A chaque campagne électorale, les candidats de droite font de la sécurité un argument. A les entendre, ils seraient les garants d'une politique efficace dans ce domaine, quand les élus de gauche seraient sinon laxistes, du moins inopérants.
J'aurais maintes choses à dire sur le sujet, mais je m'en tiendrai aujourd'hui à un seul exemple : celui du futur commissariat de Livry-Gargan.
Depuis de nombreuses années, les élus de la majorité municipale à Livry-Gargan sont convaincus de la nécessité d'obtenir la construction par l'Etat d'un nouveau commissariat dans notre ville. Les locaux actuels (photo) sont en effet trop exigus. Ils offrent des conditions de travail qui ne sont pas idéales pour les fonctionnaires de police et un accueil, disons améliorable, pour les visiteurs (sans parler de l'état des cellules de garde à vue).
Une rénovation, au financement de laquelle la ville a contribué en 1999-2000, a déjà permis d'améliorer les choses. Alors député, Alain Calmat avait obtenu un concours particulier au titre de la réserve parlementaire pour la réalisation de ces travaux. Dans le même temps, il a obtenu du gouvernement socialiste de l'époque la décision de principe de construction d'un nouveau bâtiment. Cette décision a été actée dans le contrat local de sécurité signé le 20 décembre 2001 entre la commune et l'Etat.
Après le retour de la droite au gouvernement en mai 2002, le dossier a suivi son cours. La ville a donné à l'Etat pour l'euro symbolique un terrain de 1 700 m2 qui lui appartenait pour réaliser cette construction (l'ancien centre des impôts situé sur la RN3 à côté du bureau de poste "Sully-Nationale").
Lors de la séance du Conseil général du 14 octobre 2003, consacrée à la présentation par le préfet du rapport annuel d'activité des services de l'Etat dans le département, j'ai interrogé le représentant du gouvernement sur l'échéancier envisagé par l'Etat pour la réalisation de ce projet. Voici le texte de sa réponse, tel qu'il fut publié au compte rendu analytique des séances : "Je crois que l'affaire est bien partie. Nous avons le terrain, nous avons les études, le dossier a été présenté à la direction immobilière et à la direction financière de la police nationale. Je crois que nous pourrons bien progresser en 2004. Et pour donner un ordre de grandeur et je pense que nous nous y tiendrons, car nous sommes dans un programme régulier, cohérent, qui n'est pas démesuré, la livraison de l'ouvrage peut être envisagée pour la fin 2006, début 2007".
Nous sommes début 2008 et rien n'a commencé ! Le bâtiment de l'ancien centre des impôts, désormais propriété de l'Etat, se dégrade. Laissé à l'abandon, il constitue une véritable verrue en entrée de ville (alors que l'équipe municipale s'efforce de conserver à Livry-Gargan sa qualité urbanistique et environnementale). Et on nous promet maintenant l'achèvement des travaux pour 2010...
"Nous nous y tiendrons, car nous sommes dans un programme régulier, cohérent, qui n'est pas démesuré..." : on croirait entendre du Nicolas Sarkozy. On peut mesurer sur le terrain, à travers cet exemple mais il y en a tant d'autres, la crédibilité de telles promesses.
Pourtant, imperturbable, la droite continue de faire campagne en se présentant comme la championne de la sécurité !
J'aurais maintes choses à dire sur le sujet, mais je m'en tiendrai aujourd'hui à un seul exemple : celui du futur commissariat de Livry-Gargan.
Depuis de nombreuses années, les élus de la majorité municipale à Livry-Gargan sont convaincus de la nécessité d'obtenir la construction par l'Etat d'un nouveau commissariat dans notre ville. Les locaux actuels (photo) sont en effet trop exigus. Ils offrent des conditions de travail qui ne sont pas idéales pour les fonctionnaires de police et un accueil, disons améliorable, pour les visiteurs (sans parler de l'état des cellules de garde à vue).
Une rénovation, au financement de laquelle la ville a contribué en 1999-2000, a déjà permis d'améliorer les choses. Alors député, Alain Calmat avait obtenu un concours particulier au titre de la réserve parlementaire pour la réalisation de ces travaux. Dans le même temps, il a obtenu du gouvernement socialiste de l'époque la décision de principe de construction d'un nouveau bâtiment. Cette décision a été actée dans le contrat local de sécurité signé le 20 décembre 2001 entre la commune et l'Etat.
Après le retour de la droite au gouvernement en mai 2002, le dossier a suivi son cours. La ville a donné à l'Etat pour l'euro symbolique un terrain de 1 700 m2 qui lui appartenait pour réaliser cette construction (l'ancien centre des impôts situé sur la RN3 à côté du bureau de poste "Sully-Nationale").
Lors de la séance du Conseil général du 14 octobre 2003, consacrée à la présentation par le préfet du rapport annuel d'activité des services de l'Etat dans le département, j'ai interrogé le représentant du gouvernement sur l'échéancier envisagé par l'Etat pour la réalisation de ce projet. Voici le texte de sa réponse, tel qu'il fut publié au compte rendu analytique des séances : "Je crois que l'affaire est bien partie. Nous avons le terrain, nous avons les études, le dossier a été présenté à la direction immobilière et à la direction financière de la police nationale. Je crois que nous pourrons bien progresser en 2004. Et pour donner un ordre de grandeur et je pense que nous nous y tiendrons, car nous sommes dans un programme régulier, cohérent, qui n'est pas démesuré, la livraison de l'ouvrage peut être envisagée pour la fin 2006, début 2007".
Nous sommes début 2008 et rien n'a commencé ! Le bâtiment de l'ancien centre des impôts, désormais propriété de l'Etat, se dégrade. Laissé à l'abandon, il constitue une véritable verrue en entrée de ville (alors que l'équipe municipale s'efforce de conserver à Livry-Gargan sa qualité urbanistique et environnementale). Et on nous promet maintenant l'achèvement des travaux pour 2010...
"Nous nous y tiendrons, car nous sommes dans un programme régulier, cohérent, qui n'est pas démesuré..." : on croirait entendre du Nicolas Sarkozy. On peut mesurer sur le terrain, à travers cet exemple mais il y en a tant d'autres, la crédibilité de telles promesses.
Pourtant, imperturbable, la droite continue de faire campagne en se présentant comme la championne de la sécurité !
Cher M. Popelin,
RépondreSupprimerJe vois encore une fois que quand vous décidez de défendre un programme, c'est toujours en tapant sur le gouvernement de droite.
Alors si la droite n'a jamais été irréprochable en matière de sécurité, il me semble que côté gauche on n'est pas mieux placé pour donner des leçons.
Certes c'est toujours mieux d'avoir un beau commissariat et surtout un personnel renforcé quantitativement.
Mais je vous rappelle quand même que le seul remède trouvé par la majorité municipale consiste en l'établissement et le développement de la vidéosurveillance. Excusez- moi mais c'est un peu léger.
Alors certes taper sur Nicolas Sarkozy est votre passe temps favori, mais je vous rappelle que c'est en tant que ministre de l'intérieur qu'il est devenu populaire dès 2002, et notamment en remettant les policiers dans la rue. Dans le RER B, par exemple, on a rapidement pu voir la différence avec ce qui se faisait avant, car s'il est toujours risqué de l'emprunter à certains moments de la journée, au moins maintenant on a toujours une chance de voir débarqué un groupe de policiersalors qu'avant 2002, la police n'investissait pas ces lieux abandonnés. Un autre exemple concret, cette action a permis de faire fuire les consommateurs de substances illicites des queues de wagons. Mais je conçois que vous ne soyez pas au fait de cette situation car j'imagine que vous n'êtes pas un fanatique des transports en commun, même si vous direz sans doute le contraire.
Enfin, puisque l'ex député Alain Calmat est très au fait des problèmes de sécurité, je lui suggère ainsi qu'à vous même de mieux observer l'action de la police municipale, très forte lorsqu'il s'agit de dresser des procès verbaux sur des véhicules en panne dans les petites rues peu fréquentées de la ville.
Mais bien sûr, vous continuerez d'expliquer que s'il y a des problèmes de sécurité à Livry, c'est à cause de la droite.
Salutations.
M. Popelin,
RépondreSupprimerQuand vous parlez du fait que vous prenez le temps d'échanger avec moi vous avez tout à fait raison, et je l'ai dit dès notre premier échange. Il est clair que le débat permis sur ce blog est tout à votre honneur, vraiment.
Mais je maintiens que vous vous êtes énervé un peu vite, notamment en m'attribuant des actions qui ne sont pas les miennes (je vous cite: "Non seulement vous avez été mauvais, mais en plus vous essayez de nous faire payer le prix de vos insuffisances...") ou encore dans votre dernier paragraphe, ou vous ne manquez d'ailleurs pas d'humour, ce que j'apprécie.
Et j'ajoute que je n'ai pas porté de jugement sur votre personne mais sur la teneur de votre réaction. Par exemple, je n'ai pas dit que vous étiez un agité, mais que vous vous étiez agité. Je fais cette précision car il me semble que vous avez tendance à déformer mes propos. Quant aux autres mots que vous me reprochez, je vous rappelle que je les ai tous justifiés, ils n'étaient pas gratuits.
Je vous remercie aussi pour le cours de droit administratif que vous m'avez dispensé, d'autant que c'est une discipline très complexe, et je suis sûr que nous serons d'accord sur ce point. D'ailleurs, peut-être ai-je commis un impair, mais il me semblait que la police administrative se définissait par son but préventif. Ainsi, lorsque la police municipale verbalise, elle accomplirait un acte de police judiciaire (car répressif). En tous les cas, et même avec un livre de droit administratif sous les yeux, rien n'interdit à la police municipale, qui relève donc de la municipalité, de collaborer avec la police nationale pour être présente dans les "coins" sensibles, ne serait-ce que pour assurer cette fameuse présence. Et là on est bien dans de la P.A. Je ne critique pas l'action des agents de police municipale, je dis juste que la municipalité a tout à fait la possibilité de l'organiser autrement. Et je ne fais que relayer des propos que beaucoup de Livryens tiennent, bien plus nombreux que vous ne le pensez.
Enfin, je persiste (encore une fois) sur un dernier point: vous avez rédigé un article intitulé "A propos de sécurité" qui est un réquisitoire contre le président, le gouvernement et l'opposition municipale. Je regrette donc qu'il faille chercher dans les commentaires pour comprendre ce que vous pensez "à propos de la sécurité".
Très cordialement,
Towpypy (ou Tao paï paï)
Effectivement depuis son élection, on a l'impression que plus rien ne lui est interdit y compris des comportements à caractère privés qui paraissent exagèrés aux français. On peut citer sur le plan politique les vacances " payées par Bolloré" en deux occasions, la fête d'apres l'election au Fouquet's, les annonces à répétition de réformes qui n'avaient aucun caractère d'urgence et qui choquent le bon sens des Français comme la suppression de la publicité à la télévision, les commentaires intempestifs comme celui sur les membres de l'Arche de Zoé ou sur les 35 heures ou encore sur le retour sur les quotas de pèche ou encore le cirque à l'occasion de la visite de Khadafi dont on a eu l'impression qu'il avait roulé notre président dans la farine. Sur le plan personnel, les expressions d'admiration publique appuyés envers une épouse dont le départ devait déjà être programmé, l'utilisation des filles de sa femme pour sa campagne et celle de son fils Louis, suivi de son remplacement quasi immédiat par Carla Bruni, tout ceci choque des français peu habitués à ce niveau avec l'activisme médiatique.
RépondreSupprimerCerise sur le gateau, la mise en avant à Neuilly de son porte parole qu'il enguelait à l'occasion d'un interview télévisé, suivi de la mise en avant de son fils d'un premier lit alors que ce jeune homme de 21 ans n'a jamais rien prouvé. Tout ceci donne du corps à l'interrogation en rubrique.
Faut il s'étonner que les bonnes opinions sur Nicolas Sarkozy dans les sondages s'écroulent à une vitesse jamais vu dans l'histoire de la Vème république?
Le plan Espoir banlieue présenté par la secrétaire d'État à la Ville, Fadela Amara, n'est pas à la hauteur des enjeux : 50 quartiers seulement en bénéficieront sur les 750 concernés, et le milliard d'euros annoncé sera pour moitié à la charge des collectivités locales, pour moitié un redéploiement de crédits. Rien n'annonce l'investissement global et durable dont les banlieues ont besoin. En fait, pour villes, le seul « plan espoir » qui vaille, c'est celui d'une victoire du PS aux municipales, puisqu'il est déjà démontré, sur le terrain, que les maires socialistes sont les garants d'une véritable solidarité urbaine.
RépondreSupprimerOui bien sûr, d'ailleurs c'est pour ça que depuis tant d'années, le PS jouit d'une popularité incroyable. Je me demande ce qu'en pensent les communistes
RépondreSupprimerSarkozy et les avions, cela pourra probablement faire le titre d’un livre de 500 pages à la fin de son mandat.
RépondreSupprimerLe Président aime les avions, du moins quand ils sont privés. On sait que, pour ses vacances en Egypte, il a utilisé pas moins de trois appareils, dont le jet d’un copain fortuné. Après tout, les avions privés, c’est bien mieux que les 4×4.
Il aime tellement les avions, qu’il a décidé de s’en offrir huit nouveaux. Selon le Canard enchaîné, le président de la République a en effet ordonné le renouvellement complet de la flotte présidentielle. Les appareils actuels seraient jugés trop vieux (on comprend mieux maintenant pourquoi le Président préfère Air Bolloré). Et puis Nicolas Sarkozy souhaiterait avoir un bel avion, aussi beau que celui de George W. Bush, l’Air Force One, un Boeing 747 équipé de tout le confort moderne.
Basée à Villacoublay, la flotte présidentielle comprend quatre Falcon 50, deux Falcon 900, deux Airbus A319 CJ, sept TBM 700 et trois hélicoptères Super Puma (lire ici). Selon le Canard, les quatre Falcon 50 seraient remplacés par des Falcon 2000, les deux Falcon 900 par des Falcon 7X, et les deux A319 par des A330.
[Source : Article de Pascal Riché (Rue89)]
Qui sont les voyoux ???
RépondreSupprimer(A towpypy)
Deux poids, deux mesures. La famille Sarkozy semble conçue pour valider l’adage. Louis, 10 ans, fils de Nicolas et Cécilia, a récemment été victime de menaces téléphoniques sur son portable : «Tu vas mourir !» Comme l’a révélé le Point, deux hommes ont promptement été arrêtés et seront jugés en correctionnelle dès le mois prochain. M’Hamed Bellouti, 37 ans, ne bénéficie pas d’une telle sollicitude judiciaro-policière. Lui-même fait l’objet de menaces téléphoniques : «Tu as bien trois enfants ?» Mais sa main-courante déposée en décembre auprès de la gendarmerie reste lettre morte.
Quel rapport entre les deux affaires ? M’Hamed Bellouti semble avoir eu le tort de porter plainte contre Jean Sarkozy, 21 ans, fils cadet de Nicolas (Libération du 11 septembre 2007), suite à un banal accident de la circulation : en octobre 2005, le scooter de Sarkozy junior aurait embouti la BMW de M’Hamed, place de la Concorde. Les dégâts matériels ne sont pas énormes : 260 euros pour réparer le pare-choc.
L’assureur a très vite retrouvé l’identité de l’illustre scootériste, dont la plaque d’immatriculation avait été relevée. Lequel ne répond pas. M’Hamed se résout à porter plainte, mais le commissariat égare le bout de papier… Par contre, la police fait preuve d’une remarquable célérité lorsque, en janvier 2007 à Neuilly, Sarkozy fils se fait dérober son scooter. Au moyen d’un dépistage ADN, l’engin est retrouvé en moins de dix jours.
Pendant ce temps, M’Hamed Bellouti persiste à réclamer ses 260 euros. Faute de diligence policière, il se résout à citer Sarko junior en correctionnelle. Une audience de procédure se déroule en septembre dernier, objet d’un premier tapage médiatique.
Une semaine plus tard, premier appel anonyme - le numéro de portable de M’Hamed Bellouti
figurant sur sa plainte. «Une voix métallique, déclinant des informations détaillées qui m’ont refroidi.» Après avoir évoqué un rendez-vous avec son avocat, nouveau coup de fil : «Ce sera l’occasion de se voir.»Le procès Bellouti contre Sarkozy devait avoir lieu le 4 décembre. Me Thierry Herzog, avocat de Sarkozy père et fils, obtient alors un report de six mois, le temps de diligenter une expertise, la BMW ayant subi un autre accident.
Extravagante audience, pour une simple affaire de 260 euros, généralement expédiée en dix minutes. Jean Sarkozy : «Je ne reconnais pas les faits qui me sont reprochés.» Le président : «Le tribunal estime qu’une expertise contradictoire s’impose, dans le souci d’une manifestation de la vérité.» Le procureur : «Je m’en remet à la sagesse du tribunal.» La défense de M’Hamed Bellouti avait alors fait venir un témoin de l’accident.
Peu après, la mère de ses enfants reçoit à son tour un appel anonyme : «On s’occupera de vous.» Elle habite pourtant en Suède… «C’est la preuve qu’ils ont des moyens, s’inquiète M’Hamed Bellouti. Je n’accuse personne, le destin s’est simplement abattu sur moi depuis qu’un connard m’est rentré dedans.» Mais que fait la police ?
Article lu sur le blog Arnaud Lacadre
Cher Pascal
RépondreSupprimerJe venais juste t'apporter mon soutien amical dans ces campagnes (Municipale et Cantonale).Je vois avec plaisir que ton blog s'est enrichi de commentaire.On y retrouve Abdelkrim et ses judicieux commentaires (Sans aucune ironie de ma part cher Abdel)et je lis avec un amusement certain les commentaires de Towpypy homme de droite pro Sarko c'est a dire a des lutres de mes convictions souhaitons lui juste qu'n jour c reves ce realisent mais tan que des hommes comme toi Pascal seront la il restera dans l'utopie et je t'vouerais que je m'en felicite .
Tjs en Amitiés
Xav M.