mercredi 30 décembre 2009

Ensemble, construisons une très belle année 2010

Comme chaque année, j'ai enregistré ce message à votre attention, afin de vous présenter mes voeux.



dimanche 4 octobre 2009

Succès de la votation citoyenne à Livry-Gargan

La votation citoyenne organisée dans l'ensemble du pays sur l'avenir de "La Poste" a remporté un grand succès à Livry-Gargan. Samedi 3 octobre, trois points de vote étaient proposés dans la ville par les militants des partis de gauche et syndicalistes, devant les deux bureaux de la commune et sur le marché Jacob.

En à peine quatre heures, plus de 700 personnes ont souhaité s'exprimer sur la modification du statut actuel de ce grand service public. Le résultat du dépouillement fut sans appel : 98,9% des suffrages exprimés ont affirmé leur rejet du projet du gouvernement.

Résultats des trois bureaux de vote de Livry-Gargan :

Votants : 705
Blancs et nuls : 8
Exprimés : 697

Pour le projet du gouvernement : 8
Contre le projet du gouvernement : 689

lundi 28 septembre 2009

Baisse de la TVA pour les restaurateurs : tout ça pour ça !


Entré en vigueur au 1er juillet 2009, le passage de 19,6% à 5,5% du taux de la TVA appliqué aux restaurateurs est loin de produire les effets promis par le gouvernement.

Une répercussion totale de la baisse de la taxe aurait pu entraîner une baisse des additions de 11,8%, ce qui aurait été une bonne nouvelle pour les consommateurs en ces temps de crise. Mais les chiffres les plus optimistes avancés par le gouvernement, n'affichent qu'un maigre 2% de diminution. La différence, nous disait-on, servira à créer des emplois ou à augmenter les salaires. Rien en vue de ce côté là non plus. En réalité, dans la plupart des cas, rien n'a changé et l'essentiel de la mesure s'est transformée en un joli cadeau fiscal atterrissant dans la poche du patron...

Il en coûtera chaque année 2,4 milliards d'euros au budget de l'Etat, déjà fort mal en point. On comprend, dans ces conditions, que l'UMP ait cru bon de lancer une campagne d'adhésion en direction d'une profession qu'elle considère comme électoralement acquise (ce qui reste à démontrer).

Cette mesure en tout cas, s'inscrit pleinement dans la suite du paquet fiscal voté en juillet 2007 : des avantages nouveaux pour ceux qui n'en ont pas du tout, ou pas vraiment besoin, mais que l'on veut remercier de leur vote supposé favorable. Et des efforts supplémentaires demandés à tous les autres, toujours les mêmes, les plus modestes, à qui l'on explique que c'est la crise et qu'il faut se serrer la ceinture.

Hasard de calendrier, ironie du sort ou mauvaise blague, sans doute pour illustrer ma démonstration, François Fillon a annoncé la semaine dernière une hausse du forfait hospitalier de 12,5% (passage de 16 à 18 euros), à compter du début de l’année 2010. Cette mesure, censée avec quelques autres, générer une recette de 2 milliards d'euros, renforcera les inégalités en matière d’accès aux soins, puisque seules les mutuelles et les complémentaires santé les plus onéreuses pourront proposer une prise en charge de ce forfait journalier, non remboursé par l’Assurance maladie.

Il est urgent de contribuer à la réduction du déficit de la Sécurité sociale, nous dit-on. C'est juste. Mais ponctionner 2 milliards d'euros dans la poche des malades et en même temps faire un nouveau cadeau fiscal de 2,4 milliards d'euros, c'est injuste.
Ainsi va, depuis 2002, la politique fiscale de la droite. Et ce n'est pas fini !

lundi 21 septembre 2009

Non au changement de statut de "La Poste"


La transformation du statut de "La Poste", à ce jour établissement public, en société anonyme, fait peser de lourdes menaces sur ce service public.


Le service public postal remplit pourtant des missions indispensables en matière d'aménagement du territoire et de lien social. Ces missions dépassent le cadre universel du courrier et de la presse, de l'accessibilité bancaire, de la présence territoriale, dans les zones rurales, comme dans les quartiers populaires.


Depuis 2002, 6 100 bureaux de poste sur 17 000 ont été transformés en "partenariats" et plusieurs milliers d'emplois ont été supprimés, au détriment de la qualité d'accueil des usagers, du service de distribution du courrier et des conditions de travail des salariés. Les privatisations des services postaux dans les autres pays européens ont, partout, engendré une baisse de la qualité de service, une augmentation des tarifs et de nombreuses destructions d'emplois.


Le gouvernement et la direction de "La Poste" invoquent une directive européenne pour justifier leur projet. Cet argument est faux. En aucun cas l'Union européenne n'impose de modifier le statut de l'opérateur. Du point de vue financier, "La Poste" dispose d'autres moyens que l'ouverture du capital et la privatisation, pour faire face à ses besoins de financement.


J'estime donc que rien ne justifie ce changement de statut. Le service postal doit être maintenu, modernisé et rénové, afin de répondre aux attentes de la population sur l'ensemble du territoire. Voilà pourquoi je soutiens la journée de grève et de manifestation des postières et des postiers, prévu demain, à l'appel de toutes les organisations syndicales.


Le devenir de "La Poste" n'est pas seulement l'affaire de ses salariés, mais aussi celle de tous les citoyens. Le président de la République et son gouvernement refusant l'organisation d'une consultation nationale sur ce sujet pourtant important, j'invite chacune et chacun d'entre-vous à participer à la mobilisation engagée par le Comité national contre la privatisation de "La Poste".


Le samedi 3 octobre prochain, une votation citoyenne sera organisée à Livry-Gargan, comme un peu partout en France. Venez nous retrouver le matin sur le marché Jacob et durant la journée devant le bureau de poste de Livry-Gargan principal pour vous exprimer !

lundi 14 septembre 2009

Les dessous du Grand Paris de M. Sarkozy


Lors du discours qu'il prononça le 29 avril dernier, le président de la République s'était voulu rassurant, indiquant sa volonté de travailler sur l'avenir du Grand Paris en concertation avec tous les élus locaux de ce territoire. Le projet de loi que le gouvernement élabore actuellement et qui commence à circuler est bien loin de cette déclaration d'intention.

Il semble bien que les ambitions affichées soient oubliées. Les propositions des architectes pour le développement du territoire francilien ne sont plus au coeur du sujet. Rien n'est esquisé pour restaurer la qualité de vie de quartiers qui en sont aujourd'hui dépourvus. Rien non plus sur la lutte indispensable contre les inégalités sociales et fiscales. En fait, c'est toute l'ambition urbaine qui est balayée dans l'actuel projet du gouvernement. La seule préoccupation semble être d'instaurer en Ile-de-France et particulièrement dans la petite couronne parisienne un régime juridique d'exception, sans équivalent dans les autres régions françaises.

Sous couvert de réorganisation, le but non avoué apparaît de manière de plus en plus clair : la droite n'admet pas que les électeurs aient confié à la gauche la direction des principales collectivités du territoire : Conseil régional, ville de Paris, 6 Conseils généraux sur 8, ainsi que de très nombreuses communes importantes. Le pouvoir local, que la droite n'a pas réussi à obtenir dans les urnes, M. Sarkozy et son gouvernement veulent donc le reprendre d'une autre manière, en faisant voter à leur majorité au parlement une loi spéciale.

Voici deux exemples, qui toucheront demain notre quotidien demain, si le président de la République parvient à ses fins.

Le premier concerne les transports. A travers la création d'une Société du Grand Paris, l'Etat projette de reprendre le contrôle direct de l'organisation des transports, quatre ans seulement après en avoir transféré la responsabilité aux élus du Conseil régional et aux autres collectivités, qui forment le Syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF). J'ai parfois été critique sur cet organisme (en particulier sur la manière dont il a piloté, jusqu'à maintenant, le projet de débranchement du T4 vers Clichy-sous-Bois et Montfermeil). Rappelons néanmoins qu'il a repris la charge d'un réseau complètement saturé et à bout de souffle, l'Etat n'y ayant pas consacré les moyens nécessaires, lorsqu'il en assurait la gouvernance. Depuis, un coup d'accélérateur réel a été donné à des dossiers qui étaient en souffrance depuis bien trop longtemps (comme la rénovation du RER B par exemple, programmée à l'horizon 2012, pour notre secteur). Demain, ce serait donc de nouveau l'Etat qui déciderait seul, par décret, des nouvelles grandes infrastructures de transport à créer en Ile-de-France. Il en fixerait le tracé, le niveau de service et le mode de gestion, tout en laissant aux collectivités locales, à travers le STIF, la charge d'en financer l'exploitation, sans même les avoir associées à leur définition !

Tout aussi préoccupants sont les pouvoirs en matière d'urbanisme, que cette loi conférerait à la Société du Grand Paris (à laquelle même une collectivité de la taille du Conseil général de la Seine-Saint-Denis n'aurait pas les moyens financiers d'adhérer, pour avoir ne serait-ce qu'un réprésentant au sein du futur Conseil d'administration). Il est prévu que par l'intermédiaire de cette superstructure, potentiellement compétente à l'échèle de tout le territoire francilien, l'Etat puisse décider du devenir de pans entiers des villes qui seront desservies par les nouvelles lignes de transports. Sur ces territoires "stratégiques", dont le périmètre serait défini par décret, l'Etat fixerait le droit des sols et disposerait de pouvoirs exorbitants, avec un droit de préemption supplantant celui des maires. Ainsi, par exemple, lorsque nous avons élaboré le plan local d'urbanisme (PLU) à Livry-Gargan, nous avons résisté à la pression de l'Etat, qui nous demandait d'autoriser des constructions de cinq étages (soit 18 mètres de hauteur), avec des bâtis continus en front de rue, en plein quartier pavillonnaire, le long de l'actuelle ligne du tram-train T4 (ligne des Coquetiers). Nous avons tenu bon sur le maintien de la règle qui prévaut depuis plusieurs décennies dans la ville : pas plus de trois étages (13 mètres) avec des constructions discontinues, laissant la place aux espaces verts. Eh bien ce que nous avons pu faire, nous ne le pourrions plus demain. Si la loi passe, l'Etat pourra imposer ce que vos élus ont refusé. Des décisions aussi importantes que l'aménagement d'une ville comme la nôtre, relevant aujourd'hui de la responsabilité des élus locaux, au plus près du terrain, sous le contrôle attentif de la population, pourraient demain être prises dans le bureau d'un ministère...

Ces évolutions inacceptables, qui constituent de véritables retour en arrière, sont dissimulées sous l'appellation fourre-tout de "projet pour le Grand Paris". Avec le redécoupage des circonscriptions législatives, ainsi que le projet de suppression des conseillers régionaux et des conseillers généraux pour les remplacer par quelques conseillers territoriaux élus à la proportionnelle (donc choisis par les partis, qui présentent des listes et non plus directement par les électeurs au scrutin uninominal, comme c'est le cas depuis toujours pour les conseillers généraux), la machine de la reprise en main par un Etat central autoritaire est en route.
Si le débat peut sembler technique, l'enjeu est démocratique. Aux citoyens de savoir s'ils veulent laisser faire.

samedi 5 septembre 2009

La rentrée des tricheurs


En cette rentrée, j'ai choisi de publier sur ce blog un texte de mon ami Laurent Fabius (http://bloglaurentfabius.com), auquel je n'ai rien à retrancher, tellement il synthétise ce que je pense du redécoupage électoral pour les prochaines élections législatives et du projet de suppression des conseillers généraux, à l'horizon 2014.

"On peut approuver ou non la politique générale de M. Sarkozy ; on peut apprécier ou non sa personnalité ; mais, face aux deux décisions électorales essentielles qu’il s’apprête à prendre, on ne peut avoir qu’une réaction indignée : ce sont des opérations de tricheur.

La première tricherie est simple comme une filouterie de base. Imaginons qu’à une élection présidentielle le candidat de droite obtienne un peu plus de 51% des voix et celui de gauche 49% ; que dirait-on si on proclamait la gauche victorieuse ? On crierait au scandale et on aurait raison. Et bien, c’est exactement ce que le clan au pouvoir propose pour les prochaines législatives mais en sa faveur : un découpage électoral* tel que, minoritaire en voix, la droite l’emporterait néanmoins en sièges. Le peuple, s’il veut l’alternance, serait privé de sa victoire.

Par quelles techniques ? L’addition de plusieurs filouteries : un découpage géographique aberrant des circonscriptions représentant les Français de l’étranger ; l’arbitraire dans le choix des suppressions et des créations de sièges ; la mise en place de « bourgs pourris » par une saturation à gauche de circonscriptions déjà favorables à celle-ci, permettant en retour d’attribuer préférentiellement à la droite des circonscriptions jusqu’ici équilibrées. Le constat est implacable : si le projet est appliqué, la gauche affrontera les élections législatives avec un handicap de départ d’une trentaine de sièges.

On objectera que ce découpage a été examiné par une Commission nommée par le pouvoir : la belle affaire ! On remarquera que les circonscriptions des principaux leaders de gauche ne sont pas menacées : les tricheurs ne sont pas nécessairement des maladroits. On précisera que le Conseil d’Etat a été consulté : consulté, mais pas suivi. On ajoutera que le Conseil constitutionnel sera saisi : sa composition ne fournit aucune garantie. Quant au Parlement, il ne sera saisi que pour ratification de l’ordonnance entérinant cette manipulation et de toutes façons on connait sa majorité arithmétique : pourquoi la droite se déjugerait-elle ?

Ce gouvernement d’honnêtes gens entend ne pas contenter d’une seule forfaiture. Il veut doubler la mise avec les élections régionales et cantonales. La majorité des régions et des départements ont le toupet d’avoir choisi la gauche pour les diriger ; il faut que cela cesse !

Aux dernières nouvelles, on invente donc un autre système tordu où, sous couvert de réduire le nombre des élus locaux budgétivores – un peu de démagogie au passage –, on redécoupera les circonscriptions régionales et départementales en créant des supers-cantons. Cela risque de ne pas suffire ? On concocte un double système de vote : dans les cantons ruraux, souvent à droite, on votera au scrutin majoritaire pour favoriser cette dernière, cependant que dans les villes, généralement à gauche, on votera à la proportionnelle pour que la majorité actuelle reçoive là aussi sa portion. L’UMP gagnera donc au tirage et au grattage. Le reste – la réduction toute théorique du nombre des échelons locaux, la pseudo-clarification des compétences, etc…, – n’est qu’un habillage pour gogos. De quoi vous plaignez vous ? Cela ne s’appliquera qu’en 2014 ! Comme si une escroquerie était moins choquante parce que son échéance est différée.

Bref, alors que les citoyens pensent pouvoir le moment venu exprimer librement leur opinion et faire jouer l’alternance s’ils le souhaitent, le clan des tricheurs, non content de contrôler déjà une bonne partie des pouvoirs médiatique et financier, s’apprêtant à placer sous sa coupe le judiciaire, veut fausser le système électif démocratique lui-même.

Je propose d’appeler les choses par leur nom : ces opérations sont des combinaisons et leurs auteurs des tricheurs. Il faut exiger un découpage et un scrutin honnêtes, c’est-à-dire qui respectent la volonté populaire."

* La 12e circonscription de la Seine-Saint-Denis, qui comprend les communes de Livry-Gargan, Clichy-sous-Bois, Coubron, Montfermeil, Le Raincy et Vaujours depuis le découpage de 1988 ne sera pas modifiée.

vendredi 17 juillet 2009

L'été, pour se régénérer


Pendant quelques jours, je vais cesser mes activités, pour prendre un peu de repos avec les miens. J'ai la chance de pouvoir partir. Beaucoup de nos concitoyens ne l'ont pas. Ils sont d'ailleurs de plus en plus nombreux.

C'est la raison pour laquelle les collectivités locales proposent différentes initiatives en direction des jeunes de nos communes. Je pense notamment aux séjours de vacances et aux centres de loisirs mis en place à Livry-Gargan depuis une vingtaine d'années à l'initiative de mon ami Jean-Claude Vincent. Mais même avec un effort important de la commune et avec une participation financière des familles établie à partir d'un quotient, ces activités ne sont pas accessibles à tout le monde.

Il est toutefois possible aux jeunes qui ne partiront pas cet été de profiter, seuls ou en groupe (et même en famille certains week-ends) de multiples activités gratuites dans un site magnifique et proche : "un petit coin de paradis, dans un coin de Seine-Saint-Denis", c'est le slogan de l'opération VVV (ville, vie, vacances) en forêt de Bondy (ça se trouve à Coubron, comme son nom l'indique) qui fête cette année son 10e anniversaire. Représentant le Conseil général de la Seine-Saint-Denis, (collectivité qui finance un peu plus de 20% de cette initiative pilotée par les villes de Montfermeil, Livry-Gargan et Clichy-sous-Bois), j'ai pu cette année encore prendre la mesure de la motivation et du savoir faire des équipes d'encadrement, lors de la journée inaugurale du 7 juillet dernier. Au progamme 2009, 28 activités, dont quelques nouveautés comme l'initiation à l'archéologie... Il m'est impossible de détailler ici tout ce qui est proposé. Le mieux est donc que vous alliez le découvrir par vous-mêmes.

Que vous puissiez partir loin, moins loin ou que vous deviez rester; que vous soyez jeune, moins jeune ou beaucoup moins jeune, je forme le voeu que vous profitiez en tout cas au mieux du rythme un peu moins stressant de l'été pour vous régénérer, afin d'aborder la prochaine rentrée dans les meilleures conditions possibles. Très chaleureusement !

lundi 6 juillet 2009

La dette de l'Etat n'est pas fatale !


La droite a beau se parer de vertu et prétendre ses capacités à gérer les finances publiques, le constat est historiquement imparable : les périodes d'explosion de la dette de l'Etat correspondent depuis 20 ans à ses passages au gouvernement (de 1993 à 1995 avec Edouard Balladur et un certain Nicolas Sarkozy au ministère du Budget, de 2003 à 2005 avec Jean-Pierre Raffarin et le passage d'un certain Sarkozy Nicolas au ministère de l'Economie et des Finances et, bien sûr, depuis l'élection de l'encore Nicolas Sarkozy à la présidence de la République).

Avec la crise du système financier ultralibéral (tant cité en modèle en son temps par le toujours Nicolas Sarkozy), on atteint désormais des records effrayants : fin 2010, la dette publique représentera au moins 80% du produit intérieur brut (PIB), contre déjà l'himalayien 64% d'avant... Nous devrons donc supporter une charge commune de 300 milliards d'euros, produisant 10 milliards d'intérêts annuels.

Une question se pose donc : qui va payer l'addition de ces excès ? Ceux qui en ont le plus profité depuis des années ou ceux qui les subissent depuis au moins aussi longtemps ?

Certains estiment que le retour de la croissance, agrémenté d'un peu d'inflation réglera le problème. Ils se trompent d'autant plus qu'ils fondent leurs espoirs de retour de croissance sur la baisse des impôts des plus riches. Cette solution, habituellement utilisée par la droite, n'a jamais marché. Même avant la crise financière d'octobre 2008, le "paquet fiscal" -si cher à Nicolas Sarkozy et si coûteux pour les finances de l'Etat- n'avait produit aucun des effets pourtant annoncés de façon péremptoire lors de son vote en juillet 2007.

D'autres, toujours à droite, estiment que la dette est à tout le monde. Tout le monde doit donc payer ! Ils suggèrent en conséquence d'augmenter la CSG, la CRDS ou encore la TVA (sauf pour les restaurateurs...), comme si tout le monde -chômeur, retraité, ouvrier, employé, cadre supérieur, spéculateur financier, très gros patrimoines- subissait la crise avec la même intensité. C'est la méthode qu'employa Alain Juppé en 1995, avec la réussite que l'on sait.

Pour ma part, je considère, comme d'autres socialistes, qu'il n'y a pas d'échappatoire : l'effort devra d'abord être soutenu par les plus aisés et -parmi eux- par les plus riches. Même certains députés de droite semblent en être convaincus, qui ont prôné l'abolition du bouclier fiscal, avant de se faire renvoyer dans leurs cordes sans ménagement par le président de la République en personne (ce qui n'est pas étonnant, puisqu'il fait tout lui-même !).

Plutôt que de supprimer son paquet fiscal, pourtant qualifié au-delà du périmètre de la gauche "d'erreur fondatrice de son quinquennat", Nicolas Sarkozy vient de lancer devant le Congrès qu'il a convoqué à Versailles (sans doute en souvenir des Etats généraux de 1789), l'idée d'un grand emprunt "populaire". Comme l'UMP, cet emprunt là n'aura de populaire que le nom. C'est surtout le moyen de permettre à ceux qui disposent de l'épargne nécessaire pour y souscrire de faire un placement garanti et très rémunérateur, aux frais de tous les contribuables. Il y a là la résurgence d'une pratique archaïque de la droite, ressortie du chapeau lors de chaque période mouvementée à laquelle elle doit faire face, d'Antoine Pinay à Valéry Giscard d'Estaing... A chaque fois, l'addition s'est révélée par la suite particulièrement salée.

A ce coup de com', irresponsable pour nos comptes publics, j'aurais décidemment préféré :

- la suppression immédiate du paquet fiscal et en particulier de sa mesure emblématique la plus injuste qu'est le bouclier fiscal,

- une prise de participation dans le capital des banques et des entreprises aidées par l'Etat pour éviter qu'elles ne mettent la clé sous la porte,

- le recours à l'Agence France trésor (créée par Laurent Fabius en 2000) pour améliorer l'efficacité de la gestion de notre dette et réduire son coût pour les Françaises et les Français (après tout, ce que nous faisons depuis près de 15 ans à Livry-Gargan, le gouvernement ne pourrait-il pas le faire à l'échèle du pays ?).

dimanche 14 juin 2009

Découvrez ma newsletter !


En complément de ce blog et de mon site www.pascalpopelin.fr, je vous invite à découvrir la newsletter que viens de créer, pour rendre compte
régulièrement de l'action que je mène au titre de mes différents
mandats. Si vous souhaitez la recevoir gratuitement, incrivez-vous à
l'adresse suivante :

newsletterpopelin@gmail.com

samedi 6 juin 2009

Rendez-vous aux Etats généraux du cancer en Seine-Saint-Denis

Le cancer est un fléau de notre temps. Quelle est la situation en Seine-Saint-Denis ? Quelles perspectives pour une meilleure prévention et de meilleurs soins dans notre département ? Tous ces sujets seront au cœur des Etats généraux du cancer en Seine-Saint-Denis, à l’organisation desquels j’ai travaillé en tant que vice-président du Conseil général chargé de la santé, avec l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP), dont je préside la Commission des finances du Conseil d’administration.

Cette journée aura lieu vendredi 19 juin prochain de 9h à 16h à la faculté de médecine de Bobigny.
Outre de nombreux médecins de renom, participeront notamment à cette initiative le président du Conseil général Claude Bartolone, le président délégué du Conseil d’administration de l’AP-HP Jean-Marie Le Guen, le directeur général de l’AP-HP Benoît Leclercq, le directeur de l’Agence régionale d’hospitalisation Jacques Métais, le directeur général de la Caisse primaire d'assurance maladie de la Seine-Saint-Denis Pierre Albertini et le président du Conseil de l’ordre des médecins de la Seine-Saint-Denis Edgard Fellous.

Venez nombreux !

Vous pouvez télécharger l'invitation à l'adresse suivante :

samedi 23 mai 2009

A propos de la sécurité...


Vivre en sécurité est une préoccupation légitime de chacun. Garantir la sécurité à tous (y compris les plus modestes, qui n'ont pas les moyens de payer pour se protéger) est une des missions premières de l'Etat. Je crois qu'il y a consensus sur ce point entre tous les partis de gouvernement.

Il est toutefois regrettable que les formations politiques de droite et d'extrême droite, ainsi que leurs élus (et nous en avons un bel éventail dans notre secteur), se soient fait spécialité d'instrumentaliser ce thème sérieux et complexe, à des fins exclusivement électoralistes. Je veux donc réaffirmer avec force qu'il n'y a pas d'un côté un camp politique qui serait soucieux et efficace en matière de sécurité, tandis que d'autres seraient inactifs, laxistes, voire complaisants. Je me sens tout aussi concerné par la sécurité et actif sur ce sujet que mes collègues de droite. Mais je me refuse à jouer les bateleurs au moment des élections, en prétendant qu'avec moi, tout va s'arranger. Comment une majorité de mes concitoyens a-t-elle d'ailleurs encore pu se laisser prendre à de tels boniments lors des élections nationales de 2007 ?

Parlons maintenant sécurité concrètement, sur le terrain, à Livry-Gargan.

Premier élément : les chiffres officiels communiqués récemment par la préfecture, constituent un indicateur. Certes, je conteste la méthode imposée par le gouvernement pour les établir. Chacun sait en effet que les chiffres sont des innocents qui peuvent tout avouer sous la torture... Depuis 2002, Nicolas Sarkozy a donné des instructions claires pour faire baisser artificiellement les statistiques (privilégier les "mains courantes" aux plaintes, arrêter les comptes le 25 du mois, etc.). Mais le mode d'élaboration est le même partout. Il permet donc, au moins, les comparaisons. Ainsi, le commissariat de Livry-Gargan (qui couvre aussi le territoire des communes de Vaujours et de Coubron) arrive-t-il en 19e position sur les 21 circonscriptions de police de la Seine-Saint-Denis*, avec un taux de criminalité de 82,69 faits constatés pour 1 000 habitants. C'est bien sûr toujours trop, mais cela démontre que notre ville s'en sort plutôt très bien dans ce domaine sensible, contrairement à ce que veulent faire croire la droite et l'extrême droite à chaque fois qu'approche une élection.

Deuxième élément : je partage, avec mes amis de la majorité municipale, l'idée selon laquelle la sécurité est l'affaire de tous. C'est la raison pour laquelle j'ai soutenu la proposition d'Alain Calmat, en 2000, de créer à Livry-Gargan une police municipale. Dans le cadre de missions claires (qui ne doivent en aucun cas se substituer aux missions de la police nationale), ses effectifs et ses moyens ont été depuis renforcés chaque année. A titre d'exemple, le budget 2009 prévoit le remplacement des véhicules de ce service. Dans le même esprit, je me suis prononcé en 2007 pour la mise en place par la municipalité d'un système de vidéo surveillance de la voie publique, dans les secteurs de la ville les plus vulnérables et avec toutes les garanties de respect des libertés publiques et de la vie privée (en photo ci-dessus, le poste de commandement de la vidéo surveillance à Livry-Gargan). Voilà aussi pourquoi la ville de Livry-Gargan, d'abord sous l'impulsion de mon ami Jean-Claude Vincent, aujourd'hui sous celle de ma suppléante aux élections cantonales Danièle Marini, initie de nombreuses actions de prévention, depuis de très nombreuses années. Les villes avoisinantes dont les maires sont de droite ne font ni plus, ni mieux. Certaines font même parfois moins...

Troisième élément : l'ordre public, la sécurité des personnes et des biens demeurent la prérogative de l'Etat. Ne pas l'affirmer, ce serait se résoudre à accepter qu'il y ait sur le territoire national des zones ayant les moyens de se protéger parce que riches et d'autres laissées à la loi du plus fort. Personnellement, je ne m'y résigne pas. Voilà pourquoi les élus socialistes attendent du gouvernement qu'il assume ses responsabilités, en Seine-Saint-Denis et à Livry-Gargan, afin de mettre enfin en conformité son discours et ses actes. Pour avoir participé le 19 mai dernier au forum "vos libertés, votre sécurité : parlons en ensemble" organisé à Clichy-sous-Bois à l'initiative de la ministre de l'Intérieur, je constate, pour le déplorer, que nous sommes encore loin du compte. Ainsi en va-t-il de la construction du futur commissariat de Livry-Gargan, Coubron et Vaujours, sur le site de l'ancien centre des impôts avenue Aristide-Briand et avenue Sully. La ville de Livry-Gargan a donné le terrain à l'Etat en 2001. Le 14 octobre 2003, j'interpelais le préfet de l'époque lors de sa venue annuelle devant le Conseil général. "La livraison de l'ouvrage peut être envisagée fin 2006, début 2007" me répondait-il. Nous sommes à la mi 2009 et rien n'est commencé. L'Etat n'est même pas capable de garantir l'intégrité du site, au grand dam des riverains et malgré les multiples alertes de la municipalité! Interrogé de nouveau par mes soins en juillet 2008 au Conseil général, le représentant de l'Etat parlait de 2010... Et lors de sa récente visite à Livry-Gargan, le 13 mai dernier, le nouveau préfet de la Seine-Saint-Denis (le 6e depuis le début de ce dossier!) M. Nacer Meddah, nous annonçait enfin le début imminent des travaux, avec une prespective d'inauguration courant 2011... Même préoccupation pour les effectifs, l'encadrement et les moyens matériels de la police nationale à Livry-Gargan : malgré toutes les annonces nationales et tous les efforts des préfets successifs (le préfet Cordet a même été remplacé en 2007, immédiatement après l'élection de Nicolas Sarkozy, pour les avoir réclamés trop fort!), il y a toujours moins de policiers au commisariat de Livry-Gargan aujourd'hui qu'il n'y en avait en 2002 lorsque la gauche a perdu les élections nationales. Quant à la police de proximité, après avoir été supprimée par Nicolas Sarkozy, elle réapparait progressivement sous le nom d'UTEQ (unités territoriales de quartier), mais Livry-Gargan n'est pas considérée comme un secteur prioritaire, puisque la délinquance y demeure faible. Voilà pourquoi la commune a récupéré les locaux de l'ancienne gendarmerie, initialement mis à la disposition de la police de proximité (mais qui n'ont quasiment jamais servi!) pour y installer la police municipale.

* Les dernières statistiques de la délinquance en Seine-Saint-Denis, par circonscription de police (taux de criminalité pour 1 000 habitants)
Saint-Ouen : 170.29 - Saint-Denis : 167.56 - Aubervilliers : 146.72 - La Courneuve : 114.43 - Epinay-sur-Seine : 111.49 - Pantin : 108.21 - Stains : 105.40 - Bobigny : 105.16 - Aulnay-sous-Bois : 101.83 - Villepinte : 99.20 - Rosny-sous-Bois : 97.69 - Le Blanc-Mesnil : 97.33 - Bondy : 93.54 - Noisy-le-Grand : 92.77 - Montreuil : 91.79 - Les Lilas : 89.80 - Le Raincy (circonscription comprenant aussi Clichy-sous-Bois) : 88.45 - Drancy : 86.47 - Livry-Gargan (circonscription comprenant aussi Coubron et Vaujours) : 82.69 - Neuilly-sur-Marne : 76.31 - Gagny (circonscription comprenant aussi Montfermeil) : 62.53


jeudi 14 mai 2009

Sécurité routière : du concret et des attentes





En raison de la densification de la circulation et de la recrudescence des comportements irresponsables de certains automobilistes, la sécurité routière est une préoccupation majeure de tous. Consécutivement à mon intervention, le Conseil général a récemment adopté le principe de deux importantes opérations sur la RN3 à Livry-Gargan.


La première porte sur des aménagements de sécurité au droit du centre nautique municipal. Les travaux dédiés, dont le coût a été estimé à 400 000€ TTC, prévoient :


- l’élargissement du terre-plein central au niveau du passage piéton, qui sera protégé par des feux tricolores. Ces feux, placés à mi-distance entre les deux carrefours existants seront coordonnés et s’intégreront dans l’onde verte de l’ex RN3. Ils auront, en outre, pour fonction de diminuer les vitesses dans l’alignement droit situé entre les deux carrefours existants, déjà gérés par des feux. Au droit de la rue Léon-Jouhaux, le terre-plein central sera percé et permettra les mouvements tournants vers la province. Le débouché de la rue Léon-Jouhaux sera aussi commandé par des feux ;


- le débouché du parking du Centre nautique municipal sera repris, afin d’offrir une meilleure visibilité aux automobilistes sortant de cet espace. Les trottoirs seront élargis, les stationnements desservant les commerces de proximité seront réaménagés en prenant en compte le dégagement visuel nécessaire à la vue des feux ;


- les passages piétons seront mis aux normes pour les personnes à mobilité réduite et les trottoirs seront protégés du stationnement par la pose de potelets et de barrières, qui auront aussi pour fonction de guider les piétons vers les lieux de traversées sécurisés ;


- la couche de roulement de la chaussée dans le sens Paris-province, fortement dégradée, sera réfectionnée ainsi que la couche de base de la voie lente dans le tronçon concerné par les travaux d’aménagement. Cet élément participera à une amélioration des conditions de circulation des véhicules à deux roues ;


- le marquage au sol des parkings existants sera renforcé jusqu’au droit de la rue Edouard-Herriot, afin de bien identifier les fonctions de cet espace et corrélativement d’ôter l’impression d’une sur largeur de la chaussée, toujours favorable à une augmentation de la vitesse des automobilistes.


La seconde opération concerne des aménagements de sécurité sur la RN3 (carrefour Salvador-Allende) sous le viaduc du T4. Ce projet, dont le montant a été estimé à 430 000€ TTC, prévoit notamment :


- la suppression des îlots actuels (qui correspondaient aux piles de l’ancien viaduc),


- la création de nouveaux îlots (ainsi que les travaux d’assainissement induits),


- la mise en conformité des passages piétons (avec modification des terre-pleins),


- la réfection de la chaussée, le marquage au sol (notamment pour la piste cyclable) et l’adaptation de la signalisation tricolore.


Je suis également intervenu auprès du président du Conseil général pour obtenir un diagnostic sécurité sur la RD44 (rue du Docteur-Roux) à la suite de l’accident dramatique qui a coûté la vie il y quelques jours à une jeune Livryenne de 16 ans. Vous trouverez ci-dessous le texte de cette intervention.


« Monsieur le président,


Je tiens à appeler tout spécialement votre attention sur la portion de la RD44 (rue du Docteur-Roux) qui relie les communes de Sevran et de Vaujours, en limite de Livry-Gargan.


L’accident mortel qui a coûté la vie la semaine dernière à une jeune Livryenne de 16 ans, élève du lycée André-Boulloche qui traversait cette voie pour aller pratiquer une activité sportive dans le parc de la Poudrerie, souligne de manière dramatique l’insécurité routière qui règne sur cet axe présentant de grandes et confortables lignes droites.


Cette dangerosité a été soulignée à plusieurs reprises lors des réunions de quartier organisées par la municipalité de Livry-Gargan et par les associations de parents d’élèves du collège Lucie-Aubrac tout proche. Bien sûr, l’imprudence des automobilistes est en cause et c’est la raison pour laquelle je suis déjà intervenu à plusieurs reprises auprès de la police nationale et de la police municipale, afin que les contrôles de vitesse soient multipliés.


Mais au-delà de ce volet répressif, il me semble indispensable de poursuivre le renforcement des aménagements préventifs de cette voie, dans sa totalité. Après la réalisation du rond-point situé au droit de la place Joseph-Dautriche ; après la réduction de l’emprise de la chaussée dans le tronçon situé entre l’allée Paul-Vieille et le bassin de retenue, réalisée en 2004 consécutivement à mes interventions pour un montant de 530 000€, il me semble urgent d’engager un diagnostic sécurité approfondi de cet axe dans sa globalité.


Cette décision est d’autant plus nécessaire que la rue du Docteur-Roux supporte non seulement aux heures de pointe le trafic dense des véhicules qui rejoignent la gare RER de Sevran-Livry, mais qu’il dessert également des lieux publics très fréquentés notamment par de jeunes piétons et cyclistes : collège Lucie-Aubrac, golf départemental de la Poudrerie, parc de la Poudrerie, classes de nature, résidence sociale…


Vous remerciant de l’attention que vous voudrez bien faire porter à ce dossier qui me tient tout particulièrement à coeur, je vous prie de croire, Monsieur le président, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs. »


dimanche 26 avril 2009

Mémoire...


Ce dimanche 26 avril était consacré à la mémoire.

L'hommage officiel de la République, tout d'abord, ce matin, aux victimes de la déportation. C'était il y a moins de 65 ans, chez nous. Otages de la folie d'une idéologie raciste, qui rejette toutes les fautes sur l'autre pour ne pas assumer ses propres faiblesses, plusieurs millions de femmes, d'hommes et d'enfants, ont péri dans des conditions qui font horreur à l'Humanité. Tant à Livry-Gargan qu'à Clichy-sous-Bois, les mots prononcés aujourd'hui par les élus et les associations ont été forts. Comment comprendre que certains aujourd'hui encore, minimisent, nient ou vantent une telle horreur ? Ma fille de 8 ans avait tenu à m'accompagner. Elle a écouté, posé beaucoup de questions. J'espère qu'à son tour, un jour, elle saura transmettre...

Le recueillement d'une communauté ensuite : la communauté Israélite de Livry-Gargan, qui marquait Yom hashoa (le jour de la shoah) cet après-midi. Là encore, comme mardi soir dernier à la synagogue du Raincy, j'ai ressenti toute l'émotion que peut susciter la lecture des noms de ceux qui ne sont jamais revenus.

Le commémoration d'un autre drame du XXe siècle enfin : le génocide arménien de 1915. Après la cérémonie organisée jeudi dernier devant l'école Tébrozassère au Raincy, nous nous sommes retrouvés dans le parc Lefèvre de Livry-Gargan, comme chaque année. L'écoute des récits de l'époque permet de mesurer qu'il n'y a pas de hiérarchie dans l'horreur, pas même le nombre de victimes. Présentant à ses collaborateurs la "solution finale", Hitler aurait déclaré: "de toutes façons, pour les arméniens il y a 35 ans, personne n'a rien dit"...

A nous de dire. Ce qui s'est passé hier, pour ne pas l'oublier et ne pas le reproduire. Ce qui ce passe encore aujourd'hui, en divers lieux de notre monde, pour y mettre un terme.

dimanche 29 mars 2009

J'ai voté contre le budget de l'AP-HP


Au titre de mes fonctions de vice-président du Conseil général chargé notamment de la santé, je représente le département de la Seine-Saint-Denis au sein du Conseil d'administration de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris, qui compte trois établissements sur notre territoire (Avicenne, Jean-Verdier et René-Muret). En juin 2008, j'ai été élu président de la Commission des finances de cet organisme, placé sur l'étroite tutelle de l'Etat.


Vendredi 27 mars dernier, la Commission des finances et le Conseil d'administration étaient appelés à se prononcer sur le budget de l'année 2009, proposé par la direction générale sur instruction du gouvernement. Ce budget est d'environ 6,5 milliards d'euros. Il est cette année encore particulièrement contraint.


Dans mon explication de vote, j'ai rappelé que je ne faisais pas partie de ceux qui considèrent que les fonds publics sont illimités. Je suis toujours favorable aux mesures qui permettent d'évoluer et d'améliorer la gestion, l'efficience des organismes publics. Cependant, dans le domaine de la santé, tout n'est pas économique. Quand on veut transformer efficience en productivité, cela pose des problèmes.


En 2008, des efforts considérables ont déjà été demandés à l'AP-HP : 27 millions d'euros d'économies sur les dépenses de personnel (ce qui a conduit à la suppression de 600 emplois) alors même que l'activité a progressée de plus de 3%.


En 2009, le gouvernement impose un nouveau tour de vis, qui risque d'asphysier complètement l'AP-HP, au risque de casser la dynamique de la réforme et de la modernisation de cette institution si utile. Les exigences en matière d'économies de personnel sont doublées, ce qui représente la suppression de 700 équivelents temps plein supplémentaires (1 200 emplois concernés) alors que les personnels n'en peuvent plus. Un déficit prévisible en fin d'année de 95,5 millions d'euros est d'ores-et-déjà annoncé. Pour parvenir à rétablir l'équilibre financier de l'institution à l'horizon 2012, ce sont plus de 100 millions d'euros d'économies nouvelles par an qui seraient de nouveau exigées en 2010, 2011 et 2012.


Comment ne pas imaginer que ces perpectives seront intenables, si le gouvernement ne se décide pas à changer de politique dans le domaine de la santé ? C'est ce que j'ai voulu signifier par mon vote contre, avec 22 autres administrateurs (l'ensemble des élus de gauche, des représentants du personnel et certains médecins). Il a cependant manqué 4 voix dans le Conseil d'administration (où les représentants de l'Etat occupent une place significative, avec le soutien des élus de droite) pour que ce budget soit rejeté.


Mais le combat pour garantir une offre publique de soin de qualité est loin d'être terminé. Je continuerai d'y prendre toute ma place.

samedi 21 mars 2009

A propos de l'OTAN...


Les députés de droite -sommés de rentrer dans le rang par le président de la République- ont finalement voté la confiance du gouvernement mardi dernier à l’Assemblée nationale, après que le Premier ministre ait été contraint d’engager sa responsabilité sur la question de la réintégration de la France dans le commandement militaire de l’OTAN.

Ils ont ainsi entériné une décision prise de manière totalement unilatérale par Nicolas Sarkozy, qui -comme à son habitude- n’avait même pas pris le soin d’attendre la tenue du débat parlementaire pour officialiser le retour « plein et entier » de notre pays au sein de cet organisme. Cette attitude en dit long sur la valeur accordée par le chef de l’Etat à la représentation nationale. On n’aurait pourtant pu espérer qu’il ait à cœur de créer les conditions d’un véritable débat, avant de revenir sur ce choix stratégique décidé par le général de Gaulle, qui fit l’objet d’un consensus de plus de 40 ans entre la gauche et la droite dans notre pays.

En toute vraisemblance, hormis l’obtention de quelques postes de commandement à la marge, l’évolution du statut de la France au sein de l’OTAN ne renforcera en rien sa position. La prétendue influence qu’elle pourrait alors avoir sur les choix stratégiques d’une coalition largement dominée par les Etats-Unis est une illusion. Rien dans cette décision ne permettra de relancer la construction d’une défense européenne digne de ce nom.

En revanche, ce choix –véritable abandon de la position très singulière tenue jusqu’ici par la France dans le concert des nations- est symboliquement lourd de sens et présente de nombreux inconvénients. D’abord le risque d’une détérioration de nos relations avec certains Etats qui ne verront dans ce rapprochement qu’un signe d’allégeance à Washington. Le risque ensuite que nos alliés européens interprètent la position du président comme un constat d’échec de la défense européenne. Le risque enfin que nos interventions militaires perdent en légitimité, parce que désormais vécues comme un ralliement aux choix stratégiques américains, dont ne serions dépendants.

La sagesse aurait voulu que cette décision ne soit pas prise dans la précipitation, sans doute même qu’elle ne soit pas prise du tout.

jeudi 26 février 2009

Commission Balladur : de nouveaux mauvais coups en préparation





A contre-courant du processus engagé par les grandes lois relatives à l’organisation décentralisée de la République, les modifications institutionnelles envisagées dans le cadre de la réforme territoriale voulue par le président de la République, devraient vraisemblablement tendre à limiter les marges de manœuvre et les capacités d’intervention des collectivités locales. C’est en tout cas autour de mesures allant dans ce sens que le comité Balladur – chargé par Nicolas Sarkozy de « plancher » sur ce chantier d’ampleur – semble avoir orienté sa réflexion.



Dans le collimateur notamment, la clause générale de compétence qui autorise les Communes, Départements et Régions à aller au-delà de leurs prérogatives obligatoires en prenant toute décision de nature à répondre à un besoin local. Cette disposition aurait contribué – selon ses détracteurs – à complexifier le système de répartition de compétence issu de la décentralisation, rendant l’intervention des collectivités peu lisible, inefficace et excessivement coûteuse.



La question revêt en réalité une dimension politique très importante. Car le retrait de ladite clause reviendrait à cantonner les collectivités territoriales dans un rôle de simple prestataire de service public pour le compte de l’Etat, qui en délimiterait strictement les contours au préalable. Une aubaine pour « l’omniprésident », soucieux de contrôler tous les domaines de l’action publique, y compris ceux sur lesquels il n’a aujourd’hui qu’une emprise relative puisque les électeurs ont massivement fait confiance à la gauche lors des élections locales de 2004 et de 2008.



Avec sa réforme territoriale, le président de la République semble donc bien décidé à porter le coup de grâce aux principes les plus fondamentaux de la décentralisation, déjà mis à mal en 2004 à l’occasion des derniers transferts de compétence opérés par le gouvernement Raffarin, et directement responsables de la dégradation de l’état des finances publiques locales.



En favorisant l’émergence d’une intervention au plus près des besoins et des attentes de la population, la décentralisation a pourtant permis à bien des égards de pallier les carences, voire l’inertie de l’Etat dans certains secteurs. Je pense, en particulier, puisque j’ai eu à conduire cette réforme en Seine-Saint-Denis, à l’accompagnement des personnes handicapées, qui n’a pu connaître de réelles avancées qu’à compter du transfert de cette responsabilité aux Conseils généraux.



Certains ajustements d’organisation s’avèrent certes aujourd’hui nécessaires pour clarifier le rôle et les attributions des différents échelons de décision que constituent l’Etat d’une part, et les collectivités d’autre part. Il ne me parait toutefois pas opportun – qui plus est en cette période de crise – de remettre massivement en cause un système qui a fait ses preuves du point de vue de l’amélioration de la qualité des services rendus à la population.



J’aurai l’occasion de revenir, au cours des prochaines semaines, sur ce sujet important qui vous concerne, bien plus que beaucoup ne peuvent l’imaginer…

samedi 14 février 2009

Suppression annoncée de la taxe professionnelle : une difficulté supplémentaire pour les collectivités locales


Beaucoup de travail, en cette période de bouclage des budgets du Conseil général et de la ville de Livry-Gargan. Vous pouvez retrouver sur mon site http://www.pascalpopelin.fr/ mes interventions sur les orientations budgétaires de ces deux collectivités, au sein desquelles je représente les Livryennes et les Livryens. Il me semble en effet important que chacun soit informé des conditions très difficiles, dans lesquelles les élus locaux sont contraints de travailler, pour s'efforcer de continuer de préparer l'avenir, de répondre aux attentes, en limitant le recours à l'augmentation des impôts locaux. Un véritable casse tête !


La décision du président de la République d'annoncer à la télévision, sans aucune concertation, la taxe professionnelle, ne fera qu'ajouter aux difficultés que nous connaissons. Ci-dessous le texte du voeu adopté par les élus du gauche du Conseil général (les élus de droite ont voté contre), lors de la séance publique du 12 février dernier.

"La suppression, annoncée par le président de la République, de la taxe professionnelle va peser lourdement sur les collectivités territoriales. Elle va représenter un manque à gagner total de 28 milliards d’euros. Les collectivités vont se trouver gravement fragilisées alors qu’elles jouent un rôle essentiel d’amortisseur social face à la crise et qu’elles remplissent une fonction économique primordiale en assurant près de 75% de l’investissement public.

Pour le département de la Seine-Saint-Denis, la taxe professionnelle représente 338 millions d’euros, soit 49% des recettes fiscales directes et plus de 20% des recettes totales. C’est sensiblement plus que la moyenne des départements. Nous serons donc très touchés. Malgré les paroles – le remplacement par une « taxe carbone » aux contours flous – il est vraisemblable que les ressources supprimées ne seront pas intégralement compensées. Alors que depuis six ans, les promesses de compensation n’ont jamais été tenues, pourquoi le seraient-elles demain ? Rappelons que le montant cumulé des transferts de charge non compensés depuis le vote de l'acte 2 de la décentralisation en 2004 représente pour le département de la Seine-Saint-Denis un total de 336 millions d’euros.

L’argument avancé par le président de la République selon lequel cette suppression permettrait d’accroître la compétitivité des entreprises est trompeur. Soit la taxe professionnelle sera remplacée par un impôt pesant également sur les entreprises et alors l’effet sur elles sera nul. Soit la taxe professionnelle sera remplacée par un impôt pesant les ménages et alors l’effet sera dramatique sur le pouvoir d’achat. Soit, dernière hypothèse, elle ne sera pas vraiment remplacée et les collectivités perdront leur capacité à investir pour l’avenir, ce qui sera dramatique pour les entreprises comme pour les ménages.

Département pénalisé par les inégalités territoriales, la Seine-Saint-Denis est le premier à demander une vraie réforme fiscale, qui permette enfin de mettre les territoires à égalité. Cette réforme doit répondre à plusieurs principes essentiels : l’autonomie financière des collectivités, sans quoi il n’y a pas de vraie décentralisation ni d’authentique démocratie locale ; la péréquation fiscale pour garantir l’égalité territoriale ; le maintien d’un lien entre l’activité économique et les recettes fiscales, gage de l’implication des collectivités dans le développement économique au service de l’emploi. La suppression pure et simple de la taxe professionnelle contredit ces trois principes.

Le Conseil général de la Seine-Saint-Denis demande donc au président de la République de renoncer à son projet de suppression de la taxe professionnelle et de lancer au plus vite avec les collectivités territoriales une vraie concertation en vue d’une réforme de la fiscalité locale qui réponde aux vrais enjeux et garantisse le bon fonctionnement de la démocratie territoriale."

samedi 24 janvier 2009

Extinction des feux sur les autoroutes de la Seine-Saint-Denis !


En cette période d’annonce des chiffres officiels de la sécurité routière pour 2008 –qui confirment une tendance à la baisse de la sinistralité sur le réseau français– une décision récemment prise de manière unilatérale par le gouvernement interpelle quelques élus de Seine-Saint-Denis dont je suis. Elle concerne la suppression à très court terme de l’éclairage sur certains axes autoroutiers de la région parisienne.

Cette mesure, qui devrait toucher l’A3, l’A86 et l’A103 pour ce qui est de notre département, tendra, de mon point de vue, à rendre la conduite de nuit particulièrement inconfortable, voire dangereuse, sur des axes très fréquentés.

L’absence de lumière sur ces voies est un phénomène déjà bien connu des automobilistes de la Seine-Saint-Denis. Pour des raisons essentiellement budgétaires, l’Etat –compétent en matière d’exploitation et d’entretien du réseau autoroutier gratuit d’Ile-de-France– a décidé depuis plusieurs années de ne pas procéder à la remise en service de l’éclairage défectueux en raison de l'usure du temps ou de vols de câbles d'alimentation (un "sport" qui s'est malheureusement développé ces dernières années).

Guidé par ce même objectif d’économie, l'Etat semble aujourd’hui faire le choix de plonger complètement dans le noir de nouvelles portions d’autoroutes, jusqu’alors épargnées par lles rigueurs du temps et les actes de vandalisme. Pour justifier cette une nouvelle atteinte à un service public qui relève de sa responsabilité, l’Etat invoque un argument pour le moins discutable, de nature à laisser pantois tout automobiliste amené à conduire régulièrement de nuit : l’absence d’éclairage contribuerait à réduire l’accidentologie, nous dit-on, chiffres de la sécurité routière à l’appui ! Certes, le nombre de sinistres en Ile-de-France est en nette diminution et il faut s’en réjouir. Mais n’est-ce pas plus probablement dû à l’augmentation du nombre de radars automatiques, au renforcement des contrôles routiers, à la baisse de vitesse liée aux besoins d’économie de carburant ? Le lien entre la réduction de la visibilité de nuit, qui appellerait à plus de vigilance de la part du conducteur et la baisse du nombre d’accidentés de la route, est en réalité très difficile à établir. Ce qui est certain en revanche, c’est que la suppression de l’éclairage constitue une économie de plusieurs millions d’euros.

Je suis bien sûr attentif au bon emploi des deniers publics, tout comme aux économies d'énergies potentielles et au développement durable (l'impact du fort éclairage des zones à forte densité humaine perturbe notre écosystème). Pour autant, je ne suis pas certain qu'on commence par le bon bout en plongeant nos autoroutes dans le noir et -à tout le moins- cette question, qui concerne le quotidien de dizaines de milliers d'automobilistes de notre département et de notre région, aurait pu faire l'objet d'une concertation avec les élus locaux ainsi qu'avec les associations qui s'intéressent à la sécurité routière et à l'environnement. Dans ce domaine, comme dans tant d'autres, telle n'est malheureusement pas la méthode choisie par le gouvernement.


mercredi 21 janvier 2009

A propos de la crise, des "plans de relance" et des budgets locaux


La crise économique touche durement les salariés dans leurs emplois et leurs revenus, mais aussi les retraités, les jeunes et les chômeurs, alors qu’ils ne sont en rien responsables de ses causes : les dérives de l’ultra libéralisme financier, les délires et les malhonnêtetés de ceux qui durant des années ont érigé rentabilité et profits faramineux en règle absolue.

Dans ce contexte, je considère que les « plans de relance » proposés par Nicolas Sarkozy et son gouvernement (on en est déjà au deuxième ou au troisième depuis deux mois, on ne sait plus) ne sont pas à la hauteur des enjeux.

Il a fallu des mois pour trouver le milliard d’euros nécessaire au financement du Revenu de solidarité active (RSA) et seulement quelques jours pour en débloquer plusieurs centaines afin d’aider les banques. J'estime que cet argent public aurait dû être accordé en contrepartie d’actions, permettant à l’Etat d’entrer dans les Conseils d’administration des établissements bancaires, pour en contrôler l’emploi et veiller à éviter de nouvelles dérives.

Je pense également qu’une intervention forte en faveur du pouvoir d’achat, comme l’ont fait d’autres pays (et notamment la nouvelle administration Obama aux Etats-Unis), aurait non seulement été utile à de nombreux Français, mais aussi bénéfique à une reprise rapide de l’économie. En ce sens, les propositions exprimées aujourd'hui au nom du Parti socialiste par Martine Aubry me semblent réalistes, responsables (parce que leur financement, par la suppression du paquet fiscal voté par la droite en juillet 2007, est précisé) et utiles au pays. Elles démontrent que, contrairement à une idée véhiculée par les porte-parole de l'UMP et reprise avec complaisance par les média, nous ne nous cantonons pas à la critique, mais que nous sommes porteurs d'une autre politique.

Je pense enfin que le gouvernement aurait dû faire le choix d’aider les collectivités locales, qui génèrent 73% des investissements publics, plutôt que de continuer de les asphyxier, comme le fait la droite depuis près de sept ans.

A titre d'exemple, à Livry-Gargan, le passage officiel de 37 500 à 41 700 habitants aurait dû signifier une augmentation de 600 000€ de dotations d’Etat pour 2009. Mais ce qui est donné d’une main sera repris de l’autre et au final, nous n’aurons pas un sou de plus ! Malgré une gestion locale extrêmement rigoureuse, qui nous permet de contenir l’évolution de nos dépenses de fonctionnement à +0,7% par rapport à 2008 (ce qui n'est tout de même pas mal dans la période !), financer les investissements que vous attendez devient un véritable casse-tête, sauf à entreprendre la fuite en avant de l’emprunt excessif, ce que nous ne ferons pas.

Au Conseil général de la Seine-Saint-Denis, la situation est encore bien pire, cette collectivité étant la principale victime des transferts de charge de l’Etat depuis 2003 (personnes âgées, handicap, prise en charge des mineurs isolés, routes nationales, personnels techniques des collèges…).

A l’heure où vos élus finalisent les budgets, chaque citoyen doit être informé de cette situation préoccupante.