dimanche 19 avril 2015

Des crédits pour rénover les autoroutes d'Ile-de-France




Parmi les nombreux domaines d’action de l’Etat que nous avons trouvés en état de complet délaissement lors de notre arrivée aux responsabilités, il en est un dont les habitants d’Ile-de-France subissent chaque jour les conséquences et qui contribue à donner une image négative de notre territoire : la situation des autoroutes et des voies rapides routières franciliennes.

Cet abandon est le résultat du désengagement massif décidé au cours des deux précédents quinquennats. La gestion et l’entretien des voies nationales ont été transférés aux Départements en vertu de « l’acte 2 de la décentralisation » décidé en 2004 par le gouvernement Raffarin. Dans la foulée, sous couvert de Révision générale des politiques publiques (RGPP), le gouvernement Fillon a démantelé les anciennes directions départementales de l’équipement (DDE) ce qui a conduit les services de l’Etat  à ne plus disposer des moyens nécessaires à l’entretien des seuls axes qui demeurent de sa responsabilité dans l’agglomération parisienne : les autoroutes et les voies rapides qu’empruntent chaque jour des millions de Franciliens.

Ajoutons à ces éléments une priorité -qui n’était pas illégitime mais par trop exclusive- accordée aux transports en commun. Le projet de métro automatique Grand Paris Express, le réaménagement des lignes de RER ou la prolongation des lignes de métro, projets indispensables, ont concentré les moyens, au détriment de la route.

C’est avec la volonté de corriger cette trajectoire peu réaliste que Manuel Valls a annoncé, mardi 14 avril dernier, que l’Etat engagera un programme de 810 millions d’euros afin de moderniser les autoroutes et les voies rapides routières d’Ile-de-France dans le cadre du contrat de plan Etat-région.

Par cette décision, le gouvernement reconnaît -n’en déplaise à certains idéologues qui ne franchissent jamais le périphérique pour s’aventurer sur nos territoires- que de la plupart des Franciliens n’ont tout simplement pas d’autre choix que d’emprunter leur voiture quotidiennement pour aller travailler ou accompagner leurs enfants à l’école et il n’est pas acceptable qu’ils soient obligés d’utiliser des routes que le manque d’entretien rend dangereuses.

Ces 810 millions d’euros s'inscrivent dans le même esprit que le déblocage de 5 millions d’euros, annoncé par Manuel Valls lundi 9 mars 2015, pour reconquérir la propreté des autoroutes d’Ile-de-France, comme je l’appelais de mes veux depuis 2012 (voir l’article sur ce blog du 11 mars 2015).

Ils vont également permettre de moderniser notre réseau d’infrastructures qui, lui aussi, souffre du délaissement en travaillant, comme l’a indiqué le Premier ministre, à une « meilleure insertion des autoroutes dans la ville, en réduisant les nuisances et en investissant sur les questions paysagères ».


A l’heure où l’Ile-de-France s’engage dans des projets -Jeux olympiques 2024, Exposition universelle 2025- qui lui permettraient de changer résolument de visage, je me réjouis de ces nouvelles décisions du gouvernement, qui participent au redressement de la France entrepris depuis bientôt trois ans.

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