lundi 30 juin 2014

Une réforme pour garantir l'avenir et la qualité du service public ferroviaire


Par 355 voix contre 168, l’Assemblée nationale a adopté mardi 24 juin dernier à une large majorité, le projet de loi gouvernemental portant réforme ferroviaire.

L’examen de ce texte ayant suscité une vive réaction de la part de certains syndicats de cheminots -puisque c’est bien lui qui a été à l’origine des mouvements de grève des semaines passées- je veux rappeler tout l’intérêt qu’il présente pour l’avenir de notre service public du rail.

Dans son économie générale, cette réforme de bon sens vise à permettre la modernisation de nos infrastructures, dont les carences ont été dramatiquement mises en évidence par la catastrophe de Brétigny et le déraillement du train Paris/Limoges, survenus au mois de juillet 2013.

Pour tenir cet objectif, elle revient sur la loi de 1997 de séparation des activités de Réseau ferré de France (RFF) et de la SNCF, dont l’échec est unanimement reconnu en raison des conséquences désastreuses qu’elle a occasionnées : creusement de la dette du réseau à hauteur de 40 milliards d’euros, dégradation généralisée des infrastructures, détérioration du service aux voyageurs, etc.

En proposant le regroupement de ces deux instances sous la forme d’une seule et même entreprise publique -que les organisations syndicales appelaient de longue date de leurs vœux- la réforme ferroviaire du gouvernement répondra à plusieurs enjeux simultanés.

D’une part, cette nouvelle organisation tendra à créer les conditions d’une gestion assainie et optimisée du système ferroviaire, qui permettra de dégager de nouvelles marges de manœuvre financières indispensables à la réalisation des travaux de rénovation et de réhabilitation d’ampleur, dont notre réseau, actuellement très en souffrance, a le plus grand besoin.

D’autre part, la mise en place d’un pilotage unique et mieux coordonné de cette structure réunifiée -au sein de laquelle le contrôle de l’Etat sera renforcé- sera de nature à favoriser la définition d’une stratégie de développement claire et ambitieuse, adaptée aux mutations profondes que connaît le secteur des transports depuis plusieurs années. Celle-ci sera fondée sur l’amélioration de la qualité des prestations rendues aux usagers et la sécurisation des conditions de travail des cheminots, dont le statut sera par ailleurs protégé.

Préserver le service public, de quelque nature qu’il soit, c’est aussi lui permettre de rentrer dans la modernité et de le faire évoluer avec son temps. Tel est précisément l’objectif assigné à la réforme ferroviaire. Soutenue par certaines organisations syndicales, elle a rassemblé bien au-delà des formations politiques qui participent au gouvernement.

jeudi 19 juin 2014

L'emploi de mes frais de mandat




Il y a deux ans, le 20 juin 2012, débutait mon mandat de député. Comme je m’y étais engagé avant mon élection et comme je l’ai déjà fait au terme de ma première année de mandat, je publie de nouveau, à la date anniversaire de cette prise de fonction, l’emploi auquel j’ai consacré durant ces douze mois l’Indemnité représentative de frais de mandat (IRFM), qui m’a été allouée comme à chacun de mes collègues. 

Aucune loi ne m’en fait l’obligation. Il me semble toutefois normal, s’agissant d’argent public destiné à remplir une mission élective, que ceux qui la perçoivent fassent connaître ce qu’ils en font.


Qu'est ce que l'IRFM ?
Parce que la démocratie a un coût et que les élus ont besoin de moyens pour remplir convenablement leurs missions, une Indemnité représentative de frais de mandat est allouée à chaque parlementaire. Selon les documents qui m’ont été remis par les services de l’Assemblée nationale lors de ma prise de fonction, « l’IRFM est destinée à couvrir l’ensemble des frais afférents à l’exercice du mandat, qui ne sont pas directement pris en charge ou remboursés par l’Assemblée et la partie de la rémunération des collaborateurs qui excède le crédit alloué spécifiquement à cet effet ».


Comment est-elle perçue et quel est son montant ?
Afin de créer les conditions de nature à éviter tout mélange entre dépenses personnelles et dépenses liées à l’exercice du mandat, l’IRFM est versée par les services financiers de l’Assemblée nationale à chaque député sur un compte bancaire obligatoirement spécifique et exclusivement dédié à cet objet. En application du principe constitutionnel de séparation des pouvoirs, chaque parlementaire est seul responsable de l’usage qu’il en fait. Réduit de 10 % depuis le 1er janvier 2013 à l’initiative de l’actuel président de l’Assemblée nationale dans le cadre des efforts de redressement des comptes publics, le montant de l’IRFM est de 5 308,40 € nets mensuels. Entre le 20 juin 2013 et le 19 juin 2013, j’ai donc disposé d’une somme totale de 63 700,80 €.

A quel usage ai-je employé l’IRFM durant ma deuxième année de mandat ?
 
Les différents postes de dépenses utilisés l’an dernier pour présenter ce bilan se décomposent de la manière suivante :

Dépenses liées au fonctionnement de la permanence parlementaire : 16 307,10 € (26,5 %)

Dépenses liées à l’information des habitants de la circonscription : 15 528,94 € (25,2 %)

Dépenses de représentation : 13 913,11 € (22,6 %)

Dépenses liées aux déplacements du député : 10 128,23 € (16,5 %)

Dépenses liées à l’hébergement : 3 190,30 € (5,2 %)

Dépenses liées à des rémunérations annexes : 2 469,40 € (4 %).


Soit un total de dépenses de 61 537,08 €, qui fait apparaître un solde disponible à ce jour de 2 163,72 €.

A quoi correspondent les dépenses liées au fonctionnement de ma permanence parlementaire ? 
La location, auprès d’un propriétaire privé, de locaux d’une quarantaine de mètre-carrés (photo ci-dessus), représente la principale dépense de ce poste (46,4 %), suivie par les frais d’équipement fournitures et consommables (34,1 %), les frais d’entretien (10,5 %), les assurances et la télésurveillance (9 %). Pour mémoire, ma permanence parlementaire est située 5 avenue Firmin-Didot à Livry-Gargan. Elle est ouverte aux habitants de la circonscription du lundi au vendredi de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 16 heures (sauf le mercredi après-midi).

A quoi correspondent les dépenses liées à l’information des habitants ?
Il s’agit, pour l’essentiel, des coûts de conception et d’impression (58 %) et de distribution (34,8 %) des deux lettres annuelles que je publie et diffuse en janvier et en juin dans les 55 000 boîtes aux lettres des six villes de la circonscription, afin de rendre compte régulièrement de la manière dont j’exerce mon mandat. Les frais liées au fonctionnement et à la maintenance du site internet pascalpopelin.fr représentant pour leur part 7,2 % de ce poste.


A quoi correspondent les dépenses de représentation ?
Il s’agit, pour l’essentiel, de l’organisation au cours des 365 jours écoulés de 100 réceptions ou repas de travail (de 36 à 2 personnes) à l’Assemblée nationale, à proximité ou dans la circonscription (86,7 %). Les dons à des œuvres ou la participation à des manifestations caritatives (7,8 %), ainsi que les frais liés à la participation à des cérémonies patriotiques ou à des obsèques (5,5 %) complètent les dépenses agrégées dans ce poste.


A quoi correspondent les dépenses liées aux déplacements du député ?
Compte-tenu de la configuration de la circonscription, de sa desserte avec l’Assemblée nationale et des horaires de fin des séances de nuit, j’ai opté pour l’usage d’un véhicule particulier de type Clio acquis en juillet 2012 (étant entendu que je dispose d’un véhicule familial personnel, non financé par l’IRFM, pour mes déplacements privés). Au titre des trajets circonscription/Assemblée et à l’intérieur de la circonscription, j’ai parcouru 10 650 km au cours de l’année écoulée. La principale dépense de ce poste correspond à l’amortissement résiduel de ce véhicule (82,3 %). Les frais de carburant (11,5 %), d’entretien et de stationnement (6,2 %) viennent compléter les dépenses agrégées dans ce poste.


A quoi correspondent les dépenses liées à l’hébergement ?
Les députés d’Ile-de-France ne disposent pas d’un bureau au Palais-Bourbon aménagé de telle sorte que l’on puisse y dormir. Ils ne bénéficient pas non plus d’une possibilité de prise en charge de nuits d’hôtel par l’Assemblée nationale, à la différence des députés élus des autres régions métropolitaines ou d’Outre-mer. L’intensité du travail parlementaire, avec des séances de nuit se terminant parfois bien au-delà d’une heure du matin quand les premières réunions du lendemain reprennent à 8h30 ou 9 heures, justifie que je dorme ponctuellement, soit à la résidence hôtelière de l’Assemblée, soit -quand celle-ci est complète, ce qui est le cas le plus fréquent- dans des hôtels situés à proximité. Ce poste comporte aussi les frais d’hébergement des journées parlementaires du groupe socialiste, républicain et citoyen (SRC) dont je suis membre et qui se sont tenues à Bordeaux en septembre 2013.


A quoi correspondent les dépenses liées à des rémunérations annexes ?
La rémunération de mes trois assistantes parlementaires (deux à la permanence parlementaire et une au Palais-Bourbon) est assurée directement par l’Assemblée nationale, dans la limite du crédit spécifique directement alloué à cet effet à chaque député. Les rémunérations annexes concernent ma contribution aux dépenses des personnels communs mis ponctuellement à la disposition des tous les députés du groupe SRC pour le travail législatif (83,8 %). Le solde de ce poste (16,2 %) correspond à la rémunération d’une stagiaire qui a terminé son stage auprès de moi en juillet 2013.


Chacun pourra le constater, l’emploi que je fais de l’IRFM est strictement lié à l’exercice de mon activité parlementaire, que je m’efforce de déployer avec le plus d’efficacité et de sérieux possible, en toute transparence, au service des habitants de Clichy-sous-Bois, Coubron, Livry-Gargan, Montfermeil, Le Raincy et Vaujours.

J’en tiens une comptabilité précise, étayée à l’euro près par des justificatifs explicites, qui sont à la disposition du déontologue de l’Assemblée nationale autant que de besoin.

mercredi 11 juin 2014

Moi, député PS, je crois qu'aider les entreprises, c'est reduire les inégalités





Mon collègue et ami Yves Blein, député du Rhône, s’est exprimé dans une tribune parue hier dans le journal « Les Echos », pour rappeler le sens du pacte de responsabilité et de solidarité proposé par le gouvernement.

Il explique pourquoi les mesures de baisse de la fiscalité des entreprises, telles qu’elles sont proposées, sont au service de la création d’emplois durables et de la lutte contre les inégalités.

Dérogeant à l'habitude d’écrire moi-même les articles de ce blog, j’ai souhaité aujourd’hui faire miens ses mots, auxquels je souscris pleinement.

« Socialiste, je lutte contre les inégalités ! C’est précisément pour cela que je soutiens le programme d’allégement de charges et de diminution des impôts pour les entreprises proposé par le président de la République et mis en œuvre par le gouvernement.

Comment pourrait-on plus longtemps demander à nos entreprises de créer de l’emploi – donc de conquérir de nouveaux produits – donc d’investir dans la recherche – et refuser d’agir ou vouloir différer ce qui leste leur compétitivité ?

Oui, la France a aujourd’hui le taux nominal d’impôt sur les sociétés le plus élevé de l’Union européenne, 38 %, quand la Belgique, au second rang, se situe à 34 %, l’Italie à 27 %, le Royaume-Uni à 21 % et l’Allemagne à 15 %. Et le taux moyen de l’impôt sur les sociétés en 2010 était de 27,10 % pour les anciens pays membres quand, pour les 10 nouveaux entrants, il n’est que de 18,3 %.

Depuis 2002, et il faut bien le dire, à la demande quasi générale des pays membres – à l’exception de la France –, le Parlement européen a formellement accepté que les taux d’imposition demeurent de la compétence exclusive des Etats membres. Aucune harmonisation, même choisie, n’est donc en vue au sein de l’Europe, sans parler des autres régimes fiscaux existants sur le reste de la planète.

La France doit donc s’engager aux côtés de ses entreprises dans une baisse de leur fiscalité qui leur permette de retrouver la compétitivité indispensable à leur développement. C’est à cette condition en premier lieu qu’elles retrouveront des capacités à créer de l’emploi solide, durable, appuyé sur de nouveaux produits et de nouveaux clients.

C’est le sens de l’effort sans précédent engagé par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault puis par celui de Manuel Valls. La mise en place du CICE, qui diminuera mécaniquement les coûts de revient, la suppression d’ici à 2017 de la « C3S », et la baisse tendancielle de l’impôt sur les sociétés sont des décisions majeures, courageuses, indispensables pour que le moteur de l’économie française reparte vraiment et profite de la reprise.

Il conviendra, bien sûr, d’en apprécier la pertinence et les effets, particulièrement sur l’emploi et la compétitivité de nos entreprises. Néanmoins, tout comme les messages concrets envoyés aux ménages, par la diminution des charges sociales que supportent les salariés, par le dégel des barèmes d’imposition, par l’indexation des minima sociaux, les messages concrets envoyés aux entreprises de France par les mesures de baisse de leurs charges prises par le gouvernement de Manuel Valls sont autant de signaux de confiance et de soutien qui leur sont envoyés.

Ce sont des mesures de justice, de lutte contre les inégalités auxquelles sont confrontées nos entreprises. C’est précisément pour cela, en tant que député socialiste, que je soutiendrai sans hésitation et à effet immédiat ces mesures salutaires pour l’économie française. »

jeudi 5 juin 2014

Prise en compte des congés maternité pour les retraires et CMU-C pour les étudiants : des actes de justice





Depuis deux ans, la majorité de gauche s’est engagée avec détermination pour redresser la situation de notre pays, laissé en état de quasi faillite après dix années de laisser-aller budgétaire et de fuite en avant délibérée.
Si difficile que soit la tâche, nous nous y sommes consacrés, non par plaisir, pas davantage par obsession de l’équilibre comptable, ni même pour jouer les bons élèves à Bruxelles en répondant aveuglement aux injonctions de la Commission européenne.

Nous
l’avons fait parce c’était la condition indispensable pour préserver notre souveraineté, conserver la maitrise des politiques et des décisions qui nous concernent, relancer notre économie et ainsi agir pour l’emploi, et surtout sauvegarder notre modèle social qui -chacun doit bien le mesurer- était sur le point de s’effondrer si rien n’avait été entrepris. Ces enjeux n’ont rien d’anecdotiques. Nous avons souhaité les relever avec courage, dans un esprit de responsabilité.

Parce que la recherche de la justice et du progrès social est constitutive de l’identité de la gauche, les efforts demandés aux Français pour mener à bien le redressement de la France, doivent être conjugués avec des mesures de justice, d’équité et de protection de ceux qui ont le moins.

Nos concitoyens n’en ont pas nécessairement conscience. Ils s’impatientent d’en mesurer les effets concrets dans leur vie quotidienne. Rares sont les commentateurs de la vie publique qui s’en font sérieusement le relai, tant ils sont plus spontanément attirés par la (souvent triste) petite histoire de l’actualité politique.

Je veux donc rappeler que malgré un contexte dont chacun peut mesurer combien il est difficile,  beaucoup a déjà été fait pour faire progresser notre société, là où il y avait une injustice avérée.

Ainsi en est-il notamment de la prise en compte de la totalité des trimestres de congé maternité dans le calcul des pensions de retraite des femmes, introduite par la réforme des retraites et dont le décret d’application vient de paraitre au Journal officiel.

Tel est également le cas de l’ouverture du droit à la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) aux étudiants en situation de précarité, qui renoncent bien souvent à se soigner faute de moyens suffisants. Près de 2 600 jeunes de moins de 25 ans bénéficieront chaque année de cette mesure, qui leur permettra ainsi de recevoir des soins gratuits et d’accéder aux dispositifs de prévention.

Redressement des comptes publics et progrès ne sont pas incompatibles, même si l'impérieuse nécessité de l'un limite les marges de manoeuvre de l'autre. C’est en tout cas le chemin étroit que nous nous attachons à suivre depuis le début du quinquennat.