municipales. Alors que j'étais seul candidat, ces deux votes ont donné lieu à une exceptionnelle mobilisation : 79% des socialistes de Livry-Gargan ont pris part au vote, dont le résultat a été particulièrement net (moins de 4% de bulletins nuls). Je mesure tous les devoirs que m'impose cette confiance massive. De façon tout aussi claire, les socialistes de Livry-Gargan se sont prononcés pour la participation à une liste de rassemblement conduite par Alain Calmat, maire sortant. C'est donc rassemblés et unis que nous abordons les élections municipales et cantonales de mars prochain.

mercredi 14 novembre 2007

Un premier signe de rassemblement

Les socialistes avaient jusqu'à hier pour faire acte de candidature pour les élections cantonales de mars prochain, ainsi que pour être "chef de file" du PS aux élections municipales qui se dérouleront en même temps.

A Livry-Gargan où, comme partout en France, tous les adhérents de la section socialiste locale ont reçu un courrier les informant de ces modalités, seule ma candidature à l'investiture socialiste pour ces deux responsabilités a été enregistrée.

Je suis très touché de cette première marque de confiance, qui émane de celles et ceux avec qui je partage mon engagement public depuis tant d'années. Bien sûr, le fait d'être sortant a sans doute contribué à cette situation de candidature unique. Mais au Parti socialiste, ce sont les militants qui décident. Etre le sortant n'est donc pas l'assurance d'être automatiquement le candidat et encore moins le seul candidat. Il est toujours nécessaire, à mes yeux, de convaincre par son travail et ses résultats. Sans doute mes amis ont-ils considéré que j'y suis parvenu, que j'ai convenablement honoré leur confiance et celle des électeurs au cours de mes deux mandats et que je ne suis pas le plus mal placé pour les conduire lors de la prochaine campagne...

Lundi 26 novembre prochain, j'exposerai devant eux mes motivations, ma vision de la campagne et les premiers engagements que j'entends prendre devant les Livryennes et les Livryens pour la période 2008-2014.

Mercredi 28 novembre, de 17h à 22h, les adhérents du PS voteront. Un vote formel, puisque j'y serai seul en course. Un vote auquel j'apporte néanmoins toujours beaucoup d'importance, parce qu'avant de s'attacher à rassembler le plus grand nombre possible de ses concitoyens, il est toujours mieux de savoir déjà rassembler clairement ses propres amis. Un vote ou plutôt quatre votes, puisqu'il s'agira de se prononcer sur ma candidature à l'élection cantonale, sur ma candidature en tant que "chef de file" des socialistes pour l'élection municipale (dans notre jargon, nous appelons cela le "premier des socialistes"), sur le projet des socialistes pour la Seine-Saint-Denis, mais aussi à Livry-Gargan sur le souhait des socialistes locaux à figurer de nouveau sur la liste que conduira le maire sortant (divers gauche) Alain Calmat. Je souhaite naturellement le vote le plus clair et le plus massif sur ces quatre points.

samedi 10 novembre 2007

Premiers regards, six mois après...

Mardi dernier, Nicolas Sarkozy a fêté son premier semestre à l'Elysée. Il faut du temps pour prendre la mesure d'une action politique. C'est la raison pour laquelle je me suis livré à peu de commentaires de politique nationale sur ce blog depuis les élections législatives de juin. Après six mois, il n'est toutefois pas interdit de porter un premier regard sur les choix d'ores et déjà mis en oeuvre.

Dès le mois de juillet, le gouvernement a choisi une impasse économique qui l'a privé de toute marge de manoeuvre pour l'ensemble du quinquennat. La loi TEPA (pour "travail, emploi, pouvoir d'achat"), dite aussi "paquet fiscal" va coûter environ 15 milliards d'euros par an. Les principaux bénéficiaires des mesures prises demeurent les plus favorisés. Et ces 15 milliards manqueront cruellement dans le budget de l'Etat pour préparer la France de demain et la protéger des chocs économiques comme la flambée du prix de l'énergie.

En matière de logement, priorité aux propriétaires : un crédit d'impôt a été instauré sur les intérêts d'emprunts immobiliers. J'observe toutefois que les effets d'annonce du candidat Sarkozy durant la campagne ont été réduits à des proportions modestes par le Conseil constitutionnel qui a censuré la loi votée par la majorité de droite. Pendant ce temps, le logement demeure le problème majeur de millions de Français, qui ne sont malheureusement pas en situation de s'envisager propriétaires et pour lesquels le gouvernement ne fait rien.


Si les plus riches parmi les plus riches peuvent désormais demander à l'Etat de leur rembourser chaque année plusieurs dizaines de milliers d'euros sur les impôts qu'ils ont versé (cela s'appelle le "bouclier fiscal"), tout le monde, du plus faible au plus fort, sera mis à contribution de façon identique, au même nouveau, pour limiter le déficit de la sécurité sociale. Cela s'appelle les "franchises médicales" et ça vous coutera 50 centimes d'euros par boîte de médicament, 50€ par an, que vous soyez richissime ou que vous ayez un mal fou à boucler vos fins de mois. L'égalité pour Nicolas Sarkozy, son gouvernement et sa majorité, c'est donc : tout le monde paye pareil !


Bilan décevant aussi en matière d'institutions : la "rupture" annoncée pour décembre se heurte au conservatisme de l'UMP, qui ne veut entendre parler ni d'introduction d'une dose de proportionnelle pour l'élection des députés, ni de réforme du Sénat pour y rendre possible une éventuelle alternance, ni de limitation du cumul des mandats. Alors que Nicolas Sarkozy se veut l'incarnation du mouvement perpétuel, il a donc décidé que sur cette affaire, il était urgent d'attendre.


Les élus locaux pour leur part, sont mobilisés face à un gouvernement qui semble faire peu de cas des territoires, de leur aménagement équilibré et d'une nécessaire remise en ordre de la décentralisation, malmenée par Jean-Pierre Raffarin au cours du précédent quinquennat. Si la Seine-Saint-Denis n'est pas concernée par la réforme de la carte judiciaire, elle pâtira en revanche du refus pour l'instant opposé par la droite,de remettre en débat les relations financières entre l'Etat et les collectivités locales. Le système de répartition des moyens de l'Etat est injuste, mais pas question de le modifier !


Certains trouveront peut être mon constat dur. C'est celui d'un opposant qui s'efforce de pointer ce qui, à son goût, est trop peu dit et trop peu écrit. La suite permettra de juger si les choix de la droite -que je conteste parce qu'ils se font toujours en faveur des mêmes et au toujours au détriment des mêmes- auront contribué à une amélioration de la situation du pays. A défaut d'être juste, cette politique sera-t-elle efficace ? J'en doute.

mardi 30 octobre 2007

Le fruit d'une véritable réflexion

Dans quelques jours s'ouvrira au sein du Parti socialiste la période de dépôt des candidatures, en vue des élections municipales et cantonales de mars 2008.

Conseiller général du canton de Livry-Gargan (qui épouse exactement les limites de la commune) depuis mars 1994, membre du Conseil municipal de la ville depuis juin 1995, j'ai pris le temps de la réflexion personnelle avant de me déterminer.

Etre l'élu de ma ville et de mon département est tout à la fois un honneur et une mission qui me passionne. Chaque matin, en me levant, je me dis que j'ai beaucoup de chance d'avoir disposé à quatre reprises (deux fois pour les élections cantonales et deux fois pour les élections municipales) de la confiance de mes concitoyens et d'être, grâce à cette confiance, en situation d'agir pour ce que je crois être le bien commun. J'y mets toute la sincérité, toute l'énergie, tout le sérieux et tout l'enthousiasme dont je suis capable.

Pour autant, prendre la décision de se représenter ne va pas de soi à mes yeux. Les élus locaux connaissent peu de répit. Exercer convenablement ce type de mandat signifie ne pratiquement jamais s'arrêter, être constamment disponible, week-ends et jours fériés compris, presque tout au long de l'année. Ce choix n'est pas que personnel : il concerne aussi ceux qui partagent ma vie, mon épouse et mes enfants. Se représenter, c'est aussi accepter d'être souvent critiqué, rarement remercié. Pas toujours facile à admettre, quand on a fait de son mieux...

A ces considérations personnelles et familiales, s'ajoute une réflexion plus collective : suis-je le mieux placé (ou le moins mal placé !), parmi les candidats possibles, pour emporter les élections à venir et réussir le prochain mandat ? Pour essayer d'en juger, il est important d'écouter ses amis, de porter un regard lucide sur son action passée et de vérifier qu'on porte toujours une vision et des projets pour l'avenir.

Tels sont les éléments de réflexion qui m'ont guidés au cours des dernières semaines. J'y ai apporté les réponses suivantes : ma motivation est intacte, beaucoup de proches et de moins proches m'encouragent à poursuivre l'aventure et les miens sont d'accord pour l'accepter, je crois avoir honorablement rempli ma mission durant les mandats qui s'achèvent, j'ai le sentiment que beaucoup restera toujours à faire et j'ai une idée précise de ce que j'ai envie de proposer aux Livryennes et aux Livryens pour la période 2008-2014.

Voilà pourquoi j'ai décidé de solliciter de nouveau la confiance de mes amis, puis de l'ensemble des électrices et des électeurs livryens aux élections cantonales de mars prochain en tant que candidat au renouvellement de mon mandat de conseiller général de Livry-Gargan. Comme en 2001, je solliciterai aussi la confiance des socialistes pour être leur chef de file aux élections municipales, sur la liste de large rassemblement que je souhaite voir conduite par notre maire, mon ami Alain Calmat.

J'espère être capable, au cours des prochains mois, de faire partager ma démarche au plus grand nombre possible de Livryennes et de Livryens. C'est en tout cas animé par ce désir que je pars une fois de plus en campagne.

mercredi 10 octobre 2007

Du nouveau pour les personnes handicapées en Seine-Saint-Denis

La lecture des récents articles de presse décrivant la préparation des élections municipales et cantonales en Seine-Saint-Denis ne me fait pas regretter d'avoir pris du recul avec les affaires internes du Parti socialiste et de concentrer désormais mon activité sur mes mandats au Conseil général et à Livry-Gargan...

A cet égard, la journée d'hier était une journée heureuse, comme l'est toujours le moment où un dossier sur lequel on travaille depuis longtemps trouve son aboutissement et sa concrétisation. Avec le président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis et mon ami Serge Méry, vice-président du Conseil régional d'Ile-de-France et vice-président du Syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF), nous inaugurions "PAM 93", le nouveau service public de transport spécialisé pour les personnes handicapées habitant dans notre département.

Serge Méry avait lancé cette idée dès l'arrivée de la gauche à la tête du Conseil régional en 1998. Je me souviens qu'il avait convié tous les élus départementaux en charge des transports et des personnes handicapées pour nous proposer le principe de ce dispositif. J'avais été tout de suite très intéressé pour la Seine-Saint-Denis par ce qui n'était pas encore qu'un projet à contruire. En effet, le Conseil général apporte un soutien conséquent aux déplacements des personnes handicapées, qui bénéficient depuis très longtemps de la carte améthyste leur permettant de se déplacer gratuitement toute l'année sur l'ensemble du réseau de transports collectif de la région. Notre département est aussi attentif à l'accessibilité des lieux et de la voirie qui dépendent de lui. En revanche, peu de réponses étaient offertes aux personnes qui ne peuvent pas utiliser les transports en commun, même lorsqu'ils sont adaptés.

Le service "PAM 93" (Pour aider à la mobilité) répond désormais à cette préoccupation. Il permet à toutes les personnes reconnues invalides à 80% de s'adresser à un service disposant de véhicules adaptés et de personnels formés, qui assurera leur transport 7 jours sur 7 de 6h à minuit, dans l'ensemble du territoire régional. Le financement apporté à parts égales par le Conseil régional d'Ile-de-France, le Conseil général de la Seine-Saint-Denis et le STIF, permet de limiter la participation des usagers à 6€ pour une course en Seine-Saint-Denis, à Paris et dans les communes limitrophes; à 9€ pour une destination vers les autres communes des Hauts-de-Seine et du Val-de-Marne; à 15€ pour une destination en grande couronne.

Pour aboutir, il a fallu dépasser les complexités juridiques d'un système fondé sur le principe de la délégation de service public, tenir compte des changements législatifs intervenus en cours de route (loi du 11 février 2005, transfert du STIF au Conseil régional...), convaincre pour obtenir les financements nécessaires (environ 1 000 000€ par an pour le Conseil général).

Voilà pourquoi, voir les premiers usagers effectuer leurs premiers voyages était hier un moment si agréable, un moment durant lequel on a le sentiment de ne pas avoir travaillé pour rien !

Pour tout renseignement : 0810 0810 93 (numéro azur) ou http://www.pam93.info/

dimanche 30 septembre 2007

Desserte de Clichy-sous-Bois, Coubron, Montfermeil et Vaujours : engagement tenu par le Conseil général !

Tout le monde l'a dit : il est impératif d'améliorer la desserte du plateau de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil, ainsi que des communes de Coubron et de Vaujours. Dans l'attente de solutions structurelles lourdes, qui nécessitent de longues études et des financements très importants de la part de l'Etat et du Conseil régional d'Ile-de-France, il était impossible de ne rien faire.

Le Conseil général de la Seine-Saint-Denis travaillait donc, depuis longtemps, à l'amélioration du réseau bus, dont il a pris l'initiative du financement dans notre secteur du département, bien moins pourvu que d'autres en matière de transports publics. Durant la campagne pour les élections législatives de juin dernier, j'avais pris l'engagement de suivre ce dossier de près. Je m'y suis employé, notamment lors des discussions un peu difficiles intervenues en juin et juillet entre le Département et la Région.

C'est donc avec beaucoup de plaisir que je participerai demain matin à la mise en service de la restructuration très ambitieuse de la desserte en bus de ces quatre villes de notre circonscription, avec les principaux acteurs de ce dossier : mes collègues Hervé Bramy président du Conseil général et Didier Ségal-Saurel vice-président de l'Assemblée départementale en charge des transports, mon ami Serge Méry vice-président du Conseil régional et du Syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF), ainsi que les maires des communes concernées, avec lesquels nous avons beaucoup travaillé.

A compter du 1er octobre 2007, la très forte augmentation de l'offre de transport dans ce secteur représentera 530 000 km supplémentaires annuels parcourus, 10 autobus supplémentaires, 33 recrutements de conducteurs (dont 9 habitants de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil).

Je forme le voeu que les améliorations proposées, qui représentent un effort financier annuel de 890 000€ pour le Conseil général (et plus du double pour le Conseil régional et le STIF), rendront la vie un peu plus facile aux 55 000 personnes qui habitent le secteur.

Le détail des nouveautés

601 : 1 seul itinéraire au lieu de 2, la desserte du Chêne-pointu toute la journée, 1 bus toutes les 15 minutes (au lieu de toutes les 30 minutes de 21h30 à 1h30 et au lieu de toutes les 20 minutes en heures creuses et le samedi).
602 : 1 bus toutes les 7 minutes en heure de pointe (au lieu de toutes les 10 minutes), un itinéraire simplifié et plus rapide en soirée, une correspondance avec les lignes du bassin chellois Apolo 7.
603 : 1 bus toutes les 20 minutes en heure de pointe (au lieu de toutes les 30 minutes), fonctionnement de la ligne toutes 60 minutes en heures creuses du lundi au samedi (service nouveau), augmentation de l'amplitude des horaires de fonctionnement de la ligne.
604 : itinéraire simplifié donc plus rapide, augmentation de l'amplitude des horaires de fonctionnement de la ligne.
623 : un nouveau terminus pour permettre un temps de parcours plus rapide vers une gare RER (Gagny au lieu de Chénay-Gagny), augmentation de l'amplitude des horaires de fonctionnement de la ligne, augmentation des fréquences en heures de pointe et en heures creuses, fonctionnement de la ligne toutes les 30 minutes le samedi et toutes les 60 minutes le dimanche (service nouveau).
642 : un seul itinéraire au lieu de trois reliant la gare RER de Villepinte à la gare RER de Chénay-Gagny, service désormais assuré jusqu'à 23h15, fonctionnement de la ligne toutes les 30 minutes en soirée et le samedi et toutes les 60 minutes le dimanche (service nouveau).
643 : nouvelle appellation pour la ligne 642c (1 aller-retour par jour)
644 : nouvelle ligne pour permettre le transport des élèves valjoviens vers le lycée Albert-Schweitzer au Raincy (3 allers-retours par jour)
645 : nouvelle ligne reliant Coubron à l'Hôpital intercommunal du Raincy-Montfermeil à Montfermeil, fonctionnant du lundi au samedi de 9h à 19h (1 bus toutes les 60 minutes).

mercredi 19 septembre 2007

Je tourne une page...

Ce soir, j'ai présenté ma démission de mon poste de Premier secrétaire de la fédération socialiste de la Seine-Saint-Denis.

Depuis plusieurs mois, le spectacle donné par les instances nationales du Parti socialiste et l'expression publique de ses principaux responsables m'avaient décidé à m'abstenir de participer aux réunions du Conseil national, du Bureau national et du Secrétariat national, instances dont j'étais membre depuis l'année 2000.

J'ai estimé ne plus disposer aujourd'hui des moyens nécessaires pour conduire les socialistes de Seine-Saint-Denis, dans une période cruciale pour leur avenir : celle de la préparation des élections cantonales et municipales. Après neuf années de mandat (personne n'avait "tenu" si longtemps dans cette fonction au PS 93), je considère que le temps est venu de faire place au renouvellement.

Je reste bien sûr adhérent du Parti socialiste, mais je n'y exerce désormais plus aucune responsabilité.

J'aurai donc encore plus de disponibilité pour concentrer tout mon engagement à mes mandats d'adjoint au maire de Livry-Gargan et de vice-président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis, ainsi qu'au sein des organismes dans lesquels je suis particulièrement investi dans le domaine de l'eau (Grands lacs de Seine et Syndicat des eaux d'Ile-de-France).

lundi 10 septembre 2007

Après les orages du 23 août dernier

Une nouvelle fois, Livry-Gargan a subi jeudi 23 août dernier des orages violents. Une nouvelle fois, de nombreux livryens ont été victimes d'importants dégâts à cette occasion. J'ai pu m'en rendre compte personnellement le jour même, en parcourant notre ville.

Ainsi, malgré les efforts déployés depuis de nombreuses années par le Conseil général et la municipalité, des problèmes demeurent. Certains seront résolus quand les travaux en cours seront achevés. D'autres nécessitent de nouvelles études et de nouvelles décisions. C'est le sens du courrier que j'adresse ce jour à ma collègue vice-présidente du Conseil général en charge de l'environnement et de l'assainissement.

"Madame la présidente et chère collègue,

Comme vous le savez, les orages du jeudi 23 août dernier ont causé d’importants dégâts dans notre département, en particulier dans le canton de Livry-Gargan.

La RN3 a notamment été coupée plusieurs heures en deux points de la ville et près d’une centaine de pavillons, toujours les mêmes, ont été à nouveau victimes d’importants dégâts.

J’ai conscience des efforts entrepris depuis de nombreuses années par le Conseil général pour lutter contre ces phénomènes répétitifs. Des investissements majeurs ont été créés, tels le bassin de retenue de la Poudrerie et sa pleine inondable aménagée en golf départemental, ou les nombreuses réhabilitations de canalisations réalisées ou en cours de réalisation. La ville de Livry-Gargan a, pour sa part, construit récemment plusieurs bassins, boulevard de la République (à proximité de la RD 116) et boulevard de l’Europe (travaux en cours sur la RN3). Elle procède actuellement à des augmentations de la capacité de ses émissaires communaux allée Danton et allée Galilée, avant d’entreprendre tout prochainement la même opération dans le secteur Quesnay et Emile-Marais.

Malgré cela, il semble que le niveau de protection contre les très gros orages, dont la fréquence de retour est malheureusement de moins en moins exceptionnelle, nécessite des efforts supplémentaires. Je tiens donc à appeler à nouveau votre attention sur l’urgence à réaliser un bassin départemental de retenue d’une capacité estimée à 26 000 m3 dans le parc Bérégovoy. Consécutivement à mon intervention, ce projet a été ajouté au programme prévisionnel d’investissement du Conseil général lors du séminaire de travail de l’exécutif départemental du 30 mai dernier. Je sais que les études sont en cours. Je souhaite maintenant connaître le calendrier prévisionnel de réalisation de cet ouvrage.

Par ailleurs, si des diagnostics ont été réalisées à plusieurs reprises, depuis plusieurs années, sur le problème des ruissellements en provenance des hauteurs de Clichy-sous-Bois, je ne peux me satisfaire des conclusions selon lesquelles aucun dysfonctionnement ne serait à déplorer. J’ai en effet personnellement pu constater la mise en charge immédiate des émissaires départementaux de ce secteur, en particulier celui du Rouailler canalisé. En l’absence d’exutoire, cette mise en charge rapide provoque alors le refoulement des émissaires communaux, quelle que soit leur capacité et leur configuration. Je souhaite donc disposer d’une analyse du fonctionnement des équipements départementaux dans ce secteur lors de l’orage du 23 août dernier (en particulier du bassin Maurice-Audin à Clichy-sous-Bois). Au-delà de ces informations, je vous remercie de m’indiquer les dispositions que les services départementaux entendent prendre pour que nous ne nous retrouvions pas exactement au même point dans ce secteur, lors du prochain gros orage.

Restant à votre disposition pour participer si nécessaire à une réunion de travail sur ce dossier qui me tient tout particulièrement à cœur, je vous prie de croire, Madame la présidente et chère collègue, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs.

Pascal Popelin, adjoint au maire de Livry-Gargan, vice-président du Conseil général
"

mardi 28 août 2007

Au boulot !

Une semaine avant les écoliers, ambiance de rentrée hier à la mairie de Livry-Gargan et ce matin au Conseil général de la Seine-Saint-Denis.

Côté mairie, la reprise des activités officielles s'est effectuée à l'occasion de la traditionnelle visite des chantiers réalisés au cours de l'été. Pas de vacances pour le service public : la période estivale est l'occasion de réaliser de nombreux travaux, pendant que les écoles sont vides, que les équipements sportifs et culturels font relâche, que la circulation est moins dense...

Comme chaque année, les écoles ont fait l'objet d'attentions toutes particulières. Au-delà du gros chantier d'agrandissement de l'école maternelle Bayard, désormais terminé, on ne compte plus les réfections de peinture ici, des changements de revêtements de sol là, ou rénovation complète des sanitaires souvant mis à rude épreuve durant l'année. Nombre de ces chantiers sont réalisés par les agents de la ville, en plus de leurs missions d'entretien courant.

Nous avons également visité les chantiers en cours pour lutter contre les innondations (reformatage des réseaux allées Galilée et Danton, construction d'un nouveau bassin de rétention boulevard de l'Europe). Les dégâts provoqués une fois de plus par l'orage particulièrement important de jeudi dernier attestent de la nécessité de ces travaux et de ceux qui restent à entreprendre le plus rapidement possible.

Les espaces publics font aussi l'objet de constantes améliorations : le grand chantier de rénovation du parvis de la salle des fêtes et des allées du parc de la mairie en est l'exemple le plus marquant, au même titre de les travaux de voirie petits ou grands, parfois en retard en raison d'une météo peu favorable.

Enfin, cette tournée des chantiers de l'été a permis de mesurer l'importance de l'engagement du Conseil général en faveur de Livry-Gargan : le 3e collège prend forme en vue de son ouverture dans un an, la voie nouvelle qui le desservira sera bientôt prête, le rond point de la RN3 avance enfin après des retards liés au transfert des routes nationales par l'Etat au Conseil général...

Lors de la Commission permanente du Conseil général, qui reprenait ce matin le rythme hebdomadaire de ses travaux, deux dossiers examinés concernent plus particulièrement notre secteur.

Le premier a permis de lancer la consultation des entreprises pour les aménagements paysagers tout au long de la ligne de tram-train T4 des Coquetiers. La délibération prise ce matin vient compléter celle prise avant l'été pour la réalisation d'une piste cyclable le long de la ligne, depuis Bondy jusqu'à Aulnay-sous-Bois. J'ai suivi de près ce dossier, depuis le début de son instruction, avec trois préoccupations premières : la pertinence de l'aménagement proposé (créer une véritable desserte dédiée aux cyclistes sans perturber les autres modes de circulation et sans réduire les possibilités de stationnement), son esthétique (au-delà de la piste cyclable, planter et aménager les abords) et ses modalités de financement (prise en charge intégrale du coût par le Conseil général, sans sollicitation des communes). Je pense que ces trois objectifs ont été atteints pour ce projet, qui devrait être totalement réalisé d'ici environ deux ans.

L'autre dossier important pour notre secteur concerne l'amélioration de la desserte en transports en commun des communes de Clichy-sous-Bois, Montfermeil, Coubron et Vaujours. Tout le monde dit ou a dit, notamment lors de la dernière campagne pour les élections législatives, qu'il fallait se préoccuper de ce problème. Mais là comme pour tant d'autres choses, il y a ceux qui parlent et ceux qui font. Ce qu'il était possible de faire tout de suite, le Conseil général l'a fait : demander à Véolia transport (TRA), exploitant du réseau bus départemental, d'étudier et de proposer une amélioration des itinéraires, de la fréquence et de l'amplitude des horaires des lignes de bus. Je suivi de très près ce dossier, pour lequel j'avais pris des engagements. Il a fallu discuter beaucoup avec les différents partenaires : Syndicat des transports d'Ile-de-France, Conseil régional d'Ile-de-France, président du Conseil général, Véolia transport (TRA), RATP... La délibération prise ce matin marque l'aboutissement de ce travail : le Conseil général s'engage à financier pour près de 900 000€ HT sur l'année qui vient une part substancielle du coût des améliorations. Celles-ci devraient être proposées au usagers au plus vite au cours du prochain trimestre. Les changements seront précédés d'une vaste campagne d'information.

mercredi 22 août 2007

A propos de vacances...

Après une année intense, ponctuée durant plusieurs mois par le rythme fou de la campagne nationale de l'élection présidentielle, immédiatement suivie par la campagne pour l'élection législative dans les six villes de notre circonscription, j'étais "rincé" comme on dit. Vingt jours dans le sud de la France en famille, où j'ai eu la chance de trouver le soleil, m'ont permis de me retrouver avec les miens, de reconstituer de l'énergie et la capacité de travail qui me permettront, je l'espère, de continuer à servir mes concitoyens utilement au cours des prochains mois.

Tous les responsables politiques ont droit à des vacances et le président de la République comme les autres. Toutefois, qu'il le veuille ou non, Nicolas Sarkozy n'est plus un citoyen ordinaire comme vous et moi. Il a été élu à la plus haute charge de l'Etat. Il se doit donc d'être attentif à la portée symbolique de chacun de ses actes. On le connait d'ailleurs expert en mise en scène de ses moindres mouvements.

Dans ce contexte, même si la destination est parfaitement respectable, je n'aurais sans doute pas choisi les Etats-Unis pour des premières vacances de chef de l'Etat. Un choix hexagonal ou européen aurait été, de mon point de vue, bien plus judicieux. Geste diplomatique nous dira-t-on ? Mais alors, j'observe que les conditions dans lesquelles notre président a été reçu par son homologue américain, en difficulté pour sa fin de mandat, s'apparentent plus au fameux "service minimum" tant vanté par la droite, qu'à une volonté de donner des signes de grande cordialité.

Passons. Là n'est pas le principal problème. Ne comptez pas sur moi pour me joindre aux censeurs de la villa de 2000 m2 aux 11 salles de bains, salle de cinéma et plage privée. Nicolas Sarkozy aime le luxe et ne s'en cache pas : il a, de ce point de vue, le mérite de la franchise. Je préfère cela à l'hypocrisie d'autres. Non, ce qui me pose problème, ce sont les conditions de ce séjour. S'il avait dû débourser personnellement le prix du voyage pour lui-même et sa famille, ainsi que le prix de la location (sans compter les frais de bouche, parce qu'un président, ça mange aussi), Nicolas Sarkozy y aurait laissé plus que sa rémunération annuelle de chef de l'Etat. Aucun Français ne peut "claquer" en 15 jours de vacances son salaire de l'année ! Et comme il prétend que le contribuable n'a pas été mis à contribution (accordons lui crédit), il nous explique qu'il a été invité par des amis.

Le premier séjour sur un yacht de luxe à Malte, immédiatement après son élection en mai dernier, avait déjà révélé que les amis du nouveau président de la République sont plutôt riches parmi les plus riches. Là encore, c'est n'est pas une tare et il a bien le droit de choisir ses amis comme il veut. Non, le problème n'est pas là : si M. Bolloré ou les bienfaiteurs de l'escapade américaine ont demain une demande à faire au président de la République française, n'auront-ils pas la possibilité de présenter leur dossier plus facilement qu'un autre solliciteur ? Ne prêtera-t-on pas une attention plus soutenue à leur affaire (et ces affaires là se chiffrent en général en millions voire en milliards) ? Il n'est jamais sain, lorsque l'on exerce des responsabilités importantes, d'être l'obligé de qui que ce soit. Et même si la droiture du chef de l'Etat n'a pas à être mise en cause a priori, tout ce qui risque de donner prise aux soupçons doit être de mon point de vue banni. Ce qui me pose problème ce n'est donc ni le style des vacances de Nicolas Sarkozy, ni le compte en banque de ses amis : c'est l'utilisation des dits comptes en banque pour financer les vacances en question.

A la rigueur et au risque d'être à contre courant, je serais tenté de dire que la France a les moyens de payer des vacances réparatrices de grande qualité à son président et à ses proches, sans que celui-ci n'en soit réduit à profiter des largesses de ses potes richissimes.

Dans le savoureux film d'Henri Verneuil intitulé "Le président" (1956), Jean Gabin interpète le rôle d'un chef de gouvernement, auquel un ancien camarade de classe vient demander un passe droit. Econduit, le quémandeur insiste : "mais tu peux tout !". Magistral, Gabin répond : "c'est précisément pour cela que je ne peux pas tout me permettre...". Cette réplique m'a marquée et je m'efforce de rester fidèle à l'idée, dans l'exercice des modestes fonctions qui sont les miennes. Peut-être pourrions-nous nous cotiser pour envoyer une copie du film à notre actuel président ?

mardi 31 juillet 2007

Ca s'est passé au mois de juillet...

Après une période de campagne électorale intense, le rythme et la nature de mon activité se sont quelque peu modifiés au mois de juillet. J'aime ces périodes où le ralentissement du nombre de réunions permet un travail plus approfondi de certains dossiers.

A la mairie de Livry-Gargan, c'est le moment où je lance le processus d'élaboration du budget de l'année suivante, en rassemblant les éléments qui figureront dans la lettre de cadrage que le maire adresse aux élus, aux membres de la direction générale et aux chefs de service. Comme les années précédentes, l'objectif premier fixé par cette lettre de cadrage sera d'améliorer encore l'offre et la qualité des services publics municipaux, sans augmenter la part communale des impôts locaux. Il s'agit là d'un défi chaque année plus difficile. Les services ont jusqu'à la mi- octobre pour travailler à leurs propositions avec leurs élus. Fin octobre et début novembre, les rencontres avec les habitants nous donneront une fois encore la tonalité des attentes nouvelles des Livryens. Au cours de la 2e quinzaine de novembre, je tiendrai avec le maire les traditionnelles conférences budgétaires qui nous permettent d'entendre et d'évaluer les différentes demandes. Puis viendra le temps des synthèses et des arbitrages à conclure au plus tard mi-janvier, afin de permettre la tenue du Conseil municipal consacré aux orientations budgétaires au cours du mois de février. 2008 étant une année électorale, le budget de la ville ne sera définitivement voté qu'après les élections municipales, fin mars ou début avril.

Au Conseil général, le mois de juillet m'a permis de prendre position sur le Revenu de solidarité active (RSA). Ce dispositif est proposé par le gouvernement à l'expérimentation d'un certain nombre de départements. Après avoir étudié le rapport que j'ai commandé aux services, je souhaite que la Seine-Saint-Denis se porte candidate à l'expérimentation avant la date limite fixée au 31 octobre 2007. Je m'efforcerai d'en convaincre mes collègues de la majorité départementale à la rentrée. J'ai aussi profité du mois de juillet pour faire un point sur l'avancement du prochain schéma départemental en faveur des personnes âgées. Je souhaite en effet pouvoir faire adopter ce document par l'Assemblée départementale début 2008, avant les élections cantonales du mois de mars. Enfin, je suis resté attentif à l'évolution du processus de résorption des retards dans le traitement des dossiers des personnes handicapées du département. Depuis que l'Etat a confié cette responsabilité au Conseil général, nous avons réussi à traiter près de la moitié des dossiers en souffrance. Je maintiens l'objectif d'une résorption totale du passif d'ici à la fin de cette année. Ainsi, grâce à l'engagement financier du Conseil général et à une politique volontariste, nous en aurons je l'espère terminé définitivement avec ce qui constituait un véritable scandale en Seine-Saint-Denis.

Dans mes permanences, j'ai continué de recevoir mes concitoyens. Deux fois par semaine, je suis à l'écoute des difficultés personnelles des uns et des autres. Parmi celles-là, le logement demeure la première préoccupation de mes visiteurs. Quand j'entends le président de la République et les membres de son gouvernement dire qu'il veulent "une France de propriétaires", je pense qu'ils sont très loin de la réalité des problèmes des gens. Quant à l'emploi, j'entends et je lis que les chiffres du chômage baissent, mais il y a toujours autant de personnes qui viennent me dire leur détresse de ne pas trouver de travail...

Dans le domaine de l'eau, je prends chaque année le temps d'effectuer une analyse comparative du prix de l'eau à Livry-Gargan et dans les communes voisines. Cette année encore, si l'on considère la totalité des villes qui nous entourent, c'est à Livry-Gargan que le prix du m3 est le moins élevé. J'y veille ! Pour autant, peut-être parce que je connais bien ces questions, je ne fais pas partie du choeur de ceux qui crient au scandale sur le prix de l'eau. Je vous livre ainsi une anecdocte : samedi soir dernier, vers 20h, nous nous rendions en famille chez des amis, à quelques centaines de mètres de la maison. Sur le boulevard Roger-Salengro, un regroupement d'une dizaine de véhicules et d'engins de chantier aux couleurs du Syndicat des eaux d'Ile-de-France ne pouvait échapper à personne. Ils étaient là pour intervenir en urgence sur une rupture de canalisation. Nous étions le samedi 28 juillet, il était plus de 20h et il y avait là des équipes comme si nous étions un jour normal de semaine au plein milieu de l'année. On ne le mesure pas toujours, mais une telle qualité de service a un prix. Combien sont ceux qui se rendent compte qu'il est exceptionnel dans notre monde et même dans notre pays, d'avoir toujours à son robinet une eau de qualité sanitaire irréprochable en quantité illimitée ?

Sur le terrain, j'ai pu apprécier la qualité des animations de l'opération "ville, vie, vacances". Durant tout l'été, la fôret de Bondy (qui n'est pas à Bondy, mais à Clichy-sous-Bois, Coubron et Montfermeil !) est le théâtre de multiples activités proposées aux jeunes de nos communes et encadrées par des animateurs de grande qualité. Il s'agit là d'un partenariat fructueux entre l'Etat, le Conseil général et les communes, dont celle de Livry-Gargan, à l'origine du dispositif avec Clichy-sous-Bois et Montfermeil il y a quelques années. J'ai aussi assisté lundi dernier à la prise de fonction du nouveau préfet. L'occasion d'un premier contact, avant des échanges plus studieux à la rentrée. Le nouveau titulaire de cette haute fonction n'y est naturellement pour rien, mais j'ai publiquement critiqué les conditions dans lesquelles il a été mis fin aux fonctions de son prédécesseur. Je crains que Jean-François Cordet n'ait payé le courage qu'il eut, l'an passé, de s'adresser à son ministre (devenu depuis président de la République) pour lui décrire la réalité de la dégradation de la situation dans notre département. Nicolas Sarkozy n'aimerait-il pas qu'on lui dise la vérité ? Préférerait-il la succession de compliments dont il bénéficie pour l'instant dans la presse ? Attention, gouverner, c'est regarder la réalité en face et non pas simplement écouter ce que l'on a envie d'entendre !

Au Parti socialiste, je dois avouer que j'ai profité du mois de juillet pour prendre du champ. Ce que je vois et que j'entends ne m'a pas donné envie d'être un acteur des petites manoeuvre engagées. Je confesse ne pas avoir remis les pieds depuis la mi-mai ni au Bureau national, ni au Secrétariat national... Je ne m'en fais pas gloire, mais je n'en tire aucun sentiment de culpabilité non plus. Pour la première fois depuis sept ans, je ne me suis pas inscrit pour participer aux Universités d'été de la Rochelle, une ville que j'adore pourtant. Cette distance volontaire prise avec les manoeuvres internes nationales du Parti socialiste n'entame cependant en rien ma conviction que le PS a un rôle majeur à jouer dans les années qui viennent, pour redonner l'espoir à nos concitoyens, qui vont progressivement et rapidement ressentir les limites et les effets pervers de la méthode et du système Sarkozy. Mon ambition est toutefois principalement d'animer le nécessaire travail de reconquête en Seine-Saint-Denis. J'ai donc consacré du temps, au cours du mois écoulé, pour préparer une première ébauche de projet des socialistes pour le département. Dès la rentrée de septembre, j'en proposerai la discussion aux militants et aux élus socialistes du 93, de telle sorte qu'un travail collectif nous permette d'aborder les échances éléctorales locales de 2008 en nous appuyant sur un projet clair et fort porteur d'avenir pour la Seine-Saint-Denis. Enfin, dans le respect de la loi, j'ai déposé le 25 juillet dernier le compte détaillé relatif aux recettes et dépenses de ma campagne pour les dernières élections législatives devant la commission nationale chargée de les contrôler.

Après ce mois de juillet serein, mais finalement bien rempli, je vais consacrer ce début de mois d'août à ma famille et au changement d'air, afin de vous retrouver à la rentrée plein d'enthousiasme pour relever de nouveaux défis. Je vous souhaite un bel été.

mardi 10 juillet 2007

Lettre ouverte au président de la République

A la suite de l'annonce des conditions dans lesquelles il a été mis fin hier aux fonctions de l'actuel préfet de la Seine-Saint-Denis, nous avons souhaité, avec notre ami Claude Dilain, adresser la lettre ouverte suivante au président de la République :

"Monsieur le président de la République,

Vous avez décidé hier, en Conseil des ministres, de mettre fin aux fonctions de M. Jean-François Cordet et de nommer un nouveau préfet pour le département de la Seine-Saint-Denis.

Au moment où il va cesser ses fonctions, nous souhaitons saluer l’action, au service de l’Etat et de notre département, d’un grand préfet qui a su établir des relations de travail efficaces avec l’ensemble des élus de la Seine-Saint-Denis, au-delà des étiquettes politiques.

En particulier durant les événements de l’automne 2005, M. Jean-François Cordet a fait preuve d’un esprit de responsabilité déterminant pour permettre à la République de faire face à une situation complexe et exceptionnelle. Cet esprit de responsabilité l’a aussi conduit à rendre compte à son gouvernement, avec courage et vérité, de la réalité de l’évolution de la situation du département au cours des dernières années.

Les quatre précédents préfets de la Seine-Saint-Denis ont tous quitté leur fonction pour accéder à celle de préfet de région. Sans y voir manière d’automaticité, nous sommes donc surpris et nous déplorons qu’un tel serviteur de l’État soit placé en position hors-cadre.

Sauf à ce qu’il soit promis à d’autres fonctions, ignorées de nous à ce jour, nous nous interrogeons sur les motivations de cette décision : son choix de dire la vérité aurait-il déplu à la présidence de la République ou au gouvernement ? Il s’agit pourtant, à nos yeux, d’une qualité essentielle, indispensable pour remplir cette fonction d’autorité.

A l’heure de la promotion de « l’ouverture » et de la modernisation des pratiques politiques que vous avez souhaité mettre en exergue, les conditions du départ de M. Jean-François Cordet sont préoccupantes. Nous nous permettons donc une démarche inhabituelle, en vous sollicitant afin de connaître les raisons d’une décision inhabituelle.

Vous souhaitant bonne réception de la présente, nous vous prions de croire, Monsieur le président de la République, à l’assurance de notre haute considération.

Pascal Popelin, Premier secrétaire de la fédération socialiste de la Seine-Saint-Denis - Claude Dilain, Président de l’union départementale des élus socialistes et républicains de la Seine-Saint-Denis".

dimanche 1 juillet 2007

De la COTOREP à la MDPH : des progrès pour les personnes handicapées de Seine-Saint-Denis

Pour les personnes handicapées habitant en Seine-Saint-Denis, l'accès aux droits et la gestion de leurs dossiers étaient devenus de vraiq parcours du combattant, depuis un certain nombre d'années. Il fallait, la plupart du temps, environ 18 mois pour obtenir le traitement d'un dossier. A l'origine de ce désastre, la gestion de la COTOREP, organisme placé sous l'autorité de l'Etat.

Depuis le 1er janvier 2006, la loi a confié aux Conseils généraux l'animation dans chaque département d'une Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), groupement d'intérêt public qui regroupe les Départements, les administrations d'Etat (DDASS, DDTEFP, Inspection académique) et les Caisses (CPAM, CAF, CRAMIF). Tous les acteurs sont donc réunis sous la houlette du Conseil général, pour améliorer les réponses que sont en droit d'attendre les personnes handicapées à leurs demandes.

Lorsque le transfert des dossiers instruits précédemment sous la responsabilité des services de l'Etat a été effectif, 18 196 situations, représentant plus de 36 000 demandes de prestations étaient en souffrance en Seine-Saint-Denis !

Elu président de la Commission exécutive de la MDPH 93, j'ai fixé dès sa création début 2006 deux objectifs :

- faire en sorte que la gestion des flux de nouvelles demandes s'opère dans les délais légaux fixés pour ce type de dossier, soit un maximum de 4 mois,

- mettre en place au plus vite une équipe spécialement dédiée à la résorption des retards hérités de la gestion catastrophique passée de l'Etat.

L'année 2006 a été consacrée à la mise en route de la MDPH : prise en location et aménagement de locaux à Bobigny, discussions difficiles avec l'Etat pour la mise à disposition de ses personnels, recrutement et formation de personnels nouveaux, résolution des difficultés informatiques liées à la coexistance de 3 systèmes de gestion différents au sein des services de l'Etat, etc.

Dans ce contexte, la MDPH 93 a débutté son activité effective au début du mois de mai 2006. L'accueil du public a été ouvert en septembre 2006. L'équipe spécialement dédiée à la résorption des retards imputables à la précédente gestion est opérationnelle depuis le 13 novembre 2006.

La démarche volontariste de la MDPH 93 a permis une instruction des dossiers nouveaux dans des délais normaux depuis le début de cette année. Quant aux retards hérités de l'Etat, il sont à ce jour réglés pour 40% d'entre eux (7 297 dossiers, représentant 16 053 demandes résorbés à la date du 20 juin 2007). La poursuite de nos efforts devrait permettre de venir à bout du passif d'ici à la fin de l'année 2007.

Ces résultats ne sont pas le fruit d'une intervention surnaturelle. Dans la convention constitutive du groupement d'intérêt public MDPH 93, signée en novembre 2005, le Conseil général s'était engagé à mettre à disposition de cette nouvelle stucture 18 postes. Au 1er juillet 2007, le nombre de postes créés par le Département est de 63, auxquels s'ajoutent 25 vacataires et 26 renforts, notamment pour la résorption des retards.

Alors me direz-vous, le gouvernement a eu une bonne idée de confier cette nouvelle responsabilité au Conseil général. Du point de vue du résultat et comparé à ce qu'il était capable de faire lui-même avant, assurément ! Cependant tout ceci a un coût. La droite a fait inscrire dans la constitution que tout transfert de compétence de l'Etat vers les collectivités locales serait compensé "à l'euro près". Le gouvernement donne donc au Conseil général l'équivalent des moyens faméliques qu'il consacrait par le passé aux personnes handicapées, avec les résultats calamiteux que l'on sait. Le surplus, qui était plus que nécessaire, pèse intégralement sur le budget et le contribuable départemental. Ainsi va l'acte 2 de la décentralisation décidé par la droite. Et c'est la même chose pour les routes, pour les agents techniques des collèges, pour le RMI...

mardi 26 juin 2007

Après les élections nationales...

La démocratie s'est exprimée. Les Françaises et les Français ont choisi leur président de la République et la majorité politique qu'ils souhaitaient pour les cinq prochaines années. Le député UMP sortant de notre circonscription a été réélu, bénéficiant opportunément de la dynamique de la victoire de son camp à l'élection présidentielle. La séquence électorale nationale est désormais terminée. J'en respecte le verdict, que j'aurais naturellement espéré différent. Je souhaite pour mon pays, pour mes concitoyens, pour mes enfants, que la majorité reconduite sache relèver avec succès les défis qui se présentent à la France.

Responsable politique, élu local, candidat ayant obtenu au second tour de l'élection légilative la confiance de près de la moitié des électrices et des électeurs de la circonscription et de la ville-canton dont je suis l'élu, j'entends rester actif au service des habitants de Livry-Gargan, Clichy-sous-Bois, Coubron, Montfermeil, Le Raincy et Vaujours. Ni opposant systématique, ni observateur passif, mais acteur de terrain : telle sera ma ligne de conduite.

Au cours des prochaines semaines, ce blog tout comme mon site vont évoluer, pour continuer de vous rendre compte de mon action, de vous livrer mon opinion sur les thèmes qui m'interpellent dans l'actualité locale et nationale. N'hésitez pas à laisser vos propres commentaires.

Dans l'attente, je renouvelle mes remerciements chaleureux aux 15 068 personnes (soit 46,2% des suffrages exprimés dans la six villes de la circonscription), qui auraient préféré que je sois leur député.

Durant cette longue campagne, j'ai une fois de plus beaucoup appris de toutes celles et tous ceux que j'ai pu rencontrer. J'ai progressé dans la connaissance et la compréhension de leurs attentes, des problèmes posés ou ressentis dans nos différentes communes. C'est pour moi un enrichissement incomparable. C'est une source formidable de motivation à poursuivre le chemin dans lequel je me suis engagé il y a maintenant plus de vingt ans. D'autres combats nous permettront de nous retrouver, encore plus nombreux j'en suis sûr...

vendredi 15 juin 2007

Dernière réunion publique à Livry-Gargan




Près de 300 personnes ont participé à la dernière réunion publique de la campagne, vendredi 15 juin 2007 à la salle des fêtes de Livry-Gargan.
Retrouvez dans les vidéos des extraits des interventions
  1. d'Alain Calmat maire (DVG) de Livry-Gargan,
  2. Ginette Contrastin (candidate écologiste du 1er tour),
  3. Fatima Hani (suppléante de Samir Mihi au 1er tour),
  4. Gilbert Klein (suppléant de Jack Potavin candidat PCF au 1er tour),
  5. Ahmed Khelifi (candidat UDF-Modem de François Bayrou au 1er tour),
  6. Nathalie Kouyate (suppléante PRG de Pascal Popelin)
  7. Claude Dilain maire (PS) de Clichy-sous-Bois,
  8. l'intégralité de l'intervention de Pascal Popelin

jeudi 14 juin 2007

Le rassemblement s'opère... Dimanche, faites-le gagner !

Dans ma circulaire officielle pour le second tour, j'ai indiqué que le député sortant était certes arrivé en tête du premier tour, mais qu'il y avait fait le plein de ses voix. Je prédisais qu'il ne bénéficierait pour le second tour d'aucun nouveau soutien. Malgré la manipulation des chiffres à laquelle il se livre dans le tract où il évoque les résultats de dimanche dernier (à comparer avec la présentation transparente que j'en fais dans mon propre document, mais encore une fois, chacun ses méthodes), il semble que ce pronostic soit exact.

Je me présentais pour ma part comme le candidat du rassemblement. J'invite celles et ceux qui en douteraient à venir assister demain soir à ma dernière réunion de campagne (vendredi 15 juin 2007 à 19h à la salle des fêtes de Livry-Gargan, derrière la mairie). Outre Alain Calmat (maire DVG de Livry-Gargan), Claude Dilain (maire PS de Clichy-sous-Bois) et ma suppléante Nathalie Kouyate (PRG), ils pourront entendre de nombreux candidats du premier tour : Ginette Contrastin (Les verts), Fatima Hani (suppléante de Samir Mihi), Gilbert Klein (suppléant de Jack Potavin, candidat PCF) et Ahmed Khelifi (candidat UDF-MODEM de François Bayrou).

Le très large et inédit rassemblement de la gauche, des écologistes et du centre est donc opéré. C'est un atout important pour la victoire, qui est possible dimanche (même mon concurrent l'admet dans ses tracts). Mais celle-ci dépend aussi de la mobilisation de celles et ceux, trop nombreux, qui ne sont pas allés voter dimanche dernier. Ne pas aller voter dimanche prochain, c'est conforter la victoire de mon concurrent.

Durant cette longue campagne, vous avez été très nombreux à me dire -y compris lorsque vous étiez des électeurs de la droite- qu'il serait plus que nécessaire de changer de député dans notre circonscription. A vous de jouer ! Chacun sait maintenant que le président de la République disposera d'une large majorité à l'Assemblée nationale... C'est le choix du pays. Je le déplore, mais je le respecte. Ce résultat attendu donne toute liberté à votre choix dans notre circonscription. Alors dimanche, choisissez le vote que vous ne regretterez pas !

mardi 12 juin 2007

Des méthodes qui ne sont pas les miennes

Comme il le fait à chaque fois, l'actuel député UMP de notre circonscription a fait distribuer la veille du scrutin un tract dans un grand nombre de boîtes aux lettres, aux seules fins de jeter le discrédit sur ses concurrents. Pourquoi la veille ? Parce que ça ne laisse pas le temps matériel d'y répondre !

Saisissant le prétexte d'anomalies réelles et graves dans l'acheminement des professions de foi, dont tous les candidats du premier tour ont pâti, il use d'amalgames honteux pour se présenter comme l'unique victime, évoque un complot tout droit sorti de son esprit retors et pointe du doigt deux villes de la circonscription (en évitant de les citer, pour ce mettre à l'abri de toute attaque en diffamation). Calomniez, calominiez, il en restera toujours quelque chose... Pratiques détestables !

Rétablissons donc la vérité, pour ce qu'on en connait : chacun doit savoir que la mise sous pli et l'acheminement du matériel officiel des candidats relève de la responsabilité de l'Etat, en l'occurence du préfet de la Seine-Saint-Denis, représentant du gouvernement dans le département ! La préfecture confiait traditionnelement cette mission aux mairies, qui s'en acquittaient toutes (quelle que soit l'étiquette politique de leur maire) avec le sérieux et l'impartialité qui caractérise le service public. Sans doute parce que la privatisation est à la mode, la préfecture a cette année décidé de recourir à une socité privée de routage installée de la Val d'Oise ! C'est cette société qui a semble-t-il failli dans sa prestation, en ayant recours à des travailleurs précaires. Le manque de contrôle de l'Etat sur les opérations est aussi en cause. Une enquête a été demandée par la préfecture et par la magistrate présidant la commission de propagande.

A aucun moment les mairies de la circonscription n'ont eu à connaître de près ou de loin de cette affaire. Les mettre en cause revient tout simplement à faire preuve d'une malhonnêteté totale.

A titre d'anecdote, signalons que lors de la réunion organisée à la préfecture pour essayer de trouver une solution de substitution au fiasco de l'envoi des professions de foi dans notre circonscription, le responsable de l'entreprise de routage, pour attester de sa bonne foi, a obséquieusement indiqué à l'actuel député UMP qu'ils avaient des "amis communs" ! Quand on sait que tous les candidats ont été victimes des défaillances dont le candidat UMP se présente comme l'unique cible, des esprits mal tournés pourraient en déduire qu'il n'est pas lui-même étranger au "complot" qu'il dénonce, si ce "complot" a toutefois jamais existé !

Pour le second tour, à ma demande (et non pas à celle de mon concurrent comme l'écrit aujourd'hui "Le Parisien", pour une fois mal informé), c'est la sous-préfecture qui se chargera de la mise sous pli des circulaires officielles des deux candidats. Je me réjouis du retour de cette mission dans le giron du service public et fais confiance aux fonctionnaires de l'Etat, à leur capacité à garantir des conditions irréprochables pour l'expédition de ces documents, essentiels pour le bon fonctionnement de notre démocratie.

lundi 11 juin 2007

Merci et à dimanche prochain !

Je remercie du fond du coeur les 9 907 électrices et électeurs qui m'ont accordé leur confiance dès dimanche dernier, à Clichy-sous-Bois, Coubron, Livry-Gargan, Montfermeil, Le Raincy et Vaujours. Ils ont permis, par leur vote, ma participation au second tour décisif. Je leur demande bien sûr de confirmer leur choix dimanche prochain.

Je me tourne également vers toutes celles et tous ceux qui n'ont pas voté pour le député sortant lors du premier tour. Je les appelle maintenant à choisir le rassemblement efficace et dynamique autour de ma condidature, pour envoyer à l'Assemblée nationale un élu respectueux, disponible, déterminé à servir dignement et efficacement l'ensemble de ses concitoyens.

Je m'adresse enfin aux citoyens qui ne sont pas venus voter. De leur mobilisation le 17 juin dépend la victoire, qui est possible.

Avant le premier tour, j'ai pris 17 engagements pour la législature, qui restent naturellement valables. Je veux maintenant convaincre de l'utilité de la confiance que je sollicite. Durant toute cette semaine, je continuerai d'aller à votre rencontre, partout dans notre circonscription.

Je vous donne aussi rendez-vous vendredi 15 juin prochain à 19 heures à la salle des fêtes de Livry-Gargan (parc de la mairie, derrière la place François-Mitterrand) pour la dernière réunion de fin de campagne. Venez nombreux !

jeudi 7 juin 2007

Sécurité : l'actuel député UMP se moque du monde !

La réalité cachée : déjà en septembre 2006, la publication du rapport confidentiel du préfet, en forme de cri d’alarme à son ministre sur la situation de la sécurité en Seine-Saint-Denis, avait donné crédit à la critique des élus socialistes.On apprend maintenant qu’un autre rapport, réalisé par l’Institut national des hautes études de sécurité, mais jugé trop sévère pour Nicolas Sarkozy, a été dissimulé durant la campagne présidentielle.

L’échec de la droite depuis 5 ans : diminution régulière et massive des effectifs policiers dans nos commissariats depuis 2002, diminution de l’encadrement (suppression du Commissaire de Livry-Gargan, Coubron et Vaujours depuis 2005) ,augmentation constante des chiffres de la délinquance en Seine-Saint-Denis (en particulier des atteintes aux personnes et des violences en milieu scolaire).

Les curieuses « idées » de l’actuel député UMP : dans ses tracts il propose tout ce qu’il n’a pas fait depuis 5 ans : des effectifs supplémentaires, un commissaire à Livry-Gargan, la création d’un centre fermé (déjà promis en 2002 et jamais ouvert, ce qui est un comble pour un centre fermé !), un nouveau commissariat de police à Clichy-sous-Bois et Montfermeil (qu’il a longtemps freinée de peur de perdre son commissariat au Raincy). Il promet aussi ce qui ne dépend pas du député, mais des maires : la vidéosurveillance (déjà décidée à Livry-Gargan le 21 décembre 2006), l’élaboration d’un contrat intercommunal de prévention de la délinquance…

Mes engagements pour la sécurité et la justice : demander au gouvernement des effectifs supplémentaires pour la police nationale et le tribunal de Bobigny en Seine-Saint-Denis, agir pour le rétablissement de la police de quartier (supprimée en 2002 par Nicolas Sarkozy), agir réellement pour la construction rapide du commissariat de plein exercice pour Clichy-sous-Bois et Montfermeil, agir pour l’engagement rapide du chantier du nouveau commissariat de Livry-Gargan Coubron et Vaujours qui traîne depuis 5 ans, veiller au maintien d’un commissariat au Raincy.

La sécurité est un sujet trop sérieux pour ne servir que d’argument politicien. Je suis contre tous les abus, pour des sanctions adaptées à toutes les fautes commises, pour le respect réciproque entre forces de l’ordre et citoyens. Après l’échec des dernières années, la tâche est immense pour rétablir la confiance. Je m’engage à y contribuer si je suis le député de notre circonscription.

lundi 4 juin 2007

Les curieuses "idées" de l'actuel député UMP

Depuis le début de la campagne, j’ai pris et publié 17 engagements pour la législature : 5 engagements de comportement parce que vous êtes en droit d’attendre un comportement exemplaire de votre député, 6 engagements pour notre circonscription parce que le député est l’élu d’un territoire, 6 engagements pour la France parce que les parlementaires sont des élus nationaux. En réponse, l’actuel député UMP a dégainé ses 20 « idées » que je me suis permis de classer pour vous en 4 catégories.

Ce qu’il avait déjà promis et qu’il n’a pas fait : le commissariat de Clichy-sous-Bois / Montfermeil et du Raincy (« idée » n°1, sans un mot pour celui de Livry-Gargan / Coubron / Vaujours) ; la création d’un centre fermé pour les jeunes délinquants (« idée » n°3 déjà proposée en 2002, sans suite) ; moratoire sur l’application de la loi SRU sur la construction de logements sociaux (« idée » n°7, en net recul par rapport à 2002 quand il promettait l’abrogation de la loi, qu’il n’a pas obtenue).

Le contraire de ce qu’il a fait depuis 5 ans : un commissaire pour Livry-Gargan (« idée » n°3, sans doute en réaction tardive à la décision de Nicolas Sarkozy de supprimer ce poste en 2005 !) ; la mise en place d’une Maison de l’emploi (« idée » n°6, qui n’a pas pu encore voir le jour en raison des hésitations du maire du Raincy sur sa sectorisation…) ; la défense contre les nuisances aériennes (« idée » n°10, sans doute pour faire oublier qu’il n’a rien dit quand ses amis du gouvernement ont abandonné le projet de 3e aéroport en dehors de la région parisienne) ; classement en priorité nationale du programme de rénovation urbaine de Clichy-sous-Bois et Montfermeil (« idée » n°12, sans préciser ce qu’il propose pour le Bas-Clichy et « Les Bois-du-Temple » quartiers pour l’instant oubliés) ; lutte contre les fermetures de classes (« idée » n°18, sans doute pour compenser avec retard les décisions prises par les gouvernements qu’il a soutenus depuis 5 ans) ; portable du député ouvert 7 jours sur 7 et permanence mobile (« idée » n°20, le comble de la démagogie quand on sait qu’il n’a même pas tenu de permanence régulière personnellement dans chaque ville durant 5 ans).

Ce qui ne dépend pas d’un député mais d’autres élus : la mise en place de la vidéosurveillance (« idée » n°2, compétence des maires) ; l’élaboration d’un contrat intercommunal de prévention de la délinquance (« idée » n°3, compétence des maires) ; la création d’un pôle de PME (« idée » n°4, compétence des maires) ; le gel de toute extension nouvelle de centre commerciaux (« idée » n°5, compétence des maires) ; la plantation d’arbres (« idée » n°8, compétence des collectivités locales) ; le développement de la pratique sportive (« idée « n°11, compétence des collectivités locales) ; la finition des abords du tramway de la ligne des Coquetiers (« idée » n°13, compétence du Conseil général. Les travaux débuteront en 2008 sans que les communes n’aient un centime à payer, grâce à l’intervention d’un certain Pascal Popelin) ; création d’un centre d’initiation à l’environnement (« idée » n°14, compétence des collectivités locales) ; réhabilitation du cœur de ville de Vaujours (« idée » n°15, compétence de… la ville de Vaujours !).

Ce qui ne mange pas de pain : signature du Pacte écologique de Nicolas Hulot (« idée » n°9, comme tout le monde !) ; financement et réalisation « de la gare du pôle d’échanges de la gare du Raincy » (sic) (« idée » n°16) ; classement des 6 communes en « site prioritaire pour la lutte contre les violences conjugales et pour la promotion interculturelle de la femme » (re-sic) (« idée » n°17, sans doute pour faire oublier les déclarations déplacées sur les viols et les tournantes…) ; conférence mensuelle des élus locaux sur le suivi de l’actualité législative (« idée » n°19, mais pour les élus seulement, pour les autres en l’absence de toute publication d’un « lettre du député », prière d’attendre la prochaine campagne électorale !).

Comparez ces propositions à celles que je vous ai présentées durant la campagne, n’ayez pas la mémoire courte, choisissez et votez ! J’ai confiance en votre perspicacité.

samedi 2 juin 2007

Mes 6 engagements pour la France


Au cours des dernières semaines, j'ai pris devant vous 5 engagements de comportement, parce que j'ai la conviction que celui du député UMP sortant n'a pas été exemplaire. J'ai pris devant vous 6 engagements pour notre circonscription, dans des domaines pour lesquels un député peut agir (et non pas sur des sujets qui ne relèvent pas de sa responsabilité et n'ont rien à voir avec les prérogatives d'un parlementaire, comme vient de le faire le député UMP sortant avec ses propres propositions).

Le député est aussi un élu national, chargé de voter la loi et de contrôler le gouvernement. Je prends donc 6 engagements pour la France. Si une majorité de gauche est élue à l'Assemblée nationale, j'agirai pour que ces engagements soient tenus. Si c'est une majorité de droite, je serai un opposant résolu, mais un député non sectaire. Je serai disponible pour voter tout projet qui me semblera aller dans le sens du progrès, mais déterminé à lutter contre tout ce qui m'apparaîtra comme une injustice. Par exemple, si j'avais été le député de notre circonscription de 2002 à 2007, je n'aurais pas voté, contrairement à l'actuel député UMP sortant, la loi instaurant le CPE, la réforme Fillon sur les retraites et sur la sécurité sociale, la baisse des impôts pour les plus privilégiés parmi les plus privilégiés et l'augmentation des taxes pour tous les autres. Je n'aurais pas voté non plus la décentralisation version Raffarin qui a conduit à une augmentation des impôts locaux.

1. Je m’engage pour le pouvoir d’achat, l’emploi et l’investissement en demandant le relèvement du SMIC des bas salaires et des petites retraites, la création de 500 000 emplois tremplin pour les jeunes en liaison avec les Conseils régionaux, le soutien aux PME innovantes, l’augmentation des budgets de la recherche.

2. Je m’engage pour un habitat accessible en demandant la mise en place d’un « bouclier logement » limitant les loyers à 25% du budget de chaque famille, la création d’un service public de la caution, le financement de 120 000 logements sociaux par an et un plan pour l’accession à la propriété.

3. Je m’engage pour l’éducation en demandant la mise en place d’un service public de la petite enfance, le soutien scolaire gratuit, le renforcement de la présence des adultes dans l’école, la baisse du nombre d’élèves par classe.

4. Je m’engage pour nos anciens en demandant la consolidation de notre système de retraite par répartition avec une négociation qui tienne compte de la pénibilité des métiers et qui fasse contribuer les revenus du capital au financement durable des régimes de retraite, en demandant la prise en compte de la dépendance comme le 5e risque de la solidarité nationale et le développement des structures d’accueil des malades Alzheimer.

5. Je m’engage pour une nouvelle République en demandant un parlement respecté et renforcé, une profonde rénovation du système judiciaire avec une justice des mineurs permettant qu’une réponse adaptée soit apportée rapidement dès la première infraction, une lutte contre toutes les formes de discriminations qu’elles se fondent sur le sexe ou les origines ou un quartier ou un choix de vie, un véritable pluralisme dans les médias.

6. Je m’engage pour l’Europe sociale en demandant qu’elle nous protège des délocalisations, reconnaisse les services publics et soit plus démocratique, en exigeant le respect du vote des Français de 2005 et de soumettre le futur traité institutionnel à référendum.

vendredi 1 juin 2007

Un slogan qui ne résiste pas à l'analyse

"Travailler plus pour gagner plus". On nous dit qu'une des raisons de la nette victoire de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle tiendrait au succès de ce slogan choc. Il vient en tout cas d'être passé à la moulinette par trois experts du Conseil d'analyse économique, organisme rattaché au Premier ministre.

Leur conclusion est sans ambiguïté : cette mesure "ne constitue pas un moyen efficace de valoriser le travail... Une fiscalité spécifique sur les heures supplémentaires, quelle que soit sa forme, aurait au mieux un effet incertain sur l'emploi et le revenu global, avec un risque de coût exorbitant pour les finances publiques, qui se double d'une complexité accrue du système fiscal". En clair, ça va coûter cher, pour un résultat aléatoire et minime dans le meilleur des cas.

Le rapport précise qu'une telle mesure risque surtout de freiner les embauches. Pis, les employeurs peu scrupuleux (il en existe) pourraient être tentés "d'abaisser le taux de salaire des heures normales et de déclarer fictivement un grand nombre d'heures supplémentaires".

Enfin, les experts soulignent le caractère inéquitable de la mesure : les salariés qui ne bénéficieront pas d'heures supplémentaires en supporteront en effet le coût, en tant que contruibuables.

Moralité : les slogans les plus simples ne font pas les réformes les plus justes.

mercredi 30 mai 2007

Comment faire croire aux gens modestes et aux classes moyennes qu'ils sont riches

Il vient de l'annoncer. C'était la mesure phare de sa campagne présidentielle : les propriétaires vont désormais pouvoir déduire de leurs impôts les intérêts des emprunts contractés pour l'acquisition de leur résidence principale.

A première vue, c'est très gentil. Etant moi-même propriétaire de mon pavillon familial, pour lequel il me reste pas mal de mensualités à payer, je vais pouvoir profiter du cadeau. En même temps, j'ai pu m'en passer jusqu'à aujourd'hui et très franchement, je n'en avais pas vraiment besoin. Et là est bien le problème...

Dans le dispositif imaginé par Nicolas Sarkozy, plus tu es riche, plus tu profites. Pour moi, sans doute quelques dizaines d'euros par an tout au plus. Mais si demain, j'ai les moyens de changer de résidence principale pour acheter quelque chose de plus grand, voire de luxueux, l'Etat m'aidera plus ! Et ainsi de suite : plus l'acquereur pourra se permettre de contracter un gros emprunt, plus la collectivité paiera... Paradoxe : deux personnes gagnent pareil. Celle qui est propriétaire paiera moins d'impôts que celle qui est locataire. Celle qui est locataire deviendra en payant ses impôts le financeur du propriétaire. Quand on vous dit qu'ensemble, tout devient possible !

Quant au coût de cette mesure, plusieurs milliards d'euros nous dit-on, il privera le budget de l'Etat de moyens. En matière d'aide au logement, ces moyens auraient pu être consacrés à ce qui me semble être la priorité du moment : résoudre le problème des dizaines de milliers de demandeurs de logement de notre région (près de 60 000 pour le seul département de la Seine-Saint-Denis), dont ceux de notre circonscription que je reçois chaque semaine dans ma permanence (parce que moi j'en tiens une). Pour Livry-Gargan, pas moins de 850 jeunes ou moins jeunes originaires de la commune, hébergés par leurs parents ou mal logés, espèrent s'installer dans des conditions décentes dans leur ville à laquelle ils sont attachés. Mais cela n'est pas la priorité de Nicolas Sarkozy, même si nombre d'entre-eux ont sans doute voté pour lui.

En effet, le grand talent de la droite, le temps de gagner les élections, consiste à réussir à faire croire aux gens modestes, aux classes moyennes, ainsi qu'aux familles aisées mais sans plus, qu'ils sont riches !

dimanche 27 mai 2007

Mes 6 engagements pour notre circonscription


Dans un précédent message, je vous avais présenté 5 engagements de comportement, afin d'être un député utile pour vous défendre. Comme je l'avais annoncé et promis, voici maintenant 6 engagements pour notre circonscription, concernant quelques-uns des dossiers qui me semblent importants pour nos 6 villes (Clichy-sous-Bois, Coubron, Livry-Gargan, Montfermeil, Le Raincy, Vaujours) et sur lesquels un député peut agir.

1. Je m'engage pour l'école en demandant notamment un nouveau plan de développement de l'éducation pour la Seine-Saint-Denis, les effets du plan décidé par la gauche en 1998 ayant été totalement annihilés en 5 ans par le gouvernement soutenu par l'actuel député.

2. Je m'engage pour la sécurité et la justice en demandant des effectifs supplémentaires pour la police nationale réduits dans notre circonscription par Nicolas Sarkozy depuis 2002 et pour le tribunal de Bobigny, le rétablissement d'une police de quartier supprimée par Nicolas Sarkozy depuis 2002, la construction rapide d'un commissariat de plein exercice pour Clichy-sous-Bois et Montfermeil, l'engagement rapide du chantier du nouveau commissariat de Livry-Gargan Coubron et Vaujours, le maintien d'un commissariat au Raincy.

3. Je m'engage pour les transports en demandant le débranchement efficace du T4 vers Clichy-sous-Bois et Montfermeil pour lequel le gouvernement sortant n'a proposé à ce jour que de maigres crédits d'étude, l'amélioration de la desserte de Coubron et de Vaujours dossier que j'ai initié au Conseil général, le renforcement du maillage existant à Livry-Gargan et au Raincy.

4. Je m'engage pour l'environnement en demandant la réhabilitation et la valorisation des bâtiments du Parc de la Poudrerie à Livry-Gargan et Vaujours abandonné par le gouvernement en 1996 quand l'actuel député en était membre, en demandant la dépollution de l'ancien site du CEA de Vaujours, en demandant la création d'un 3e aéroport pour limiter le trafic de Roissy projet promis en 2002 par l'actuel député UMP mais abandonné par ses amis du gouvernement.

5. Je m'engage pour le logement par le dépôt d'une proposition de loi pour lutter contre les marchands de sommeil, en demandant le mise en oeuvre rapide du projet de renouvellement urbain de Clichy-sous-Bois et Montfermeil, son extension à la résidence "Les Bois-du-Temple" et au Bas-Clichy, en encourageant la construction de logements sociaux comme ceux de Livry-Gargan dans le respect de la loi SRU dont l'actuel député UMP avait promis l'abrogation, mais que ses amis du gouvernement ont confirmée.

6. Je m'engage pour le santé en accompagnant le développement du centre hospitalier intercommunal du Raincy-Montfermeil dont je suis membre du Conseil d'administration, mais aussi d'établissements comme la clinique Vauban à Livry-Gargan au sauvetage de laquelle j'ai contribué en 2002 et des établissements d'accueil pour personnes âgées notamment au Raincy, seule ville du département a avoir dû fermer sa maison de retraite.

lundi 21 mai 2007

Un député utile, pour vous défendre


Après la présidentielle, les élections législatives sont-elles d’ores et déjà jouées dans notre circonscription ?
Quels sont les enjeux locaux de cette élection ?
Quel comportement pour un député ?
Retrouvez la vidéo de mes réponses à ces questions

samedi 19 mai 2007

12 candidats pour le 12e

On connait désormais les candidats au premier tour des élections législatives dans notre circonscription. Nous serons finalement 12, soit autant que pour le premier tour de l'élection présidentielle. Alors qu'en 1997 et en 2002 notre circonscription détenait le record des candidatures dans le département (21 il y a dix ans, 19 il y a cinq ans), nous sommes cette fois-ci le territoire qui a suscité le moins de vocations en Seine-Saint-Denis. Je me réjouis de cette évolution, qui clarifie la donne.

Deux candidates représentent l'extrême gauche (contre trois candidatures trotskistes à l'élection présidentielle) : Laurence Derrey pour le mouvement d'Arlette Laguiller Lutte ouvrière et Marianne Inayetian pour la Ligue communiste révolutionnaire d'Olivier Besancenot. Sans doute ferons-nous connaissance durant la campagne.

Trois candidats représentent la gauche (contre quatre pour l'élection présidentielle) : outre ma candidature avec Nathalie Kouyate comme suppléante au titre du Parti socialiste et du Parti radical de gauche, se présentent mon amie Ginette Contrastin du Raincy pour Les verts et le militant politique et syndical de Montfermeil Jack Potavin pour le Parti communiste français.

Trois candidats sont issus de la droite (contre quatre pour l'élection présidentielle) : le député sortant et maire du Raincy Eric Raoult qui représente l'UMP, Ahmed Khélifa qui portera les couleurs de l'UDF version Mouvement démocrate de François Bayrou et Marie-Thérèse Nehme candidate sous l'étiquette "Le Trefle" qui regroupe des petits partis tels que le Mouvement écologiste indépendant d'Antoine Waechter ou Génération écologie dont le créateur était Brice Lalonde.

Deux candidats représentent l'extrême droite (contre un seul pour l'élection présidentielle) : le valjovien Dominique Lausanne pour le Front national de Jean-Marie Le Pen et Herminia Fardeau pour le MNR de Bruno Mégret.

Un candidat (René-Olivier Oster) se présente sous l'étiquette du Parti humaniste. Cette "formation" présente des candidats aux élections législatives dans toutes les circonscriptions du pays à chaque élection, puis disparait jusqu'à l'élection suivante, empochant au passage le financement public qu'apporte chaque voix (1,70€ par voix obtenue et par an pendant cinq ans). La mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires s'était il y a quelques années intéressée à cette mouvance, sans que des suites judicaires aient été données.

Enfin, un candidat se revendique sans étiquette : Samir Mihi, militant associatif respecté et bien connu notamment à Clichy-sous-Bois et Montfermeil, qui est le porte parole du collectif Ac le feu depuis la création de celui-ci.

Les électrices et les électeurs de notre circonscription disposent donc au premier tour d'un large choix. Je rappelle cependant que seuls seront qualifiés pour le second tour décisif les candidats qui auront obtenu un nombre de voix au moins égal à 12,5% des électeurs inscrits dans la circonscription, soit selon le taux de participation (qui risque malheureusement d'être moins élevé que pour l'élection présidentielle) entre 20 et 25% des suffrages exprimés.

La physionomie du second tour et les chances réelles de changer de député dans notre circonscription dependent donc pour une large part de la mobilisation et du choix du premier tour. Voilà pourquoi je compte sur votre vote dès dimanche 10 juin, pour être en situation d'affronter le député sortant au second tour et de l'emporter dimanche 17 juin.