mardi 30 janvier 2007

Deux chiffres parlants

Les campagnes électorales sont des moments propices aux caricatures et aux approximations. Pour ma part, j'ai pour habitude d'être rigoureux et précis dans mes arguments. Voici donc deux chiffres représentatifs du bilan des deux dernières législatures.

470 000 : c'est le nombre de moins de 26 ans qui ont profité du dispositif "emplois-jeunes" mis en place par la gauche en 1997, avant d'être pûrement et simplement supprimé par la droite pour des raisons idéologiques en 2002. Parmi ces 470 000 jeunes, 85% avaient un travail dix-huit mois après la fin de leur contrat, dont 72% en CDI. Et ce n'est pas une note interne au Parti socialiste qui produit ces chiffres, mais la très officielle direction des études du ministère de l'Emploi de M. Borloo !

410 000 000€ : c'est le coût du "bouclier fiscal" mis en place par la droite depuis le début de cette année pour limiter l'impôt payé par les plus fortunés. Sur cette somme, 176 000 000€ reviendront aux 909 plus gros contribuables du pays, soit un bonus moyen annuel d'environ 19 000€ par foyer fiscal ultra favorisé... Ca n'a pas empêché Johnny, fidèle soutien de Nicolas Sarkozy, de filer en Suisse et aucun contribuable habitant notre circonscription (pas même au Raincy) n'est concerné par le cadeau. Mais c'est gentil quand même !

C'est à partir de tels éléments que chacun doit forger son choix pour l'élection présidentielle du 22 avril et du 6 mai, puis pour les élections législatives du 10 et du 17 juin. Savoir répondre aux questions "qui a été efficace hier et le sera demain, qui est injuste aujourd'hui et le restera demain ?" me semble plus malin que de trouver la bonne réponse à une autre question : "pour qui le système a-t-il décidé qu'il fallait absolument que je vote ?". Bonne réflexion !

samedi 27 janvier 2007

Georges Frêche exclu du PS

La Commission nationale des conflits vient de prendre la décision d'exclure Georges Frêche du Parti socialiste. Je n'ai pas pour habitude de tirer sur les ambulances. Mais je ne peux taire ma satisfaction.

En 2004, j'avais été de ceux qui auraient préféré un autre choix des socialistes pour la présidence du Conseil régional de Languedoc-Roussillon : mon ami Jean-Claude Pérez, député de l'Aude, dont la candidature aurait pu incarner le renouvellement, avait alors été prié de se retirer...

En 2004 toujours, lors du référendum interne, puis en 2005 lors du Congrès du Mans, j'avais dénoncé publiquement "l'exception héraultaise", terre où les recommandations nationales pour une démocratie interne équitable, sereine et appaisée demeuraient ignorées.

En 2005, après le triste épisode des harkis qualifiés de "sous-hommes", je fus parmi les premiers signataires de la pétition qui finit par contraindre les plus réservés d'entre-nous à envoyer une première fois "l'empereur de Septimanie" devant la Commission des conflits. Sans la commenter publiquement, j'avais alors jugé bien clémente la sanction de suspension de deux ans des instances nationales.

En 2006, la sortie sur les blacks de l'équipe de France était celle de trop. Avec d'autres, désormais de plus en plus nombreux, j'appelais publiquement à l'exclusion définitive du PS de Georges Frêche (www.pascalpopelin2007.fr/images/pdfpresse/articlefreche.pdf) après avoir fait voter par le Conseil fédéral du PS 93 une motion demandant cette sanction, sur proposition de mes amis Philippe Milia, délégué fédéral à l'Outre-mer et Janine Maurice-Bellay, conseillère régionale d'Ile-de-France.

En votant à l'unanimité pour prendre sa décision, la Commission nationale des conflits a rendu leur honneur aux socialistes. Elle m'a conforté dans le combat que j'ai entrepris il y a mainteant plus de vingt ans pour redonner confiance à nos concitoyens dans la politique.

Certaines pratiques, certaines méthodes, certains comportements, certains discours... et ceux qui en usent et en abusent, n'ont plus -à mes yeux- leur place dans notre jeu démocratique. Cela vaut pour ceux qui ont été du même parti que moi à Montpellier ou ailleurs. Cela vaut aussi pour les représentants de la droite parlementaire, ailleurs ou... dans notre circonscription. Et si certains partis ne sont pas capables de faire leur propre ménage, que les électrices et les électeurs s'en chargent !

vendredi 26 janvier 2007

250 personnes au Raincy pour un débat participatif sur la sécurité

Il y avait bien longtemps que la gauche n'avait pas réuni plus de 250 personnes pour une réunion publique au Raincy... L'assistance nombreuse qui se pressait hier soir dans la salle Thierry Le Luron est un nouvel élément d'appréciation de la dynamique que je ressens dans les six villes de notre circonscription, en particulier depuis le début de la campagne pour l'élection présidentielle.

Une réunion participative, c'est avant tout une soirée organisée pour permettre de donner la parole au plus grand nombre possible de personnes. C'est aussi un moyen pour les élus d'écouter, de réagir. Le temps des réunions publiques plus classiques viendra ensuite, plus tard dans la campagne.

Le premier enseignement que je tire du débat d'hier soir est une confirmation plutôt qu'une surprise : de nombreux citoyens ne sont pas satisfaits des résultats de la politique menée par Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur depuis 2002. Beaucoup se sont exprimés pour témoigner de ce qu'ils ressentent comme une dégradation de leur sécurité, y compris dans une ville comme Le Raincy... Et ces personnes n'étaient pas spécialement connues pour être des militants ou des sympathisants socialistes. MM. Sarkozy et Raoult, si satisfaits d'eux-mêmes, feraient bien de prendre en compte cette information.

Deuxième conviction, forgée à l'écoute de la tonalité générale, pour ne pas dire unanime, des interventions : la sécurité est un thème qui mobilise les femmes et les hommes de gauche. Le schéma d'une gauche laxiste quand la droite serait seule capable de mettre en oeuvre des politiques efficaces, est une caricature qui dupe de moins en moins de monde, en dépit des efforts de l'UMP pour en entretenir l'illusion. Ce n'est pas parce que l'on n'est pas un fan de la matraque ou un adepte de l'esbrouffe que l'on n'a pas de projet pour une politique de sécurité efficace. Ce n'est pas parce que l'on est attaché aux respect des droits de l'Homme et de la loi républicaine, que l'on est un laxiste. "Etre dûr avec le crime et être dûr avec les causes du crime" : telle est la position exprimée depuis longtemps par Julien Dray, porte-parole de Ségolène Royal qui animait la réunion d'hier soir. J'ai toujours partagé ce point de vue dans tous les débats internes qui ont traversé le Parti socialiste au cours des dix dernières années et dans mon action d'élu local.

Le troisième aspect marquant de la soirée fut le nombre de propositions exprimées au cours de la discussion, venant conforter ou enrichir le projet de la gauche en matière de sécurité : remise en place de la police de proximité, gestion plus judicieuse et répartition plus conforme aux besoins des moyens en personnel et en matériel des forces de l'ordre, restauration du lien républicain de confiance entre les populations et leur police, développement effectif des alternatives à la prison pour les mineurs délinquants à la hauteur des besoins pour ne laisser aucune procédure sans suite par faute de moyens, prévention médico-sociale précoce des comportements difficiles...

Merci à tous les participants d'avoir consacré un peu plus de deux heures à un sujet qui mérite mieux que les moulinets dérisoires d'une droite qui a trop longtemps considéré la sécurité comme un monopole électoral.

jeudi 25 janvier 2007

S'opposer et proposer

Dans une campagne électorale, doit-on privilégier l'opposition ou les propositions ? Ma réponse est sans ambiguité : les deux sont nécessaires.

Il est indispensable que l'opposition expose de manière forte ses désaccords avec les décisions du gouvernement et les fasse connaître à la population, pour lui permettre de se forger une opinion. Je ne suis pas un opposant de principe, qui considère par sectarisme que tout ce qui vient de la droite est mauvais : j'ai approuvé Jacques Chirac lorsqu'il a reconnu la responsabilité de l'Etat français dans les actes de déportation commis sous l'occupation, je l'ai soutenu quand il a refusé d'engager la France dans la guerre en Irak et je suis de ceux qui pensent que l'actuel gouvernement a été efficace dans la lutte contre l'insécurité routière... En revanche, je considère que les gouvernements de droite qui se sont succédé depuis 2002 ont mené une politique socialement injuste et économiquement inefficace. Je pense que malgré l'illusion qu'entretient savamment le ministre de l'Intérieur, la sécurité s'est dégradée depuis quatre ans, en particulier dans les six villes de notre circonscription. Nicolas Sarkozy est n°2 du gouvernement et président de l'UMP, qui dispose de la majorité absolue au parlement. Il est donc comptable des résultats de la politique menée depuis mai 2002, tout comme l'actuel député UMP de notre circonscription. Si les électeurs sont satisfaits et considèrent que leur sort, celui de notre secteur et la situation du pays se sont améliorés depuis quatre ans, ils doivent élire Nicolas Sarkozy à la présidence de la République et reconduire Eric Raoult à l'Assemblée nationale. Pour ma part, j'ai la conviction que la France a besoin d'une nouvelle majorité et que notre circonscription a besoin d'un nouveau député. Voilà pourquoi je continuerai de mettre en évidence dans mes commentaires, tout au long de la campagne, ce que je considère comme les multiples échecs de Nicolas Sarkozy et de ses amis, ainsi que les conséquences négatives concrètes de ces échecs sur la vie quotidienne du plus grand nombre d'entre-nous.

Lorsque l'on aspire à gouverner un pays, il faut aussi proposer. C'est souvent l'aspect sur lequel les média s'attardent le moins, à tel point que nombre de nos concitoyens sont convaincus que les candidats à l'élection présidentielle et à l'élection législative n'ont pas de projet pour l'avenir du pays. C'est une idée fausse. La gauche, comme la droite, voire même l'extrême droite, ont des projets. Et chaque citoyen gagnerait à en prendre connaissance avec attention avant de voter. Une telle démarche éviterait souvent de mauvaises surprises ou des votes irréfléchis, fondés sur la simple bonne mine ou les capacités de bonimenteur du candidat. Pour ce qui concerne les socialistes, nous avons travaillé depuis deux ans à notre projet pour la France et nous l'avons adopté par un vote des adhérents en juin dernier. L'intégralité de nos engagements est consultable sur le site http://projet.parti-socialiste.fr. Notre candidate à l'élection présidentielle a souhaité enrichir ce projet d'une participation citoyenne, pour bâtir son programme présidentiel. Depuis deux mois, des centaines de débats participatifs sont organisés dans toute la France, comme celui auquel j'assisterai ce soir au Raincy, sur le thème de la sécurité. Le 11 février prochain à Montreuil, j'aurai l'honneur d'ouvrir le grand rassemblement national qui synthétisera l'ensemble de ces débats, en présence de Ségolène Royal. Nous serons alors pleinement dans la phase de propositions concrètes de notre campagne.

mardi 23 janvier 2007

Chantier sur la RN3 à Livry-Gargan : les tristes raisons d'une interruption

Le chantier commencé par les services de l'Etat au dernier trimestre 2006 à hauteur des magasins Cora et Picwic pour réaliser un rond-point sur la RN3 et de nouveaux accès vers le centre commercial et la zone d'activités économiques du boulevard Robert-Schuman à Livry-Gargan est interrompu depuis le début de l'année.

Cet aménagement a été reconnu d'utilité publique pour des raisons de sécurité routière, pour l'amélioration du maillage des voiries qu'il permet et pour le développement économique du secteur. Aucun problème technique impromptu n'a été signalé. Et pourtant, plus rien n'avance, bien que les restrictions de circulation aux abords du chantier soient maintenues...

L'explication de cette situation est navrante. Elle mérite d'être portée à la connaissance de tous : en raison de la mise en oeuvre progressive du fameux acte 2 de la pseudo décentralisation décidée par la droite en 2004, les routes nationales ne sont plus nationales depuis le 1er janvier 2007! Leur gestion a été transférée aux Conseils généraux. Sans que les modalités de ce transfert n'aient été prévues dans les détails, les services de l'Etat en ont une vision particulièrement extensive, y intégrant même les travaux en cours. Ils considèrent donc qu'ils n'ont pas vocation à poursuivre un chantier pour lequel ils ont pris du retard, qu'ils n'ont pas terminé et dont on peut prévoir que les crédits inscrits seront insuffisants... Dans ces conditions, on comprend que le Conseil général récuse cet héritage là et estime qu'il appartient à l'Etat de finir ce qu'il a commencé, en en assumant le financement intégral.

En attendant, les Livryens, les Valjoviens, plus généralement tous les automobilistes qui transitent par ce secteur et toutes les entreprises qui attendent la réalisation des nouveaux aménagements, sont les victimes de ce nouveau cafouillage des réformes ratées de l'actuelle majorité.

Ayant déjà personnellement beaucoup bataillé, au cours des cinq dernières années, pour faire aboutir ce dossier important pour notre circonscription, je vais m'employer à essayer de contourner les obstacles administratifs, pour qu'une solution rapide soit trouvée et que les travaux reprennent dans les meilleurs délais. Mais que d'énergie et de temps perdus pour parvenir à dépasser les embûches créées par les réformes inutiles, coûteuses et inefficaces de la droite !

dimanche 21 janvier 2007

Le prix du pétrole baisse, pas celui de l'essence...

La semaine dernière, le prix du baril de pétrole a enregistré son plus bas niveau depuis vingt mois (41€). Vous ne vous en êtes pas rendu compte ? Comment est-ce possible ? Ah oui, je comprends, vous ne pouviez pas savoir... En effet, malgré cette baisse du coût de la matière première, le prix de l'essence que vous payez à la pompe vient encore de grimper, en moyenne de 5 centimes d'euro par litre (ce qui porte le super sans plomb 95 à environ 1,18€).

Pour justifier l'injustifiable, le gouvernement de droite prétend que cette augmentation est de la faute des Conseils régionaux (sous entendu des socialistes) à qui ce même gouvernement a accordé depuis peu le droit de fixer une part du taux de cette taxe intérieure sur les produits pétroliers. Il est vrai que depuis 2003, sous couvert d'une pseudo "deuxième étape de la décentralisation", les gouvernements UMP se sont débarrassés d'un certain nombre de compétences pour les confier aux Conseils régionaux et aux Conseils généraux, sans leur transferer les moyens financiers suffisants. La quasi totalité des Conseils régionaux ont donc été contraits d'utiliser les moyens que le loi leur offre, pour trouver les ressources nécessaires afin de faire face à leurs nouvelles responsabilités. Pour autant, en Ile-de-France, l'augmentation votée par le Conseil régional ne représente que 1,8 centimes d'euro par litre, dont la charge aurait pu être neutralisée pour les consommateurs, puisque le prix du pétrole est à la baisse sur les marchés.

Il faut donc chercher ailleurs les raisons de cette nouvelle augmentation, quand les prix devraient baisser. Ailleurs, c'est dans la poche des distributeurs et des compagnies pétrolières... et dans celle du gouvernement, qui profite de l'aubaine tout en osant prétendre qu'il mène une politique de baisse les impôts !

3,5 millions d'euros pour un sacre !

Pour célébrer l'unique candidature de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, l'UMP n'a pas fait dans la demi-mesure pour l'organisation de son "Congrès" d'investiture : 80 000 participants revendiqués (TF1 est même allé, dans son enthousiasme coutumier, jusqu'à en annoncer 100 000, quand la réalité doit être autour de 50 000), 520 cars, 8 TGV spéciaux... Coût de ce grand barnum à la gloire du chef : 3,5 millions d'euros, dont près d'un million rien que pour la location du Parc des expositions de la porte de Versailles.

La loi interdit à tout candidat de dépasser un plafond de dépenses de 14,8 millions d'euros dans l'année qui précède le premier tour de l'élection présidentielle. Dès le premier jour de son entrée officielle en campagne, Nicolas Sarkozy a donc "claqué" à peu près un quart du budget légal. Reste à savoir si, pour la suite, il compte mettre ses troupes au régime sec ou bien s'il se moque complètement du respect de la loi...

mardi 16 janvier 2007

Tout ne fait que commencer

Parce que Nicolas Sarkozy a utilisé la bonne vieille recette du meeting géant, à la manière de Jacques Chirac dans les années 80; parce qu'il a adouci quelque peu son discours pour aseptiser une image que ses conseillers jugaient par trop brutale et inquiétante, les professionnels du commentaire -qui n'attendaient que l'occasion- ont été séduits et leurs articles, éditoriaux et reportages dithyrambiques ont martelé que le ministre d'Etat-president-des-Hauts-de Seine-et-de-l'UMP-candidat-à-l'élection-présidentielle avait repris l'avantage. L'impact de ces commentaires est tel qu'il va même jusqu'à ébranler quelques militants socialistes qui s'en sont ouverts à moi ces jours derniers.

Je voudrais donc livrer à tous quelques enseignements que j'ai retenus de l'observation attentive des précédentes élections présidentielles :

1. Du ballotage du général de Gaulle en 1965 à l'élection d'Edouard Balladur en 1995, en passant par la victoire de Jacques Chaban-Delmas en 1974, le réélection de Valéry Giscard d'Estaing en 1981, la candidature de Michel Rocard en 1988, celle de Jacques Delors en 1995, ou encore le duel Chirac-Jospin en 2002, les commentateurs se sont toujours trompés lorsqu'ils ont tenté des pronostics plusieurs mois avant l'échéance.

2. Les pronostics ne deviennent fiables que lorsque l'on s'approche de très près du scrutin et notamment lorsque le paysage des candidatures en présence est définitivement connu et l'offre politique ainsi proposée bien intégrée dans l'esprit de la majorité des électrices et des électeurs. Nous n'en serons pas là avant le début du mois d'avril.

3. Un meeting géant, si cher soit-il, si massif soit-il, n'est jamais l'assurance d'emporter une élection. J'en veux pour preuve, celui à l'organisation duquel j'avais contribué en 2002 à Lille, pour le lancement de la campagne de Lionel Jospin. C'était très réussi et la progression de notre candidat vers l'Elysée semblait alors inéluctable. On connait la suite...

Enfin, ce n'est pas parce que Nicolas Sarkozy civilise quelque peu son discours qu'il a véritablement changé de nature et de projet pour notre pays. "Chassez le naturel et il revient au galop" dit-on. Gageons que le ministre d'Etat-president-des-Hauts-de Seine-et-de-l'UMP-candidat-à-l'élection-présidentielle nous montrera de nouveau très prochainement son vrai visage et ses vraies idées, qui ne peuvent qu'inspirer de l'inquiétude à une grande majorité de Françaises et de Français.

En attendant, poursuivons sans faiblesse notre chemin de conviction auprès de nos concitoyens, pour mettre en lumière les échecs de Nicolas Sarkozy et de ses amis au pouvoir depuis maintenant près de cinq ans, pour populariser nos propositions pour la France et pour soutenir Ségolène Royal notre candidate.

L'accueil chaleureux que je reçois depuis l'annonce officielle de ma candidature dans la circonscription il y a quelques jours me conforte dans l'idée que telle est la route qu'il nous faut suivre avec sérénité, confiance et enthousiasme.

dimanche 14 janvier 2007

Regard sur Nicolas Sarkozy

En ce jour où Nicolas Sarkozy se fait investir en grande pompe et à grands frais candidat de l'UMP pour l'élection présidentielle, les militants socialistes ont choisi d'être sur les marchés un peu partout en France pour évoquer son bilan et ses propositions.

En raison d'un deuil, je reste en famille et n'ai pas l'esprit au commentaire.

Dans l'attente d'avoir à nouveau du coeur à l'ouvrage, je vous propose de regarder, si vous ne la connaissez pas déjà, une petite vidéo sur le candidat préféré de la droite. C'est certes partial. Je ne l'aurais sans doute pas monté exactement comme l'a fait le réalisateur. Mais ça fait tout de même réfléchir...

Pour visionner, cliquez sur

A bientôt.

vendredi 12 janvier 2007

Les chiffres sont des innocents qui peuvent tout avouer sous la torture

Fruit, sans doute, d'un simple hasard, c'est à la veille de son investiture par l'UMP que Nicolas Sarkozy a choisi de présenter les chiffres de l'évolution de la délinquance, qui constituent ce qu'il estime être son bilan de près de cinq années au ministère de l'Intérieur.

Adepte de la méthode Coué, notons qu'il a inventé un nouvel indicateur : le nombre de gens qui, sans son indispensable présence au gouvernement, auraient pu avoir un problème mais n'en ont pas eu... La fiabilité d'un tel indicateur est naturellement exempte de tout reproche. Bonimenteur expérimenté, il a aussi réussi à faire passer le modeste chiffre officiel d'une baisse affichée après moult torsions à moins de 1,4% pour un résultat phénoménal !

Chacun sait par ailleurs que même ces peu mirobolants résultats sont sujet à caution, tant le président de l'UMP est connu pour son art consommé de la manipulation. Ainsi, des journalistes d'Europe 1, après avoir refait eux-mêmes les additions à partir des chiffres obtenus directement auprès de toutes les préfectures, arrivent à 683 voitures brûlées durant la nuit du 31 décembre, quand Nicolas Sarkozy n'en a dénombré que 396... Différence entre la réalité et le discours du ministre : 72,5% ! Explication alambiquée à la suite de ces révélations : le chiffre du ministre ne prenait en compte que les plaintes déposées avant six heures du matin ! En effet, il tombe sous le sens qu'un lendemain de réveillon, tout le monde se précipite aux aurores pour aller porter plainte dans les commissariats.

Pour ma part, je propose d'appliquer les méthodes statistiques de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle et de ne comptabiliser, le 22 avril prochain, que les suffrages qui se seront portés sur sa candidature avant dix heures du matin !

mercredi 10 janvier 2007

De l 'art de donner l'illusion qu'on a changé d'avis...

En cette période de voeux, les réceptions données à l'occasion de la nouvelle année par les maires et les différentes institutions s'enchaînent à un rythme soutenu. Y participer est pour moi l'occasion de m'imprégner mieux encore de l'état d'esprit ambiant dans chacune des six villes de notre circonscription et d'échanger de manière informelle avec les personnes présentes.

Après Clichy-sous-Bois hier, c'était ce soir le tour du Raincy : moins de monde que l'année dernière m'a-t-il semblé, même si je n'en tire aucune conclusion politique, n'étant pas un adepte de la méthode Coué ! J'ai écouté avec attention le discours d'Eric Raoult, maire de la ville et actuel député UMP de la circonscription : il faut toujours s'intéresser à ce que dit la concurrence... Comme partout ailleurs, il a rappelé les principaux faits marquants de 2006 et tracé quelques perspectives pour 2007.

Je n'ai cependant pas pu m'empêcher de sourire quand, parmi les éléments de la feuille de route de l'année qui commence, il a évoqué la construction de logements sociaux au Raincy : "tout promoteur qui proposera un programme immobilier de plus de 15 logements, devra y inclure désormais 25% de logements aidés, a-t-il déclaré".

Dans la forme, quel changement de discours ! Lors des élections législatives de 2002, la candidat Raoult avait promis la suppression de la loi SRU, qui oblige toute commune de plus de 3 500 habitants à avoir 20% de logements sociaux avant 2020. Il ne l'a naturellement pas obtenue. Cette loi votée par la gauche n'a non seulement pas été abrogée, mais elle a au contraire été plébiscitée par le président de la République lui-même. Et quand Jacques Chirac en a à nouveau vanté les mérites hier lors de son passage éclair à la préfecture de Bobigny, de l'aveu même d'Eric Raoult, tous les regards de l'assistance se sont soudain tournés vers lui! C'est bien en effet le même Eric Raoult qui se proposait en septembre 2005 de prendre la tête d'une "coordination pour la diversité urbaine" pour fédérer les maires refractaires à la construction de logements sociaux, qui promet aujourd'hui d'en construire... Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis me dira-t-on! C'est exact, mais en politique, les virages à 180° donnent souvent le tournis aux électeurs.

Sur le fond, précisons tout de même que peu de choses changeront. Avec le dispositif indiqué par M. Raoult, sans volonté municipale d'intervention sur le foncier et la recherche d'opérateurs, l'objectif des 20% continuera de s'éloigner, tel l'horizon, à mesure que les constructions au Raincy avanceront. Seul changement donc : avant le maire revendiquait de ne pas respecter la loi. Comme c'est désormais trop mal vu, il fera maintenant semblant.

A chacun sa manière de faire de la politique...

mardi 9 janvier 2007

Reviens nous vite Claude...

Il manquait un personnage essentiel ce soir lors de la cérémonie des voeux de la ville de Clichy-sous-Bois. Pour la première fois depuis douze ans, le maire Claude Dilain, qui travaille avec acharnement depuis 1995 pour conduire cette commune sur le difficile chemin du redressement, après des décennies d'errements en tous genres, n'a pas pu prononcer le traditionnel discours : il était hospitalisé.

A les voir toujours sur la brèche, on finit parfois par oublier que les responsables politiques sont avant tout des êtres humains. Et parce qu'ils ne le ménagent pas, leur corps se rappelle de temps en temps à leur bon souvenir, parfois de façon un peu brutale. Je souhaite donc à mon ami Claude, du fond du coeur, un prompt rétablissement... et l'invite à savoir prendre le temps de la remise en forme, avant de replonger dans le tourbillon de ses activités publiques au service des autres.

Olivier Klein, Premier adjoint au maire qui officiait à la tribune en lieu et place de Claude, a parfaitement rempli la mission qui lui incombait. Il a notamment rappelé qu'il était fier d'être clichois (il ne considère donc pas, contrairement à d'autres, que cette ville est la honte de la France et il a raison). Il a aussi indiqué que la notation des finances de la ville, effectuée en 2006 par des experts internationaux indépendants, était excellente (on peut donc en déduire, contrairement à ce que d'autres ont proposé, que Clichy-sous-Bois n'a pas besoin de mise sous tutelle, mais ça on le savait). Il a enfin donné, parmi beaucoup d'informations sur les réalisations et les projets de la municipalité, le nouveau chiffre du corps électoral clichois à l'issue de la période d'inscription sur les listes, en augmentation de 20% depuis deux ans. Un seul visage sur l'estrade a semblé ne pas se réjouir de cette bonne nouvelle pour la citoyenneté et la démocratie... Allez savoir pourquoi ! L'intéressé est reparti aussi vite qu'il s'était cru obligé de venir.

Pour ma part, j'ai pris un grand plaisir, avec mon épouse, à échanger avec beaucoup de Clichoises et de Clichois de tous horizons, de façon très enrichissante, jusqu'à une heure assez avancée de la soirée.

lundi 8 janvier 2007

Sujet difficile, traité avec tact et talent

Après l'avoir découvert lors de projection organisée à Clichy-sous-Bois le 8 décembre dernier en présence des familles des victimes, j'ai vu ce soir à Paris, pour la deuxième fois, le film "L'embrasement" qui évoque les douloureux évènements d'octobre et novembre 2005, consécutifs à la mort des jeunes Bouna et Zyed.

Il n'était pas simple -et c'est je crois une première- de réaliser une fiction sur un fait d'actualité si récent. Dès que mon amie Fabienne Servan-Schreiber, productrice du film, m'a fait part de ce projet, je me suis efforcé de l'aider à le concrétiser et je l'ai encouragée (mais avais-je besoin de le faire?) à prévoir le maximum de tournages sur les lieux mêmes où tout avait commencé, à Livry-Gargan et à Clichy-sous-Bois. Malgré la fraîcheur des blessures, le film a été réalisé pour une très large part dans les deux villes à la fin de l'été dernier, dans le respect le plus total.

Le risque était grand de faire un film à charge ou un film militant. Le résultat est un film citoyen, qui n'est complaisant ni avec les comportements de certains jeunes, ni avec les possibles débordements policiers. Le scénario du film ne cherche à justifier ni les uns, ni les autres. Il tente au contraire d'apporter des éléments d'éclairage et de réflexion, en montrant tout autant les conditions de vie quotidienne difficiles dans nos quartiers, mais aussi celles des fonctionnaires de police, qui connaissent aussi la galère. Il met en évidence les murs d'incompréhension qu'il va bien falloir nous atteler un jour à abattre.

"Les jeunes couraient parce que les policiers couraient... Les policiers couraient parce que les jeunes couraient...". Et si cette réplique du journaliste belge, personnage principal du film, résumait à elle seule toute la dérision d'une situation devenue un drame parce que deux enfants sont morts ?
Sans doute parce que les lieux ont toujours fait partie de ma vie, parce que je connais un peu les familles des victimes et certains de leurs amis, parce que leurs avocats comme les policiers ne me sont pas inconnus, même en voyant le film pour la deuxième fois, j'ai eu des frissons lors de certaines scènes, lourdes d'émotion.
Mes chaleureuses félicitations au réalisateur Philippe Triboit et à son équipe.

Je vous conseille vraiment, si vous le pouvez, de découvrir sur Arté vendredi prochain 12 janvier à 20h50 ce film qui ne pourra pas vous laisser indifférent.

dimanche 7 janvier 2007

Déclaration de candidature

En ce début d'année, j'ai souhaité exposer aux habitantes et aux habitants de la douzième circonscription de la Seine-Saint-Denis, de façon tout à la fois personnelle et solennelle, les raisons de ma candidature aux élections législatives des 10 et 17 juin 2007. Ce texte figure dans un document participatif qui présente aussi ma suppléante Nathalie Kouyate. Il sera distribué par les militants socialistes à partir de demain et jusqu'à la fin du mois dans l'ensemble des boîtes aux lettres de la circonscription.

Par volonté de transparence, je précise que l'impression des 42 000 exemplaires de ce matériel a coûté très précisément 3 539,38€, financés par mon compte de campagne (un appel aux dons figure d'ailleurs dessus, alors n'hésitez surtout pas !).

Pour celles et ceux dont les boîtes aux lettres seraient inaccessibles, qui auraient raté le précieux document parmi les nombreuses pubs pour la semaine du blanc, ou qui auraient tout simplement du mal à lire mon écriture manuscrite (si, si, c'est moi qui l'ai écrit tout seul, de ma petite main...), voici en avant-première la déclaration en question :

"Madame, Mademoiselle, Monsieur,

L'année 2007 sera importante pour la France. L'élection présidentielle de mai, puis les élections législatives de juin, seront l'occasion pour chacun d'entre-nous de choisir le chemin dans lequel notre pays doit s'engager pour les cinq prochaines années.

Au vu des résultats des gouvernements qui se sont succédé* depuis 2002, ma conviction est que la France a besoin d'une nouvelle majorité. Parce qu'il faut à nos villes un élu utile, nous représentant dignement à l'Assemblée nationale, je crois que notre circonscription a besoin d'un nouveau député.

Avec le soutien des socialistes et des radicaux de gauche, mais aussi de nombreux citoyens attachés aux valeurs de la République et de la démocratie, j'ai décidé de solliciter votre confiance aux élections législatives du 10 et 17 juin 2007, pour devenir, si vous en décidez, le prochain député de notre circonscription.

Elu local depuis treize ans, je crois avoir acquis l'expérience nécessaire pour remplir cette haute fonction. Je pense aussi avoir fait la preuve de ma capacité à exercer ce mandat au service de tous, avec efficacité, en demeurant proche du terrain et de vos préoccupations.

Tel est le sens de l'engagement que je m'efforcerai de vous faire partager au cours des prochains mois.

En ce début d'année 2007, permettez-moi d'adresser à chacune et chacun d'entre-vous, mes voeux personnels les plus chaleureux de santé, de paix et de réussite."

* Comme plein de copains m'ont dit "tu as fait une faute", ce qui m'arrive comme à tout le monde, je précise que les verbes intransitifs ne s'accordent pas !

vendredi 5 janvier 2007

Visite présidentielle

Toujours dans l'édition Seine-Saint-Denis de ce matin du journal "Le Parisien" (n'y voyez pas un partenariat ou un quelconque sponsoring, je paye personnellement mon abonnement), j'apprends que le président de la République viendra mardi souhaiter une bonne année à la Seine-Saint-Denis. Il m'a fallu lire le journal pour le savoir, car bien qu'étant vice-président du Conseil général du département sus-nommé, je n'ai pas -à ce jour- eu l'honneur d'être convié.

Ne vous méprennez pas : je trouve que c'est plutôt une bonne idée que la président de la République vienne en Seine-Saint-Denis (je veux dire autrement qu'au Bourget avec son copain Poutine ou au pavillon d'honneur de Roissy pour prendre l'avion). Par ailleurs, si je ne suis pas convié, je survivrai.

Deux remarques toutefois.

- cette visite est bien tardive, au regard des épreuves traversées par notre département;

- il est bien que le chef de l'Etat vienne rendre hommage aux fonctionnaires qui font vivre nos services publics dans des conditions difficiles (gageons qu'il ne les "engueulera" pas comme Nicolas Sarkozy était venu le faire après la publication inopinée du rapport confidentiel du préfet Cordet). Mais il aurait pu en profiter pour rencontrer les élus locaux qui l'ont interpelé à plusieurs reprises depuis un an sur les effets particulièrement pervers pour la Seine-Saint-Denis des décisions prises par ses gouvernements depuis 2002 et sur des demandes précises que nous avons formulées pour corriger ces erreurs (voir le texte de la lettre ouverte au président de la République dont j'ai été signataire avec d'autres en octobre dernier sur mon site www.pascalpopelin2007.com rubrique "lu, vu, entendu" page "presse").

Alors, si vous avez la chance de faire partie des invités du président de la République mardi, dites-lui que vos élus savent se tenir et manger les petits fours proprement (en plus, moi en ce moment je suis au régime, donc je ne coûte rien). Il ne risquait donc rien à nous inviter.

Et si d'ici mardi je reçois un bristol, soyez assurés que je serai républicain et courtois, ce qui n'excluera pas la franchise si par extrordinaire l'occasion de dire quelque chose nous est donnée.

Tout avoir et rien payer...

La nouvelle faisait ce matin la une de l'édition "Seine-Saint-Denis" du journal "Le Parisien" : de gentils élus de droite de notre département, à Drancy et au Bourget, avaient très gentiment décidé de ne plus faire payer la cantine des enfants des écoles communales de leurs gentils concitoyens. Effectivement, à première vue, tout ceci est très gentil. Quelle que soit notre situation personnelle, nous tirons tous un peu (ou beaucoup) la langue, lorsqu'il nous faut passer à la caisse pour payer les factures de restauration scolaire de nos enfants. Moi le premier, qui n'ai pourtant pas à me plaindre...

Toutefois, à y regarder de plus près, cette mesure me déplait pour plusieurs raisons :

- comme rien n'est gratuit dans la vie, il va bien falloir financer cette décision. Si la commune ou la communauté d'agglomération est riche, elle pourra tout s'autoriser. Si elle ne l'est pas, cette gratuité là se fera au détriment d'autre chose, sans doute moins visible, mais tout aussi important. Par de telles décisions, on creuse en tout cas encore plus la frature territoriale dont souffre un département comme la Seine-Saint-Denis. Voilà encore un domaine où désormais, il y a ceux qui peuvent se permettre et ceux qui ne le peuvent pas...

- c'est bien sûr le rôle d'une collectivité publique de mener des politiques sociales et la restauration scolaire est un domaine sensible où la solidarité doit jouer. Mais doit-on pour autant décrêter la gratuité pour tout le monde ? Ce qui est gratuit n'a plus de valeur. Même pour les familles les plus en difficulté, un tout petit paiement, minime, infinitésimal, c'est une forme de respect : pour eux-mêmes et pour le service qui leur est proposé. Quant à l'avantage dont vont profiter les familles les plus aisées, il s'agit pûrement et simplement -à mes yeux- d'un mauvais emploi des deniers publics, dans une période où nos concitoyens attendent de leurs élus la plus grande rigueur dans l'usage de leurs impôts.

Voilà pourquoi, au risque de passer pour un rabat-joie ou un indécrottable classique, je préfère les quotients familiaux comme référence pour toute politique sociale tarifaire. Nous les pratiquons de longue date dans ma commune de Livry-Gargan et nous en avons "raffraîchi" les barêmes il y a quelques temps, pour aller vers une tarification encore plus sociale. Sous l'impulsion notamment des élus socialistes du Conseil général et en particulier de ma collègue Anne-Marie Mahéas, vice-présidente en charge des collèges, nous avons introduit cette culture nouvelle dans les collèges du département depuis la dernière rentrée.

Nous avons fait, je crois, notre travail d'élus soucieux de solidarité et de bonne gestion. Mais nous n'avons sans doute pas été assez démagogiques pour faire abondamment parler de nous...

jeudi 4 janvier 2007

Bonne année "et surtout la santé" !

En ce début d'année, il est de tradition de formuler des souhaits : de vive voix, au moyen d'une traditionnelle carte de voeux, ou -plus moderne- par courriel ou SMS. Quel que soit le support, le contenu varie peu et la santé fait le plus souvent partie des bons souhaits prodigués. C'est le fameux "bonne année et surtout la santé!" que chacun d'entre-nous a beaucoup entendu depuis quelques jours et continuera d'entendre jusqu'à la fin du mois. Quoi de plus logique ? Sans la santé, le reste n'est souvent qu'illusion.

Lors des échanges familiaux que les fêtes de fin d'année permettent, j'ai pu mesurer -une fois encore- combien l'horizon de l'année 2007 pouvait être différent, selon que l'on est un vieil homme de 90 ans en bonne forme, ou une femme jeune de 55 ans qui lutte contre la maladie...

Nous avons la chance de vivre une époque où le savoir de l'Homme progresse chaque jour pour corriger certains effets peu agréables de la nature. Nous avons la chance de vivre dans un pays qui profite imméditement du fruit de toutes les avancées scientifiques.

Cette situation privilégiée ne doit pas nous faire perdre de vue deux choses essentielles.

Tout d'abord, l'Homme si talentueux soit-il, ne réussit jamais -heureusement ou malheureusement, c'est selon- à dominer complètement la nature.

Ensuite, notre santé à un coût et ce coût a vocation à continuer d'augmenter dans l'avenir. Bien sûr, des économies sont à trouver, par exemple avec l'usage des génériques ou l'optimisation des parcours de soins. Bien sûr, de nouvelles recettes sont possibles, par exemple si le chômage diminue vraiment, entraînant alors une augmentation significative du nombre de cotisants à l'assurance maladie comme ce fut le cas de 1999 à 2001. Mais ces efforts -nécessaires- ne suffiront pas.

Dans les années qui viennent, le financement de la santé, comme celui des retraites ou de la dépendance des personnes âgées, devra être au coeur du débat public. Il est de la responsabilité de ceux qui sollicitent la confiance de leurs concitoyens lors des échances nationales du printemps prochain d'agir. J'y suis pour ma part déterminé.

En attendant, du fond du coeur, bonne année à tous "et surtout la santé"!