mercredi 21 janvier 2009

A propos de la crise, des "plans de relance" et des budgets locaux


La crise économique touche durement les salariés dans leurs emplois et leurs revenus, mais aussi les retraités, les jeunes et les chômeurs, alors qu’ils ne sont en rien responsables de ses causes : les dérives de l’ultra libéralisme financier, les délires et les malhonnêtetés de ceux qui durant des années ont érigé rentabilité et profits faramineux en règle absolue.

Dans ce contexte, je considère que les « plans de relance » proposés par Nicolas Sarkozy et son gouvernement (on en est déjà au deuxième ou au troisième depuis deux mois, on ne sait plus) ne sont pas à la hauteur des enjeux.

Il a fallu des mois pour trouver le milliard d’euros nécessaire au financement du Revenu de solidarité active (RSA) et seulement quelques jours pour en débloquer plusieurs centaines afin d’aider les banques. J'estime que cet argent public aurait dû être accordé en contrepartie d’actions, permettant à l’Etat d’entrer dans les Conseils d’administration des établissements bancaires, pour en contrôler l’emploi et veiller à éviter de nouvelles dérives.

Je pense également qu’une intervention forte en faveur du pouvoir d’achat, comme l’ont fait d’autres pays (et notamment la nouvelle administration Obama aux Etats-Unis), aurait non seulement été utile à de nombreux Français, mais aussi bénéfique à une reprise rapide de l’économie. En ce sens, les propositions exprimées aujourd'hui au nom du Parti socialiste par Martine Aubry me semblent réalistes, responsables (parce que leur financement, par la suppression du paquet fiscal voté par la droite en juillet 2007, est précisé) et utiles au pays. Elles démontrent que, contrairement à une idée véhiculée par les porte-parole de l'UMP et reprise avec complaisance par les média, nous ne nous cantonons pas à la critique, mais que nous sommes porteurs d'une autre politique.

Je pense enfin que le gouvernement aurait dû faire le choix d’aider les collectivités locales, qui génèrent 73% des investissements publics, plutôt que de continuer de les asphyxier, comme le fait la droite depuis près de sept ans.

A titre d'exemple, à Livry-Gargan, le passage officiel de 37 500 à 41 700 habitants aurait dû signifier une augmentation de 600 000€ de dotations d’Etat pour 2009. Mais ce qui est donné d’une main sera repris de l’autre et au final, nous n’aurons pas un sou de plus ! Malgré une gestion locale extrêmement rigoureuse, qui nous permet de contenir l’évolution de nos dépenses de fonctionnement à +0,7% par rapport à 2008 (ce qui n'est tout de même pas mal dans la période !), financer les investissements que vous attendez devient un véritable casse-tête, sauf à entreprendre la fuite en avant de l’emprunt excessif, ce que nous ne ferons pas.

Au Conseil général de la Seine-Saint-Denis, la situation est encore bien pire, cette collectivité étant la principale victime des transferts de charge de l’Etat depuis 2003 (personnes âgées, handicap, prise en charge des mineurs isolés, routes nationales, personnels techniques des collèges…).

A l’heure où vos élus finalisent les budgets, chaque citoyen doit être informé de cette situation préoccupante.

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