vendredi 28 février 2014

J'ai voté la prolongation de l'opération Sangaris



Par 428 voix pour, 17 contre et 21 abstentions, les députés ont autorisé mardi dernier la prolongation de « l’opération Sangaris », déployée en République Centrafricaine depuis le 5 décembre dernier, à l’initiative du président de la République, sur mandat officiel de l’Organisation des nations unies (ONU).

Il n’est jamais anodin de voter l’engagement de militaires Français sur un théâtre d’opérations extérieures, avec tous les risques qu'il comporte pour la vie de nos soldats. J'ai aussi conscience que beaucoup de nos concitoyens s’interrogent sur l’opportunité et la pertinence du maintien d’une présence militaire soutenue de la France dans un pays si éloigné de nos frontières, pour la défense d’intérêts qui peuvent paraître secondaires au regard des nombreux défis que le gouvernement se doit de traiter au plan national.

Par cette intervention, il s’agit d’abord de répondre à l’enjeu de protection d’un peuple ami, victime d’une situation de chaos qui était sur le point de donner lieu à l’une des plus grandes catastrophes humanitaires de l’histoire récente. Dans ce contexte, la France ne pouvait tout simplement pas rester les bras croisés, détourner le regard et laisser se perpétrer le massacre de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants.

Au-delà de l’urgence humanitaire, c’est toute la stabilité d’une région encore fragile qui est en jeu. Sans perspective de retour rapide au calme et à la paix, les affrontements civils en Centrafrique auront des incidences irrémédiables et dramatiques sur toute la partie centrale du continent africain, portant le risque d’un embrasement généralisé, qu’il ne serait pas possible de contenir.

Lorsqu’il a pris la difficile décision d’envoyer nos soldats sur le terrain, le chef de l’Etat a voulu que la France assume pleinement son devoir d’assistance et de solidarité. Ces valeurs font la grandeur de notre Nation. Je veux aussi rendre hommage au courage et au professionnalisme de nos soldats, qui mènent un travail de sécurisation de la zone admirable, aux côtés des autres forces armées mobilisées par l’Union africaine. Avec une pensée toute particulière pour le jeune Livryen Nicolas Vokaer, qui a trouvé la mort dès les premiers jours de l'opération Sangaris.

Près de trois mois plus tard, les premiers signes d’apaisement et de stabilisation doivent maintenant s’inscrire dans la durée, avant que l’on puisse véritablement parler de processus de paix et que l’organisation d’élections démocratiques puisse intervenir dans les meilleures conditions. Le maintien de la présence militaire française est donc plus que jamais nécessaire. Et contrairement à ce que peuvent affirmer certains, la France n’est pas seule dans ce combat. La généralisation de la mobilisation européenne et internationale dans ce conflit confirme le bien-fondé et la légitimité de notre engagement.  
 

vendredi 21 février 2014

Comprendre sa facture d'eau





Avec les élections municipales de mars prochain, s’achève le mandat de vice-président que j’exerce au sein du Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif). Cet organisme gère le service public de l’eau potable pour le compte de 149 communes franciliennes, dont les six villes de la 12e circonscription de la Seine-Saint-Denis.

Le terme de ce mandat est l’occasion pour moi de revenir sur les différents éléments qui constituent le prix de l’eau potable acheminée jusqu’aux robinets des usagers et qui fait régulièrement l’objet de débats.  
 

Peu le savent en effet, lorsque l’on s’acquitte de sa facture d’eau, on ne paye pas seulement la fourniture d’eau potable. Le prix de l’eau se décompose en trois principaux éléments, qui n’évoluent pas tous au même rythme et ne dépendent pas des mêmes opérateurs : la fourniture de l’eau, la collecte et le traitement des eaux usées (assainissement), les taxes et redevances.


Le prix de la fourniture de l’eau, qui correspond aux coûts nécessaires aux investissements, à l’exploitation des usines de production d’eau, des canalisations d’adduction, des différentes installations spécifiques (telles que les compteurs) et du service clients, est fixé de la responsabilité du Sedif et est identique les 149 communes membres du syndicat. Au 1er janvier 2014, il est de 1,4760 /m3, contre 1,7355 /m3 en 2010, soit une diminution de l’ordre de 15 %. Les efforts de bonne gestion des investissements, tout comme la conclusion d’un nouveau contrat de délégation avec la société Véolia ont en effet permis de réduire la part du prix de l’eau dans le prix total facturé à l’usager. A titre d’exemple, la fourniture de l’eau à Livry-Gargan représentait en 2010 41,1 % du coût global du mètre cube, contre 36,3 % aujourd’hui, soit une baisse de près de 12 %.


Le coût de la collecte et du traitement des eaux usées est quant à lui décidé par trois organismes : le Syndicat interdépartemental d’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap), le Conseil général de la Seine-Saint-Denis et la commune. A l’inverse du prix de la fourniture d’eau, le coût de l’assainissement a enregistré sur la même période une tendance à la hausse, principalement liée aux nombreux investissements nécessaires pour répondre aux exigences environnementales de plus en plus strictes. A Livry-Gargan par exemple, la part de ces dépenses dans le prix du mètre cube est passée de 35,5 % en 2010 à 45, 4 % en 2014 (soit une augmentation de 28 %), alors même que la commune a pris le parti de ne pas répercuter le poids des investissements relevant de sa compétence sur l’usager, en maintenant la taxe communale d’assainissement stable pendant près de deux décennies.


Enfin, l’ensemble des taxes et de redevances liées à l’alimentation en eau potable (dont l’inévitable TVA) sont appliquées de manière identique à l’ensemble des communes d’un même département. Pour mémoire, la part de cette fiscalité dans le prix total de l’eau représentait 22,9 % en 2010 à Livry-Gargan et atteint aujourd’hui 26,4 % (soit une augmentation de 13 %). Une partie des sommes ainsi collectées nous reviennent sous formes de subventions d'équipement de l'Agence de l'eau Seine-Normandie.


Globalement, au cours du mandat écoulé, le Sedif a donc contribué à la baisse du prix de l’eau, dans un contexte où les contraintes sanitaires et environnementales n’ont cessé de croître. Si la facture d’eau continue cependant d’avoir un goût salé lorsqu’elle arrive, elle demeure 100 fois moins chère que le prix d’une bouteille en plastique d'eau de source d'entrée de gamme, qui propose le même produit !

vendredi 14 février 2014

L'engagement associatif, grande cause nationale en 2014



Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault vient d'annoncer qu'il avait décidé d'accorder le label "Grande cause nationale" pour l'année 2014 à l'engagement associatif.

Cette décision permettra notamment au mouvement associatif d'obtenir des diffusions gratuites sur les radios et les télévisions publiques, afin d'organiser des campagnes faisant appel à la générosité publique. Elle permettra aussi de faciliter le bénévolat et de favoriser l'emploi au sein de l'économie sociale et solidaire.

Il s'agit là d'un signe de reconnaissance envers un secteur de notre vie sociale qui prend de plus en plus de place dans le domaine social, éducatif, sportif ou encore culturel, qui compte 16 millions de bénévoles, mais qui emploie aussi 1,8 million de personnes, soit 8 % du nombre total des salariés en France. L'activité du secteur associatif représente en outre 3 % de notre Produit intérieur brut (PIB).

Cette mesure vient enrichir les décisions déjà prises depuis le début de la législature en faveur du monde associatif, tel l'abattement sur la taxe que paient les associations sur les salaires, en vigueur depuis le 1er janvier 2014. Cet abattement, que j'ai voté dans la loi de finances pour cette année, représente un effort budgétaire de la part de l'Etat d'environ 300 millions d'euros en direction des associations.

mercredi 5 février 2014

Internautes, gardez votre libre arbitre !


Tyrannisée par les réseaux sociaux et certains média qui déversent en continu une "information" qui n'a le temps d'être ni analysée, ni parfois même vérifiée par ceux qui la diffusent, la société française semble avoir perdu nombre de ses repères, pour sombrer dans l'angoisse, la défiance et la crédulité.

Ainsi, la semaine dernière, certains mouvements ont profité de ce climat pour colporter à grande échelle des mensonges et des rumeurs, afin d'affoler les parents d'élèves, en appelant à des "journées de retrait de l'école". Ces apprentis sorciers prétendaient que la théorie du genre était désormais au programme de l'Education nationale, que l'on allait demander aux petits garçons de s'habiller en fille à l'école et inversement, voire qu'on leur enseignerait désormais en classe l'art de la masturbation !

Un nombre inimaginable d'autres rumeurs circulent impunément sur la toile, sans que personne ne s'en émeuve et de manière si massive que nombre de nos concitoyens finissent par se persuader de leur réalité. Ainsi en est-il, par exemple, d'un impôt qui serait en cours de préparation sur les propriétaires qui auraient terminé de rembourser leur crédit, afin de continuer de les faire payer. Et que dire de cette légende, bien ancrée dans l'imaginaire collectif, selon laquelle un ministre serait payé à vie, même lorsqu'il a cessé ses fonctions !

Ne nous y trompons pas. Ces fausses informations, qui abusent de plus en plus de ceux qui les consomment et les relaient sans modération sur les différents réseaux ne sont, à l'origine, ni le fruit de l'ignorance, ni celui de la bêtise. Elle émanent de personnes qui poursuivent un but politique précis : discréditer tous les responsables publics, pour affaiblir nos institutions et porter ainsi un coup fatal à notre démocratie.

J'invite donc tous les internautes à conserver le recul et le discernement qui sont indispensables à tout être humain libre et éclairé, pour analyser une information et se forger sa propre opinion, sans être manipulé.