samedi 31 mars 2012

Prenez vos précautions. Si nécessaire, pensez à la procuration

Cette année, l’élection présidentielle se déroulera au milieu des vacances scolaires pour le 1er tour (dimanche 22 avril) et durant un éventuel pont pour le 2e tour (dimanche 6 mai). Si vous ne pouvez venir voter vous-même, une procédure très simple et gratuite existe pour vous permettre de confier ce devoir civique à une personne de confiance : la procuration, que vous pouvez faire établir dès à présent et jusqu’à la dernière minute avant l’ouverture du scrutin. Retour sur les quelques principes qui régissent ce droit.

Vous pouvez donner procuration si vous êtes en vacances, soumis à des obligations professionnelles ou de formation le ou les jours du scrutin ; si votre état de santé, un handicap ou l’assistance que vous portez à une personne malade ou infirme vous empêchent de vous déplacer ; si vous êtes inscrit sur les listes électorales d’une autre commune que celle de votre résidence principale.

Votre procuration peut être confiée à toute personne inscrite sur la liste électorale de la commune où vous êtes inscrit, mais pas nécessairement dans le même bureau de vote. La personne ainsi choisie ne peut toutefois disposer que d’une seule procuration.

Vous pouvez faire établir votre procuration auprès du commissariat, de la gendarmerie ou du tribunal d’instance de votre domicile ou de votre lieu de travail. Si toutefois votre état de santé ou un handicap ne vous permettent pas de vous déplacer, la demande de procuration peut se faire par écrit au commissariat ou à la gendarmerie, accompagnée d’un certificat médical attestant de cette incapacité.

Pour l’établissement de la procuration, il vous suffira de vous munir d’une pièce d’identité et de remplir une attestation sur l’honneur mentionnant le motif d’empêchement. Cette procédure est valable, selon votre choix, pour un seul ou pour les deux tours d’un même scrutin ou pour les deux scrutins à venir, à savoir l’élection présidentielle et les élections législatives qui suivront.

Alors, plus d’excuse pour ne pas participer à ce scrutin déterminant pour a l’avenir de notre pays !

Si vous ne savez pas à qui confier votre procuration, que vous êtes inscrits sur les listes électorales à Livry-Gargan et que vous partagez nos idées, n’hésitez pas à contacter la permanence du Parti socialiste à Livry-Gargan, ouverte tous le samedi et dimanche matin de 10h à 12h, 5 avenue Firmin-Didot (01.43.81.43.05) ou à adresser un mail à l’adresse ps.livry.gargan@gmail.com.

mardi 27 mars 2012

La tacacaquetique du gendarme

Après les terribles drames de Montauban et de Toulouse, après l’unité nationale et républicaine qui fut à peu près de mise -au moins le temps du recueillement- l’heure est aujourd’hui de nouveau aux vieilles méthodes de la récupération. Jouant sur la peur, l’émotion et la grande anxiété suscitées légitimement par ces événements, le candidat sortant s’est empressé de ressortir de sa boîte à magie le thème de campagne qu’il affectionne tout particulièrement : la sécurité.

Premier temps de la manœuvre : se présenter comme l’homme providentiel, seul capable de répondre efficacement aux besoins de sécurité des personnes et de protéger les Français. Deuxième temps : fustiger le prétendu laxisme de la gauche. Pour ceux qui ont un peu de mémoire, la technique fonctionne aussi quand la droite est dans l’opposition. Il suffit alors d’inverser le premier et le deuxième temps.

Et pourtant ! En matière de lutte contre l’insécurité, le bilan du quinquennat qui s’achève devrait inciter ses responsables à un peu plus de modestie. Violences aux personnes en constante hausse sur la période 2007-2011, diminution drastique des moyens affectés aux services de police et de gendarmerie notamment dans les quartiers les plus sensibles, culture du résultat truqué qui oppresse et démoralise les personnels affectés à la sécurité publique…

Non décidemment, la gauche responsable qui accepte de se confronter à la difficulté de l’exercice du pouvoir n’a aucune leçon à recevoir de celui qui prétend lui en donner. Faut-il rappeler que le Raid, qui a tenté malheureusement sans succès de livrer à la justice celui qui s’est revendiqué comme le meurtrier, est une création du gouvernement de gauche conduit par Laurent Fabius, en 1985 ? Faut-il rappeler que les bases légales qui ont permis aux enquêteurs de traiter des milliers de données internet et de remonter jusqu’à lui sont contenues dans une loi votée en octobre 2001 à l’initiative du gouvernement de gauche conduit par Lionel Jospin, consécutivement aux attentats du 11 septembre ? Et puisque la mode semble être à la comptabilisation du nombre de lois votées par les uns et par les autres comme s'il s'agissait d'un gage d’intérêt pour les questions de sécurité, faut-il rappeler que le député d’opposition qu’était alors l’actuel président de la République n’a pas voté cette loi là ?

Il serait sain pour le débat démocratique que cessent ces petites mesquineries. Parce que la sécurité publique est avant tout le besoin des citoyens les plus modestes (les plus fortunés ayant les moyens de s’offrir une sécurité privée), son amélioration doit faire partie intégrante de tout projet de gauche.

Cette nécessité ne doit pas néanmoins faire oublier les autres thèmes que le candidat de la droite cherche à occulter parce qu’il n’a même pas réussi, pour ceux là, à créer l’illusion de quelconque forme de crédibilité : l’emploi, le pouvoir d’achat, l’éducation, le logement et bien d’autres questions qui demeurent plus que jamais au cœur de la préoccupation des Françaises et des Français.

lundi 19 mars 2012

Horreur, tristesse, indignation...

De retour de Toulouse, où je me trouvais ce lundi pour préparer un déplacement de François Hollande dans le Tarn, voici le texte du message que je ferai parvenir demain matin aux responsables la communauté juive de nos villes :

"Quatre personnes, dont un père de famille et trois enfants ont subitement perdu la vie lundi matin, à la suite d’un acte qu’aucun mot ne permet de qualifier, perpétré aux abords et à l’intérieur du lycée-collège juif Ozar Hatora de Toulouse. Ce drame intervient seulement quelques jours après les fusillades qui ont couté la vie à trois de nos soldats, dans la même région.

Si le lien entre ces affaires semble être établi, le caractère antisémite de ces nouveaux crimes ne doit pas pour autant être occulté, ni passé sous silence. Avec les familles des victimes, les habitants de la ville de Toulouse et l’ensemble de la communauté juive de France, c’est ainsi la République et le Peuple français tout entier qui sont en deuil et qui pleurent leurs enfants.

Ces événements tragiques rappellent à chacune et chacun d’entre-nous que le combat contre l’infâme doit sans cesse demeurer dans nos esprits. Ils doivent nous instruire sur les risques que font encourir à notre Nation tous ceux qui ouvertement ou plus insidieusement, stigmatisent telle ou telle communauté, tel ou tel rite, à des fins bassement électoralistes ou populistes, quand il ne s’agit pas de haine. Tel est l’état d’esprit qui m’anime et que je m’efforce de transmettre chaque jour et plus que jamais aujourd’hui, dans l’exercice de mes mandats d’élu local et départemental de la République, mais aussi tout simplement en tant que citoyen.

Je tiens à exprimer à la communauté juive de France et plus singulièrement à celle de Seine-Saint-Denis et de nos villes, l’indignation et l’émoi que je ressens, en ce moment douloureux pour la France."

mardi 13 mars 2012

Une législature à vite oublier !



L’Assemblée nationale en a terminé il y a une semaine, avec la dernière session parlementaire du quinquennat. Il était temps ! Les lois les plus emblématiques de la législature qui s’achève, la treizième de la Ve République, sont révélatrices de ce que furent les cinq années de la présidence de Nicolas Sarkozy et de la majorité parlementaire qui l’a docilement -sinon fidèlement- soutenu, dans ses caprices, comme dans ses multiples revirements.

Tout à commencé dès juillet 2007 par la (mal nommée) loi Tepa (puisque Tepa signifie travail, emploi, pouvoir d’achat). Ce fameux « paquet fiscal » avait vocation à mettre en musique le non moins fameux « travailler plus pour gagner plus », qui avait fait mouche durant la campagne électorale. Aménagement (comprenez réduction) de l’Impôt de solidarité sur la fortune (ISF), renforcement du bouclier fiscal et allègements des droits sur les grosses successions ont surtout « permis à ceux qui avaient le plus, d’avoir encore plus » ! Quant à la défiscalisation des heures supplémentaires (en moyenne seulement 300 € de gain annuel pour ceux qui en bénéficient), elle a surtout conduit à « gagner à peu près pareil tout en travaillant plus pour les uns, et pour les autres à chômer plus » ! Le coût exorbitant de ces mesures, conjugué à leur absence d’effets économiques positifs, ont conduit le gouvernement à détricoter progressivement et subrepticement par la suite, ce qui avait été décidé triomphalement au son du canon, dans la foulée de l’élection présidentielle. Cette législature a donc été placée sous le signe de Pénélope, personnage d’Homère qui savait ce que signifiait l’expression « faire et défaire, c’est toujours travailler »… On pourra néanmoins déplorer le gâchis financier et la perte de temps de ces erreurs et de ces atermoiements.

Cinq années plus tard, la même équipe a voulu terminer son œuvre législative en beauté. Dans la précipitation qui constitue trop souvent sa marque de fabrique, le président de la République a tenu à réserver une « douceur » supplémentaire aux Françaises et aux Français : l’augmentation de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 19,6 % à 21,2 %... à compter du 1er octobre prochain. A moins que d’autres, cette fois-ci, ne défassent ce que cette majorité a fait. Tel est en tout cas l’engagement de François Hollande et de ceux que le soutiennent.

Inaugurée par la loi Tepa, cette législature se termine donc par la TVA dite « sociale ». C’est finalement un bon résumé des cinq années que nous venons de vivre : des efforts (de l’Etat) en faveur des très riches et des efforts (de tous les citoyens, y compris des plus modestes et des plus en difficulté) pour payer les cadeaux en question et les pots cassés de la crise financière, dont la responsabilité incombe aux très riches susnommés.

Alors mes amis, stop ou encore ?

lundi 5 mars 2012

Cessons de les montrer du doigt, décortiquons plutôt leurs idées !






Au pire tous pourris, au mieux tous inefficaces et uniquement préoccupés de leur petite carrière : pour un nombre malheureusement croissant de nos concitoyens, les élus de la République seraient inutiles, corrompus ou appartiendraient à une élite déconnectée de la réalité.

La crise a certainement contribué à accroitre ce sentiment de méfiance, mais il existe depuis bien longtemps. Ce sentiment est aussi sans doute, pour une part, lié à un mode particulier d’exercice du pouvoir, notamment lors du quinquennat qui s’achève. Ces cinq dernières années ont en effet été trop fréquemment rythmées par les petits arrangements entre très riches amis et par une présidence tantôt autoritaire, tantôt dans la démesure et l’extravagance.

Dès lors, la tentation est forte pour certains électeurs sincères -ceux qui votent encore- de se tourner vers ce qui peut leur apparaître neuf, vers ceux qui, parce qu’ils tiennent un discours choc et iconoclaste, semblent différents.

Trop longtemps, la gauche s'en est tenue, sans succès, à une posture moralisatrice pour essayer de contenir la progression du Front national et de la famille Le Pen. Quant à la droite, tout en faisant mine de ne pas vouloir y toucher, elle hésite de moins en moins à braconner sur les thèmes favoris de l'extrême droite, sans se rendre compte qu'à ce petit jeu, l'électeur finit toujours par préférer l'original à la copie.

Pour ma part, je pense qu'il est bien plus efficace d'obliger Marine Le Pen à parler du fond. Quel est véritablement son projet ? En quoi pourrait-il répondre aux problèmes des Français ? Est-il vraiment réalisable, à quel prix et pour quel bénéfice ? On voit bien que quand elle doit accepter cette logique de discussion là, hier soir par exemple sur TF1 face à un panel de téléspectateurs ou encore il y a quelques semaines sur Canal +, face à une journaliste qui ne manque jamais d'être pugnace avec tous ses invités, la candidate du Front national perd très vite de sa superbe, révélant les failles de son discours.

Parler du fond, c’est aussi ce que s’est attaché à faire le Parti socialiste, en éditant un livret qui vise à décrypter, chiffres et démonstration à l’appui, les conséquences désastreuses qui résulteraient de la mise en œuvre des mesures proposées par la famille Le Pen. N'hésitez pas à consulter « Le Front national de Marine Le Pen, apparences et réalités », en cliquant ici.

vendredi 2 mars 2012

A propos des parrainages pour l'élection présidentielle




Comme les 40 000 élus de France autorisés par la loi à présenter la candidature d'un candidat à l'élection présidentielle (en tant que conseiller général), j'ai reçu il y a quelques jours le fameux formulaire dont on parle tant en ce moment, et dont chacun des aspirants à faire campagne pour l'Elysée espère obtenir au moins 500 exemplaires d'ici au 16 mars prochain.

Considérant, comme l'a rappelé le Conseil constitutionnel récemment, que cette présentation doit être un acte public, je fais donc connaître mon choix. Membre du Parti socialiste depuis maintenant plus de 26 ans, élu en tant que tel à Livry-Gargan et en Seine-Saint-Denis depuis 18 ans, ayant soutenu François Hollande lors de la primaire du mois d'octobre dernier et participant à son équipe de campagne, mon choix était d'évidence.

Un mot toutefois sur cette question des "parrainages". Personnellement, je pense qu'un filtre doit continuer d'exister, afin d'éviter les candidatures fantaisistes ou la prolifération de candidatures thématiques ou de témoignage, qui n'apportent rien à la clarté du débat démocratique.

Il semble cependant que le système permettant aux seuls maires, parlementaires, conseillers généraux et régionaux trouve ses limites : démarches insistantes de ceux qui espèrent une signature, pressions de ceux qui ne voudraient pas que tel ou tel en dispose, situations illogiques ou certains candidats qui ne représentent rien (ou pas grand chose) rencontrent moins de difficultés que d'autres, qui représentent un véritable courant d'opinion...

Je propose donc que pour l'avenir, il soit réfléchi au dispositif suivant : maintien de l'exigence des 500 signatures publiques telles qu'elles existent aujourd'hui, sauf pour les candidats présentés par une formation politique ayant obtenu au moins 5 % (seuil d'éligibilité le plus usité pour les scrutins à la proportionnelle, mais aussi seuil de remboursement d'une partie des frais de campagne) lors des précédentes élections législatives.

Ainsi pourrait-on, je pense, concilier le souci de la bonne représentation de tous les grands courants d'opinion, sans tomber dans l'excès de la multiplicité des candidatures anecdotiques.




Pour ceux qui souhaitent savoir à quoi cela ressemble, ce lien permet d'accéder au PDF de mon formulaire de présentation : http://www.pascalpopelin.fr/docs/biographie/parrainage.pdf