lundi 9 septembre 2013

Scolarisation des enfants handicapés




Pendant longtemps, permettre à son enfant porteur d’un handicap d’accéder aux mêmes établissements et aux mêmes enseignements qu’un élève valide, relevait du parcours du combattant pour les parents. A chaque rentrée, il fallait attendre des semaines, voire des mois, avant que ces élèves ne puissent bénéficier d’une Auxiliaire de vie scolaire (AVS), ces professionnels chargés de les accompagner dans leur parcours éducatif. Et même une fois cet acquis obtenu, la grande précarité du statut de ces agents et la faiblesse des formations qui leur étaient dispensées, ne permettaient pas de garantir un soutien appuyé et continu.

La scolarisation en milieu ordinaire était pourtant l’un des objectifs phares de la réforme de l’accompagnement du handicap, adoptée en 2005 par la précédente majorité. Mais comme toute politique publique, lorsque l’on ne se donne pas les moyens de ses ambitions, les bonnes intentions ne se traduisent jamais en actes.

Pour combler ces lacunes, le gouvernement a souhaité, dès la rentrée scolaire de septembre 2012, engager un effort de recrutement sans précédent, de nature à répondre dans l’urgence au plus grand nombre des besoins d’accompagnement de ces jeunes. Près de 4 000 auxiliaires de vie scolaires supplémentaires ont alors été embauchés.

Mais au-delà, à l’heure de la refondation de l’école de la République, la réussite éducative pour tous étant érigée en grande priorité du quinquennat, il était nécessaire d’aller plus loin. Une réflexion, menée au cours de ces derniers mois en lien avec les familles et les professionnels du secteur, a permis d’établir un éventail de mesures nouvelles, au service d’une prise en charge scolaire adaptée et de qualité. Deux leviers d’intervention ont été mobilisés dans ce cadre. D’une part, l’embauche d’accompagnants supplémentaires se poursuivra à un rythme soutenu afin qu’à terme, aucun enfant en situation de handicap ne se retrouve sans soutien. D’autre part, le statut de ces professionnels sera sécurisé, avec la signature de CDI en lieu et place des CDD de très courte durée qui leur étaient proposés, et leur niveau de qualification sera revu à la hausse au moyen de nouvelles formations et de la création d’un diplôme d’Etat dédié. Ces décisions allient la nécessaire amélioration de leur condition d’emploi, et le renforcement de la qualité et de la pérennité du service rendu. 

Lorsque j'étais vice-président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis en charge du handicap, j'ai, à de multiples occasions, accompagné la détresse des familles qui ne parvenaient pas à obtenir une scolarisation pour leur enfant. Je suis donc tout particulièrement heureux de la mise en œuvre de ces dispositifs, qui ouvrent au plus grand nombre possible la voie de l’autonomie et de l’intégration. 

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