jeudi 13 janvier 2011

A compter du 1er janvier 2011, le prix de l'eau baisse de 20 %



Depuis plus de quatre ans, le Syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sedif, qui dessert en eau potable 37 des 40 communes de la Seine-Saint-Denis, dont Livry-Gargan et en tout 142 communes en Ile-de-France, à l'exception de Paris), travaille à la préparation du 1er janvier 2011.

Le contrat qui liait la Compagnie générale des eaux (devenue ensuite Vivendi, puis Véolia) depuis 1962 (c'est à dire bien avant ma naissance !) venait en effet enfin à expiration le 31 décembre 2010.

Le Sedif a d'abord réfléchi, débattu et choisi son futur mode de gestion. Fallait-il continuer avec le privé ou passer au public ? La droite, qui dispose de la majorité au Sedif, sous l'autorité d'André Santini, député-maire (Nouveau Centre) d'Issy-les-Moulineaux, a estimé qu'il fallait continuer avec le privé, faisant le choix d'une régie intéressée "rénovée". Représentant de la commune de Livry-Gargan au Sedif, dont je suis l'un des deux vice-présidents socialistes siégeant au Bureau du Syndicat au titre de la minorité, j'ai pour ma part plaidé pour un retour au public, à l'image de ce que Bertrand Delanoë vient de faire à Paris. Durant tout ce premier débat, j'ai souvent été le porte-parole des délégués socialistes, pour défendre cette option, notamment lors du vote qui est intervenu au sein du Comité syndical du Sedif, le 11 décembre 2008. Lire l'intervention

Le choix du privé -qui n'était pas le mien- ayant résulté d'un vote, j'ai pensé qu'il était important que je m'engage ensuite pour faire en sorte que le "cahier des charges" soumis aux différentes entreprises qui allaient présenter leur candidature, soit le plus favorable possible aux usagers de l'eau que je représente au sein du Sedif. Sur certains points, j'ai obtenu satisfaction. Sur d'autres non, comme je l'ai dit lors du Comité syndical du Sedif du 9 avril 2009. Lire l'intervention

Enfin, mes collègues socialistes m'ont honoré de leur confiance en me chargeant de les représenter au sein de la Commission de délégation de service public de six membres, qui a sélectionné les 4 entreprises admises à concourir (Véolia, Suez, Derichebourg, Saur), qui a reçu les 3 offres déposées, qui a choisi les 2 entreprises admises à négocier (Véolia, Suez), qui a mené les négociations avec ces deux groupes français leaders mondiaux dans le domaine de l'eau, avant de proposer un choix au Comité syndical du Sedif. Cette expérience unique a été pour moi très instructive et enrichissante. Là encore, agissant dans le cadre d'un choix politique qui n'était pas le mien, ma ligne de conduite a été d'essayer de défendre au mieux les intérêts des usagers de l'eau. Même si je considère que des avancées importantes ont été obtenues en comparaison de la situation antérieure, dont le prix bien évidemment, mais aussi la qualité du service qui sera encore améliorée, je n'ai pas voté en faveur de ce nouveau contrat, pour les raisons que j'ai expliquées lors du Comité syndical du Sedif du 24 juin 2010. Lire l'intervention

Le contrat qui résulte du vote majoritaire du 24 juin 2010 engage désormais le Sedif avec Véolia pour 12 ans. Il se traduit, pour l'instant, par une baisse de 20 % de la part eau dans le prix du mètre cube (soit environ 30 € économisés en moyenne par famille sur une année). Ma conviction demeure qu'une régie publique aurait pu faire aussi bien, sinon mieux. Mon engagement consistera, dans les mois et les années qui viennent, à rester attentif à la mise en oeuvre et l'exécution du nouveau contrat, dans le respect des objectifs fixés et des engagements pris.
Parce qu'il ne faut jamais rester statique, je commence dès demain matin huit heures, avec une réunion consacrée à la tarification des communes, que j'avais dénoncée le 24 juin dernier comme étant l'un des points faibles du contrat...

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