samedi 23 mars 2013

Refondation de l'école : la loi est votée en première lecture


Lors d’un scrutin public organisé mardi dernier, l'Assemblée nationale a adopté en première lecture le projet de loi relatif à la refondation de l'école de la République. 320 voix, en quasi-totalité issues des bancs de la gauche, ont permis l’adoption de ce texte, qui pose la première pierre de la reconstruction de la maison école, depuis la maternelle jusqu’à l'université.

Ce vote de la majorité parlementaire continue de traduire dans la loi l'engagement qu'avait pris François Hollande de faire de l’avenir de la jeunesse une priorité de son quinquennat. Un pays dont la jeunesse se désespère est en effet un pays qui n’a pas d’avenir. Cette loi fait suite au vote en septembre dernier de la création des emplois d’avenir (j’ai assisté hier à la signature des quatre premiers contrats conclus par la ville de Livry-Gargan avec notamment deux jeunes Livryens et un jeune Valjovien, qui viendront renforcer les équipes du service voirie et propreté de l’espace public), ainsi qu’au vote en janvier du contrat de génération.

Formation des professeurs, créations de postes, déploiement du numérique à l'école, priorité au primaire, dispositif « plus de maîtres que de classe » : la loi portant refondation de l’école de la République propose une nouvelle politique au service de la réussite des élèves. La promesse de création de 60 000 postes sera tenue, condition nécessaire pour que l'école retrouve tous les moyens d'être fidèle à sa vocation. Il est en effet impossible d'enseigner sans un encadrement suffisant. La priorité sera accordée à l’enseignement élémentaire, parce que les enjeux en matière d'éducation se posent dès le plus jeune âge. Cette loi prévoit aussi la création des Ecoles supérieures du professorat et de l'éducation (ESPE), qui seront opérationnelles dès la rentrée 2013. La formation pédagogique des futurs enseignants, disparue avec les IUFM depuis la loi Pécresse, est ainsi rétablie.

Au-delà de ces dispositions concrètes, une réflexion sur la finalité de l'école a été engagée : outil de l'égalité républicaine, elle doit être un lieu d'intégration de tous les enfants, un lieu de mixité sociale et culturelle, un lieu de liberté, un lieu d'émancipation, un lieu d'égalité source de justice sociale. C'est pourquoi le législateur a tenu à insister sur le rôle de l'école dans la transmission des valeurs républicaines.

J’ai voté avec conviction cette loi, qui a pour ambition de donner un coup d’arrêt à la dégradation de l'école publique. En ce sens, elle participe à l’effort engagé en mai dernier pour redresser notre pays, restaurer l’autorité de l’Etat et redonner confiance dans notre avenir. Je connais la difficulté de l’exercice, les doutes ou les impatiences qui animent mes concitoyens, le temps nécessaire pour que les décisions que nous prenons produisent leurs premiers effets positifs. Tout ceci n’entame en rien, bien au contraire, ma détermination à participer à cette belle entreprise, pour donner du sens à la confiance que m’ont accordée les habitantes et les habitants de Clichy-sous-Bois, Coubron, Livry-Gargan, Montfermeil, Le Raincy et Vaujours en juin dernier.

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