jeudi 8 juillet 2010

A propos de l'évolution de l'urbanisme à Livry-Gargan...


Beaucoup de Livryens s'interrogent, à juste titre, sur l'évolution de l'urbanisme et des constructions à Livry-Gargan. Je publie donc, de nouveau ici, le texte de la tribune que j'ai rédigée, au nom du groupe des élus socialistes, verts, radicaux et apparentés du Conseil municipal, dans le dernier numéro du magazine municipal, daté des mois de juillet et août 2010.

"L'agglomération parisienne change. Notre ville ne peut y échapper, pour le meilleur et pour le pire.

Grand Paris, schéma directeur d'aménagement régional, réflexions des urbanistes : tout est mis en oeuvre par les pouvoirs publics pour densifier, compacter, les zones urbaines de la première couronne, dans laquelle se situe Livry-Gargan. C'est ce qu'ils appellent "reconstruire la ville sur le ville". D'un point de vue global, on peut comprendre cette ambition. Mais aucune agglomération ne peut être totalement compacte. Il lui faut des "respirations" et nous pensons que Livry-Gargan a cette vocation là.

Parce que l'histoire de son urbanisme a été marquée, depuis plus de cinquante ans, par la volonté des majorités de gauche qui ont reçu la confiance de la population, de refuser le tout béton, les barres, les tours, ces cités inhumaines qui font aujourd'hui beaucoup des difficultés de notre département et de nombreuses communes voisines de la nôtre.

Parce que l'équilibre entre les zones pavillonnaires et l'habitat collectif -locatif ou privatif- la répartition des services publics et des espaces verts, les déplacements d'un secteur à un autre de la commune, l'implantation des secteurs d'activité économique et commerciale, ont toujours fait l'objet d'une grande attention de la part des élus de notre groupe.

Parce qu'il reste de nombreuses zones naturelles valorisables d'un point de vue environnemental à Livry-Gargan, une fois que l'exploitation des carrirères de gypse sera achevée.

Au moyen de notre plan local d'urbanisme (PLU), nous avons utilisé tous les outils offerts par le droit de l'urbanisme pour lutter contre la densification : limitation des hauteurs, augmentation des obligations en matière de création de places de stationnement, augmentation des surfaces d'espaces verts requis, contraintes nouvelles pour limiter un trop grand morcellement des parcelles... Ces dispositions nous protègent mieux qu'ailleurs, mais elles ne font que ralentir le processus d'urbanisation inéluctable de notre territoire.

Voilà pourquoi, nous portons également, dans le cadre des réflexions conduites par l'Etat, la proposition de faire de Livry-Gargan, à la porte Nord-Est du futur Grand Paris, une référence en matière de développement urbain respectueux de l'environnement et de la qualité de la vie. Ce défi, nous voulons le relever, avec l'ensemble des Livryennes et des Livryens."

6 commentaires:

  1. Monsieur Popelin,

    Je dois être stupide, parce que je n'ai pas compris où vous vouliez en venir. Vous vantez les mérites du PLU de la ville, qui évite, ou du moins qui aurait pour vocation d'éviter, la densification urbaine etc... Et en même temps, vous parlez de processus d'urbanisation inéluctable de notre territoire, auquel nous devrions nous adapter. Donc quel est le propos en résumé ?
    Je vous remercie

    RépondreSupprimer
  2. * La zone UE du PLU est une "zone pavillonnaire et de petit habitat collectif discontinu". Les contructions ne peuvent excéder une hauteur de 13m (soit R+3) et des contraintes de recul, de superficie d'espaces verts et de création de places de stationnement y limitent les droits à construire. L'essentiel du territoire communal est classé en zone UE. La zone UA est un périmètre à vocation plus dense, constitué d'un front urbain bâti. A Livry-Gargan, les constructions ne peuvent toutefois y excéder une hauteur de 18m (soit R+5). Les zones UA sont limitées à la colonne vertébrale de la ville constuée principalement par l'ex RN3, le boulevard Chanzy, le boulevard de la République, le boulevard Gutenberg, la rue Eugène-Massé et l'avenue Jean-Jacques Rousseau. Le périmètre de la zone UA n'a pas été modifié depuis le premier plan d'occupation des sols (POS) établi en 1979, et ce malgré les demandes insistantes des "partenaires associés" (Etat et région), lors de l'élaboration récente de notre nouveau PLU (document d'ubanisme qui remplace désormais les POS).

    RépondreSupprimer
  3. Ne pas trouver souhaitable que Livry-Gargan ressemble dans 20 ans, à ce qu'elle était il y a 20 ans, c'est votre droit. Je ne partage absolument pas votre avis. Car la vie me semblait bien plus agréable dans la ville à la fin des années 80, et je ne suis pas seul dans ce cas. Il suffit de regarder le marché de Chanzy, c'était la France. Aujourd'hui, ça pourrait ressembler à une reconstitution de Beyrouth.
    En tous les cas, je comprends mieux votre article, notamment par les explications sur les contraintes étatiques, assez méconnues par les Livryens. Cela va peut-être vous étonner, mais je suis plutôt sur une ligne qui consiste à dire, "mais de quoi le gouvernement se mêle-t-il ?". J'ai bien compris que l'Etat avait un plan pour la zone, et donc, indirectement, pour la ville dont il se fiche éperdument. Entre dans ce plan, l'acceptation forcée du passage du T4 pour le débranchement vers la zone sinistrée de Clichy-Montfermeil.
    J'apprends donc aujourd'hui que le plan secret vise également à densifier la population, sans doute pour densifier l'activité économique, et aussi pour recaser les victimes colatérales, les populations dont on ne va plus vouloir aux portes de Paris, après les avoir tenues en respect derrière le périphérique. Alors que cette région a besoin de tout l'inverse.
    Je suis en tout état de cause preneur d'informations complémentaires sur les tentatives des échelons supérieurs d'influence sur l'architecture de la ville.
    Et je vous remercie pour toutes ces précisions.

    RépondreSupprimer
  4. Bonjour,

    Deux questions,

    - Qu'attendez vous de l'intervention du président nicolas SARKOZY, ce soir ?

    - Qu'avez-vous pensé de la coupe du monde en Afrique du sud 2010, et plus particulièrement de la prestation de l'equipe de France ?

    Au plaisir de vous lire,


    Abdelkrim,

    RépondreSupprimer
  5. Réponse à Abdelkrim :

    Je n'attendais pas grand chose de l'intervention du président de la République. Donc, de ce point de vue, je n'ai pas été déçu.

    Sur la forme, il a du métier et fait donc convenablement le job, dans un exercice télévisuel qui lui est favorable, puisqu'il ne débat pas avec un contradicteur.

    Sur le fond, il met tout simplement en oeuvre le projet de société qu'il a défendu en 2007 (relisez sur mon site ce que j'en disais à l'époque, durant la campagne présidentielle). Donc pas de surprise. Mon seul sujet d'étonnement, mais il ne date pas d'hier, est qu'il y ait eu une majorité de Français pour l'élire, alors que sa politique ne sert les intérêts que d'une toute petite minorité, dont une des personnalités les plus emblématiques, Madame Bettencourt, est aujourd'hui au coeur de l'actualité, à son corps défendant...

    Quant à votre question sur l'équipe de France de football, que dire? J'aime la France et j'aime le sport. Donc j'ai forcément détesté le comportement de cette "équipe".

    Bien sincèrement,
    Pascal Popelin

    RépondreSupprimer
  6. Je parlais de plan secret car Livry-Gargan n'est pas au coeur des préoccupations gouvernementales. Notre ville se trouve simplement sur un territoire stratégique, et c'est ce qui implique qu'elle soit touchée par le plan. Mais dans les faits, les Livryens, pour grande partie, ignorent ce que l'Etat veut faire de la ville.
    Pour ce qui est de l'évolution interne, évidemment que la société évolue. Après, chacun choisit d'être ambitieux ou non. Mon ambition pour la ville serait de conserver ce qui marche, de retrouver la qualité de vie que nous avons perdu, puis de mettre sur pied un projet d'amélioration de cette qualité de vie. En conclusion, il y a certaines choses qui étaient mieux avant, et il est légitime d'aspirer à retrouver ces choses. Le marché de Chanzy est un exemple frappant mais il y en a d'autres.
    Vous évoquez le comportement des consommateurs. C'est un cercle vicieux. L'installation de commerces douteux, de "restauration rapide" de basse qualité, encourage aussi un changement d'attitude. Bref, le débat serait bien long si on devait l'aborder ici et maintenant.
    Ce qui m'effraie, de même que beaucoup de mes voisins, c'est justement que ce qui faisait la spécificité, que vous évoquez, de Livry-Gargan, tend à s'évanouir.
    Enfin, vous avez raison de parler du passé que l'on n'a pas toujours connu personnellement ou que l'on idéalise. Je précise, pour ma part, que les souvenirs que j'ai sont bien réels, et issus d'un passé vécu personnellement. Et sans remonter bien loin, il était possible de trouver dans cette ville, par exemple, il y a 10 ans encore, des commerces de restauration rapide de bonne qualité, ce qui n'est plus trop le cas, la faute, à mon sens, à certains mouvements de populations, qui vous ont, au mieux, échappé, au pire, que vous avez favorisés.
    J'en profite pour dire un mot sur un sujet qui me passionne, le football. J'ai, comme vous, détesté le comportement de cette "équipe", mais fallait-il en être surpris, quand on constate qu'elle est certainement plus à l'image du 93 que de la France dans son ensemble ? Assurément non. Toutefois, ils ne sifflent pas encore la marseillaise, c'est toujours ça...

    RépondreSupprimer