vendredi 30 novembre 2007

Toujours au travail et désormais rassemblés pour les élections

La semaine qui s'achève a été marquée pour la majorité municipale par deux moments importants, différents mais liés d'une certaine manière.

Hier soir, avec Alain Calmat, nous avons terminé le cycle des conférences budgétaires préparatoires à l'élaboration du budget de la commune pour 2008. En tout, plus d'une vingtaine d'heures de réunions réparties sur deux semaines, qui permettent de passer en revue, avec les élus et chefs de service concernés, l'intégralité des prévisions de dépenses et de recettes pour l'année qui vient, tant en fonctionnement qu'en investissement. Il s'agit là d'un exercice particulièrement utile, qui permet d'aller au fond des choses, d'évaluer notre action dans chaque domaine, de tracer les perspectives d'avenir. C'est aussi un travail très difficile. En effet, les demandes -pour la plupart légitimes- sont toujours plus importantes que les possibilités. Les recettes augmentent peu (pour certaines, en particulier les concours de l'Etat décidés par le gouvernement, elles diminuent même sensiblement). Les dépenses progressent en revanche bien plus (en particulier le coût de l'énergie, des fournitures et des denrées alimentaires). Les attentes exprimées par nos concitoyens sont de plus en plus nombreuses, mais ils souhaitent aussi que leurs impôts n'augmentent pas... Un vrai casse tête, auquel nous sommes cependant habitués. Ayant entendu toutes les propositions et pris connaissance de toutes les données du problème, je vais maintenant travailler avec les membres de la direction générale de la ville à la recherche de l'équilibre budgétaire, sans augmentation de la part communale des impôts locaux, conformément aux orientations données par le maire. Début janvier, je lui soumettrai des propositions d'arbitrage, avant la présentation aux élus de la majorité, puis le débat d'orientations budgétaires qui devrait se tenir lors du Conseil municipal du mois de février. Le budget définitif devrait pour sa part être voté après les élections municipales du 9 et 16 mars prochain.

Tout en continuant de travailler d'arrrache pied au service de la ville et de ses habitants, la majorité municipale prépare ces élections dans la sérénité. Mercredi, les socialistes ont voté pour désigner leur candidat aux cantonales et leur leader pour les élections municipales. Alors que j'étais seul candidat, ces deux votes ont donné lieu à une exceptionnelle mobilisation : 79% des socialistes de Livry-Gargan ont pris part au vote, dont le résultat a été particulièrement net (moins de 4% de bulletins nuls). Je mesure tous les devoirs que m'impose cette confiance massive. De façon tout aussi claire, les socialistes de Livry-Gargan se sont prononcés pour la participation à une liste de rassemblement conduite par Alain Calmat, maire sortant. C'est donc rassemblés et unis que nous abordons les élections municipales et cantonales de mars prochain.

mercredi 14 novembre 2007

Un premier signe de rassemblement

Les socialistes avaient jusqu'à hier pour faire acte de candidature pour les élections cantonales de mars prochain, ainsi que pour être "chef de file" du PS aux élections municipales qui se dérouleront en même temps.

A Livry-Gargan où, comme partout en France, tous les adhérents de la section socialiste locale ont reçu un courrier les informant de ces modalités, seule ma candidature à l'investiture socialiste pour ces deux responsabilités a été enregistrée.

Je suis très touché de cette première marque de confiance, qui émane de celles et ceux avec qui je partage mon engagement public depuis tant d'années. Bien sûr, le fait d'être sortant a sans doute contribué à cette situation de candidature unique. Mais au Parti socialiste, ce sont les militants qui décident. Etre le sortant n'est donc pas l'assurance d'être automatiquement le candidat et encore moins le seul candidat. Il est toujours nécessaire, à mes yeux, de convaincre par son travail et ses résultats. Sans doute mes amis ont-ils considéré que j'y suis parvenu, que j'ai convenablement honoré leur confiance et celle des électeurs au cours de mes deux mandats et que je ne suis pas le plus mal placé pour les conduire lors de la prochaine campagne...

Lundi 26 novembre prochain, j'exposerai devant eux mes motivations, ma vision de la campagne et les premiers engagements que j'entends prendre devant les Livryennes et les Livryens pour la période 2008-2014.

Mercredi 28 novembre, de 17h à 22h, les adhérents du PS voteront. Un vote formel, puisque j'y serai seul en course. Un vote auquel j'apporte néanmoins toujours beaucoup d'importance, parce qu'avant de s'attacher à rassembler le plus grand nombre possible de ses concitoyens, il est toujours mieux de savoir déjà rassembler clairement ses propres amis. Un vote ou plutôt quatre votes, puisqu'il s'agira de se prononcer sur ma candidature à l'élection cantonale, sur ma candidature en tant que "chef de file" des socialistes pour l'élection municipale (dans notre jargon, nous appelons cela le "premier des socialistes"), sur le projet des socialistes pour la Seine-Saint-Denis, mais aussi à Livry-Gargan sur le souhait des socialistes locaux à figurer de nouveau sur la liste que conduira le maire sortant (divers gauche) Alain Calmat. Je souhaite naturellement le vote le plus clair et le plus massif sur ces quatre points.

samedi 10 novembre 2007

Premiers regards, six mois après...

Mardi dernier, Nicolas Sarkozy a fêté son premier semestre à l'Elysée. Il faut du temps pour prendre la mesure d'une action politique. C'est la raison pour laquelle je me suis livré à peu de commentaires de politique nationale sur ce blog depuis les élections législatives de juin. Après six mois, il n'est toutefois pas interdit de porter un premier regard sur les choix d'ores et déjà mis en oeuvre.

Dès le mois de juillet, le gouvernement a choisi une impasse économique qui l'a privé de toute marge de manoeuvre pour l'ensemble du quinquennat. La loi TEPA (pour "travail, emploi, pouvoir d'achat"), dite aussi "paquet fiscal" va coûter environ 15 milliards d'euros par an. Les principaux bénéficiaires des mesures prises demeurent les plus favorisés. Et ces 15 milliards manqueront cruellement dans le budget de l'Etat pour préparer la France de demain et la protéger des chocs économiques comme la flambée du prix de l'énergie.

En matière de logement, priorité aux propriétaires : un crédit d'impôt a été instauré sur les intérêts d'emprunts immobiliers. J'observe toutefois que les effets d'annonce du candidat Sarkozy durant la campagne ont été réduits à des proportions modestes par le Conseil constitutionnel qui a censuré la loi votée par la majorité de droite. Pendant ce temps, le logement demeure le problème majeur de millions de Français, qui ne sont malheureusement pas en situation de s'envisager propriétaires et pour lesquels le gouvernement ne fait rien.


Si les plus riches parmi les plus riches peuvent désormais demander à l'Etat de leur rembourser chaque année plusieurs dizaines de milliers d'euros sur les impôts qu'ils ont versé (cela s'appelle le "bouclier fiscal"), tout le monde, du plus faible au plus fort, sera mis à contribution de façon identique, au même nouveau, pour limiter le déficit de la sécurité sociale. Cela s'appelle les "franchises médicales" et ça vous coutera 50 centimes d'euros par boîte de médicament, 50€ par an, que vous soyez richissime ou que vous ayez un mal fou à boucler vos fins de mois. L'égalité pour Nicolas Sarkozy, son gouvernement et sa majorité, c'est donc : tout le monde paye pareil !


Bilan décevant aussi en matière d'institutions : la "rupture" annoncée pour décembre se heurte au conservatisme de l'UMP, qui ne veut entendre parler ni d'introduction d'une dose de proportionnelle pour l'élection des députés, ni de réforme du Sénat pour y rendre possible une éventuelle alternance, ni de limitation du cumul des mandats. Alors que Nicolas Sarkozy se veut l'incarnation du mouvement perpétuel, il a donc décidé que sur cette affaire, il était urgent d'attendre.


Les élus locaux pour leur part, sont mobilisés face à un gouvernement qui semble faire peu de cas des territoires, de leur aménagement équilibré et d'une nécessaire remise en ordre de la décentralisation, malmenée par Jean-Pierre Raffarin au cours du précédent quinquennat. Si la Seine-Saint-Denis n'est pas concernée par la réforme de la carte judiciaire, elle pâtira en revanche du refus pour l'instant opposé par la droite,de remettre en débat les relations financières entre l'Etat et les collectivités locales. Le système de répartition des moyens de l'Etat est injuste, mais pas question de le modifier !


Certains trouveront peut être mon constat dur. C'est celui d'un opposant qui s'efforce de pointer ce qui, à son goût, est trop peu dit et trop peu écrit. La suite permettra de juger si les choix de la droite -que je conteste parce qu'ils se font toujours en faveur des mêmes et au toujours au détriment des mêmes- auront contribué à une amélioration de la situation du pays. A défaut d'être juste, cette politique sera-t-elle efficace ? J'en doute.