mardi 9 avril 2013

Transparence, vous avez dit transparence ?



Dans la foulée de l’émotion suscitée par ce qu’il est convenu d’appeler « l’affaire Cahuzac », certains de mes collègues parlementaires se sont empressés, afin d’être les premiers à rendre public leur patrimoine.

J’ai songé un temps à les imiter, tout simplement parce que je n’ai rien à redouter d’une telle démarche. Beaucoup de mes concitoyens me voient en effet parmi eux depuis toujours, à Livry-Gargan, au cœur de la circonscription qui m’a fait l’honneur de m’élire à l’Assemblée nationale depuis le mois de juin dernier. Ils savent que je n’ai changé ni de lieu, ni de train de vie depuis des années.

Je viens d'avoir 46 ans. Je travaille depuis l’âge de 21 ans. Après avoir passé des concours à l’issue de mes études, j’ai exercé des fonctions d’encadrement au sein de la fonction publique territoriale. Elu départemental pour la première fois en 1994, puis national aujourd’hui, je suis astreint au dépôt d’une déclaration de patrimoine auprès de la Commission pour la transparence financière de la vie politique depuis le mois d’avril 1998, consécutivement à mon élection alors, aux fonctions de vice-président du Conseil général de la Seine-Saint-Denis. J’ai renouvelé cette déclaration à quatre reprises, sans avoir grand-chose à y changer d’ailleurs, sinon la durée résiduelle du prêt qu’il me restait à rembourser pour l’achat de mon habitation, le montant du solde de mon livret A et l’âge de ma voiture personnelle.
Si demain, une règle de publication de ces déclarations était adoptée, je m’y plierais, sans que cela ne me créé la moindre difficulté.

Je m’interroge toutefois sur l’utilité de cette obligation de déshabillage public. Aurait-elle permis d’éviter le manquement grave dans lequel s’est fourvoyé un élu aux responsabilités majeures ?

Personnellement, il me semblerait plus pertinent de doter la Commission pour la transparence financière de la vie politique de véritables pouvoirs d’investigation et de contrôle, afin qu’elle soit en situation de vérifier la sincérité des déclarations effectuées et de pouvoir transmettre à la justice les éventuelles anomalies détectées lors du dépôt de la déclaration de début de mandat et, après étude comparative, avec la déclaration de fin de mandat.

Il me semblerait aussi bien plus utile de prévoir des sanctions exemplaires, dont l’inéligibilité durable, à l’encontre de ceux, sans doute peu nombreux, qui ne le seraient pas.

2 commentaires:

  1. GINCOURT ROLAND15 avril 2013 à 10:27

    IL N'Y A PAS LIEU DE ROUGIR D'ETRE RICHE (PAR LE TRAVAIL, PAR LA SUCCESSION ET CLEAN SUR LE PLAN FISCAL) QUAND ON EST DE GAUCHE. C'EST MEME TOUT A LEUR HONNEUR CAR LA MAJORITE DES RICHES VOTENT POUR LA DROITE QUI LES DEFENT BIEN ET QUI COMPTE SUR LES CLASSES MOYENNES OU DEFAVORISEES POUR SE MAINTENIR OU REVENIR AU POUVOIR. JE SERAI INTERESSE PAR UNE COMPARAISON DE LA RICHESSE DES ANCIENS MINISTRES DE DROITE AVEC CEUX DE GAUCHE.

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  2. "Publier son patrimoine, c'est se banaliser ; se banaliser, c'est se désacraliser ; se désacraliser, c'est se délégitimer. C'est aussi simple que cela..."

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