Vivre en sécurité est une préoccupation légitime de chacun. Garantir la sécurité à tous (y compris les plus modestes, qui n'ont pas les moyens de payer pour se protéger) est une des missions premières de l'Etat. Je crois qu'il y a consensus sur ce point entre tous les partis de gouvernement.
Il est toutefois regrettable que les formations politiques de droite et d'extrême droite, ainsi que leurs élus (et nous en avons un bel éventail dans notre secteur), se soient fait spécialité d'instrumentaliser ce thème sérieux et complexe, à des fins exclusivement électoralistes. Je veux donc réaffirmer avec force qu'il n'y a pas d'un côté un camp politique qui serait soucieux et efficace en matière de sécurité, tandis que d'autres seraient inactifs, laxistes, voire complaisants. Je me sens tout aussi concerné par la sécurité et actif sur ce sujet que mes collègues de droite. Mais je me refuse à jouer les bateleurs au moment des élections, en prétendant qu'avec moi, tout va s'arranger. Comment une majorité de mes concitoyens a-t-elle d'ailleurs encore pu se laisser prendre à de tels boniments lors des élections nationales de 2007 ?
Parlons maintenant sécurité concrètement, sur le terrain, à Livry-Gargan.
Premier élément : les chiffres officiels communiqués récemment par la préfecture, constituent un indicateur. Certes, je conteste la méthode imposée par le gouvernement pour les établir. Chacun sait en effet que les chiffres sont des innocents qui peuvent tout avouer sous la torture... Depuis 2002, Nicolas Sarkozy a donné des instructions claires pour faire baisser artificiellement les statistiques (privilégier les "mains courantes" aux plaintes, arrêter les comptes le 25 du mois, etc.). Mais le mode d'élaboration est le même partout. Il permet donc, au moins, les comparaisons. Ainsi, le commissariat de Livry-Gargan (qui couvre aussi le territoire des communes de Vaujours et de Coubron) arrive-t-il en 19e position sur les 21 circonscriptions de police de la Seine-Saint-Denis*, avec un taux de criminalité de 82,69 faits constatés pour 1 000 habitants. C'est bien sûr toujours trop, mais cela démontre que notre ville s'en sort plutôt très bien dans ce domaine sensible, contrairement à ce que veulent faire croire la droite et l'extrême droite à chaque fois qu'approche une élection.
Deuxième élément : je partage, avec mes amis de la majorité municipale, l'idée selon laquelle la sécurité est l'affaire de tous. C'est la raison pour laquelle j'ai soutenu la proposition d'Alain Calmat, en 2000, de créer à Livry-Gargan une police municipale. Dans le cadre de missions claires (qui ne doivent en aucun cas se substituer aux missions de la police nationale), ses effectifs et ses moyens ont été depuis renforcés chaque année. A titre d'exemple, le budget 2009 prévoit le remplacement des véhicules de ce service. Dans le même esprit, je me suis prononcé en 2007 pour la mise en place par la municipalité d'un système de vidéo surveillance de la voie publique, dans les secteurs de la ville les plus vulnérables et avec toutes les garanties de respect des libertés publiques et de la vie privée (en photo ci-dessus, le poste de commandement de la vidéo surveillance à Livry-Gargan). Voilà aussi pourquoi la ville de Livry-Gargan, d'abord sous l'impulsion de mon ami Jean-Claude Vincent, aujourd'hui sous celle de ma suppléante aux élections cantonales Danièle Marini, initie de nombreuses actions de prévention, depuis de très nombreuses années. Les villes avoisinantes dont les maires sont de droite ne font ni plus, ni mieux. Certaines font même parfois moins...
Troisième élément : l'ordre public, la sécurité des personnes et des biens demeurent la prérogative de l'Etat. Ne pas l'affirmer, ce serait se résoudre à accepter qu'il y ait sur le territoire national des zones ayant les moyens de se protéger parce que riches et d'autres laissées à la loi du plus fort. Personnellement, je ne m'y résigne pas. Voilà pourquoi les élus socialistes attendent du gouvernement qu'il assume ses responsabilités, en Seine-Saint-Denis et à Livry-Gargan, afin de mettre enfin en conformité son discours et ses actes. Pour avoir participé le 19 mai dernier au forum "vos libertés, votre sécurité : parlons en ensemble" organisé à Clichy-sous-Bois à l'initiative de la ministre de l'Intérieur, je constate, pour le déplorer, que nous sommes encore loin du compte. Ainsi en va-t-il de la construction du futur commissariat de Livry-Gargan, Coubron et Vaujours, sur le site de l'ancien centre des impôts avenue Aristide-Briand et avenue Sully. La ville de Livry-Gargan a donné le terrain à l'Etat en 2001. Le 14 octobre 2003, j'interpelais le préfet de l'époque lors de sa venue annuelle devant le Conseil général. "La livraison de l'ouvrage peut être envisagée fin 2006, début 2007" me répondait-il. Nous sommes à la mi 2009 et rien n'est commencé. L'Etat n'est même pas capable de garantir l'intégrité du site, au grand dam des riverains et malgré les multiples alertes de la municipalité! Interrogé de nouveau par mes soins en juillet 2008 au Conseil général, le représentant de l'Etat parlait de 2010... Et lors de sa récente visite à Livry-Gargan, le 13 mai dernier, le nouveau préfet de la Seine-Saint-Denis (le 6e depuis le début de ce dossier!) M. Nacer Meddah, nous annonçait enfin le début imminent des travaux, avec une prespective d'inauguration courant 2011... Même préoccupation pour les effectifs, l'encadrement et les moyens matériels de la police nationale à Livry-Gargan : malgré toutes les annonces nationales et tous les efforts des préfets successifs (le préfet Cordet a même été remplacé en 2007, immédiatement après l'élection de Nicolas Sarkozy, pour les avoir réclamés trop fort!), il y a toujours moins de policiers au commisariat de Livry-Gargan aujourd'hui qu'il n'y en avait en 2002 lorsque la gauche a perdu les élections nationales. Quant à la police de proximité, après avoir été supprimée par Nicolas Sarkozy, elle réapparait progressivement sous le nom d'UTEQ (unités territoriales de quartier), mais Livry-Gargan n'est pas considérée comme un secteur prioritaire, puisque la délinquance y demeure faible. Voilà pourquoi la commune a récupéré les locaux de l'ancienne gendarmerie, initialement mis à la disposition de la police de proximité (mais qui n'ont quasiment jamais servi!) pour y installer la police municipale.
* Les dernières statistiques de la délinquance en Seine-Saint-Denis, par circonscription de police (taux de criminalité pour 1 000 habitants)
Saint-Ouen : 170.29 - Saint-Denis : 167.56 - Aubervilliers : 146.72 - La Courneuve : 114.43 - Epinay-sur-Seine : 111.49 - Pantin : 108.21 - Stains : 105.40 - Bobigny : 105.16 - Aulnay-sous-Bois : 101.83 - Villepinte : 99.20 - Rosny-sous-Bois : 97.69 - Le Blanc-Mesnil : 97.33 - Bondy : 93.54 - Noisy-le-Grand : 92.77 - Montreuil : 91.79 - Les Lilas : 89.80 - Le Raincy (circonscription comprenant aussi Clichy-sous-Bois) : 88.45 - Drancy : 86.47 - Livry-Gargan (circonscription comprenant aussi Coubron et Vaujours) : 82.69 - Neuilly-sur-Marne : 76.31 - Gagny (circonscription comprenant aussi Montfermeil) : 62.53
Il est toutefois regrettable que les formations politiques de droite et d'extrême droite, ainsi que leurs élus (et nous en avons un bel éventail dans notre secteur), se soient fait spécialité d'instrumentaliser ce thème sérieux et complexe, à des fins exclusivement électoralistes. Je veux donc réaffirmer avec force qu'il n'y a pas d'un côté un camp politique qui serait soucieux et efficace en matière de sécurité, tandis que d'autres seraient inactifs, laxistes, voire complaisants. Je me sens tout aussi concerné par la sécurité et actif sur ce sujet que mes collègues de droite. Mais je me refuse à jouer les bateleurs au moment des élections, en prétendant qu'avec moi, tout va s'arranger. Comment une majorité de mes concitoyens a-t-elle d'ailleurs encore pu se laisser prendre à de tels boniments lors des élections nationales de 2007 ?
Parlons maintenant sécurité concrètement, sur le terrain, à Livry-Gargan.
Premier élément : les chiffres officiels communiqués récemment par la préfecture, constituent un indicateur. Certes, je conteste la méthode imposée par le gouvernement pour les établir. Chacun sait en effet que les chiffres sont des innocents qui peuvent tout avouer sous la torture... Depuis 2002, Nicolas Sarkozy a donné des instructions claires pour faire baisser artificiellement les statistiques (privilégier les "mains courantes" aux plaintes, arrêter les comptes le 25 du mois, etc.). Mais le mode d'élaboration est le même partout. Il permet donc, au moins, les comparaisons. Ainsi, le commissariat de Livry-Gargan (qui couvre aussi le territoire des communes de Vaujours et de Coubron) arrive-t-il en 19e position sur les 21 circonscriptions de police de la Seine-Saint-Denis*, avec un taux de criminalité de 82,69 faits constatés pour 1 000 habitants. C'est bien sûr toujours trop, mais cela démontre que notre ville s'en sort plutôt très bien dans ce domaine sensible, contrairement à ce que veulent faire croire la droite et l'extrême droite à chaque fois qu'approche une élection.
Deuxième élément : je partage, avec mes amis de la majorité municipale, l'idée selon laquelle la sécurité est l'affaire de tous. C'est la raison pour laquelle j'ai soutenu la proposition d'Alain Calmat, en 2000, de créer à Livry-Gargan une police municipale. Dans le cadre de missions claires (qui ne doivent en aucun cas se substituer aux missions de la police nationale), ses effectifs et ses moyens ont été depuis renforcés chaque année. A titre d'exemple, le budget 2009 prévoit le remplacement des véhicules de ce service. Dans le même esprit, je me suis prononcé en 2007 pour la mise en place par la municipalité d'un système de vidéo surveillance de la voie publique, dans les secteurs de la ville les plus vulnérables et avec toutes les garanties de respect des libertés publiques et de la vie privée (en photo ci-dessus, le poste de commandement de la vidéo surveillance à Livry-Gargan). Voilà aussi pourquoi la ville de Livry-Gargan, d'abord sous l'impulsion de mon ami Jean-Claude Vincent, aujourd'hui sous celle de ma suppléante aux élections cantonales Danièle Marini, initie de nombreuses actions de prévention, depuis de très nombreuses années. Les villes avoisinantes dont les maires sont de droite ne font ni plus, ni mieux. Certaines font même parfois moins...
Troisième élément : l'ordre public, la sécurité des personnes et des biens demeurent la prérogative de l'Etat. Ne pas l'affirmer, ce serait se résoudre à accepter qu'il y ait sur le territoire national des zones ayant les moyens de se protéger parce que riches et d'autres laissées à la loi du plus fort. Personnellement, je ne m'y résigne pas. Voilà pourquoi les élus socialistes attendent du gouvernement qu'il assume ses responsabilités, en Seine-Saint-Denis et à Livry-Gargan, afin de mettre enfin en conformité son discours et ses actes. Pour avoir participé le 19 mai dernier au forum "vos libertés, votre sécurité : parlons en ensemble" organisé à Clichy-sous-Bois à l'initiative de la ministre de l'Intérieur, je constate, pour le déplorer, que nous sommes encore loin du compte. Ainsi en va-t-il de la construction du futur commissariat de Livry-Gargan, Coubron et Vaujours, sur le site de l'ancien centre des impôts avenue Aristide-Briand et avenue Sully. La ville de Livry-Gargan a donné le terrain à l'Etat en 2001. Le 14 octobre 2003, j'interpelais le préfet de l'époque lors de sa venue annuelle devant le Conseil général. "La livraison de l'ouvrage peut être envisagée fin 2006, début 2007" me répondait-il. Nous sommes à la mi 2009 et rien n'est commencé. L'Etat n'est même pas capable de garantir l'intégrité du site, au grand dam des riverains et malgré les multiples alertes de la municipalité! Interrogé de nouveau par mes soins en juillet 2008 au Conseil général, le représentant de l'Etat parlait de 2010... Et lors de sa récente visite à Livry-Gargan, le 13 mai dernier, le nouveau préfet de la Seine-Saint-Denis (le 6e depuis le début de ce dossier!) M. Nacer Meddah, nous annonçait enfin le début imminent des travaux, avec une prespective d'inauguration courant 2011... Même préoccupation pour les effectifs, l'encadrement et les moyens matériels de la police nationale à Livry-Gargan : malgré toutes les annonces nationales et tous les efforts des préfets successifs (le préfet Cordet a même été remplacé en 2007, immédiatement après l'élection de Nicolas Sarkozy, pour les avoir réclamés trop fort!), il y a toujours moins de policiers au commisariat de Livry-Gargan aujourd'hui qu'il n'y en avait en 2002 lorsque la gauche a perdu les élections nationales. Quant à la police de proximité, après avoir été supprimée par Nicolas Sarkozy, elle réapparait progressivement sous le nom d'UTEQ (unités territoriales de quartier), mais Livry-Gargan n'est pas considérée comme un secteur prioritaire, puisque la délinquance y demeure faible. Voilà pourquoi la commune a récupéré les locaux de l'ancienne gendarmerie, initialement mis à la disposition de la police de proximité (mais qui n'ont quasiment jamais servi!) pour y installer la police municipale.
* Les dernières statistiques de la délinquance en Seine-Saint-Denis, par circonscription de police (taux de criminalité pour 1 000 habitants)
Saint-Ouen : 170.29 - Saint-Denis : 167.56 - Aubervilliers : 146.72 - La Courneuve : 114.43 - Epinay-sur-Seine : 111.49 - Pantin : 108.21 - Stains : 105.40 - Bobigny : 105.16 - Aulnay-sous-Bois : 101.83 - Villepinte : 99.20 - Rosny-sous-Bois : 97.69 - Le Blanc-Mesnil : 97.33 - Bondy : 93.54 - Noisy-le-Grand : 92.77 - Montreuil : 91.79 - Les Lilas : 89.80 - Le Raincy (circonscription comprenant aussi Clichy-sous-Bois) : 88.45 - Drancy : 86.47 - Livry-Gargan (circonscription comprenant aussi Coubron et Vaujours) : 82.69 - Neuilly-sur-Marne : 76.31 - Gagny (circonscription comprenant aussi Montfermeil) : 62.53
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