mercredi 7 mars 2007

5 années de droite : le bilan pour la Seine-Saint-Denis

Il y a quelques jours s'achevait la législature parlementaire 2002-2007. L'Assemblée nationale renouvelée ne reprendra ses travaux que le 21 juin prochain, après les élections législatives des 10 et 17 juin.

Ce matin, j'ai souhaité, avec nos 4 députés socialistes de Seine-Saint-Denis sortants et en présence de l'ensemble des candidats PS dans le département, évoquer le bilan pour le 93 des cinq années écoulés. Cinq années durant lesquelles l'UMP a disposé de la majorité absolue à l'Assemblée nationale, de la majorité absolue au Sénat, de la présidence de la République, de deux Premiers ministres et de la totalité des ministres. Cinq années durant lesquelles l'actuel député UMP de notre circonscription a voté comme un seul homme tout ce que le gouvernement lui a demandé de voter.

L'élection présidentielle, puis l'élection législative, seront l'occasion pour les Françaises et les Français de choisir. Ils peuvent garder l'équipe actuelle ou décider de changer de majorité. Pour éclairer ce choix, un rapide bilan s'impose.

Nous avons évoqué ce matin l'emploi, pour rappeler qu'en Seine-Saint-Denis, le nombre de chômeurs avait baissé sensiblement de 1997 à 2002 sous la gauche et qu'il avait malheureusement augmenté depuis le retour de la droite en 2002. Nous avons rappelé que notre département comptait 41 000 allocataires du RMI fin 2003 et qu'il en compte aujourd'hui plus de 51 000, soit une progression annuelle à un rythme jamais enregistré depuis la création de cette prestation en 1989.

Nous avons parlé de la sécurité pour nous étonner que les statistiques de l'évolution de la délinquance de l'année 2006 n'aient toujours pas été publiées en Seine-Saint-Denis. Nicolas Sarkozy, si friand de chiffres flatteusement arrangés, aurait-il du mal cette fois-ci à bidouiller la réalité ? Cette réalité, c'est le préfet lui-même qui l'a décrite sans fard dans une note confidentielle à son ministre en juin 2006. La publication de cette note dans un grand journal du soir en septembre dernier a confirmé en tous points et crédibilisé la critique portée depuis plus de 3 ans par les élus socialistes : depuis 2002, nous avons perdu des effectifs dans le 93 et les faits graves ont explosé (en particulier les vols avec violence).

Nous avons affirmé, s'agissant de l'école, que le plan de rattrapage pour la Seine-Saint-Denis décidé par le gouvernement de Lionel Jospin en 1998 et mis en oeuvre notamment par Ségolène Royal, alors ministre de l'Enseignement scolaire, avait permis à notre département d'être doté de 3000 postes supplémentaires en trois ans. Les réductions de moyens décidées par la droite depuis 2002 ont totalement annihilé les effets de ce plan de rattrapage. La suppression des emplois jeunes a considérablement diminué la présence des adultes à l'intérieur de l'école. Dans le même temps, on a observé une hausse sensible des violences en milieu scolaire.

Nous avons dénoncé les annonces non suivies d'effets en matière de politique de la ville. Dans la plupart de nos communes, "l'effet Borloo" c'est simplement un "effet d'annonce". Nombre de grands projets de ville (GPV) lancés par Claude Bartolone lorsqu'il était ministre de la Ville sont aujourd'hui au point mort, comme à Noisy-le-Grand. Nous avons insisté sur l'augmentation des difficultés à se loger en Seine-Saint-Denis, en démontrant que le fameux droit opposable au logement, voté en catastrophe à la fin de la législature, ne demeurerait qu'une illusion, tant que certains maires, comme celui du Raincy (qui est aussi notre actuel député) continueraient à refuser d'accueillir des logements sociaux sur leur territoire.

Nous avons enfin précisé les raisons et les conséquences de l'acte 2 de la décentralisation pour la Seine-Saint-Denis : pour financer les baisses d'impôts allouées par la droite aux plus favorisés (70% des baisses d'impôts accordées depuis 2002 ont bénéficié aux 10% des Français les plus riches), le gouvernement s'est déchargé d'un certain nombre de compétences sur les collectivités locales, sans leur attribuer les moyens financiers nécessaires. Résultat, les taux départementaux des 4 taxes locales, payées par le plus grand nombre, ont augmenté de 15% de 2004 à 2006.

Voilà le vrai bilan, pour notre département, de cinq années de gouvernements de droite, au soutien desquels l'actuel député UMP de notre circonscription a contribué, passivement il est vrai, mais sans broncher tout de même !

1 commentaire:

  1. Aujourd'hui on assiste à un discours "du bras levé"

    Un Ministère de l'immigration ...

    Un peuple, un empire, un guide !!!

    Dieu merci, les Françaises et les Français ne veulent pas d'un régime de Vichy.

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