mardi 16 janvier 2007

Tout ne fait que commencer

Parce que Nicolas Sarkozy a utilisé la bonne vieille recette du meeting géant, à la manière de Jacques Chirac dans les années 80; parce qu'il a adouci quelque peu son discours pour aseptiser une image que ses conseillers jugaient par trop brutale et inquiétante, les professionnels du commentaire -qui n'attendaient que l'occasion- ont été séduits et leurs articles, éditoriaux et reportages dithyrambiques ont martelé que le ministre d'Etat-president-des-Hauts-de Seine-et-de-l'UMP-candidat-à-l'élection-présidentielle avait repris l'avantage. L'impact de ces commentaires est tel qu'il va même jusqu'à ébranler quelques militants socialistes qui s'en sont ouverts à moi ces jours derniers.

Je voudrais donc livrer à tous quelques enseignements que j'ai retenus de l'observation attentive des précédentes élections présidentielles :

1. Du ballotage du général de Gaulle en 1965 à l'élection d'Edouard Balladur en 1995, en passant par la victoire de Jacques Chaban-Delmas en 1974, le réélection de Valéry Giscard d'Estaing en 1981, la candidature de Michel Rocard en 1988, celle de Jacques Delors en 1995, ou encore le duel Chirac-Jospin en 2002, les commentateurs se sont toujours trompés lorsqu'ils ont tenté des pronostics plusieurs mois avant l'échéance.

2. Les pronostics ne deviennent fiables que lorsque l'on s'approche de très près du scrutin et notamment lorsque le paysage des candidatures en présence est définitivement connu et l'offre politique ainsi proposée bien intégrée dans l'esprit de la majorité des électrices et des électeurs. Nous n'en serons pas là avant le début du mois d'avril.

3. Un meeting géant, si cher soit-il, si massif soit-il, n'est jamais l'assurance d'emporter une élection. J'en veux pour preuve, celui à l'organisation duquel j'avais contribué en 2002 à Lille, pour le lancement de la campagne de Lionel Jospin. C'était très réussi et la progression de notre candidat vers l'Elysée semblait alors inéluctable. On connait la suite...

Enfin, ce n'est pas parce que Nicolas Sarkozy civilise quelque peu son discours qu'il a véritablement changé de nature et de projet pour notre pays. "Chassez le naturel et il revient au galop" dit-on. Gageons que le ministre d'Etat-president-des-Hauts-de Seine-et-de-l'UMP-candidat-à-l'élection-présidentielle nous montrera de nouveau très prochainement son vrai visage et ses vraies idées, qui ne peuvent qu'inspirer de l'inquiétude à une grande majorité de Françaises et de Français.

En attendant, poursuivons sans faiblesse notre chemin de conviction auprès de nos concitoyens, pour mettre en lumière les échecs de Nicolas Sarkozy et de ses amis au pouvoir depuis maintenant près de cinq ans, pour populariser nos propositions pour la France et pour soutenir Ségolène Royal notre candidate.

L'accueil chaleureux que je reçois depuis l'annonce officielle de ma candidature dans la circonscription il y a quelques jours me conforte dans l'idée que telle est la route qu'il nous faut suivre avec sérénité, confiance et enthousiasme.

1 commentaire:

  1. On ne comprend plus rien. Le ps doit montrer sa force à gouverner la france. on montrant à l'ensemble des français sa cohésion total. On constate depuis quelque jours un pb de cohésion au sein de l'équipe ségolene.
    C'est un peu inqiétant. Car tous nos espoires sont dans sa candidature.

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