mercredi 29 juin 2016

A propos de la loi travail


Le projet de loi visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs, plus connu sous le nom de "loi travail" ou "loi El Khomri", défraye la chronique depuis plusieurs mois.

Sans revenir sur ce que j'ai déjà écrit ici sur le sujet, l'actualité de ce texte est qu'il vient d'être adopté hier par la majorité de droite du Sénat, dans une version qui n'a plus rien à voir avec celle qui résultait des discussions avec les partenaires sociaux ayant conduit à une profonde évolution du texte adopté par le Conseil des ministres fin mars, puis des discussions entre le gouvernement et la majorité parlementaire à l'Assemblée nationale qui avaient permis l'intégration de plus de 700 amendements élaborés par les députés, préalablement à l'engagement de la responsabilité de l'exécutif au titre de l'article 49-3 de la constitution.

Il m'a donc semblé utile de présenter ici, de manière synthétique, les grandes différences entre le texte d'un gouvernement et d'une majorité de gauche (même si j'ai parfaitement conscience que certains contestent bruyamment ce positionnement politique) et celui qui pourrait résulter des choix d'un gouvernement et d'une majorité de droite, telle qu'elle n'existe aujourd'hui qu'au Sénat.

N'en déplaise à ceux qui, depuis le débat du quinquennat, instruisent à l'envi le procès en trahison de la gauche de gouvernement, c'est en effet dans cette alternative -et dans aucune autre, qui n'a pas la moindre chance de se traduire majoritairement dans les urnes en France, comme elle n'a émergé nulle part ailleurs chez nos voisins- que devra s'inscrire le choix des Français, lors des élections nationales de 2017 qui engageront les choix politiques de notre pays pour cinq années. Sur la loi travail, comme sur le reste, il serait donc opportun que chacun mesure les véritables enjeux...


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