mercredi 18 mars 2015

Dès dimanche, votez Charlotte Seutin et Olivier Klein


Dimanche 22 et dimanche 29 mars, les citoyens sont appelés à élire, dans toute la France, leurs conseillers départementaux pour les six prochaines années.

Ayant eu l'honneur d'être élu départemental durant un peu plus de dix-huit ans, de 1994 jusqu'à mon élection à l'Assemblée nationale en 2012, je voudrais tout d'abord vous faire partager ma conviction de l'importance du rôle des Départements pour notre quotidien.


Le Département, c'est en premier lieu le maître d'oeuvre des politiques de solidarité tout au long de la vie, de la plus petite enfance jusqu'au plus grand âge. C'est aussi la collectivité de proximité qui a en charge les collèges de nos enfants et les axes routiers structurants de nos territoires. C'est enfin l'échelon adapté pour soutenir les initiatives culturelles et les activités sportives dont le rayonnement dépasse dans nos villes le cadre local. Afin que chacun ait bien en tête les ordres de grandeur, j'ajouterai que le budget de la Seine-Saint-Denis s'élève à 2,1 milliards d'euros d'argent public, quand celui d'une commune comme Livry-Gargan n'atteint pas les 100 millions d'euros.

Considérer les élections départementales comme sans enjeu constitue donc une erreur d'appréciation regrettable. C'est se désintéresser de choix qui nous concernent chaque jour au plus près.

Ce postulat étant posé, ceux qui seront convaincus qu'il est utile d'aller voter ont tout intérêt à bien peser leur choix, en faisant preuve d'exigence, tant à l'égard des programmes qui sont proposés que du parcours des candidats qui les portent.

Le premier critère à mes yeux, s'agissant des programmes, consiste à faire preuve du discernement le plus élémentaire : ceux qui n'en ont aucun ne méritent même pas que l'on s'intéresse  à  leur candidature. Ceux qui parlent de sujets qui n'ont rien à voir avec les compétences des Départements ont une fâcheuse tendance à prendre les citoyens dont ils sollicitent le suffrage pour des imbéciles. Et ceux qui se payent de mots, en alignant de jolies déclarations d'intentions, agréables à la première lecture, mais sans aucun contenu concret, ne devraient pas davantage inspirer confiance.

Il me semble aussi que l'itinéraire de chaque candidat mérite attention. De ce point de vue, j'ai toujours du mal à comprendre qu'il soit possible de se présenter à un mandat important de manière quasi anonyme, sans rien connaître du territoire que l'on prétend ensuite représenter. Il me semble aussi qu'avant de vouloir siéger au sein d'une Assemblée départementale, il est mieux d'avoir déjà fait l'expérience du service des autres, haute mission qui ne s'improvise pas, dans la vie de la cité, à quel que titre que ce soit.

Lorsque je combine l'ensemble de ces critères, au-delà de mes affinités politiques que chacun connaît et de l'amitié personnelle que je leur porte, il me semble que le vote dès le premier tour (afin de s'assurer qu'ils pourront bien être en situation de concourir, puis de l'emporter au second) en faveur de Charlotte Seutin et Olivier Klein est une sorte d'évidence, dont j'espère avoir contribué à vous convaincre.  

vendredi 13 mars 2015

La République partout !





Les épreuves subies par la France au début de cette année ont conforté une conviction qui m’anime depuis déjà longtemps : face au malaise social, démocratique et identitaire de la Nation française, nous avons besoin davantage de République.

La République doit être forte, en agissant concrètement sur deux leviers : la citoyenneté, c’est-à-dire l’appartenance à une communauté de destin et l’adhésion à un socle de valeurs partagées.

Le 13 janvier dernier, devant la Représentation nationale, le Premier ministre Manuel Valls a identifié trois priorités pour relever ce défi. Depuis, le gouvernement décline ces priorités en actes concrets : avec des mesures en faveur de la sécurité et la justice (voir l’article du 20 janvier 2015 sur ce blog intitulé : « Et maintenant… ? »), avec un effort accru dans le domaine de l’éducation (voir l’article du 30 janvier 2015 sur ce blog intitulé : « Le redressement de la France passe aussi par l’école ») du 30 janvier 2015) et par des actions nouvelles pour changer la physionomie des quartiers populaires.

Le Comité interministériel « Egalité, citoyenneté : la République en actes », qui s’est tenu le 6 mars dernier, a été l’occasion de décliner une série d’orientations tournées vers ce troisième objectif.

En matière d’habitat, nous voulons mieux répartir le parc social dans les territoires. La loi pour la solidarité et le renouvellement urbain (SRU) oblige, depuis l’an 2000, les communes à agir pour atteindre 25 % de logements sociaux dans toutes les villes de plus de 5 000 habitants. Certaines municipalités continuant pourtant d’ignorer la loi, les préfets pourront bientôt délivrer des permis de construire en lieu et place des maires, si nécessaire.

A l’inverse, ils pourront limiter leur construction dans les 1 500 quartiers prioritaires de la politique de la ville, dès lors que le taux de logement aidé y dépasse les 50 %. Cette mesure doit permettre aux quartiers populaires, notamment en Seine-Saint-Denis, de gagner en attractivité. Il faut arrêter de concentrer les populations les plus fragiles et les plus en difficulté dans les mêmes quartiers, tandis que d’autres s’exonèrent de toute solidarité. C’est une question de survie, dans un département comme le nôtre.

Au-delà de ces principes, des dispositions concrètes essentielles ont déjà été prises par l’Etat en faveur des quartiers les plus abandonnés de notre circonscription (voir l’article du 8 février 2015 sur ce blog intitulé : « Le gouvernement concrétise ses engagements pour le Bas-Clichy »).

L’engagement citoyen est une chance pour de nombreux jeunes, mais aussi pour la société toute entière. Aujourd’hui, toutes les demandes en vue d’effectuer un service civique ne peuvent être satisfaites. A compter du 1er juin prochain, il deviendra un droit universel.

Et parce que l’engagement ne doit pas être réservé aux jeunes, une Réserve citoyenne permettra à chaque personne désireuse de le faire, de s’engager en faveur de l’intérêt général, en apportant par exemple un soutien à l’enseignement scolaire, dans des domaines aussi divers que les arts, l’environnement, l’histoire, la communication…

C’est par la mise en œuvre de l’ensemble des décisions annoncées au cours de ces dernières semaines que nous contribuerons, ensemble, dans la durée, à transformer profondément notre pays, pour l’extraire des difficultés accumulées depuis trop longtemps, par manque d’ambition et de volonté de changement.

mercredi 11 mars 2015

A la reconquête de la propreté de nos autoroutes


Dès mon élection à l'Assemblée nationale, j'ai souhaité agir pour la propreté des abords des autoroutes qui traversent la Seine-Saint-Denis, dont l'entretien avait été abandonné durant le quinquennat précédent, au nom de la fameuse Révision générale des politiques publiques (RGPP).

Une première question écrite posée au gouvernement le 30 octobre 2012, avait fait l'objet d'une réponse encourageante le 15 janvier 2013. Non suivie d'effets concrets, malheureusement.

Le 3 février dernier, j'appelais donc de nouveau l'attention de l'exécutif, au moyen d'une nouvelle question écrite publiée au journal officiel. D'autres élus, tels le président du Conseil général Stéphane Troussel et ma collègue députée Elisabeth Pochon, interpellaient également les ministres sur ce sujet, par d'autres voies.

Je me réjouis que le Premier ministre Manuel Valls ait entendu notre appel. Dès le 5 mars dernier, il annonçait sa décision de débloquer un fonds exceptionnel de 5 millions d'euros pour que soit menée sans délai une action d'envergure destinée à restaurer la propreté des autoroutes franciliennes. Les travaux de nettoyage commençaient le soir même, pour une durée de plusieurs mois.

Lundi 9 mars dernier, Manuel Valls a tenu à venir dans notre département pour superviser ces opérations et réaffirmer la volonté de son gouvernement d'en finir avec un laisser-aller qui n'avait que trop duré. Il a notamment déclaré à cette occasion que "le département de la Seine-Saint-Denis et ses habitants ont droit à la propreté et au beau, comme tous les habitants de l'Ile-de-France et comme tous nos compatriotes". "Vous vous rendez compte, a-t-il poursuivi, si on avait eu cette situation sur le périphérique parisien aux abords des beaux quartiers, ça n'aurait pas duré plus de quelques heures. Et parce que c'est en Seine-Saint-Denis, qu'il y a déjà toute une série de problèmes, on laisse perdurer des situations intolérables ? Non ! Il faut agir. Nous ne lâcherons pas le terrain. L'évacuation des campements roms, qui explique aussi cette situation, s'est poursuivie avec beaucoup d'opiniâtreté, de détermination. Il y avait, il y a deux ans, 9 000 personnes qui vivaient dans ces campements dans des conditions effrayantes. Aujourd'hui, il en reste 2 500, que nous essayons d'organiser, en trouvant à chaque fois des solutions sociales, humaines, dignes de la France". Soulignant que le nettoyage des abords des autoroutes allait se poursuivre dans la durée, le Premier ministre a déclaré : "Ce n'est pas une opération coup de poing. La France, la ville de Paris, la Région Ile-de-France, veulent concourir à de grands évènements, les décisions vont être prises dans les semaines et les mois qui viennent concernant l'Exposition universelle, les Jeux olympiques et là aussi, nous devons montrer ce qu'il y a de plus beau. La Seine-Saint-Denis mérite le respect".

Des mesures seront également prises, une fois la remise en état achevée, pour assurer un entretien régulier, rendre plus difficiles et sanctionner les comportements inciviques qui génèrent ce type de dégradations de l'espace public.

Je me réjouis de ces déclarations, accompagnées d'actes et suis heureux d'avoir participé à la sensibilisation des plus hautes autorités de l'Etat à cette question, qui touche à notre vie quotidienne.


Pour consulter ma question écrite du 30 octobre 2012 et la réponse obtenue le 15 janvier 2013 :
https://www.pascalpopelin.fr/docs/assemblee/questions-posees/2012-10-30_QEvoirie.pdf

Pour consulter ma question écrite du 3 février 2015 :
https://www.pascalpopelin.fr/docs/assemblee/questions-posees/QE%20entretien%20autoroute.pdf

mercredi 4 mars 2015

Parce que la solidarité, ce n'est pas de l'assistanat, le gouvernement intensifie la lutte contre la pauvreté





La crise économique de notre continent est particulièrement dure pour les plus fragiles, même pour celles et ceux qui peuvent être considérés comme épargnés parce qu’ils ont un emploi.

La pauvreté a aujourd’hui plusieurs visages. Elle touche bien sûr les chômeurs. Elle concerne aussi de nombreux jeunes qui n’ont pas encore pu accéder à un emploi stable, les travailleurs précaires qui sont de plus en plus nombreux, les familles monoparentales, les retraités qui ne perçoivent qu’une faible pension... 

Il appartient à un gouvernement de gauche de combattre la pauvreté, mais aussi de la prévenir. Tel est le sens de la feuille de route 2015-2017 du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale lancé dès le début du quinquennat, que le Premier ministre Manuel Valls a détaillé hier.

Cette feuille de route s’articule autour de trois axes, qui fondent ce plan depuis le début de sa mise en oeuvre en 2013 : la prévention des ruptures, l’accompagnement des personnes en difficulté et l’action partenariale entre les territoires et les personnes. Cette nouvelle étape prévoit aussi la création d’une « prime d’activité » à compter du 1er janvier prochain.

Inspirée du rapport de mon collègue député membre du groupe socialiste, républicain et citoyen (SRC) Christophe Sirugue, cette prime a vocation à encourager l’activité, en soutenant le pouvoir d’achat des travailleurs ayant un revenu jusqu’à environ 1400 euros mensuels. Elle concernera entre 4 et 5 millions d’actifs et viendra se substituer au Revenu de solidarité active (RSA) activité et à la Prime pour l’emploi (PPE), trop complexes et peu efficaces. 

En effet, la PPE a pour défauts d'être versée avec un décalage d'un an comme tout crédit d'impôt, et d'être distribuée très largement ce qui aboutissait à un saupoudrage souvent sans effet. Quant au RSA-activité, qui sert de complément à un petit salaire pour quelque 750.000 ménages bénéficiaires, il n'est demandé que par un tiers des personnes qui pourraient y prétendre, en raison notamment de la complexité des démarches exigées.

Outre la création de la prime d’activité, la revalorisation annuelle du RSA socle (+ 10 % sur l’ensemble du quinquennat) sera poursuivie, le complément familial et l’allocation de soutien familial seront augmentés, la « garantie jeune » sera étendue pour bénéficier à 100 000 jeunes d’ici à 2017 (contre 50 000 en 2015) et le droit à une formation qualifiante sera désormais gratuit pour les demandeurs d’emploi.

Ce plan concerne également le logement. L’objectif est de réduire de 10 000 les nuitées hôtelières d’hébergement d’urgence, qui coûtent cher et constituent une réponse très insatisfaisante, au profit de 13 000 solutions intermédiaires. Il s‘agit là, de sortir de la gestion d’urgence en matière de précarité au profit de solutions plus durables.

La réduction des inégalités sociales en matière de santé sera poursuivie au moyen de la généralisation du tiers payant pour les bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé, en rendant gratuit la vaccination dans certaines structures et en prenant en charge à 100 % les actes de biologie et d’échographie pré et post IVG.

En continuant de faire de la lutte contre la pauvreté une priorité de son action, le gouvernement réaffirme sa détermination à agir pour plus de justice, en même temps qu’il agit pour redresser la situation économique et financière de notre pays.

Je forme le vœu que ce plan produise rapidement ses effets, notamment en Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France métropolitaine.