vendredi 27 septembre 2013

Une stratégie budgétaire courageuse, au service de l'avenir de la France


Les finances publiques ne constituent pas un sujet qui fait rêver. Certains regrettent même que les principaux responsables de l’Etat parlent beaucoup d’équilibre comptable, de bonne gestion, de sérieux budgétaire, au détriment -pensent-ils- des « vraies préoccupations » des Français.

Pour ma part, en charge des finances de la ville de Livry-Gargan depuis un peu plus de dix-huit ans, je sais que derrière toute politique publique, toute réalisation, toute réponse à une attente de mes concitoyens, il y a des chiffres : une dépense et une recette, produit de l’impôt. J’ai appris que les choix budgétaires d’une majorité politique, tant sur la manière d’obtenir les recettes que sur les priorités données parmi les dépenses, incarnent un projet pour la société et que tous ne se valent pas. J’ai conscience que l’équilibre ou le déséquilibre entre dépenses et recettes ont un impact sur l’avenir et sur l’héritage que nous léguerons aux générations futures. La stratégie retenue par un gouvernement en matière de finances publiques n’a donc rien d’anecdotique.

Un peu d’histoire récente sur la question n’est pas inutile, même si je sais que la mémoire a malheureusement peu de place dans le jugement politique de nos compatriotes.

Après dix années de gouvernement de droite, la dette publique de la France a atteint le record absolu de 1 800 milliards d’euros, avec une augmentation de 600 milliards pour le seul quinquennat de Nicolas Sarkozy. De 2007 à 2012, la dépense publique a augmenté de plus de 170 milliards d’euros. Durant cette même période, les déficits publics ont représenté en moyenne annuelle plus de  5 % du Produit intérieur brut (PIB), c'est-à-dire de la richesse  produite par notre pays. L’ensemble des comptes publics, ceux qui servent à financer nos retraites, notre sécurité sociale, notre politique familiale, sont passés dans le rouge vif. Ces dérives menaient la France à sa perte, à l’image d’autres pays européens.

Depuis les élections de mai et juin 2012, le gouvernement s’est fixé pour objectif de redresser la barre. Nous l’avions clairement dit aux Français durant la campagne électorale. Des efforts sans précédent ont été engagés. En quelques mois, le rythme de croissance exponentiel de la dette a été ralenti. Le déficit public a été ramené à 4,8 % du PIB en 2012. Il devrait être au maximum de 4,1 % au terme de 2013 et le projet de loi de finances présenté mercredi dernier en Conseil des ministres fixe l’objectif de 3,6 % pour 2014.

Ces efforts de redressement, nous les menons avec détermination. Non pas pour le plaisir de demander des efforts, ni pour contempler l’esthétisme de colonnes comptables retrouvant le chemin de l’équilibre. Mais parce qu’ils sont la condition nécessaire à la mise en œuvre des engagements pris par le président de la République pour la sauvegarde notre système de solidarité, pour le maintien d’un haut niveau de service public, pour retrouver le chemin de la croissance, de la réussite économique et de l’emploi, pour protéger les plus vulnérables. Et aussi pour mieux préparer l’avenir, au service des générations futures.

Malgré l’incrédulité générale, en dépit des critiques qui fusent, j’ai le conviction que ce chemin est le bon et que, le moment venu, chacun pourra apprécier le courage, l’efficacité et la justice de l’action entreprise.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire