mardi 30 janvier 2007

Deux chiffres parlants

Les campagnes électorales sont des moments propices aux caricatures et aux approximations. Pour ma part, j'ai pour habitude d'être rigoureux et précis dans mes arguments. Voici donc deux chiffres représentatifs du bilan des deux dernières législatures.

470 000 : c'est le nombre de moins de 26 ans qui ont profité du dispositif "emplois-jeunes" mis en place par la gauche en 1997, avant d'être pûrement et simplement supprimé par la droite pour des raisons idéologiques en 2002. Parmi ces 470 000 jeunes, 85% avaient un travail dix-huit mois après la fin de leur contrat, dont 72% en CDI. Et ce n'est pas une note interne au Parti socialiste qui produit ces chiffres, mais la très officielle direction des études du ministère de l'Emploi de M. Borloo !

410 000 000€ : c'est le coût du "bouclier fiscal" mis en place par la droite depuis le début de cette année pour limiter l'impôt payé par les plus fortunés. Sur cette somme, 176 000 000€ reviendront aux 909 plus gros contribuables du pays, soit un bonus moyen annuel d'environ 19 000€ par foyer fiscal ultra favorisé... Ca n'a pas empêché Johnny, fidèle soutien de Nicolas Sarkozy, de filer en Suisse et aucun contribuable habitant notre circonscription (pas même au Raincy) n'est concerné par le cadeau. Mais c'est gentil quand même !

C'est à partir de tels éléments que chacun doit forger son choix pour l'élection présidentielle du 22 avril et du 6 mai, puis pour les élections législatives du 10 et du 17 juin. Savoir répondre aux questions "qui a été efficace hier et le sera demain, qui est injuste aujourd'hui et le restera demain ?" me semble plus malin que de trouver la bonne réponse à une autre question : "pour qui le système a-t-il décidé qu'il fallait absolument que je vote ?". Bonne réflexion !

1 commentaire:

  1. Le monde à l'envers.
    Coût du bouclier fiscal : 410 millions d'€ en baisse d'impôt en cadeau aux plus riches !
    Pendant ce temps, l'Etat exsangue ne peut plus faire face à ses engagements, et particulièrement ne paie pas aux ville certaines subventions qu'il s'était pourtant engagé à assumer. Des villes (pauvres parfois) prètent depuis un an d'importantes sommes d'argent à l'Etat !

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