A Saint-Germain-des-Prés, les bons esprits bobos, certains grands esprits de gauche, tout comme les responsables de droite les appellent "quartiers sensibles", "cités" ou "banlieues populaires", parfois avec intérêt, souvent avec crainte, toujours avec distance.
Pour moi, il s'agit simplement de nos villes, qui accumulent de nombreuses difficultés : taux de chômage record, grande précarité, désertion des services publics des commerces et de tout ce qui contribue au lien social.
Elles sont victimes d'un urbanisme dépassé, incarné par des grands ensembles aujourd'hui dégradés, hérités de la complicité qui a longtemps lié le pouvoir central de droite (qui voulait vider les centre-ville de ses habitants modestes) et les élus locaux des banlieues rouges (qui croyaient trouver là un réservoir pour garantir leur survie électorale).
Elles pâtissent aussi d’une image désastreuse de zone de non-droit véhiculée par les médias qui surexploitent le moindre fait divers et entretenue par des responsables politiques qui ont toujours trouvé intérêt à n’en présenter que le pire, pour justifier un discours ultra-sécuritaire et empocher les suffrages de l’électorat riverain, lui aussi modeste et populaire.
Pour moi, il s'agit simplement de nos villes, qui accumulent de nombreuses difficultés : taux de chômage record, grande précarité, désertion des services publics des commerces et de tout ce qui contribue au lien social.
Elles sont victimes d'un urbanisme dépassé, incarné par des grands ensembles aujourd'hui dégradés, hérités de la complicité qui a longtemps lié le pouvoir central de droite (qui voulait vider les centre-ville de ses habitants modestes) et les élus locaux des banlieues rouges (qui croyaient trouver là un réservoir pour garantir leur survie électorale).
Elles pâtissent aussi d’une image désastreuse de zone de non-droit véhiculée par les médias qui surexploitent le moindre fait divers et entretenue par des responsables politiques qui ont toujours trouvé intérêt à n’en présenter que le pire, pour justifier un discours ultra-sécuritaire et empocher les suffrages de l’électorat riverain, lui aussi modeste et populaire.
Le grand moment de débat national que sont les élections présidentielle puis législatives doit être l'occasion d'aborder l'avenir de ces territoires qui nous concernent tous, que nous vivions en leur coeur ou à leur immédiate proximité. Non pour annoncer un "plan" de plus, non pour proposer quelques mesures gadget destinées à se donner bonne conscience, mais pour faire en sorte que toutes les politiques de l'Etat prennent en compte nos villes.
Voilà pourquoi j'approuve l’opération symbolique entreprise la semaine dernière par le collectif AC Le Feu, qui a vu le jour à Clichy-sous-Bois, à la suite de la révolte de l’automne 2005. Ses membres ont investi le rez-de-chaussée d’un hôtel particulier à Paris, pour y installer un « ministère de la crise des banlieues » et appeler l’ensemble des candidats à la présidentielle à venir débattre des 12 propositions qu’ils estiment nécessaires pour améliorer la situation. Cette initiative contribué à remettre le sujet au cœur du débat politique ce qui est une bonne chose;
François Hollande a été le premier et le seul parmi les principaux candidats à l'élection présidentielle à répondre cet appel. L’occasion de rappeler certaines des propositions inscrites dans son programme, qui ont précisément vocation à répondre aux enjeux. La priorité qu’il compte accorder aux politiques éducatives, ses orientations en matière de renforcement de l’offre de logement en sont des exemples. Sur la question de la sécurité, le candidat socialiste a aussi toujours été clair sur ses intentions. S’il est élu, il sera intransigeant avec les individus qui mettent à mal des quartiers entiers, dont les habitants n’aspirent qu’à plus de quiétude. Faut-il d’ailleurs le rappeler, si la droite au pouvoir a toujours tenu un discours sécuritaire, accusant les élus de gauche de verser dans le laxisme, c’est bien elle qui a réduit massivement les effectifs de police ces cinq dernières années, y compris sur les territoires les plus sensibles, comme en Seine-Saint-Denis ?
Voilà pourquoi j'approuve l’opération symbolique entreprise la semaine dernière par le collectif AC Le Feu, qui a vu le jour à Clichy-sous-Bois, à la suite de la révolte de l’automne 2005. Ses membres ont investi le rez-de-chaussée d’un hôtel particulier à Paris, pour y installer un « ministère de la crise des banlieues » et appeler l’ensemble des candidats à la présidentielle à venir débattre des 12 propositions qu’ils estiment nécessaires pour améliorer la situation. Cette initiative contribué à remettre le sujet au cœur du débat politique ce qui est une bonne chose;
François Hollande a été le premier et le seul parmi les principaux candidats à l'élection présidentielle à répondre cet appel. L’occasion de rappeler certaines des propositions inscrites dans son programme, qui ont précisément vocation à répondre aux enjeux. La priorité qu’il compte accorder aux politiques éducatives, ses orientations en matière de renforcement de l’offre de logement en sont des exemples. Sur la question de la sécurité, le candidat socialiste a aussi toujours été clair sur ses intentions. S’il est élu, il sera intransigeant avec les individus qui mettent à mal des quartiers entiers, dont les habitants n’aspirent qu’à plus de quiétude. Faut-il d’ailleurs le rappeler, si la droite au pouvoir a toujours tenu un discours sécuritaire, accusant les élus de gauche de verser dans le laxisme, c’est bien elle qui a réduit massivement les effectifs de police ces cinq dernières années, y compris sur les territoires les plus sensibles, comme en Seine-Saint-Denis ?
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