vendredi 11 octobre 2013

Le combat pour l'égalité des territoires


Les difficultés que rencontrent les habitants des quartiers populaires ne sont ni fictives, ni bénignes. Elles sont concrètes et de nature multiple. Je m’efforce de les relayer, au moyen notamment des questions écrites que j’adresse aux ministres pour appeler leur attention sur les problèmes du quotidien qui se posent en particulier dans la 12e circonscription de la Seine-Saint-Denis.

L’état des lieux, chacun le connait : taux de chômage encore plus élevés que dans la moyenne du pays, précarité, habitat dégradé, faible offre de service de proximité, professionnels de santé en sous-effectif, établissements scolaires à la peine, insécurité et au final un sentiment d’exclusion et d’abandon qui gagne chaque jour du terrain.

Ces difficultés ne disparaîtront pas en un clin d’œil. Je me réjouis cependant que le projet de loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine, qui sera prochainement examiné par le Parlement, ait misé sur deux leviers d’intervention d’égale importance et que l’on ne peut dissocier.

Le premier volet de cette loi concernera la poursuite intensive des programmes de rénovation urbaine, qui seront abondés dès 2014 de 5 milliards d’euros supplémentaires. Ces projets, qui seront bâtis en lien direct avec les habitants des quartiers concernés, permettront d’engager une nouvelle dynamique très attendue en matière d’amélioration de l’habitat et du cadre de vie.

Mais la loi ne s’arrête pas là. Elle donne une place nouvelle aux mesures d’accompagnement social et aux enjeux liés au renforcement des services de proximité, longtemps exclus ou oubliés de la politique de la ville. De nouveaux efforts seront ainsi mobilisés pour garantir aux populations un accès renforcé à la santé, le droit à la sécurité, à des équipements scolaires de qualité, à une offre sportive et culturelle plus dense, à des formations professionnelles qualifiantes.

La lutte contre le chômage sera aussi au cœur de cette ambition. En complément des emplois d’avenir, destinés aux jeunes peu qualifiés, la loi s’appuiera dans ce combat sur le nouveau dispositif des emplois francs, dont le premier contrat a été signé durant l’été à Clichy-sous-Bois, en présence du président de la République. Les moins de 30 ans résidant en Zone urbaine sensible (Zus) bénéficient par ce biais de nouvelles opportunités d’embauche et si le dispositif, actuellement en cours d’expérimentation, porte ses fruits, il devrait très rapidement faire l’objet d’une montée en charge.

Pour aider les jeunes les plus éloignés de l’emploi à s’insérer dans la vie professionnelle, le gouvernement vient par ailleurs d’instituer par décret une nouvelle allocation à destination des 18-25 ans en situation de grande précarité, non éligibles au Revenu de solidarité active (RSA). Ce nouveau coup de pouce d’un montant de 450 euros mensuels, dénommé « garantie jeune » est expérimenté depuis le début du mois d’octobre par dix territoires pilotes. En Seine-Saint-Denis, les communes de Bobigny, Drancy, Le Blanc-Mesnil, Bondy, Montreuil et Pantin en sont d’ores et déjà bénéficiaires. Si cette aide s’avère concluante, elle sera élargie à l’ensemble du pays dès 2015 et concernera annuellement 100 000 nouveaux jeunes. Si les communes de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil, très fortement touchées par le chômage des jeunes, ne sont pour le moment pas concernées par ce dispositif, l’engagement du gouvernement d’y implanter prochainement une agence Pôle emploi -comme je l’avais appelé de mes vœux dans le cadre d’une question écrite à l’attention du ministre du Travail- devrait également permettre aux plus vulnérables de trouver le chemin de l’emploi et de l’autonomie.
 

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