mercredi 14 avril 2010

Des budgets votés après une préparation difficile...


Le 1er avril dernier, le Conseil municipal de Livry-Gargan a pris connaissance du compte administratif 2009 de la ville et a adopté le budget primitif pour 2010.


Cette séance publique a mis un terme à la longue période de préparation budgétaire, entamée traditionnellement au mois d'août de l'année dernière. Comme l'a rappelé Alain Calmat dans son intervention, le budget 2010 a été le plus difficile à équilibrer des quinze budgets que nous avons bâti ensemble, depuis 1995, au service des Livryennes et des Livryens. Si la situation financière de la ville de Livry-Gargan demeure fort heureusement saine, la crise économique qui touche durement notre pays et les choix nationaux en direction des collectivités locales, opérés toujours dans le même sens depuis maintenant près de huit ans, ne nous ont pas simplifié la tâche. Comment pouvoir faire toujours plus et mieux, comme nous le demandent fort légitimement les habitants de notre commune, alors que les moyens qui nous étaient habituellement alloués par l'Etat ne cessent de s'amenuiser et que sont supprimés des pans entiers de l'autonomie des élus locaux ?


Cette situation est loin d'être spécifique à Livry-Gargan, qui s'en tire nettement mieux que beaucoup d'autres collectivités. Mais la colère gronde dans les rangs des élus locaux et cette colère est loin d'être l'apanage des seuls élus de gauche. Elle est partagée, on l'a vu lors des élections régionales, et le sera sans doute plus encore demain, par un nombre croissant de citoyens, qui n'admettent pas l'alternative consistant soit à fragiliser ou supprimer des services publics locaux, soit à augmenter sans cesse les impôts qui permettent de les financer, parfois les deux en même temps !


Le vote du budget 2010 du Conseil général, qui est intervenu le 8 avril dernier, a suscité quant à lui un intérêt médiatique inhabituel et de nombreux commentaires. Il faut dire que la situation financière du Département est exceptionnellement grave. La Seine-Saint-Denis est en effet la première victime d'une longue liste, qui a malheureusement vocation à s'allonger, de collectivités territoriales qui ne peuvent plus absorber les dépenses sociales nouvelles dont le financement leur a été tranféré par l'Etat, sur décision des différents gouvernements depuis 2002.


Lors du débat en séance publique, qui a précédé l'adoption de ce budget (par les 17 conseillers généraux socialistes et gauche citoyenne, 12 élus communistes s'étant abstenus, les 10 élus de droite et un élu communiste s'étant prononcés contre), on a tout entendu. Pour faire simple, l'opposition départementale a benoîtement explique que le seul problème, c'était l'incapacité de la gauche à gérer le Département. quant à nos collègues communistes, ils ont au contraire estimé que nous sacrifions trop à des impératifs de gestion. Face à ces deux critiques, diamétralement opposées, il me semble que le chemin tracé par le président du Conseil général Claude Bartolone était le seul choix responsable, si difficile qu'il soit. C'est ce que je me suis efforcé d'exprimer dans mon intervention.


Retrouvez tous les éléments relatifs aux comptes de la ville de Livry-Gargan et mon intervention en séance publique du Conseil général sur mon site : http://www.pascalpopelin.fr

lundi 5 avril 2010

Ce n'est pas moi qui le dit...


La parole des politiques est malheureusement trop souvent suspecte de ne pas être exempte de calculs. J'ai donc choisi aujourd'hui de reproduire l'éditorial du président général de ma mutuelle, paru dans le dernier numéro du magazine qu'il adresse à tous ses adhérents. Ce texte, intitulé "Le racket continue !" concerne tous ceux qui peuvent encore cotiser à une mutuelle pour couvrir les besoins de santé de leur famille, dans la France de Nicolas Sarkozy :


"La grippe A s'en est allée, plus discrètement qu'elle n'était venue...


Il faut aujourd'hui faire les comptes. La ministre, sollicitée par la fédération (ndlr, des mutuelles), a précisé qu'elle diminuerait, en cours d'année, après avoir pris le temps de consolider les données sur les commandes résiliées et les vaccins non utilisés, le taux de la contribution des complémentaires.


Elle en a profité pour évoquer la question du périmètre d'intervention de l'assurance maladie obligatoire, nous laissant entrevoir des remises en question douloureuses tant sur l'optique-dentaire que sur les affections de longue durée.


Quoi qu'il en soit, le compte n'y est pas et la Mutuelle nationale territoriale demande l'annulation pure et simple de ce prélèvement supplémentaire. Seuls les adhérents paieront dans leurs cotisations :


- les compensations que ne manqueront pas d'exiger les laboratoires pharmaceutiques dans le cadre des résiliations forcées de commandes par l'Etat, notamment pour les vaccins anti-grippaux;


- les dépenses afférentes aux acquisitions obligatoires de masques (ndlr, bientôt tous périmés) et de doses de solutions hydro-alcooliques (1,7 milliard de masques et plusieurs millions de doses sur le marché);


- les dépenses engagées dans des réunions diverses de personnel (hébergement, défraiement, déplacements, matériel de communication) afin de mettre en place les dispositifs de maintien de l'activité en cas de fermeture des locaux de travail.


Les transferts de charge sont aujourd'hui devenus un système de gestion pour l'Etat.


En 2011, la taxe sur les conventions d'assurance et, en 2012, la suppression de la taxe professionnelle, se traduiront pour la Mutuelle par une contribution supplémentaire de plus d'un million d'euros (la taxe professionnelle est remplacée par la cotisation territoriale ainsi que par une contribution complémentaire et par une taxe foncière sur les locaux occupés par les sections de la Mutuelle, ainsi que par le siège ou les centres dédiés).


En quelques années, c'est près de 3 millions d'euros qui auront ainsi été ponctionnés à la Mutuelle nationale territoriale sur le reste à vivre des ménages, sans aucune contrepartie.


Une remise à plat totale s'impose et aucun moyen ne doit être écarté pour l'obtenir."


Sans commentaire.