dimanche 27 janvier 2013

La refondation de l'école de la République est en marche


La pénurie d’enseignants organisée par le précédent gouvernement a fait mal à l’école et a considérablement déstabilisé notre système éducatif.

Le département de la Seine-Saint-Denis, où la réussite scolaire constitue plus qu’ailleurs un enjeu important pour l’insertion des jeunes, n’a malheureusement pas échappé à ce mouvement d’ampleur. Elus, syndicats enseignants et parents d’élèves n’ont cessé ces dernières années de dénoncer cette situation tout aussi intenable qu’inacceptable, qui se manifeste concrètement dans la réalité par des classes saturées, des cours parfois tout bonnement non dispensés en raison de la difficulté à trouver des enseignants remplaçants disponibles dans certaines disciplines et des professeurs épuisés qui ne sont tout simplement plus en capacité de mener leurs enseignements dans des conditions satisfaisantes.

Lors de la campagne pour l’élection présidentielle du printemps dernier, François Hollande s’était engagé à redonner à l’école les moyens de fonctionner convenablement et à faire de la réussite éducative une ambition phare de l’Etat et du gouvernement. Cet engagement se traduisait plus singulièrement par l’annonce de la création de 60 000 postes supplémentaires dans l’Education nationale en 5 ans.

Pour mener à bien cette ambition, le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon avait ainsi travaillé, dès sa prise de fonction, à l’élaboration d’un plan d’urgence pour contrer les effets de l’hémorragie qui a touché les effectifs enseignants ces dernières années. 89,5 millions d’euros étaient alors débloqués dans la loi de finances rectificative pour 2012, que j’ai votée à l’Assemblée nationale au mois de juillet. 2000 postes étaient réaffectés dans les écoles de France.

Dans cette même perspective, le gouvernement a annoncé cette semaine le lancement d’une vaste campagne nationale pour le recrutement de 43 000 enseignants de plus en deux ans. Parce que préparer l’avenir de notre pays passe d’abord et avant tout par la qualité de notre système éducatif et de l’instruction que nous donnons à nos enfants, cette nouvelle étape de la refondation de l’école de la République va dans le bon sens et est porteuse d’un grand espoir pour la jeunesse.

Concrètement, pour l’Académie de Créteil, elle se traduira, dès la rentrée prochaine, par la création de 405 postes d’enseignants supplémentaires pour le premier degré, 430 pour le second degré, auxquels s’ajouteront 488 postes dans le domaine de la vie scolaire, qu’il s’agisse de conseillers principaux d’éducation, d’assistants sociaux ou d’auxiliaires de vie scolaire individuels pour les élèves en situation de handicap.

2 commentaires:

  1. Bonjour,

    Je suis d'accord sur le rôle capital que l'on doit donner à la problématique de l'éducation en France, mais je suis plutôt septique quant à la bonne marche de la refondation de l'école.

    L'augmentation du nombre d'enseignants et autres personnels d'éducation n'est, à mon avis, pas la réforme prioritaire à mener en éducation : rôle des parents, programmes, salaires, statuts, syndicats sont des exemples de thèmes peu abordés par les politiques, mais dont la réelle prise en compte permettrait à mon sens d'établir les bases d'une refondation efficace.

    D'autre part, je suis interpellé par le manque de cohérence du gouvernement quant à l'utilisation des fonds publiques. A l'heure où le ministre du Travail déclare l'état "totalement en faillite", la logique voudrait que l'on fasse des choix dans les dépenses. Or, admettons que la création de 60 000 postes enseignants soit prioritaire : expliquez nous alors quelle est la priorité d'engager une guerre couteuse et incertaine au Mali ? La France en a-telle vraiment les moyens ? Ne devrait-elle pas se concentrer sur l'essentiel ?

    Sincères salutations,

    Un habitant de la circonscription.

    RépondreSupprimer
  2. La création de postes ne constitue pas l'unique action du gouvernement en faveur de la refondation de l'école. Mais après cinq années de coupes claires dans les effectifs, il était indispensable d'inverser la tendance, sauf à entériner la détérioration de la situation.

    Comme l'avait annoncé le président de la République, cet effort est effectué sans augmentation de la dépense publique, les autres services de l'Etat étant mis à contribution, dans le cadre d'une politique de réforme de l'organisation des services publics de l'Etat.

    Enfin, s'agissant du Mali, même si j'ai la guerre en horreur, il est des combats qu'il faut savoir engager et mener. Le budget des Opex (opérations extérieures) est néanmoins en nette diminution comparé aux années antérieures (Afghanistan, Libye...).

    Bien sincèrement,

    Pascal Popelin

    RépondreSupprimer