dimanche 5 février 2012

Des critiques creuses, pour masquer une grande fébrilité




Durant des mois, les snipers de l’UMP nous l’ont seriné sur tous les tons, déclinant avec plus ou moins de talent les « éléments de langage » concoctés par la fameuse « cellule riposte » de l’Elysée sur toutes les chaînes de télévision, à la radio et à longueur d’interviews ou de commentaires dans les journaux : François Hollande n’est pas crédible, puisqu’il n’a pas de projet !

Et puis vinrent le grand meeting du Bourget, suivi de la présentation détaillée, jeudi 26 janvier dernier, des 60 propositions arrêtées par le candidat et sur la mise en œuvre desquelles il s’engage, si les Françaises et les Français le choisissent pour être le prochain président de la République.

60 mesures précises pour le changement, qui constituent une alternative crédible et de progrès à la politique conduite sans succès par la droite depuis dix ans. Crédible parce que les clés de financement sont clairement annoncées et que le phasage des réformes est indiqué, tenant compte de manière lucide de la situation désastreuse dans laquelle se trouve aujourd’hui notre pays. De progrès, parce que les principes d’égalité et de justice sont au cœur de toutes les orientations présentées, avec l’ambition de permettre aux jeunes générations de vivre mieux que les précédentes.

Il est donc désormais un peu compliqué pour les soutiens du président-candidat, presque déjà plus président mais pas encore candidat, de commenter l’absence de projet. Qu’à cela ne tienne : François Hollande n’est toujours pas crédible à leurs yeux, puisque son projet ne le serait pas !

On pourrait s’interroger sur ce qui donne le droit à ces donneurs de leçons de porter de telles critiques, alors qu’eux-mêmes ont lamentablement échoué dans la conduite des affaires de l’Etat depuis une décennie. On pourrait aussi les sommer, comme ils n’ont pas hésité à le faire, de dévoiler enfin le programme de leur candidat. Mais sans doute devrons-nous attendre qu’il ait terminé de (mal) présider, pour qu'il nous promette de faire, entre 2012 et 2017, le contraire de ce qu'il a fait de 2007 à 2012…

Cela ne changera en tout cas rien sur un point : la droite a toujours considéré qu’elle était la seule force politique légitime pour diriger le pays, par droit d’aînesse, héritage, tradition. Peu importent donc les programmes, les chiffrages, les engagements. Ils susciteront toujours chez ces excellences la caricature et l’ironie de ceux qui considèrent que le pouvoir national leur appartient. Même lorsque certains d'entre-eux commencent à se dire que, cette fois-ci, il pourrait bien leur échapper...

Pour vous faire une idée par vous-même, je vous invite à consulter les 60 engagements de François Hollande.

http://francoishollande.fr/assets/Uploads/Projet_presidentiel_Francois_Hollande.pdf

1 commentaire:

  1. Bravo pour ton texte. Après avoir attentivement suivi les débats semaines dans les différents médias. je pense que S RKOZY va s'appuyer sur les accords compétivité emploi, pour lancer une offensive contre les droits du travail, contre le code du travail articuler autour du théme de la liberté individuelle

    RépondreSupprimer