dimanche 17 octobre 2010

Le progamme exceptionnel d'investissement en faveur des collèges adopté !


Après la pantalonnade de jeudi dernier (voir l'article précédent de ce blog), la séance exceptionnelle du Conseil général de ce matin nous a réservé une nouvelle surprise. Ni les conseillers généraux communistes (à l'exception notable de Jean-Jacques Karman, elu du canton d'Aubervilliers-ouest), ni ceux de droite ne se sont présentés. La loi n'exigeant plus le quorum qui nous avait fait défaut il y a trois jours, les seuls élus du groupe socialiste et gauche citoyenne ont donc adopté le plan. Ci-dessous, le texte de l'intervention que j'ai faite, en clôture de la discussion.


M. le président,
Mes chers collègues,
Mesdames, Messieurs,

Je ne reviendrai pas sur le fond du plan exceptionnel d’investissement en faveur des collèges, soumis aujourd’hui à notre vote, tant il me semble inutile d’ajouter encore à l’évidence de sa nécessité et de son urgence, tant il me semble superflu de chercher à ajouter à la conviction d’élus, tous ici déjà convaincus, à l’exception de notre collègue Jean-Jacques Karman, dont je salue néanmoins le courage d’être venu -seul ici ce matin- exprimer son point de vue.

Je siège dans cette Assemblée depuis plus de seize ans. J’y ai connu trois présidents. J’y fus président de commission, président de groupe, avant de participer à l’exécutif. C’est dire si j’ai eu l’occasion d’assister et de prendre part à des débats de toute sorte, sereins ou animés, sur de petits comme sur de grands sujets.

Mais c’est la première fois qu’il m’est donné d’observer ici deux attitudes qui ne font partie ni de ma culture politique, ni de ma conception du comportement d’élus de la République : la fuite, puis l’absence.

La fuite, c’est le scénario que nous ont joué jeudi dernier nos collègues communistes, rapidement rejoints par nos collègues de droite, dans un très joli mouvement d’ensemble, finalement pas si inédit que cela en Seine-Saint-Denis. Nous avons ainsi été confrontés au paradoxe de collègues qui clamaient leur regret d’une supposée insuffisance de débat, pour immédiatement le déserter, au moment où il s’engageait à peine publiquement, au sein de cette Assemblée !

L’absence, ce sont ces sièges vides ce matin, révélateurs du dilemme. Nous avons même droit à une nouveauté, un « apport original », comme d’autres auraient dit, en d’autres temps : le collègue qui est là, dans la salle, mais qui ne siège pas ! S’agirait-il d’une nouvelle manifestation du fameux « soutien sans participation » ?

Nos collègues connaissent en effet parfaitement les mécanismes de fonctionnement d’une Assemblée comme la nôtre. Ils savent très bien que notre seul vote va permettre l’adoption du plan. J’en déduis qu’ils n’y sont pas opposés. Sinon, nul doute qu’ils se seraient obligés à venir voter contre. Certains auraient pu aussi manifester leur distance, avec tel ou tel aspect du dossier, par exemple en s’abstenant.

Mais de tout cela point.

Comment alors, ne pas se persuader que le problème n’est pas le plan, mais ceux qui le proposent ? Ceux qui proposent enfin de doter la Seine-Saint-Denis de moyens exceptionnels pour relever, partout sur son territoire, le défi de conditions de qualité pour l’avenir de ses enfants.

Chacun l’a bien compris, à quelques mois des élections cantonales, il aurait été insupportable à certains de nos collègues de voter pour une telle proposition, parce qu’elle est portée par le président du Conseil général et le groupe des élus socialistes et gauche citoyenne. Et il était tout autant impossible de ne pas la voter ! Telle est, à mon sens, l’explication de l’indicible.

Je ne suis pas certain que ce mauvais calcul politicien serve les intérêts politiques de ceux qui ont fait le choix de s’y livrer.

Pour notre part, nous sommes tous là. Pas un élu ne manque en ce dimanche matin. Il nous reste donc à faire notre devoir. Et notre devoir, c’est maintenant de voter ce plan.

1 commentaire:

  1. Bonsoir,

    Je viens de voir le remaniement gouvernementale....

    Perso, j'ai vraiment l'impression qu'on se fout de notre gueule...

    Bonne nuit.

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