mercredi 9 septembre 2015

Baisses d'impôts : pour 9,4 millions de foyers Français, c'est maintenant !





Lorsqu’une majorité de Françaises et de Français a fait le choix de confier la charge des affaires de l’Etat à la gauche, lors de l’élection présidentielle, puis des élections législatives du printemps 2012, nous avons trouvé une situation économique, sociale et financière extrêmement dégradée, qui promettait à chacun d'entre nous un destin proche de celui que subit aujourd’hui le peuple grec, si nous n’avions pas pris immédiatement la responsabilité courageuse d’engager la modification de la trajectoire budgétaire de la France.

Déficits publics tout aussi inédits qu’inouïs, économie en récession, appareil industriel en voie de désagrégation, services publics affaiblis, inégalités sociales et fractures territoriales creusées : tel était le bilan de deux quinquennats de droite. Nous ne l’avons pas assez dit. Beaucoup l’ont oublié, pour la plus grande satisfaction de ceux qui en portent la responsabilité, mais qui n’ont eu aucune retenue à se transformer en donneurs de leçons, sitôt renvoyés dans l’opposition.

Dans ce contexte, que nous avions anticipé, sans en mesurer totalement l’exceptionnelle gravité il faut bien le reconnaître, la première ambition du président de la République François Hollande a été d’engager sans délai le redressement de nos finances publiques.

Ce choix, forcément impopulaire, tant il exigeait d’efforts de tous, nous l’avons fait en conscience et en responsabilité. Non par souci d'esthétisme comptable, pas davantage pour répondre aux injonctions émises depuis Bruxelles, mais parce qu’il s’agissait de préserver notre pleine souveraineté.

Nous l’avons fait avec la constante préoccupation, dans la difficulté à laquelle nous devions faire face, d’être le plus juste possible, en demandant aux Français de contribuer à hauteur et en proportion de leurs capacités. Les efforts sollicités dans ce cadre ont été bien douloureux pour beaucoup, nous le savons. Ils l’ont été d’autant plus qu’ils venaient s’ajouter à des augmentations d’impôts, souvent injustes, décidées durant le précédent quinquennat, mais dont les  effets concrets et complets ne se sont fait ressentir que plus tard.

Nous l’avons fait en cohérence et en conformité avec les engagements pris en transparence par le président de la République devant les Français. Dans le fameux discours du Bourget, auquel il est fait si souvent référence, François Hollande n’avait-il pas clairement exprimé la nécessité de diviser son quinquennat en deux séquences, la première consacrée à l’assainissement des comptes publics, conditionnant la seconde, dédiée à la répartition et la redistribution des fruits des efforts réalisés ? Ainsi la gauche, pour la première fois, annonçait-elle qu’elle allait devoir commencer par consolider la richesse commune, avant d’envisager de répartir ce qui n’existait plus.

Trois ans plus tard, les premiers effets de l’effort de redressement sans précédent que nous avons engagé sont là. La réduction des déficits est inscrite dans la durée. La croissance, encore timide, redémarre. Des indicateurs économiques significatifs, tels que l’intérim ou la construction, sont orientés de manière prometteuse. Tout ceci demeure, certes, trop fragile et mérite d’être conforté.

Nous avons cependant jugé que le temps était venu d’alléger les efforts demandés aux Français, sans creuser de nouveau les déficits, grâce aux économies réalisées.


Dès l’année dernière, 4,2 millions de contribuables ont été concernés par des allégements de l’impôt sur le revenu. 2 millions d’entre eux, qui avaient dû acquitter cet impôt pour la première fois en 2012 ou 2013, alors que leurs ressources n’avaient pas progressé, pour l’essentiel en raison de mesures décidées avant nous (suppression de la demi-part des veuves, arrêt de l’indexation du barème sur l’inflation, etc.), en ont de nouveau été exonérées.

Ce mouvement se poursuit et s’accentue en 2015, comme nombre de familles ont pu le constater de manière très palpable à réception de leur avis d’imposition. 9, 4 millions de foyers tirent profit des dispositions que nous avons votées. Un million de foyers vont pouvoir constater qu’ils sont devenus ou redevenus non imposables. Au total, un tiers des contribuables voit cette année son impôt sur le revenu allégé ou annulé, par les effets combinés de la suppression de la première tranche à 5,5 %, du renforcement du mécanisme de la décote et de la revalorisation du barème. Pour les familles concernées, l’économie moyenne atteint 300 €.

Nous entendons poursuivre dans cette direction en 2016, comme l’a annoncé lundi dernier le président de la République lors de sa conférence de presse. Avec les dispositions sur lesquelles les députés vont travailler lors de la discussion du prochain projet de loi de finances,  8 millions de foyers devraient constater l’année prochaine une nouvelle baisse de leur contribution.

Je forme le vœu que chacun comprenne qu’il a fallu et qu'il faudra encore du temps, pour conduire notre pays en dehors des eaux dangereuses où d’autres l’avaient laissé dériver. Il serait fou de reprendre, demain, le chemin inverse.

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