vendredi 8 juillet 2016

Après le Brexit


Jeudi 23 juin dernier, une majorité d’électeurs du Royaume-Uni a fait le choix de quitter l’Union Européenne.

Cet événement nous rappelle que la construction européenne n’est pas acquise.

Que cette construction dépend de notre volonté de travailler ensemble pour édifier une Europe meilleure.

Notre futur repose sur notre capacité à nous rassembler, autour de ce qui fait notre force. Comme l’a exprimé Manuel Valls, lors de son discours devant l’Assemblée nationale le 28 juin dernier, « l’Europe c’est une culture. C’est une histoire commune. C’est la démocratie ». C’est aussi, ne l’oublions jamais, la paix sur notre continent depuis plus de 70 ans.

La décision des Anglais nous pousse, encore davantage qu’hier, à comprendre l’échec du projet européen. Elle nous pousse à le redéfinir, à le refonder. Ma conviction est qu’il est de notre devoir d’éclairer et de montrer le chemin.

La France, en tant que membre fondateur de l’Union européenne, se doit de montrer l’exemple.

Avec ses homologues allemand et italien, François Hollande a plaidé pour un divorce en « bon ordre ». En effet, la réaction de l’Europe face à cette crise doit être ferme. Le Royaume-Uni doit activer l’article 50 -qui régit le départ d’un pays membre-  au plus vite. Car l’Europe a besoin plus que jamais de clarté.

Cette fermeté n’est pas synonyme de punition. Le peuple britannique, souverain, a fait son choix et chacun se doit de le respecter. Le Royaume-Uni restera un partenaire privilégié de l’Union et de la France. L’histoire ne saurait oublier qu’elle a combattu et résisté à l’ennemi nazi pour redonner leur liberté aux peuples européens.

Mais puisqu’il a décidé de se détacher, pour continuer seul son propre chemin, il doit en assumer les conséquences.

Chacun d’entre nous a vocation par ailleurs à réfléchir à ce qu’être européen signifie. Il est de notre responsabilité à tous d’œuvrer pour que l’Europe continue de faire l’histoire. Le soutien populaire reste la condition indispensable à la viabilité de l’Union. Il n’est aujourd’hui plus acquis.

J’ai conscience que l’Europe se fera avec les peuples, ou se disloquera. Ce serait, à mes yeux, une grave faute. Il y a donc urgence à la réformer.

Il serait responsable que, pour une fois, cette question soit au centre du débat politique des élections nationales prévues en France l’année prochaine.

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