mercredi 3 décembre 2014

Après l'élection d'un nouveau président de l'UMP...




Ainsi donc, Nicolas Sarkozy, après avoir été durant cinq années président de la République, a souhaité redevenir président… de l’UMP. Et c’est chose faite depuis samedi.

Je me garderai bien de porter un jugement sur son score ou l’organisation qu’il propose pour ce parti. C’est l’affaire de l’UMP.

Je ne m’étendrai pas davantage sur les onze dossiers judiciaires dans lesquelles il est cité. C’est l’affaire des militants qui l’ont choisi. Pour notre part, depuis l’élection de François Hollande, nous écartons systématiquement de toute responsabilité ceux d’entre nous qui sont mis en cause par la justice, afin de leur laisser toute latitude d’assurer librement leur défense.

Je ne disserterai pas non plus sur les modalités d’organisation de l’éventuelle primaire de la droite, qui semble mobiliser toutes ses énergies. Nous avons, en notre temps, montré le chemin.

Ce qui m’intéresse ou plutôt qui m’intéresserait, c’est de savoir la place que l’opposition entend tenir dans le débat démocratique, d’être éclairé sur le chemin qu’elle propose aux Français.

Depuis l’été 2012, nous menons une politique dont le cap est de redresser la situation économique, financière et sociale d’un pays que la droite a laissé dans une situation de quasi-faillite et de désespérance, après dix années d’exercice des responsabilités.

Malgré un contexte économique qui demeure très dur, de premiers résultats sont au rendez-vous : nous avons notamment évité la banqueroute de l’Etat et même réduit de plus d’un quart son déficit, nous avons sauvé et introduit de la justice dans le financement de notre système de retraite par répartition, nous commençons à redonner de l’oxygène aux services publics de l’éducation, de la santé et de la sécurité, totalement asphyxiés durant le précédent quinquennat.

D’autres résultats tardent à venir, notamment en matière de lutte contre le chômage qui augmente de manière continue depuis 2008.

J’attends donc de savoir ce que proposent ceux qui ont échoué hier et qui promettent de réussir aujourd’hui, par un autre chemin que celui que nous suivons.

Quelles dépenses proposent-ils par exemple de supprimer pour faire trois fois plus que les économies sans précédent que nous avons engagées, eux qui ont augmenté la dépense publique de 120 milliards de 2008 à 2012 et qui s’opposent à toutes les propositions que nous faisons en ce sens. Quel est leur projet pour l’avenir de nos retraites, pour l’éducation, pour la santé ?

Je forme aussi le vœu (pieu ?) que, face aux enjeux auxquels nous sommes confrontés, à la menace terroriste, à la place de la France dans le monde, au rejet de notre démocratie représentative par un nombre de plus en plus préoccupant de citoyens, nous sachions parfois abandonner les postures pour savoir trouver des moments de nécessaire rassemblement sur l’essentiel.

Ce serait un progrès utile à la France et à tous les Français, afin qu’ils regardent de nouveau notre chère vie publique avec intérêt et confiance.

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