Après une période de campagne électorale intense, le rythme et la nature de mon activité se sont quelque peu modifiés au mois de juillet. J'aime ces périodes où le ralentissement du nombre de réunions permet un travail plus approfondi de certains dossiers.
A la mairie de Livry-Gargan, c'est le moment où je lance le processus d'élaboration du budget de l'année suivante, en rassemblant les éléments qui figureront dans la lettre de cadrage que le maire adresse aux élus, aux membres de la direction générale et aux chefs de service. Comme les années précédentes, l'objectif premier fixé par cette lettre de cadrage sera d'améliorer encore l'offre et la qualité des services publics municipaux, sans augmenter la part communale des impôts locaux. Il s'agit là d'un défi chaque année plus difficile. Les services ont jusqu'à la mi- octobre pour travailler à leurs propositions avec leurs élus. Fin octobre et début novembre, les rencontres avec les habitants nous donneront une fois encore la tonalité des attentes nouvelles des Livryens. Au cours de la 2e quinzaine de novembre, je tiendrai avec le maire les traditionnelles conférences budgétaires qui nous permettent d'entendre et d'évaluer les différentes demandes. Puis viendra le temps des synthèses et des arbitrages à conclure au plus tard mi-janvier, afin de permettre la tenue du Conseil municipal consacré aux orientations budgétaires au cours du mois de février. 2008 étant une année électorale, le budget de la ville ne sera définitivement voté qu'après les élections municipales, fin mars ou début avril.
Au Conseil général, le mois de juillet m'a permis de prendre position sur le Revenu de solidarité active (RSA). Ce dispositif est proposé par le gouvernement à l'expérimentation d'un certain nombre de départements. Après avoir étudié le rapport que j'ai commandé aux services, je souhaite que la Seine-Saint-Denis se porte candidate à l'expérimentation avant la date limite fixée au 31 octobre 2007. Je m'efforcerai d'en convaincre mes collègues de la majorité départementale à la rentrée. J'ai aussi profité du mois de juillet pour faire un point sur l'avancement du prochain schéma départemental en faveur des personnes âgées. Je souhaite en effet pouvoir faire adopter ce document par l'Assemblée départementale début 2008, avant les élections cantonales du mois de mars. Enfin, je suis resté attentif à l'évolution du processus de résorption des retards dans le traitement des dossiers des personnes handicapées du département. Depuis que l'Etat a confié cette responsabilité au Conseil général, nous avons réussi à traiter près de la moitié des dossiers en souffrance. Je maintiens l'objectif d'une résorption totale du passif d'ici à la fin de cette année. Ainsi, grâce à l'engagement financier du Conseil général et à une politique volontariste, nous en aurons je l'espère terminé définitivement avec ce qui constituait un véritable scandale en Seine-Saint-Denis.
Dans mes permanences, j'ai continué de recevoir mes concitoyens. Deux fois par semaine, je suis à l'écoute des difficultés personnelles des uns et des autres. Parmi celles-là, le logement demeure la première préoccupation de mes visiteurs. Quand j'entends le président de la République et les membres de son gouvernement dire qu'il veulent "une France de propriétaires", je pense qu'ils sont très loin de la réalité des problèmes des gens. Quant à l'emploi, j'entends et je lis que les chiffres du chômage baissent, mais il y a toujours autant de personnes qui viennent me dire leur détresse de ne pas trouver de travail...
Dans le domaine de l'eau, je prends chaque année le temps d'effectuer une analyse comparative du prix de l'eau à Livry-Gargan et dans les communes voisines. Cette année encore, si l'on considère la totalité des villes qui nous entourent, c'est à Livry-Gargan que le prix du m3 est le moins élevé. J'y veille ! Pour autant, peut-être parce que je connais bien ces questions, je ne fais pas partie du choeur de ceux qui crient au scandale sur le prix de l'eau. Je vous livre ainsi une anecdocte : samedi soir dernier, vers 20h, nous nous rendions en famille chez des amis, à quelques centaines de mètres de la maison. Sur le boulevard Roger-Salengro, un regroupement d'une dizaine de véhicules et d'engins de chantier aux couleurs du Syndicat des eaux d'Ile-de-France ne pouvait échapper à personne. Ils étaient là pour intervenir en urgence sur une rupture de canalisation. Nous étions le samedi 28 juillet, il était plus de 20h et il y avait là des équipes comme si nous étions un jour normal de semaine au plein milieu de l'année. On ne le mesure pas toujours, mais une telle qualité de service a un prix. Combien sont ceux qui se rendent compte qu'il est exceptionnel dans notre monde et même dans notre pays, d'avoir toujours à son robinet une eau de qualité sanitaire irréprochable en quantité illimitée ?
Sur le terrain, j'ai pu apprécier la qualité des animations de l'opération "ville, vie, vacances". Durant tout l'été, la fôret de Bondy (qui n'est pas à Bondy, mais à Clichy-sous-Bois, Coubron et Montfermeil !) est le théâtre de multiples activités proposées aux jeunes de nos communes et encadrées par des animateurs de grande qualité. Il s'agit là d'un partenariat fructueux entre l'Etat, le Conseil général et les communes, dont celle de Livry-Gargan, à l'origine du dispositif avec Clichy-sous-Bois et Montfermeil il y a quelques années. J'ai aussi assisté lundi dernier à la prise de fonction du nouveau préfet. L'occasion d'un premier contact, avant des échanges plus studieux à la rentrée. Le nouveau titulaire de cette haute fonction n'y est naturellement pour rien, mais j'ai publiquement critiqué les conditions dans lesquelles il a été mis fin aux fonctions de son prédécesseur. Je crains que Jean-François Cordet n'ait payé le courage qu'il eut, l'an passé, de s'adresser à son ministre (devenu depuis président de la République) pour lui décrire la réalité de la dégradation de la situation dans notre département. Nicolas Sarkozy n'aimerait-il pas qu'on lui dise la vérité ? Préférerait-il la succession de compliments dont il bénéficie pour l'instant dans la presse ? Attention, gouverner, c'est regarder la réalité en face et non pas simplement écouter ce que l'on a envie d'entendre !
Au Parti socialiste, je dois avouer que j'ai profité du mois de juillet pour prendre du champ. Ce que je vois et que j'entends ne m'a pas donné envie d'être un acteur des petites manoeuvre engagées. Je confesse ne pas avoir remis les pieds depuis la mi-mai ni au Bureau national, ni au Secrétariat national... Je ne m'en fais pas gloire, mais je n'en tire aucun sentiment de culpabilité non plus. Pour la première fois depuis sept ans, je ne me suis pas inscrit pour participer aux Universités d'été de la Rochelle, une ville que j'adore pourtant. Cette distance volontaire prise avec les manoeuvres internes nationales du Parti socialiste n'entame cependant en rien ma conviction que le PS a un rôle majeur à jouer dans les années qui viennent, pour redonner l'espoir à nos concitoyens, qui vont progressivement et rapidement ressentir les limites et les effets pervers de la méthode et du système Sarkozy. Mon ambition est toutefois principalement d'animer le nécessaire travail de reconquête en Seine-Saint-Denis. J'ai donc consacré du temps, au cours du mois écoulé, pour préparer une première ébauche de projet des socialistes pour le département. Dès la rentrée de septembre, j'en proposerai la discussion aux militants et aux élus socialistes du 93, de telle sorte qu'un travail collectif nous permette d'aborder les échances éléctorales locales de 2008 en nous appuyant sur un projet clair et fort porteur d'avenir pour la Seine-Saint-Denis. Enfin, dans le respect de la loi, j'ai déposé le 25 juillet dernier le compte détaillé relatif aux recettes et dépenses de ma campagne pour les dernières élections législatives devant la commission nationale chargée de les contrôler.
Après ce mois de juillet serein, mais finalement bien rempli, je vais consacrer ce début de mois d'août à ma famille et au changement d'air, afin de vous retrouver à la rentrée plein d'enthousiasme pour relever de nouveaux défis. Je vous souhaite un bel été.
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RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJe ne comprends pas pourquoi vous n'avez pas diffusé mon message lorsque j'ai pris la défense des sans-papiers. Je me suis demandé, à un moment donné si je n'avais pas affaire à des partisans du FN. Loin de moi cette horrible pensée...
Non, le FN aurait pris soin de me répondre et me dire que j'avais tort "en tant que français de prendre la défense d'immigrés qui viennent nous manger notre pain".
Alors je me suis demandé si, finalement, à gauche, on n'avait pas honte de penser comme ces français, si fier mais "si français..."
Je suis moi-même français... pas de quoi en être fier, je ne l'ai pas choisi. Et puis, je ne suis pas mieux qu'un congolais ou qu'un viet-namien...
Il n'y a pas d'honte à être fier... Mais quand un môme saute du 4ième étage pour échapper à la police de Brice Hortefeux qui pourchasse des "sans-papiers" qui ne demande qu'à vivre dignement dans un pays qu'il aiment... Là, oui, j'ai honte d'être français.
Honte à ce pays qui ferme les yeux devant des hommes et des femmes qui font la grève de la faim.
Honte à ce pays, honte à la gauche, honte à moi...
Dormez bien cher camarade... la coupe du monde de rugby est un évènement important. Et surtout prenez soin de ne pas diffuser ce message si génant.
Abdelkrim.
Cher Abdelkrim,
RépondreSupprimerDe retour de vacances, je découvre votre commentaire, dont je vous avoue que la tonalité me surprend.
En réponse, je vous informe que ce blog s'intitulant "en toute liberté", je publie tous les commentaires, qui n'engagent que leur auteurs, pour peu que je les reçoive, qu'ils ne comportent pas de termes allant au delà de ce que le débat démocratique permet d'admettre et qu'ils ne contiennent pas d'éléments personnels d'adresse ou de téléphone.
Un avis personnel pour terminer : l'indignation est parfois légitime. Sur le fond, on peut la partager. En revanche, sur la forme, l'agressivité et l'outrance contribuent toujours à affaiblir un argument...
Bien sincèrement,
Pascal Popelin
Cher Pascal,
RépondreSupprimerA la limite, peu importe que vous diffusiez mes messages ou non, l'important est que vous les lisiez.
Me concernant, je suis sur de ne pas être allé au-delà de ce que le débat démocratique permet.
Et puis, entre nous, personne ne peux décider de ce que permet ou non un débat démocratique. Puisqu'il est comme son nom l'indique "démocratique".
Je suis heureux de voir que mon commentaire vous fasse réagir à votre retour de vacances.
Personnellement, j'aurais aimé voir toutes la gauche réagir par rapport à cet enfant qui a sauté du 4ième étage ( et qui soit dit en passant à fini dans le coma). Qu'est ce que j'ai vu ? Rien, personne.... Ah si, Hortefeux, pour calmer les esprits (pour peu qu'il en soit nécessaire) a décidé d'accorder un "sursis" de 6 mois à cette famille... Comprenez donc... Faut-il qu'un enfant saute d'un immeuble (d'au moins 4 étage) et qu'il finisse dans le coma (pas mort car là, le "sursis" n'aurait aucun intérêt) pour éveillez les consciences à gauche ?
Faut-il qu'un autre gosse se fasse renverser par une voiture de police pour réagir (il est mort celui-là...) ?
Faut-il qu'un gamin se fasse violer ou simplement toucher par un pédophile (27 ans de prison... à son actif) libérer depuis à peine quelques mois pour que la gauche réagisse ?
Quand j'entends Dati parler de son projet de récidive, j'en rigole... Elle aussi, doit en rire.
Que fait la gauche ? Est-elle encore à se demander si François et Ségolène vont se réconcilier ?
Est-elle préocuper par sa futur présidence au FMI ? Ou est-elle tout simplement dans le gouvernement Fillon ?
Concernant mon aggressivité ou mon outrance, je vous mets au défi de trouver des propos outranciers ou une quelconque aggressivité de ma part...
Quant à mes arguments, y'a t-il besoin de les renforcer ? Faut-il vraiment des arguments pour défendre des causes comme celle-là ? Je ne suis pas sur, pour le peu que j'en sache sur vous, qu'il soit nécessaire de vous convaincre de la nécessité de défendre des causes comme celle des sans-papiers.
Et j'espère, pour finir car c'est un peu long je l'admets, qu'un jour vous aurez l'opportunité d'avoir des responsabilités plus importante dans cette gauche.
Et si je dis ça, c'est parce que je fais parti de cette majorité de personne qui, non seulement ne croit plus en la politique, mais qui en plus, s'en fiche pas mal...
Et c'est peut-être à cause d'individu comme moi que la France avance à reculons. Et qu'il faudra des gens convaincants pour me faire dire un jour "Ah oui, là j'y crois..."
Je vous le souhaite de tout mon coeur. Parce que ça va pas être facile de convaincre des "con-vaincus" comme moi...
Bien sincèrement.
Abdelkrim SEBBAGH