Après plus d’une semaine de débats, auxquels j’ai pris part en totalité, j’ai apporté lors du vote solennel de mardi 23 octobre dernier, mon soutien à la première partie du projet de loi de finances pour 2013 adoptée par l’Assemblée nationale et consacrée au volet recettes du budget de l’Etat.
Chacun le sait, la situation économique de notre pays est grave. Depuis dix ans, la dette des comptes de la Nation s’est envolée de façon inédite. La droite n’a pas su faire face à la crise, préférant continuer d’alléger les impôts de ceux qui ont le plus.
L’ambition de ce premier budget de la nouvelle majorité est de mettre un coup d’arrêt à cette dérive, qui nous conduisait droit dans le mur. Notre ambition est de redresser la France. Pour y parvenir, l’effort de chaque Français est nécessaire. Mais cet effort doit être demandé en proportion de ce que chacun peut apporter. Notre souci constant est donc de trouver les voies d’un effort juste.
Nous avons aussi souhaité, dès ce budget, dégager les marges de manœuvre nécessaires pour engager les grands chantiers que nous avons proposés lors des élections du printemps dernier : refonder l’école de la République pour mieux préparer l’avenir de nos enfants, agir pour contribuer à la réduction du chômage qui ne cesse d’augmenter depuis plusieurs années en particulier chez les jeunes et les seniors, redonner les moyens nécessaires à ceux qui sont chargés de garantir l’ordre républicain parfois si malmené…
Pour avancer dans ce chemin, le projet de loi de finances pour 2013 est bâti autour d’un triple effort, d’une ampleur jamais décidée depuis les presque 40 années durant lesquelles la France a adopté des budgets en déficit. Il porte sur un total de 30 milliards réparti en trois parts à peu près équivalentes : une réduction des dépenses (ciblée de telle sorte que les baisses de crédits ne remettent pas en cause le cœur des missions indispensables que l’Etat doit assumer), une contribution de l’activité économique (avec la préoccupation de préserver les petites et moyennes entreprises et d’augmenter la contribution des activités qui rapportent beaucoup d’argent) et une contribution des familles (ceux qui peuvent le plus étant prioritairement mis à contribution avec, par exemple, le rétablissement du niveau antérieur de contribution à l’impôt sur la fortune, la réduction des possibilités offertes par les niches fiscales, la création d’une contribution exceptionnelle pour les revenus d’activités qui dépassent le million d’euros).
Au travers des différentes dispositions de ce projet de loi de finances, qui peuvent sembler très hétéroclites mais relèvent d’une même philosophie et convergent toutes vers le même objectif, la réforme fiscale est engagée. C’est une tâche difficile et impopulaire. Je l’assume, parce qu’il faut sortir notre pays du mauvais pas dans lequel il a été mis et parce que c’est à la manière de prélever les contributions nécessaires aux besoins communs que l’on reconnaît le niveau d’évolution et de progrès d’une Nation.
Au travers des différentes dispositions de ce projet de loi de finances, qui peuvent sembler très hétéroclites mais relèvent d’une même philosophie et convergent toutes vers le même objectif, la réforme fiscale est engagée. C’est une tâche difficile et impopulaire. Je l’assume, parce qu’il faut sortir notre pays du mauvais pas dans lequel il a été mis et parce que c’est à la manière de prélever les contributions nécessaires aux besoins communs que l’on reconnaît le niveau d’évolution et de progrès d’une Nation.
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