dimanche 29 août 2010

Sécurité : des paroles aux actes...


Après un été où le thème de la sécurité a fait l'objet de nombreux commentaires, je reproduis ci-dessous, en avant première, le texte de la tribune que j’ai rédigée au nom de mes collègues du groupe des élus « socialistes, verts, radicaux et apparentés » du Conseil municipal, à paraître dans le n° 85 du magazine de la ville de Livry-Gargan daté de septembre 2010.

"Venu en avril installer le nouveau préfet de la Seine-Saint-Denis (le sixième depuis 2002 !) le président de la République avait fait de la sécurité, une fois de plus, son cheval de bataille. Ses déclarations au cours de l’été n’ont fait que confirmer le retour en force de ce thème dans son discours. Le problème est que la rengaine, destinée à faire oublier tout le reste, est usée. Les mots sont les mêmes depuis huit ans, mais rien ne change. Pire, les actes sur le terrain, notamment à Livry-Gargan, démontrent une réalité malheureusement bien différente.

Ainsi, depuis 2002, les effectifs de notre commissariat ont perdu près de 20 %. Il est vrai qu’on ne peut pas, d’un côté, décider de ne pas remplacer un départ en retraite de fonctionnaire sur deux et maintenir, de l’autre, les effectifs de la police nationale. La police de proximité, créée par la gauche, a été supprimée. Ainsi, les locaux mis à disposition et rénovés par la municipalité dans l’ancienne gendarmerie, inaugurés en 2003, n’ont-ils jamais été utilisés. Ils ont depuis été réattribués à la police municipale. En 2005, c’est le poste de commissaire qui a été tout bonnement supprimé. Quant à la construction du nouveau commissariat, décidée en 2000 par le gouvernement Jospin, si le terrain de l’ancien centre des impôts a bien été donné à l’Etat par la ville en 2001, près de neuf ans après, les travaux n’ont pas commencé malgré nos relances, laissant en entrée de ville le désastreux spectacle d’un bâtiment à l’abandon, récemment enfin sommairement muré !

De son côté, la ville de Livry-Gargan n’a cessé d’accentuer ses efforts pour contribuer à préserver la sécurité des Livryens. Pour permettre à la police nationale de se concentrer sur ses missions de sécurité publique, ce sont des personnels communaux qui assurent depuis bien longtemps la surveillance de la sortie des écoles, la réception des demandes relatives aux passeports et cartes d’identité. En 2000, nous avons créé la police municipale, qui prend en charge la verbalisation au stationnement, les contrôles de vitesse, les enquêtes de proximité… En 2007, nous avons mis en place une première tranche de vidéosurveillance sur la voie publique.

Les élus de notre groupe assument donc leurs responsabilités dans ce domaine. Mais la sécurité étant avant tout une compétence de l’Etat, il serait grand temps que la droite privilégie les actions concrètes et tangibles, aux lassantes proclamations de matamore."
J’ai également eu l’occasion de participer le 17 août à un débat télévisé sur ce thème, animé par le journaliste Sylvain Atal sur la chaîne internationale France 24, à l’occasion duquel j’étais confronté à la maire (UMP) de Saint-Gratien. Vous pouvez visionner ce débat en consultant mon site http://www.pascalpopelin.fr/

1 commentaire:

  1. Abdelkrim a dit...Bonjour,

    je me suis souvent demandé si aujourd'hui, le vrai combat était l'insécurité ou le sentiment d'insécurité. En effet je constate aujourd'hui, que l'on pose peut-être les bonnes questions sans forcément apporter les bonnes réponses.
    je constate aussi qu'il est devenu quasi-impossible d'aborder ce sujet sans mettre le doigt sur l'immigration, le chômage, la jeunesse, les banlieues. Même si votre texte ci dessus prouvent le contraire.
    Je peux comprendre aussi aujourd'hui, qu'un élu local ou national fasse de la sécurité un thème centrale dans la mesure ou il est interpellé par ses concitoyens qui sont aussi des électeurs. Mais j'ai parfois l'impression d'être en contradictions avec tout ce que je vois ou ce que j'entends autour de moi, sur Livry notamment.
    Je reste persuadé que nous ne vivons pas dans une insécurité permanante mais avec un sentiment d'insécurité. Et c'est ce sentiment qu'il faut combattre. car rien ne prouve que ce sentiment soit réèl aujourd'hui...

    Depuis plusieurs années, ce sujet centrale n'a pas forcément fait baissé la délinquance, ni même augmenté d'ailleurs car j'aimerais qu'on m'explique comment on peut avoir des chiffres sur la délinquance. ca ne veut rien dire... Sachant notamment qu'on peut leurs faire dire ce que l'on veut, à ces chiffres...

    La vidéo-surveillance est une fausse solution. Les radars ont-ils fait baissé considérablement le nombre de mort sur les routes ? Et si cela avait été le cas, peut-on faire un rapprochement entre les deux ?

    Je ne suis pas sur qu'on soit obligés d'avoir un flic tout les 200 m pour être en sécurité. En revanche, revenir à une police de proximité permettrait davantage de revenir à un réèl dialogue entre habitant et police. On ne peut pas combattre l'insécurité sans avoir retrouvé le dialogue.
    Quand j'étais plus jeune, l y avait un "flic" de proximité dans ma cité. Il n'avait pas besoin de nous rassurer, nous étions déja rassuré ! Sa présence faisait partie du décor.

    Alors, je pose la question. Le sujet de la sécurité doit-il devenir un thème centrale ? J'ai bien peur qu'on assiste à une surenchère qui ne fera qu'accentuer ce sentiment.

    J'en profite aussi pour vous dire que j'ai eu l'occasion de lire votre livre "Le jour où l'eau reviendra". J'ai pris beaucoup de plaisir à vous lire, d'atant qu'il s'agit d'un sujet dont j'ignorais tout. J'espère qu'un jour nous aurons l'occasion de parler de tout cela de vive voix.

    Abdelkrim

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