mercredi 27 novembre 2013

Mieux cibler la politique de la ville




L’Assemblée nationale a adopté ce mercredi 27 novembre en première lecture, le projet de loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine. Ce texte, qui s’adresse directement à nos quartiers populaires et aux habitants qui y résident, a vocation à réduire, de manière significative, les inégalités profondes et persistantes qui touchent ces territoires.

Chacun le sait, les difficultés qui s’y posent touchent tout à la fois à la dégradation des conditions de logement et à l’accès restreint aux dispositifs de soins, à des enseignements de qualité pour les enfants, aux offres de formation pour les jeunes et plus généralement à tout le réseau de service public. La précarité et le chômage y atteignent des proportions inacceptables et cette situation tend malheureusement à exacerber le sentiment d’exclusion et de relégation des populations qui y vivent.


Cette situation exigeait de repenser en totalité les instruments développés par l’Etat à destination de ces quartiers depuis une trentaine d’années. Tel est le sens de cette loi qui définit une nouvelle approche de la politique de la ville.


A l’issue d’une large concertation, le gouvernement a souhaité bâtir un cadre rénové, plus lisible et opérant, tourné autour de trois grandes priorités d’action. La première concerne la concentration des moyens publics sur les territoires les plus en difficulté, la dispersion des crédits ayant très largement contribuée aux limites de la politique de la ville. La deuxième porte sur le renforcement du partenariat qui lie dans ce secteur l’Etat et les collectivités territoriales, la cohérence et le bon pilotage des mesures conduites étant un gage de réussite et d’efficacité. Enfin, cette réforme introduit une meilleure articulation de la dimension urbaine et de la réponse sociale qui doivent être aux fondements de ces interventions.


Cette nouvelle étape de la politique de la ville traduit la volonté du gouvernement et de la majorité de faire progresser partout l’égalité républicaine, dans l’intérêt des quartiers populaires et de leurs habitants. Je tiens tout particulièrement à saluer le travail qui a été mené dans ce cadre par mes collègues socialistes de la Commission des affaires économiques -chargée de suivre ce projet sur le fond- qui ont apporté des avancées utiles au texte initial du gouvernement. Je pense notamment à l’ajout, à l’initiative de mon ami Daniel Goldberg, député de la circonscription voisine d’Aulnay-sous-Bois, d’un article visant à reconnaitre et à mieux lutter contre la discrimination à l’adresse. Il n’est en effet pas tolérable que dans notre pays, des candidats se voient refuser un entretien d’embauche ou l’accès à certaines offres de service (comme l’envoi de colis ou de courriers à leur domicile) en raison de leur lieu de résidence. Il s’agit donc là d’une évolution nécessaire qui, je l’espère, contribuera à atténuer l’isolement de nombre de nos concitoyens, en particulier en Seine-Saint-Denis.

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