Lors du Congrès des maires de France, qui s'est tenu la semaine dernière, le président de la République et le Premier ministre ont pu mesurer la défiance des élus locaux -pourtant d'habitude fort modérés- excédés et inquiets par les effets des décisions du gouvernement et de la majorité parlementaire en direction des collectivités locales.
Petit retour en arrière : dans l'euphorie des victoires présidentielles et législatives de 2007, la droite s'est empressée de dilapider 15 milliards d'euros en votant le fameux "paquet fiscal", qui conjugue octroi d'avantages fiscaux injustifiés aux contribuables les plus riches parmi les plus riches et mesures idéologiques nuisibles à l'économie. Ainsi, la défiscalisation des heures supplémentaires (censées illustrer le fameux "travailler plus pour gagner plus") produit-elle depuis plusieurs mois une reprise préoccupante du chômage, alors même que celui-ci devrait mécaniquement baisser pour des raisons démographiques.
A ces choix désastreux s'ajoute la crise financière internationale, fruit des excès délirants de l'ultralibéralisme, il y a encore peu vanté par Nicolas Sarkozy et la droite. L'Etat n'ayant plus un sou devant lui, le gouvernement a décidé de frapper les collectivités locales, laissant aux maires, présidents de Conseil généraux et régionaux le soin de se débrouiller avec leurs électeurs.
Avec Jacques Chirac, Jean-Pierre Raffarin, Dominique de Villepin et -déjà- Nicolas Sarkozy (dont on ne peut oublier qu'il était déjà ministre le l'Intérieur, numéro 2 du gouvernement et président de l'UMP), les régions, les départements et les communes avaient beaucoup souffert depuis 2002. Mais ce n'est rien à côté de ce qui s'annonce pour 2009 : réduction massive des concours de l'Etat aux collectivités locales, nouvelles missions à remplir à la place de l'Etat, augmentation du prix de matières premières (fluides, denrées, etc.), baisse des ressources liées à l'activité économique (droits de mutation qui dépendent du marché de l'immobilier, exonération de taxe professionnelle décidée par le gouvernement pour tous les nouveaux investissements, etc.).
Alors que commence le cycle des conférences budgétaires en mairie et au Conseil général, toute mon énergie va donc être mobilisée dans les semaines qui viennent pour trouver l'issue la moins mauvaise possible à cette situation qui nous est imposée. Notre volonté est en effet triple :
- maintenir la qualité et la diversité des services publics locaux, indispensables au plus grand nombre, qu'il s'agisse des plus modestes ou des classes moyennes (premières victimes de la politique du gouvernement),
- mettre en oeuvre le programme raisonnable et nécessaire sur lequel nous avons été élus lors des élections municipales et cantonales de 2008,
- tout faire pour ne pas pénaliser encore le pouvoir d'achat des familles qui subissent déjà la crise et les effets de la politique nationale de la droite.
Répondre pleinement et en même temps à ces trois objectifs est un défi énorme. Il faudra sans doute trouver des ajustements et de difficiles points d'équilibre.
Soyez néanmoins assurés que j'aborde cette délicate période avec une détermination totale. D'ici au vote du budget communal et départemental, je ne manquerai pas de vous tenir informés de l'avancement de ce travail.
A la suite des informations parues récemment sur l'existance de produits structurés (dits "toxiques") dans la dette de certaines collectivités locales, je précise que la ville de Livry-Gargan n'a contracté aucun emprunt de ce type, bien qu'il nous en ait été proposé. Avec Alain Calmat et les services financiers de la commune, nous avons eu la sagesse de ne pas nous engager dans cette voie, ce qui constitue au moins une bonne nouvelle pour l'avenir, dans le contexte que je viens de décrire.
S'agissant du Conseil général de la Seine-Saint-Denis, qui a usé et abusé de ce type d'emprunt (qui représentent à ce jour le record national de 97% de l'encours de la dette départementale) je n'ai eu de cesse, au cours des trois dernières années, de mettre en garde l'Assemblée départementale et son ancien président contre le niveau de la dette départementale et les modalités de ses renégociations, comme en attestent mes différentes informations en séance publiées sur mon site www.pascalpopelin.fr.
Petit retour en arrière : dans l'euphorie des victoires présidentielles et législatives de 2007, la droite s'est empressée de dilapider 15 milliards d'euros en votant le fameux "paquet fiscal", qui conjugue octroi d'avantages fiscaux injustifiés aux contribuables les plus riches parmi les plus riches et mesures idéologiques nuisibles à l'économie. Ainsi, la défiscalisation des heures supplémentaires (censées illustrer le fameux "travailler plus pour gagner plus") produit-elle depuis plusieurs mois une reprise préoccupante du chômage, alors même que celui-ci devrait mécaniquement baisser pour des raisons démographiques.
A ces choix désastreux s'ajoute la crise financière internationale, fruit des excès délirants de l'ultralibéralisme, il y a encore peu vanté par Nicolas Sarkozy et la droite. L'Etat n'ayant plus un sou devant lui, le gouvernement a décidé de frapper les collectivités locales, laissant aux maires, présidents de Conseil généraux et régionaux le soin de se débrouiller avec leurs électeurs.
Avec Jacques Chirac, Jean-Pierre Raffarin, Dominique de Villepin et -déjà- Nicolas Sarkozy (dont on ne peut oublier qu'il était déjà ministre le l'Intérieur, numéro 2 du gouvernement et président de l'UMP), les régions, les départements et les communes avaient beaucoup souffert depuis 2002. Mais ce n'est rien à côté de ce qui s'annonce pour 2009 : réduction massive des concours de l'Etat aux collectivités locales, nouvelles missions à remplir à la place de l'Etat, augmentation du prix de matières premières (fluides, denrées, etc.), baisse des ressources liées à l'activité économique (droits de mutation qui dépendent du marché de l'immobilier, exonération de taxe professionnelle décidée par le gouvernement pour tous les nouveaux investissements, etc.).
Alors que commence le cycle des conférences budgétaires en mairie et au Conseil général, toute mon énergie va donc être mobilisée dans les semaines qui viennent pour trouver l'issue la moins mauvaise possible à cette situation qui nous est imposée. Notre volonté est en effet triple :
- maintenir la qualité et la diversité des services publics locaux, indispensables au plus grand nombre, qu'il s'agisse des plus modestes ou des classes moyennes (premières victimes de la politique du gouvernement),
- mettre en oeuvre le programme raisonnable et nécessaire sur lequel nous avons été élus lors des élections municipales et cantonales de 2008,
- tout faire pour ne pas pénaliser encore le pouvoir d'achat des familles qui subissent déjà la crise et les effets de la politique nationale de la droite.
Répondre pleinement et en même temps à ces trois objectifs est un défi énorme. Il faudra sans doute trouver des ajustements et de difficiles points d'équilibre.
Soyez néanmoins assurés que j'aborde cette délicate période avec une détermination totale. D'ici au vote du budget communal et départemental, je ne manquerai pas de vous tenir informés de l'avancement de ce travail.
A la suite des informations parues récemment sur l'existance de produits structurés (dits "toxiques") dans la dette de certaines collectivités locales, je précise que la ville de Livry-Gargan n'a contracté aucun emprunt de ce type, bien qu'il nous en ait été proposé. Avec Alain Calmat et les services financiers de la commune, nous avons eu la sagesse de ne pas nous engager dans cette voie, ce qui constitue au moins une bonne nouvelle pour l'avenir, dans le contexte que je viens de décrire.
S'agissant du Conseil général de la Seine-Saint-Denis, qui a usé et abusé de ce type d'emprunt (qui représentent à ce jour le record national de 97% de l'encours de la dette départementale) je n'ai eu de cesse, au cours des trois dernières années, de mettre en garde l'Assemblée départementale et son ancien président contre le niveau de la dette départementale et les modalités de ses renégociations, comme en attestent mes différentes informations en séance publiées sur mon site www.pascalpopelin.fr.
Très joli graphique
RépondreSupprimerCher M. Popelin,
RépondreSupprimerJ'ai récemment eu l'occasion de lire l'une de vos interventions au SEDIF. J'ai pris connaissance avec plaisir de votre réaction sur les positions assumées par l'UMP. Savez-vous que vous vous adressez en fait au même interlocuteur privilégié qu'ici sur votre blog ?
Towpypy j'adore vos commentaires repectivement sur "Budgets locaux : 2009 s'annonce catastrophique"et le graphique auriez vous perdu votre langue???
RépondreSupprimerCher Towpypy (ou bien devrais-je dire cher Brice ?),
RépondreSupprimerIl ne m'avait pas échappé que vous étiez un jeune militant de l'UMP à Livry-Gargan, qui parfois se revendique aussi d'une association intitulée "une énergie nouvelle pour Livry-Gargan" (sans doute en souvenir du fabuleux slogan de Pierre Perret lors des dernières élections municipales et cantonales).
S'agissant de la gestion publique de l'eau, vous allez un peu vite en besogne en parlant de position de l'UMP. Disons que c'est à tout le moins une position très locale ! Toute la droite au Syndicat des eaux d'Ile-de-France (UMP en tête) a voté comme un seul homme pour la reconduction d'une délégation au privé ! Ma citation de vos écrits devant le Comité du SEDIF du 11 décembre dernier était donc ironique...
Bonne fin d'année à vous.
Pascal POPELIN
J'espérais bien que vous m'eussiez reconnu depuis longtemps, au moins depuis les dernières élections.
RépondreSupprimerEffectivement je suis bien le président de l'association "une énergie nouvelle pour Livry-Gargan". Je comprends d'ailleurs votre envie de vous en moquer mais je vous précise que c'est encore un nourrisson. Et ce nom n'a pas été choisi en souvenir du slogan de Pierre Perret, car c'est plutôt l'inverse. Déjà à cette époque, j'ai été copié. Malheureusement mon slogan avait été détourné et je n'ai fait que reprendre mon bien, et le réhabiliter.
Sur le SEDIF, l'UMP Livry-Gargan a en effet adopté une position très locale, mais il va falloir s'y habituer. Vous aurez peut-être même l'occasion de vous en apercevoir dès la campagne des européennes. En tout cas, j'ai bien évidemment compris que votre citation était ironique. Elle n'en était pas moins plaisante.
Bonne année 2009 à vous, en attendant peut-être un nouveau clip vidéo pour vos voeux.
Le principe de l'association va bien au delà du simple rassemblement de personnalités qui ne soient pas encartées au parti. Il s'agit aussi d'être indépendant. Ainsi, si certains messages de l'UMP vous ont parfois semblé flous, tel ne sera pas le cas des positions de l'association. Ca va peut etre vous surprendre mais par exemple, nous assumons de soutenir le maire dans son combat contre le débranchement du T4 à Livry-Gargan. Et nous le ferons tant qu'il tiendra la barre. En revanche, il devra aller jusqu'au bout de son idée. Donc vous voyez, cette association n'est pas un alibi à quoique ce soit. Et elle tentera de soulever de vrais débats de fond et d'élever le niveau intellectuel de ces débats. Tentera...
RépondreSupprimerEn revanche, j'avoue ne pas comprendre le caractère incohérent des tribunes dans le magazine municipal que vous évoquez. Il me semble au contraire que les positions affichées sont plutôt claires, nmême si elles ne plaisent pas aux personnes visées. Ce qui est sûr, c'est qu'elles ne sont jamais gratuites. Par contre leur auteur est toujours prêt à s'expliquer...
En ce 1er janvier, je vous renouvelle sincèrement mes voeux et vous souhaite également bon courage, car vous aussi en aurez besoin, par exemple pour la prochaine campagne européenne où le flou pourrait gagner le PS à son tour...