mercredi 6 mai 2015

Le sens de l'action engagée depuis trois ans



Il y a aujourd'hui trois ans, lors du second tour de l'élection présidentielle, une majorité de suffrages exprimés se portait sur François Hollande, qui a pris ses fonctions de président de la République quelques jours plus tard, le 15 mai 2012. Un mois et demi après, le 27 juin 2015, les élections législatives donnaient au majorité parlementaire au président, pour engager le redressement de la France.

Cette tâche, le chef de l'Etat s'y est est attelé avec détermination et fermeté, dès le premier jour de son mandat. Finances publiques, emploi, industrie, éducation, protection sociale : de nombreux signaux étaient alors au rouge. Et sans doute n'avons nous pas su faire partager l'ampleur de ce très lourd constat à nos concitoyens, légitimement pressés de percevoir les fruits du changement qu'ils espéraient par leur vote.

Si difficile que cela fût, nous n'avons pourtant pas dévié de notre cap : un temps long et des choix rudes étaient nécessaires, pour que la France amorce son redressement. Tous les indicateurs attestent qu'il est en cours, au rythme adapté, qu'il s'agisse de la réduction du déficit public de plus d'un quart en trois ans, de la reprise -encore trop fragile- de la croissance qui était nulle à notre arrivée, du redémarrage de l'investissement industriel qui avait dégringolé.

Parce que le redressement a été immédiatement pris à bras le corps, il a été possible de ne pas l'engager dans l'austérité à laquelle certains de nos voisins ont été contraints. A titre d'exemple, je veux rappeler que dans l'Education nationale, dont François Hollande avait fait une priorité lors de sa campagne, nous avons ouvert 8 900 classes dans les écoles maternelles et élémentaires en seulement trois rentrées, quand la droite en avait supprimé 9 200 durant la quinquennat de Nicolas Sarkozy.

Les deux années qui viennent doivent permettre de capitaliser les résultats de ces efforts : il fallait commencer par redonner un peu de force à notre économie car sans croissance, il est illusoire d'espérer réduire le chômage de masse qui ronge notre pays depuis plus d'une décennie. Il fallait modifier la trajectoire de nos comptes publics, avant de permettre de pouvoir engager de nouveau une mouvement de baisse des impôts pour les plus modestes et les classes moyennes, et leur stabilisation pour tous les autres, telle que nous la mettons en oeuvre dès cette année.

Cette politique n'est pas la seule possible. D'autres offres existent sur l'échiquier politique. Celle de l'extrême droite -certes plus évasive quant à ses propositions, que tonitruante dans ses déclarations et ses querelles de Front familial- qui propose une sortie de l'euro de nature à faire perdre du jour au lendemain 30 % de la valeur de ce que possède chaque Français ! Celle de la droite, qui consiste à essayer de convaincre que pour faire face à la mondialisation, il suffit de remettre en cause notre modèle social. Et puis, il y a le choix que nous avons fait, consistant à adapter notre pays -qui a besoin de réformes courageuses, mais justes- pour préserver nos conquêtes sociales et nos principes républicains.

Cette politique est une politique de gauche, ancrée tout autant dans ses valeurs que dans la réalité du monde d'aujourd'hui. Elle a besoin de la durée et de la stabilité pour donner sa pleine mesure.

Après tous les efforts demandés pour fonder le redressement sur des bases solides, il serait irresponsable de changer de cap quand les fruits de ces efforts commencent à mûrir.


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