jeudi 18 février 2016

Le redressement de la France n'est pas qu'un slogan





Parmi les thèmes qui font l’actualité, les réussites de ce quinquennat sont -c’est peu de le dire-  totalement occultées, au profit de sujets à fort potentiel polémique, qui n’ont pas toujours de véritable lien avec le quotidien des Français.

Je regrette cette réalité, parce qu’au-delà de son caractère injuste à l’égard de l’action menée par la majorité depuis le printemps 2012, elle participe d’une manière générale au climat de défiance à l’égard de l’action publique.

Une part de la responsabilité incombe aux commentateurs, qui privilégient l’écume des choses aux sujets de fond. Une autre à nous-mêmes, qui tombons trop souvent dans le piège, en oubliant de mettre en valeur l’essentiel de notre travail. L’opposition, animée d’un esprit de revanche teinté d’amnésie dès lors qu’il s’agit de ses propres résultats, participe aussi -par son attitude- à ce climat, tout comme ceux qui ont fait profession depuis le début d’assassiner la gauche en prétendant en défendre une vision figée dans le passé.  

A contre-courant et avec constance, je m’efforce sur ce blog, de proposer à la réflexion de ceux qui veulent bien le consulter, des informations factuelles sur les lois que nous votons, les réformes que nous conduisons, les résultats qu’elles produisent pour la France et le quotidien de ses habitants à qui l’on répète à longueur de journée que rien ne change, sinon pour s’aggraver, ce qu’ils finissent forcément par croire.

Lors des élections présidentielle puis législatives, nous nous étions engagés à œuvrer à l’indispensable redressement du pays, plongé dans un marasme économique grave, lesté de déficits abyssaux, menacé dans son indépendance par un rythme de progression de sa dette qui avait pris une trajectoire effrayante au cours des deux précédents quinquennats. Où en sommes-nous aujourd’hui ?

Alors que le déficit annuel des comptes publics représentait 5,2 % du Produit intérieur brut (PIB) en 2011, après avoir atteint le niveau inouï de 7,5 % en 2009, il a été ramené à 3,8 % à la fin de l’année 2015. Nous sommes donc parvenus, en moins de quatre ans, à réduire le déficit annuel des comptes publics de 27 %. Ce mouvement sera poursuivi jusqu’au terme du quinquennat, pour revenir en dessous des 3 % dont la France n’aurait jamais dû s’écarter. Cette majorité sera donc la seule, depuis quarante ans, à avoir durant une législature réduit chaque année le déficit des comptes publics de la France. Ce sera l'une de mes fiertés, car il en va de ce que nous léguerons à nos enfants.

De la même manière, le déficit annuel du budget de l’Etat, qui s’élevait en 2011 à 90,9 milliards d’euros, n’est plus fin 2015 que de 70 milliards, ce qui représente une baisse de 23 %. Lui aussi, a baissé chaque année et ce mouvement doit être poursuivi, à un rythme soutenable pour ne pas remettre en cause notre modèle social, mais pour parvenir dans la durée à cesser de dépenser plus que notre richesse ne le permet.

L’avenir de ce modèle passe aussi par le redressement de nos comptes sociaux. Le déficit annuel de la Sécurité sociale, c’est à dire des caisses qui financent principalement nos dépenses de santé et nos retraites, atteignait 20 milliards d’euros en 2011. Fin 2015, il n’est plus que de 10 milliards d’euros, soit une baisse de 50 %.

Dernier chiffre, celui de notre balance commerciale, qui constitue un indicateur précieux de la compétitivité de l’économie française. Le déficit annuel que nous avons trouvé s’élevait à 70 milliards d’euros fin 2011. Il est constaté à 46 milliards fin 2015, soit là encore une réduction de 34 %.

Tous ces chiffres ne signifient en rien que tout va désormais pour le mieux dans le meilleur des mondes. J’ai parfaitement conscience que tant que ces résultats ne se traduiront pas par un coup d’arrêt au chômage de masse, la perception des efforts réalisés demeurera faible, pour ne pas dire nulle. Mais je voudrais convaincre que cette action de redressement résolu, adaptée par son rythme à la situation du pays et qui produit des résultats efficaces, constituait un préalable indispensable.

On ne rebâtit pas une économie, sans en assainir les fondations. Je forme le vœu que cette évidence sera comprise. Car pour profiter véritablement des fruits du redressement, il faut disposer du temps de le conforter dans la durée, de la continuité dans l’action est nécessaire.

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