jeudi 24 mars 2016

Une nouvelle loi, pour davantage de sécurité dans les transports




Les actes barbares qui ont de nouveau frappé la Belgique mardi dernier n’ont fait malheureusement que confirmer le niveau élevé de la menace terroriste dans le monde entier, qui vise en particulier  les démocraties européennes.

Ils ont aussi confirmé l’intention de ceux qui veulent tuer la liberté de s’attaquer à tous nos lieux de vie, de passage, d’activité, afin de faire le maximum de victimes aux endroits qui sont et qui font notre quotidien, notamment les transports en commun.

Lors de la séance des questions d’actualité au gouvernement de mardi dernier à l’Assemblée nationale, le jour même de ces attentats, j’ai interrogé le Premier ministre Manuel Valls, qui a exposé en réponse le détail des moyens nouveaux déployés en réaction à ces évènements tragiques. 1 600 hommes et femmes supplémentaires ont ainsi été mobilisés, dès mardi matin, pour consolider le dispositif de sécurisation et de prévention dans les infrastructures de transports aériens, maritimes et ferroviaires, qui faisaient déjà l'objet d’une vigilance élevée depuis des mois. (Voir la vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=M_XyOIXlP34&feature=youtu.be)

Au-delà de ces nécessaires mesures exceptionnelles, le renforcement de notre sécurité doit être l’objet de dispositifs inscrits dans la durée. Voilà pourquoi le parlement a adopté le 9 mars dernier une proposition de loi relative à la lutte contre les incivilités, contre les atteintes à la sécurité publique et contre les actes terroristes dans les transports collectifs de voyageurs, déposée par le groupe socialiste, républicain et citoyen à l’Assemblée nationale à l’initiative de mon ami Gilles Savary, député de Gironde, dont j’étais cosignataire.

Ce texte, promulgué hier par les hasards du calendrier, avait pour vocation première de combattre les faits d’agression et les actes d’incivilités et de fraude qui empoisonnent quotidiennement les trajets des voyageurs. Tirant les conséquences du projet déjoué d’attentat dans un train Thalys à l’été 2015, nous avons souhaité l’enrichir d’un volet antiterroriste. 

Parmi ces mesures, je citerai la faculté pour les agents de sureté de procéder à des fouilles de bagages, des inspections visuelles et des palpations de sécurité ; la possibilité d’opérer des contrôles en civil et armés dans les rames et les gares ; l’autorisation de « maintenir » un usager qui refuse un relevé d’identité, afin de le confier à un officier de police judicaire pour vérification.

Au regard de l’ampleur et de la nature du risque terroriste auquel nous sommes confrontés et surtout des multiples formes que peut prendre cette menace, il serait illusoire de prétendre pouvoir prévenir et exclure tout nouvel acte d’agression sur notre sol. Il est cependant de notre devoir de mettre en place tous les outils contribuant à garantir à chacun les meilleures conditions de protection. Je m’y emploie avec conviction et détermination, aux côtés du président de la République et du gouvernement.

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