jeudi 3 mai 2012

Le changement, c'est dimanche !


La campagne pour l'élection présidentielle s'achève. Dimanche, les Françaises et les Français feront leur choix final. Les projets, les arguments et la personnalité des deux derniers candidats en lice sont désormais largement connus. Mon engagement l'est aussi. Qu'ajouter de plus ?

Dans cet ultime message, je veux lancer tout d'abord et tout simplement un appel au vote. Voter ne prend que quelques minutes. Ensuite, on en prend pour cinq ans ! Autant ne pas laisser les autres décider à sa place. Chacun doit bien mesurer qu'il dispose d'une voix qui pèse dans le scrutin autant que celle de tout autre. User de son droit de vote, c'est aussi respecter la mémoire de ceux qui, par le passé, ont parfois payé de leur vie l'obtention de cette conquête démocratique. C'est enfin profiter d'un bien rare qui nous est commun, mais qui loin d'être partagé sur l'ensemble de notre planète : celui de vivre dans un pays où les élections sont libres, où les résultats -qu'ils nous conviennent, nous déçoivent ou nous indiffèrent- ne sont jamais contestables.

Le débat télévisé d'hier soir a permis à ceux qui hésitaient encore, de guider leur choix. Mon propos n'est pas d'en tirer une conclusion caricaturale du type "c'est forcément mon candidat qui a gagné". Le résultat, ce sera pour dimanche. Je veux simplement livrer ici ce que j'ai ressenti en le regardant, en admettant bien volontiers le principe que cette perception n'engage que moi. Personnellement, j'ai tout d'abord été frappé par le fait que l'ensemble de la discussion n'a tourné que sur les thèmes portés par François Hollande. Il a explicité et défendu ses propositions, argumenté en réponse aux critiques, remis l'ensemble en perspective au regard de ce qui a été fait ou pas fait par le sortant et ses amis au cours des dix dernières années. En revanche, si Nicolas Sarkozy s'est efforcé de défendre avec énergie le bilan de son quinquennat, à aucun moment je n'ai eu le sentiment qu'il exposait un projet d'avenir pour le pays. Pour moi, dans cet exercice convenu, l'approximation (pour rester courtois) régnait du côté droit de la table, quand de l'autre faisait face un débatteur précis, ne prenant pas de liberté avec la vérité, mais qui aurait pu user tout son temps de parole pour rétablir celle que son interlocuteur maltraitait tant ! L'exemple le plus caricatural fut lorsque Nicolas Sarkozy tenta de faire croire aux téléspectateurs que Silvio Berlusconi était de gauche ! J'ai beaucoup apprécié le moment où François Hollande a donné avec ses tripes sa conception de l'exercice de la fonction de la présidence de la République. A ce moment là, de mon point de vue, on a frôlé le KO debout. J'admets bien sûr que d'autres n'auront pas porté le même regard que moi sur cette émission. Une chose me parait en tout cas difficilement contestable : ceux qui pensaient que Nicolas Sarkozy ne ferait qu'une bouchée de son concurrent dans un tel exercice en ont été pour leurs frais !

Pour terminer ce message, je voudrais vous faire partager un dernier ressenti personnel. Comme lors des deux précédentes campagnes présidentielles, j'ai eu la chance de cotoyer au quotidien le candidat que je soutiens. A ses côtés, j'ai organisé puis effectué au cours des derniers mois 29 déplacements dans l'ensemble de notre pays. Au terme de ce moment exceptionnel dans la vie d'un militant politique, je peux témoigner des qualités de l'homme qui sollicite dimanche votre suffrage. Au-delà de son projet politique auquel j'adhère avec conviction, je veux simplement vous dire que la personne de François Hollande, son comportement, ses attitudes, son empathie pour ses concitoyens, méritent vraiment votre confiance.

1 commentaire:

  1. Brice Serrano4 mai 2012 à 08:05

    Monsieur Popelin,

    Je viens apporter un point de vue différent sur le fameux débat. Je vais tout d'abord vous surprendre en disant que je suis d'accord avec vous sur un point, et il faut bien être honnête: votre candidat n'a pas été malmené comme on aurait pu l'attendre. Je n'irai pas affirmer que mon candidat l'a emporté. Je pense que, si ce débat a pu ressembler à un combat de boxe verbal, sur la conclusion, on ne peut désigner un vainqueur. Je pense que François Hollande a gagné sur la forme. Il était bien préparé. Sur le fond en revanche, les 2 concurrents ont vraiment clivé. Bien sûr, selon moi, c'est à l'avantage de Nicolas Sarkozy.
    J'irais même plus loin. Je suis resté bien frustré de ce que j'ai vu. Car il y avait bien des points à aborder, puisque ce débat devait permettre aussi de faire connaissance avec celui qui présidera durant les 5 ans qui viennent (que ce soit l'un ou l'autre). Je vais donc soutenir mon candidat en donnant quelques éléments qui ont à mon sens ont été oubliés, et c'est bien dommage:
    - L'homme du rassemblement, c'est bien N. Sarkozy. F. Hollande a déjà indiqué qu'il n'y aurait pas d'ouverture, avant le 1er tour (il aurait pu rajouter dans sa fameuse tirade: "moi président, la droite restera autant que possible à l'écart de la vie de la République). N. Sarkozy a, lui, pratiqué cette ouverture non seulement dans le gouvernement, mais aussi dans les institutions de la République, à des postes ô combien importants, et Dieu sait qu'il l'a payé par la suite.
    - Il serait honteux que F. Hollande occupe le poste de Président de la République, car le 1er de ses actes de candidat officiel du PS a été de rendre hommage à des membres du FLN (au pont de Clichy me semble-t-il). Ceux là même qui coupaient la tête de nos compatriotes en Algérie. Je ne crois pas que ce soit une façon de rassembler "les Français", ni de les représenter.
    - F. Hollande n'a pas une expérience inexistante: il est président du Conseil général de la Corrèze. Quand on critique le bilan du Président en prétendant faire mieux que lui, on devrait pouvoir s'appuyer sur au moins un résultat. La Corrèze est pourtant mise de côté, et pour cause, sa gestion est calamiteuse et la Cour des comptes a du intervenir. Votre candidat a néanmoins un bilan lui aussi. J'ajouterai sa période de secrétaire général du PS, qui a vu son parti perdre toutes les 2 élections présidentielles et les législatives. On sait comment cela s'est terminé...
    - F. Hollande a répondu à N. Sarkozy, qui reprenait les attaques dont il a fait l'objet sur un plan personnel, par les comparaisons aux animaux de zoo et autres remarques désobligeantes dont il a été victime. Sauf que les attaques les plus virulentes sont venues de son propre camp ! Cela en dit long sur la crédibilité qu'on lui accorde dans son parti.
    - Le programme ne F. Hollande prévoit beaucoup de dépenses, mais ne démontre pas que parallèlement, il assainira les comptes de la France. S'il gagne dimanche, nous sommes clairement en danger.

    Je ne sais si vous publierez ce commentaire avant le second tour, mais de toutes façons, il ne bougera pas une voix en faveur de l'un ou l'autre des candidats. Je comprends que vous adhériez à son projet, et qu'à titre personnel, vous souhaitiez que F. Hollande devienne le prochain Président. Il me semblait utile, néanmoins, sur votre blog, d'apporter un avis différent, et surtout de compléter le débat par ce qui aurait dû en faire partie.

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