lundi 23 novembre 2015

Faire face, ensemble





Alors que tant de commentaires ont déferlé depuis l’horreur de ce dernier vendredi 13, je me suis prioritairement consacré à l’action aux dépens de ce blog, au cours de ces derniers jours.

Me trouvant au Stade de France, ce terrible soir, j’ai pu immédiatement mesurer la force de caractère du président de la République, mais aussi le grand professionnalisme des autorités qui ont su faire face, sans générer de mouvement de panique dans une enceinte de 80 000 personnes menacée par des kamikazes.

La prise de conscience rapide de l’ampleur des crimes perpétrés ce soir-là, l’émotion indicible qu’ils suscitent naturellement, ont très vite fait place à la réaction. Par l’écoute et l’analyse des premières mesures annoncées par le chef de l’Etat dès avant minuit, par l’échange avec toutes celles et tous ceux que j’ai pu rencontrer dans la circonscription durant ce week-end si particulier, par la remontée aux plus hautes autorités de l’Etat des réactions de mes concitoyens.

Lundi à midi, les députés, tous revenus en urgence à Paris, se sont rassemblés comme tant de Français partout sur notre territoire, pour une minute de silence ponctuée d’une poignante Marseillaise dans la cour d’honneur de l’Assemblée nationale. Nous avons ensuite rejoint nos collègues sénateurs à Versailles pour une séance exceptionnelle du Congrès, à l’occasion de laquelle nous avons entendu le discours de François Hollande, déterminé, sans concession face au terrorisme, qui nous invitait à adapter nos règles à la situation dans le respect des valeurs de la France et de la République.

De retour à Paris, je me suis immédiatement mis au travail, aux côtés de mon collègue Jean-Jacques Urvoas pressenti pour en être le rapporteur, sur le projet de loi visant à proroger l’état d’urgence pour trois mois et à renforcer l’efficacité de ses dispositions. Comme je l’ai indiqué en tant que porte-parole du groupe socialiste républicain et citoyen pour ce texte, nous avons travaillé dans l’urgence sur la question de l’état d’urgence. Nous nous sommes cependant efforcés de travailler de manière juridiquement précise, avec la double préoccupation de l’efficience et du respect des principes de notre droit.

A titre anecdotique, notons que l’édition Seine-Saint-Denis du journal « Le Parisien », qui a plutôt pour habitude de passer sous silence le travail parlementaire dont je m’astreins pourtant à l’informer avec une constance qui n’a d’égale que son indifférence, a trouvé cette fois-ci l’occasion de tenter à mon endroit un procès en censure, que le suivi de toutes mes interventions en commission contredit sans ambiguïté. Pas de quoi affaiblir pour autant ma conviction qu'une presse libre est indissociable de l'idée même de démocratie.

Peu à peu, la vie normale va reprendre. Sans oublier les victimes. Sans perdre de vue la menace élevée qui pèse toujours sur la France. Pour ma part, en continuant d’agir comme je le fais depuis plus de trois ans à l’Assemblée nationale et dans le cadre de mes fonctions de membre de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR).

Avec la préoccupation aussi d’expliquer aux habitants de la 12e circonscription de la Seine-Saint-Denis en quoi consiste l’état d’urgence, comme je le ferai mercredi prochain 25 novembre à 20h30 à Clichy-sous-Bois (salle de l’Orangerie) à l’initiative du maire mon ami Olivier Klein.

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