lundi 10 juin 2013

Sauver notre politique familiale



Instauré après-guerre, le quotient familial est un avantage fiscal qui permet de réduire le montant de  l'impôt sur le revenu d’un foyer fiscal, en fonction du nombre d'enfants à charge. Il s’agit, à ce titre, d’un des instruments de la politique familiale française.

Les politiques sociales en direction des familles constituent un atout démographique pour notre pays. Elles favorisent, par ailleurs, un taux d’activité élevé des femmes, en permettant à de nombreuses personnes de concilier vie professionnelle et familiale.

Au cours des dix dernières années, les précédents gouvernements ont laissé se creuserle déficit de la branche famille de la sécurité sociale, mettant ainsi en danger sa pérennité. Ce déficit s'élève aujourd'hui à 2,5 milliards d'euros. Afin de sauver la politique familiale de la France, il nous faut aujourd’hui mettre fin à cette fuite en avant.

L'objectif poursuivi consiste à réduire le déficit, tout en préservant les grands principes d’un système qui a fait ses preuves. Plutôt que de moduler les allocations familiales, régies par le principe d'universalité, le gouvernement a choisi de réduire l'avantage fiscal dont bénéficient les familles qui n’ont pas vraiment besoin de l’intégralité de cet effort de la Nation.

Ainsi, seulement 12 % des familles d'un enfant et plus seront concernées par cette décision, ce qui représente 1,3 million de foyers fiscaux. Ces ménages font partie, pour l’essentiel, des  10 % de la population dont le niveau de vie est le plus élevé. Ainsi, un couple avec deux enfants ne sera appelé à contribuer à ce redressement qu’à partir d’un revenu mensuel net supérieur à 5 850 €.

Simple et efficace, cette réforme s'opèrera donc dans la justice, en n'impactant -faiblement- que des familles qui peuvent y contribuer et qui, par ailleurs cumulent souvent allocations et différentes réductions d'impôts.

Il n’est certes jamais agréable de payer un peu plus, même lorsque l’on en a les moyens. Mais le courage politique exige de rompre avec le financement de prestations à crédit, qui menace aujourd’hui l’ensemble de notre système social.

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