Lorsque je pratiquais l'escrime, mon maître d'armes de père me répétait souvent que le repos faisait partie de l'entraînement. J'ai la chance de pouvoir appliquer ce précepte dans les jours qui viennent, suffisamment loin pour que le téléphone et les emails ne me poursuivent (presque) pas ! Je vais donc m'efforcer de "récupérer" et de me ressourcer auprès des miens, pour retrouver intactes la dynamique et l'envie indispensables, afin remplir utilement, au cours des prochains mois, les missions qui m'ont été confiées par mes concitoyens.
Je forme le voeu que la prochaine rentrée soit l'occasion pour notre vie publique et le débat politique de retrouver un peu de sérénité et de dignité. L'élu local et départemental que je suis, plus intéressé par les projets concrêts et les dossiers difficiles que par les coups d'éclat médiatiques, est certes un peu plus préservé que d'autres, de l'opprobre qui est aujourd'hui jetée sur la classe politique dans sa globalité. Pour autant, je ne peux me résoudre à ce que les écarts comportementaux (écarts dans les actes ou écarts de langage) continuent de discréditer sans distinction aux yeux de l'opinion publique, tous ceux qui ont fait le choix (pas si évident qu'on l'imagine) de servir les autres en s'engageant dans la vie publique.
Par ce que j'en sais et ce que j'en vois depuis plus de vingt ans, je récuse l'idée selon laquelle les élus (de gauche comme de droite) seraient majoritairement corrompus, avides, fainéants, uniquement préoccupés d'eux-mêmes, à l'affut de prébendes. Comme dans toute partie de la société, il en existe bien sûr des comme ça ! Mais ils ne constituent qu'une infime minorité, qui salit (et parfois décourage) tous les autres. Je récuse aussi l'idée selon laquelle toutes les décisions politiques se valent, ne produisent jamais aucun effet (en tout cas pas les effets annoncés) qu'il n'y a plus ou jamais eu de différence entre droite et gauche de gouvernement.
J'espère donc que les Françaises et les Français sauront faire la part des choses, trier le bon grain de l'ivraie, retrouver des repères pour effectuer des choix conscients et réfléchis sur l'échiquier politique. Il en va de l'avenir de notre démocratie, qui n'a pas de prix, malgré tous les défaut que nous avons le droit de lui trouver, justement parce qu'elle existe.
Une phrase de Jean Jaurès m'avait marquée et conduite à l'engagement public, au milieu des années 80, quand il était déjà "mal vu" de faire de la politique et d'être "un" politique : " C'est à nous de fatiguer le doute du peuple, par la persévérance de notre dévouement".
Alors, je persévère !
Très bel été à tous.
Bonjour,
RépondreSupprimerJe viens d'avoir écho des propos de Nicolas sarkozy à Grenoble.
Je me souviens avoir émis l'hypothèse, sur ce blog, d'un processus visant à augmenter les voix du FN, afin d'avoir un second tour en 2012, FN- UMP. Ce qui serait, vraisemblablement, la seul issue pour notre cher président d'être réélu.
Gouverner, c'est prévoir, Sarko, l'a bien compris...
Rendez-vous en 2012...
En attendant, bonne vacances à toutes et à tous
Abdelkrim.