jeudi 17 avril 2008

Le Conseil général adopte un voeu sur la situation de l'Education nationale en Seine-Saint-Denis


Lors de la séance publique du Conseil général qui s'est tenue ce matin, un voeu sur la situation de l'Education nationale en Seine-Saint-Denis a été adopté. Je l'ai voté, avec mes 29 autres collègues de la majorité départementale, les 10 élus de droite s'étant prononcés contre. Voici le texte de ce voeu, qui résume pleinement ma position sur la question :

"Un fort mouvement est en cours dans de nombreux établissements scolaires du premier et du second degré pour protester contrer les suppressions de postes d'enseignants à la prochaine rentrée conduite par le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos. Depuis le 17 mars, ce mouvement rassemble plusieurs centaines d'élèves, d'enseignants, de parents d'élèves et leurs organisations respectives.

Dès septembre 2008, près de 400 postes disparaîtront en Seine-Saint-Denis : 370 dans les collèges et lycées. 47 classes seront fermées dans le premier degré et les dispositifs d'aides aux éléves en difficultés souffriront de fortes baisses de moyens. Dans chaque établissement c'est le même constat : une dotation horaire globale (DHG) amputée, de 1 à 10 postes mis à la trappe, avec pour conséquence un affaiblissement constant du taux d'encadrement et une montée en flèche des heures supplémentaires.

La situation d'un certain nombre de nos collèges est préoccupante, les phénomènes de violence y sont en voie de recrudescence, les résultats aux examens y sont inférieurs aux taux nationaux. Le gouvernement, en poursuivant une politique uniquement fondée sur la réduction des dépenses publiques (1 heure supplémentaire d'enseignement lui coûte par exemple 2,3 fois moins qu'1 heure de titulaire poste), ne semble pas se préoccuper des conséquences à venir.

L'argument de la baisse démographique, avancé par le ministre, n'est pas recevable. Il convient en effet tout d'abord de prendre conscience du caractère temporaire de cette baisse : dès la rentrée 2011, les préadolescents du baby-boom 2000 seront accueillis dans les collèges et pourtant le président Sarkozy a annoncé le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux jusqu'à la fin de son quiquennat. Par ailleurs, cette approche comptable n'est particulièrement pas pertinente dans notre département, au vu de la crise que connaît aujourd'hui notre système éducatif. C'est pourquoi l'Etat devrait plutôt profiter de ce répit démographique pour améliorer le taux d'encadrement, mettre en place de nouveaux projets éducatifs et ainsi favoriser de meilleures conditions d'enseignement.

Enfin, cette approche comptable du système éducatif va également à l'encontre des efforts des collectivités locales et particulièrement du Conseil général, pour la réussite scolaire et de bonnes conditions d'enseignement (constructions et rénovations de collèges, financement à 50% de la carte Imagin'R, instauration du quotient familial pour la restauration dans les collèges, équipement informatique pour les élèves de 6e). Le Conseil général fait de l'éducation une priorité et souhaite encore renforcer son investissement pour la réussite des jeunes de notre département, mais cela ne doit en aucun cas dédouaner l'Etat de ses responsabilités. Notre action doit être complémentaire et non alternative.

Les choix politiques lourds de conséquences effectués par le gouvernement ne font qu'accentuer la fracture sociale, d'ores et déjà alarmante dans notre département. Pourtant il n'y a pas de fatalité. Le gouvernement Fillon, s'il a tant besoin de réaliser des économies, doit revenir sur les 15 milliards d'Euros de cadeaux fiscaux fait l'été dernier aux contribuables les plus fortunés.

En ce sens, le Conseil général de la Seine-Saint-Denis demande à l'état de prendre la mesure de sa responsabilité et donc :

- de revenir sur la suppression des 370 postes de notre département et sur la diminution constante de la dotation horaire globale,
- de conserver le même taux d'encadrement, notamment dans les collèges, afin d'accueillir dignement à la rentrée 2011, les pre-adolescents issus du baby-boom de l'an 2000,

- d'organiser une table ronde réunissant l'ensemble de la communauté éducative et les pouvoirs publics afin de s'attaquer au défi de la réussite éducative dans notre département."

mardi 1 avril 2008

Je ne suis pas parti en vacances !


Je le reconnais bien volontiers, je n'ai pas été prolixe sur ce blog au cours des dix derniers jours. Et je serai bref aujourd'hui. "Serait-il devenu flemmard ?", se diront les moins indulgents. Les plus amènes auront compris qu'il ne suffit pas de gagner les élections : il faut ensuite rapidement se remettre au travail, dans des configurations nouvelles.

Pour ma part, les deux principaux changements sont intervenus au Conseil général : un nouveau président, une nouvelle équipe, une nouvelle organisation de travail qu'il convient d'ajuster durant les premières semaines. Et puis surtout, une nouvelle délégation, de nouveaux collaborateurs, de nouveaux dossiers avec lesquels il faut se familiariser au plus vite, pour être le plus rapidement possible efficace dans le travail. Je ne manquerai pas de vous rendre compte ici des premières réalisations concrètes de cette nouvelle mission.

Côté Livry-Gargan, les choses sont plus stables. Cependant, la mise en place de l'équipe élue, renouvelée largement, génère des tâches ponctuelles supplémentaires pour permettre à chacun d'appréhender dans de bonnes conditions son rôle et l'organisation de la mairie. Au début de mon premier mandat, j'avais apprécié que certains collègues, déjà dans la place, m'accueillent et me guident. Je me suis efforcé de faire de même. Nous avons également procédé, avec le maire et la direction générale, aux derniers ajustements du budget 2008, après le débat d'orientations budgétaires du 27 mars dernier, en vue de son adoption définitive le 10 avril prochain. Là encore, j'y reviendrai ici ou sur mon site.

Je m'efforce enfin d'honorer les nombreuses demandes de rendez-vous auxquelles je n'avais pu répondre au cours des derniers jours de la campagne, ainsi que les demandes de ceux qui ont préféré attendre les élections pour souhaiter me rencontrer. L'attente pour caler un moment pour chacun devrait rapidement se réduire, pour en revenir à la norme habituelle.

A bientôt donc, ici, à la mairie, dans Livry-Gargan, au Conseil général ou ailleurs...