jeudi 25 janvier 2007

S'opposer et proposer

Dans une campagne électorale, doit-on privilégier l'opposition ou les propositions ? Ma réponse est sans ambiguité : les deux sont nécessaires.

Il est indispensable que l'opposition expose de manière forte ses désaccords avec les décisions du gouvernement et les fasse connaître à la population, pour lui permettre de se forger une opinion. Je ne suis pas un opposant de principe, qui considère par sectarisme que tout ce qui vient de la droite est mauvais : j'ai approuvé Jacques Chirac lorsqu'il a reconnu la responsabilité de l'Etat français dans les actes de déportation commis sous l'occupation, je l'ai soutenu quand il a refusé d'engager la France dans la guerre en Irak et je suis de ceux qui pensent que l'actuel gouvernement a été efficace dans la lutte contre l'insécurité routière... En revanche, je considère que les gouvernements de droite qui se sont succédé depuis 2002 ont mené une politique socialement injuste et économiquement inefficace. Je pense que malgré l'illusion qu'entretient savamment le ministre de l'Intérieur, la sécurité s'est dégradée depuis quatre ans, en particulier dans les six villes de notre circonscription. Nicolas Sarkozy est n°2 du gouvernement et président de l'UMP, qui dispose de la majorité absolue au parlement. Il est donc comptable des résultats de la politique menée depuis mai 2002, tout comme l'actuel député UMP de notre circonscription. Si les électeurs sont satisfaits et considèrent que leur sort, celui de notre secteur et la situation du pays se sont améliorés depuis quatre ans, ils doivent élire Nicolas Sarkozy à la présidence de la République et reconduire Eric Raoult à l'Assemblée nationale. Pour ma part, j'ai la conviction que la France a besoin d'une nouvelle majorité et que notre circonscription a besoin d'un nouveau député. Voilà pourquoi je continuerai de mettre en évidence dans mes commentaires, tout au long de la campagne, ce que je considère comme les multiples échecs de Nicolas Sarkozy et de ses amis, ainsi que les conséquences négatives concrètes de ces échecs sur la vie quotidienne du plus grand nombre d'entre-nous.

Lorsque l'on aspire à gouverner un pays, il faut aussi proposer. C'est souvent l'aspect sur lequel les média s'attardent le moins, à tel point que nombre de nos concitoyens sont convaincus que les candidats à l'élection présidentielle et à l'élection législative n'ont pas de projet pour l'avenir du pays. C'est une idée fausse. La gauche, comme la droite, voire même l'extrême droite, ont des projets. Et chaque citoyen gagnerait à en prendre connaissance avec attention avant de voter. Une telle démarche éviterait souvent de mauvaises surprises ou des votes irréfléchis, fondés sur la simple bonne mine ou les capacités de bonimenteur du candidat. Pour ce qui concerne les socialistes, nous avons travaillé depuis deux ans à notre projet pour la France et nous l'avons adopté par un vote des adhérents en juin dernier. L'intégralité de nos engagements est consultable sur le site http://projet.parti-socialiste.fr. Notre candidate à l'élection présidentielle a souhaité enrichir ce projet d'une participation citoyenne, pour bâtir son programme présidentiel. Depuis deux mois, des centaines de débats participatifs sont organisés dans toute la France, comme celui auquel j'assisterai ce soir au Raincy, sur le thème de la sécurité. Le 11 février prochain à Montreuil, j'aurai l'honneur d'ouvrir le grand rassemblement national qui synthétisera l'ensemble de ces débats, en présence de Ségolène Royal. Nous serons alors pleinement dans la phase de propositions concrètes de notre campagne.

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