samedi 17 juillet 2010

C'est à nous de fatiguer le doute...

Lorsque je pratiquais l'escrime, mon maître d'armes de père me répétait souvent que le repos faisait partie de l'entraînement. J'ai la chance de pouvoir appliquer ce précepte dans les jours qui viennent, suffisamment loin pour que le téléphone et les emails ne me poursuivent (presque) pas ! Je vais donc m'efforcer de "récupérer" et de me ressourcer auprès des miens, pour retrouver intactes la dynamique et l'envie indispensables, afin remplir utilement, au cours des prochains mois, les missions qui m'ont été confiées par mes concitoyens.

Je forme le voeu que la prochaine rentrée soit l'occasion pour notre vie publique et le débat politique de retrouver un peu de sérénité et de dignité. L'élu local et départemental que je suis, plus intéressé par les projets concrêts et les dossiers difficiles que par les coups d'éclat médiatiques, est certes un peu plus préservé que d'autres, de l'opprobre qui est aujourd'hui jetée sur la classe politique dans sa globalité. Pour autant, je ne peux me résoudre à ce que les écarts comportementaux (écarts dans les actes ou écarts de langage) continuent de discréditer sans distinction aux yeux de l'opinion publique, tous ceux qui ont fait le choix (pas si évident qu'on l'imagine) de servir les autres en s'engageant dans la vie publique.

Par ce que j'en sais et ce que j'en vois depuis plus de vingt ans, je récuse l'idée selon laquelle les élus (de gauche comme de droite) seraient majoritairement corrompus, avides, fainéants, uniquement préoccupés d'eux-mêmes, à l'affut de prébendes. Comme dans toute partie de la société, il en existe bien sûr des comme ça ! Mais ils ne constituent qu'une infime minorité, qui salit (et parfois décourage) tous les autres. Je récuse aussi l'idée selon laquelle toutes les décisions politiques se valent, ne produisent jamais aucun effet (en tout cas pas les effets annoncés) qu'il n'y a plus ou jamais eu de différence entre droite et gauche de gouvernement.

J'espère donc que les Françaises et les Français sauront faire la part des choses, trier le bon grain de l'ivraie, retrouver des repères pour effectuer des choix conscients et réfléchis sur l'échiquier politique. Il en va de l'avenir de notre démocratie, qui n'a pas de prix, malgré tous les défaut que nous avons le droit de lui trouver, justement parce qu'elle existe.

Une phrase de Jean Jaurès m'avait marquée et conduite à l'engagement public, au milieu des années 80, quand il était déjà "mal vu" de faire de la politique et d'être "un" politique : " C'est à nous de fatiguer le doute du peuple, par la persévérance de notre dévouement".

Alors, je persévère !

Très bel été à tous.










jeudi 8 juillet 2010

A propos de l'évolution de l'urbanisme à Livry-Gargan...


Beaucoup de Livryens s'interrogent, à juste titre, sur l'évolution de l'urbanisme et des constructions à Livry-Gargan. Je publie donc, de nouveau ici, le texte de la tribune que j'ai rédigée, au nom du groupe des élus socialistes, verts, radicaux et apparentés du Conseil municipal, dans le dernier numéro du magazine municipal, daté des mois de juillet et août 2010.

"L'agglomération parisienne change. Notre ville ne peut y échapper, pour le meilleur et pour le pire.

Grand Paris, schéma directeur d'aménagement régional, réflexions des urbanistes : tout est mis en oeuvre par les pouvoirs publics pour densifier, compacter, les zones urbaines de la première couronne, dans laquelle se situe Livry-Gargan. C'est ce qu'ils appellent "reconstruire la ville sur le ville". D'un point de vue global, on peut comprendre cette ambition. Mais aucune agglomération ne peut être totalement compacte. Il lui faut des "respirations" et nous pensons que Livry-Gargan a cette vocation là.

Parce que l'histoire de son urbanisme a été marquée, depuis plus de cinquante ans, par la volonté des majorités de gauche qui ont reçu la confiance de la population, de refuser le tout béton, les barres, les tours, ces cités inhumaines qui font aujourd'hui beaucoup des difficultés de notre département et de nombreuses communes voisines de la nôtre.

Parce que l'équilibre entre les zones pavillonnaires et l'habitat collectif -locatif ou privatif- la répartition des services publics et des espaces verts, les déplacements d'un secteur à un autre de la commune, l'implantation des secteurs d'activité économique et commerciale, ont toujours fait l'objet d'une grande attention de la part des élus de notre groupe.

Parce qu'il reste de nombreuses zones naturelles valorisables d'un point de vue environnemental à Livry-Gargan, une fois que l'exploitation des carrirères de gypse sera achevée.

Au moyen de notre plan local d'urbanisme (PLU), nous avons utilisé tous les outils offerts par le droit de l'urbanisme pour lutter contre la densification : limitation des hauteurs, augmentation des obligations en matière de création de places de stationnement, augmentation des surfaces d'espaces verts requis, contraintes nouvelles pour limiter un trop grand morcellement des parcelles... Ces dispositions nous protègent mieux qu'ailleurs, mais elles ne font que ralentir le processus d'urbanisation inéluctable de notre territoire.

Voilà pourquoi, nous portons également, dans le cadre des réflexions conduites par l'Etat, la proposition de faire de Livry-Gargan, à la porte Nord-Est du futur Grand Paris, une référence en matière de développement urbain respectueux de l'environnement et de la qualité de la vie. Ce défi, nous voulons le relever, avec l'ensemble des Livryennes et des Livryens."