mardi 3 mai 2011

Sécurité : quand la droite fait assaut de mauvaise foi



Mercredi 20 avril dernier, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, a profité d’un déplacement en Seine-Saint-Denis pour annoncer la mise en place d’équipes de « policiers patrouilleurs » dans les quartiers. Leur principale mission serait d’arpenter les rues, pour accroître la visibilité de la police nationale sur le terrain et restaurer ainsi une forme de confiance de la population.

L’intention semble louable. S’agirait-il d’une nième tentative de remise en route de la police de proximité, créée par le gouvernement de gauche de Lionel Jospin et supprimée sous les sarcasmes par Nicolas Sarkozy dès son arrivée au ministère de l’Intérieur il y a près de dix ans ?

L’annonce de M. Guéant pose néanmoins un certain nombre de questions. Quelle sera, par exemple, la capacité du gouvernement à concrétiser son « ambition », alors qu’aucun moyen supplémentaire ne sera mis en œuvre pour l’occasion et que la tendance de ces trois dernières années a clairement été à la réduction drastique des effectifs de police, y compris en Seine-Saint-Denis où les besoins sont pourtant prégnants ? Quelle peut être ensuite la réelle plus-value d’une telle mesure, qui ressemble à s’y méprendre aux dispositifs mis en place par Michèle Alliot-Marie et Brice Hortefeux (notamment les Unités territoriales de quartier) lors de leur passage Place Beauvau ?

Le calendrier retenu par le gouvernement pour annoncer la création des « patrouilleurs » confirme finalement que cette mesure tient plus de l’opération de communication, que de la volonté d’agir concrètement pour la sécurité des personnes. A tout juste un an des élections présidentielle et législative, le bilan gouvernemental bien médiocre en la matière, rendait urgent pour la droite de recycler son plus vieux fonds de commerce et de tenter de donner de nouveau l’illusion aux Français qu’elle était la plus apte à traiter ces questions avec efficacité. Ainsi, dans une magnifique démonstration de pure mauvaise foi, on nous assure que le concept des « patrouilleurs » est novateur et qu’il n’y a dans cette proposition aucune visée électoraliste !

Mais quand il s’agit de sécurité, la mauvaise foi n’est pas l’apanage des membres du gouvernement. A Livry-Gargan, les élus UMP d’opposition se sont ainsi livrés à une critique tout aussi farfelue qu’infondée, mettant en cause la responsabilité du président socialiste du Conseil régional d’Ile-de-France dans l’abandon du projet de reconstruction du commissariat de la ville. Rappelons à toutes fins utiles que cette collectivité ne dispose d’aucune compétence dans ce domaine, exclusivement du ressort du ministère de l’Intérieur. Son seul lien avec ce dossier, résulte du choix fait par la majorité régionale de gauche de participer aux cotés de l’Etat -à titre facultatif- aux dépenses de construction et de rénovation des commissariats d’Ile-de-France. Notons que la Région Ile-de-France est d’ailleurs la seule, dans le pays, à avoir pris cette décision, dès 1998, pour contribuer à améliorer la sécurité des Franciliens. Si nous attendons depuis près de 10 ans la construction de notre commissariat, ce n’est donc en rien du fait du Conseil régional, prêt à apporter son concours financier à hauteur de 30 %, mais bien parce que le ministère de l’Intérieur n’a toujours pas décidé jusqu’à ce jour d’inscrire cette opération dans son programme national, malgré les promesses faites à de multiples reprises.

De jeunes gens de droite, encore plus irresponsables et intellectuellement malhonnêtes, ont récemment affiché sur les panneaux d’expression libre de la commune des slogans voulant faire porter au maire la responsabilité des problèmes de sécurité rencontrés par les Livryennes et les Livryens. Je livre à leur réflexion le commentaire du maire UMP des Pavillons-sous-Bois, qui mène dans ce domaine une politique équivalente à celle que nous menons à Livry-Gargan. Après le hold-up dont a été victime une bijouterie de l’avenue Chanzy, dont nous partageons un côté avec sa commune, il a déclaré au Parisien (édition du 30 avril), qu’il avait investi dans la vidéosurveillance (comme l’a fait la municipalité de Livry-Gargan) et augmenté les effectifs de la police municipale (comme l’a fait la municipalité de Livry-Gargan). Et de conclure : « Je ne vois pas ce que je pourrais faire de plus ». Effectivement, que peuvent faire de plus les élus locaux, pour atténuer les échecs des politiques nationales de sécurité ?

mardi 22 mars 2011

Question de principe


J'ai voté Jacques Chirac. Une seule fois dans ma vie. Au 2e tour de l'élection présidentielle, le 5 mai 2002. Pas par adhésion. Ni à son bilan de président de la République sortant, ni à son projet de candidat pour un nouveau mandat, si tant est qu'il en avait un. Pas par plaisir.

J'ai utilisé alors le bulletin au nom de Jacques Chirac pour une seule raison : éviter à mon pays l'élection de Jean-Marie Le Pen. Pas au nom d'une forme de bien pensance, en vigueur aux abords de Saint-Germain-des-Prés, quartier que j'aime beaucoup, mais qui n'inspire pas le système de référence du militant que je suis, qui a forgé sa conscience politique sur le terrain, dans la banlieue. Même pas pour éviter cette honte à la France, qui en a connu d'autres dans son passé. Simplement parce que l'histoire nous a enseigné qu'avec l'extrême droite, les choses commençaient toujours gentiment et se terminaient toujours très mal, sans que dans l'intervalle, les problèmes qui avaient conduit à son arrivée au pouvoir ne soient résolus.

Bien sûr, j'aurais pu m'abstenir. Il était peu probable que le président du Front national l'emporte. J'ai choisi de ne pas le faire, parce que je n'ai pas pour habitude d'attendre des autres qu'ils fassent pour moi ce que je veux pour mon avenir et celui des miens.

Voilà pourquoi la position exprimée par le président de la République d'aujourd'hui, relayant le discours du secrétaire général de l'UMP me choque. Voilà pourquoi les tergiversations de la droite sur ce sujet me navrent.

En même temps, elles ne me surprennent pas. Pour mémoire, voici ce que nous écrivions en mai 2002 dans le journal des socialistes de Livry-Gargan :

" Une équipe de l'émission "Envoyé spécial" a suivi la campagne présidentielle d'entre-deux tours des militants RPR de Livry-Gargan. Scène 1 : de bon matin, des colleurs zélés placardent sans mesure le portrait de Chirac, recouvrant dans un même enthousiasme l'affichage administratif et associatif de notre commune, ainsi que les bandeaux du PS appelant au civisme pour faire barrage à l'extrême droite en votant le 5 mai. Question du journaliste : "ça ne vous dérange pas d'occulter de telles affiches ?". Le colleur interpelé grogne en faisant non de la tête et poursuit son ouvrage sous l'oeil indiscret de la caméra. Scène 2 : une élue municipale RPR est interrogée par le reporter : "si le deuxième tour avait opposé Jospin et Le Pen, auriez-vous voté Jospin ?". La réponse fuse alors avec toute la sincérité que confère la spontanéité : "Ah non alors !".

Ils n'ont donc pas changé. Moi non plus. Question de principe.




mercredi 16 février 2011

Petit coup de gueule, en passant


Tous les bons esprits se sont félicités (il n'y a qu'un bon esprit pour se féliciter tout seul) de la révolution du jasmin en Tunisie, puis du départ de Moubarak en Egypte. Il est d'ailleurs curieux de constater, dans tous les commentaires, à quelle vitesse nos amis les présidents sont devenus d'abominables dictateurs. Passons, tel n'est pas mon propos, ni mon coup de gueule du jour...

En revanche, finalement assez peu de commentaires sur les raisons qui ont poussé des peuples à aspirer à autre chose et à congédier, de manière relativement pacifique, ceux qui exerçaient abusivement le pouvoir en leur nom. Ont été bien sûr évoquées la pauvreté, voire parfois la faim. Mais aussi le ras-le-bol de constater que les richesses des pays (et il y en a) étaient chaque jour un peu plus confisquées par une petite côterie au service du pouvoir.

Je voudrais pour ma part m'attarder sur le manque de démocratie. Simplement pour rappeler que ce bien si précieux, qui conduit des femmes et des hommes dans le monde à mettre leur vie en péril pour l'obtenir, nous en perdons parfois le sens de la valeur en France.

Sommes-nous libres de choisir nos gouvernants en France ? Assurément oui, totalement ! Notre démocratie est-elle cependant en danger ? Je le crois, en raison de l'indifférence collective que le débat démocratique suscite de plus en plus et pas seulement chez les plus exclus de la société.

Ainsi ai-je, à plusieurs reprises, entendu des magistrats ou avocats interrogés à l'occasion d'un mouvement de protestation, qui a par ailleurs toute ma sympathie, déclarer : "les politiques doivent prendre leurs responsabilités".

"Les politiques" ? Mais lesquels ? De la part de citoyens dont le moins que l'on puisse dire est qu'on ne peut leur faire le procès de ne pas maîtriser toutes les subtilités de la langue française, ce "les politiques" est de mon point de vue révélateur et lourd de sens.

Peu importe donc, à leurs yeux, que la révision générale des politiques publiques qui ampute les moyens de l'Etat (non remplacement d'un départ sur deux à la retraite, coupes claires dans les crédits d'investissement), peu importe que réforme de la carte des tribunaux, peu importe que les modifications incessantes et inadaptées des procédures judiciaires, peu importe que les mises en cause, soient le fait d'un seul camp politique, du seul président de la République, du seul gouvernement et de la double majorité de droite dont ils sont issus depuis les élections présidentielles et législatives de 2002, confirmées par les électrices et les électeurs en 2007 pour cinq années de plus. Non ! Dire "il appartient à la droite de prendre ses responsabilités" (puisque c'est à elle que le peuple a confié le pouvoir jusqu'en 2012), à tout le moins "il appartient au président de la République, au gouvernement et au parlement de prendre leurs responsabilités", semble être devenu impossible pour un citoyen normal. Peur de se mouiller ? De paraître politicien, l'injure suprème ?

Je crains qu'à force de ce genre de généralisation, qui nie finalement la réalité du débat démocratique, nous n'abîmions durablement celle belle démocratie qu'on nous envie pourtant beaucoup ailleurs.

Ajoutons les amalgames auxquels aucun responsable politique, si modeste soit-il, ne peut plus désormais échapper, parce que les voyages en avion de quelques-uns, les cigares ou autres indélicatesses d'une minorité d'autres (malheureusement dans tous les camps !) donnent un sentiment global de délitement. Et vous obtenez les résultats de l'enquête récente du Cevipof, qui enregistre une perte de confiance inédite de tous les élus, de tous bords, du plus petit au plus grand ! A bas "les politiques".

De quoi parfois décourager l'immense majorité de ceux, quelle que soit leur étiquette d'ailleurs, qui remplissent leur mission d'élu avec sincérité, qui se battent dans l'indifférence générale au sein de leur mairie ou leur Conseil général pour boucler des budgets de plus en plus compliqués, qui font face aux exigences et à la défiance de plus en plus fréquente de ceux pour lesquels ils se sont engagés, consentant la plupart du temps beaucoup d'efforts personnels. Oui parfois, j'ai le sentiment que notre démocratie court le danger de l'indifférence voire la méfiance qu'elle suscite dans notre pays, de la perte de repères encouragée par ceux qui ont tout intérêt à la confusion, pour ne pas subir les foudres que devrait normalement susciter leur bilan. Et pourtant, elle est belle notre démocratie et je ne peux m'empêcher d'y croire encore. Alors, puisqu'il semble que ce soit la mode, je suis tenté de dire : citoyens, indignez-vous ! Mais ayez l'indignation juste et rationnelle.

samedi 29 janvier 2011

Grand Paris Express : espoir et vigilance


Depuis mercredi dernier, tout le monde se congratule. Ca y est, l'Etat et la Région se sont mis d'accord sur un projet commun pour l'avenir des transports franciliens. Enfin ! Et les Départements, en particulier le nôtre, ont toutes les raisons d'être satisfaits de cette issue. C'est bien volontiers que je m'associe à ce concert de satisfactions. Une double boucle pour la Seine-Saint-Denis, c'est bien.

Je n'oublie pas qu'il a fallu, pour cela, que quelques élus de notre secteur (je pense en particulier Gérard Ségura, Claude Dilain, Alain Calmat et moi-même) élèvent un peu la voix, afin que le Conseil général très vite et le Conseil régional plus tardivement, acceptent de bien vouloir considérer que le projet Arc express ne réglait pas tout pour la Seine-Saint-Denis et que le projet de métro automatique mis sur la table à l'origine par Christian Blanc, n'était pas forcément à rejeter en bloc, au motif que son auteur avait la mauvaise idée d'appartenir à un gouvernement dont nous ne partageons pratiquement aucun des choix politiques. Il fallait un projet unique fusionnant le projet de la Région (Arc express) et celui de l'Etat (métro automatique du Grand Paris), avec en Seine-Saint-Denis une double boucle desservant d'une part la dorsale est (Noisy-le-Grand/Chelles/Clichy-Montfermeil/Sevran-Livry/Aulnay-sous-Bois) et d'autre part le coeur du département (Neuilly-sur-Marne/Rosny-sous-Bois/Bondy/Bobigny).

Je n'oublie pas non plus qu'il a fallu, pour cela, que le président du Conseil général Claude Bartolone avance à marche forcée, afin d'être en mesure de proposer à l'Assemblée départementale, en novembre dernier, une position claire de la Seine-Saint-Denis, réclâmant les deux barreaux et précisant le tracé souhaité par les élus départementaux pour celui issu du projet Arc-express. Personne, par le passé, n'avait en effet sérieusement songé à engager une réflexion et à la faire trancher. Arc-express en Seine-Saint-Denis, ce n'étaient que des mots et une "patate" sur un plan ! Il était temps d'en finir avec ces pratiques consistant, pour les uns, à avancer des projets sans vraiement les étudier (à Livry-Gargan, nous savons à quoi nous en tenir, instruits par le projet de débranchement du T4) et, pour les autres, à toujours refuser de choisir. Je me réjouis que désormais, en Seine-Saint-Denis, le Conseil général assume de véritables choix politiques (à la quasi unanimité des conseillers généraux d'ailleurs). Je forme le voeu que cela puisse continuer de manière encore plus nette, après le renouvellement d'une moitié de ses membres, lors des élections cantonales des 20 et 27 mars prochains (le canton de Livry-Gargan n'est pas concerné par ces élections, puisqu'il a été renouvelé en 2008).

Une petite amertume tout de même : qu'il ait fallu engager deux débats publics conjoints pour en arriver là. Je crois que je ne me ferai jamais au coût de ces procédures (environ 6 millions d'euros au total), ni aux pratiques de ceux à qui le législateur a fait le choix d'en confier l'animation. Il faudra me convaincre qu'il s'agit là d'un progrès démocratique...

Sans bouder le plaisir de cette bonne nouvelle que constitue la naissance de "Grand Paris express", j'entends cependant demeurer vigilant, au cours des prochains mois et des prochaines années :
- pour que le financement et le calendrier de réalisation (2018-2025) de cet immense chantier d'amélioration des transports collectifs de la région capitale (le plus important depuis la création des RER il y a 30-40 ans) soient respectés,
- pour que le canton de Livry-Gargan et ses habitants en bénéficent pleinement, au moyen du contrat de développement territorial qui nous est proposé et que nous négocions actuellement avec l'Etat et les villes voisines (Aulnay-sous-Bois, Sevran, Clichy-sous-Bois et Montfermeil), au moyen d'un positionnement amélioré de la future gare de Sevran-Livry, au moyen de la mise en place de lignes de bus de rabattement performantes vers ce futur réseau magistral,
- pour que ce magnifique projet ne vienne pas mettre entre parenthèses les décisions déjà prises concernant l'amélioration du réseau existant, je pense en particulier pour notre secteur à l'indispensable et urgente modernisation du RER B.

Dans un contexte d'argent public rare, de tels enjeux justifient pleinement -à mes yeux- de revisiter à l'aune du critère coût/bénéfice, d'autres projets imaginés avant cette "révolution" que constitue pour notre territoire Grand Paris Express. Je pense en particulier au débranchement du T4, dont la faisabilité technique et la non redondance avec Grand Paris Express demeure pour moi à démontrer. Je pense aussi au projet de ligne BHNS sur la RN3 entre Pantin et Livry-Gargan, dont le coût et le caractère absolu du projet me semblent disproportionnés, au regard de l'amélioration du service aux usagers qu'il pourrait représenter...

La naissance de "Grand Paris Express" est donc bien une victoire pour la Seine-Saint-Denis. Une victoire qu'il faudra veiller à conforter. Je m'efforcerai d'y être attentif, avec conviction, fermeté et esprit de dialogue.

jeudi 27 janvier 2011

Mineurs isolés étrangers : nous ne pouvons plus nous en sortir !


Pour des raisons à la fois juridiques (parce que l'aéroport de Roissy relève de la compétence du Tribunal de grande instance de Bobigny) et qui tiennent à l'histoire de notre département, terre d'accueil depuis plus d'un siècle, la Seine-Saint-Denis (et par voie de conséquence son Conseil général) est confrontée de manière aigüe au défi que constitue la prise en charge des mineurs isolés étrangers.

Si les Départements disposent d'une compétence globale en matière de protection de l'enfance, qui doit permettre de prendre en charge un flux "normal" de mineurs étrangers isolés, je considère que la solidarité nationale devrait jouer, lorsque la proportion de ces situation est exceptionnellement élevée, comme c'est le cas à Paris et en Seine-Saint-Denis. Le gouvernement faisant la sourde oreille à cette revendication que nous portons avec Claude Bartolone et les élus de Paris, c'est la solidarité départementale qui assume seule, dans des conditions pas toujours adaptées, la prise en charge de ces jeunes, qui se retrouvent seuls, de plus en plus nombreux, sur notre territoire.

L'année dernière 587 mineurs étrangers isolés ont bénéficié en Seine-Saint-Denis d'une intervention du service départemental de l'Aide sociale à l'enfance (ASE), contre 515 en 2009. Cette tendance à la hausse des besoins de ce public sensible et souvent fragile semble devoir malheureusement se confirmer en ce début d'année. Depuis le début du mois de janvier, près de 40 jeunes nouveaux ont été confiés par le juge aux bons soins de l'ASE qui n'en peut mais. Une telle évolution n'est pas sans conséquence sur les autres dispositifs de protection de l'enfance mis en oeuvre sous l'autorité du Conseil général. Elle a aussi, parmi d'autre éléments, contribué à l'exercice des missions des travailleurs sociaux de la Seine-Saint-Denis, en grève aujourd'hui pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail. Elle représente enfin une charge financière démesurée pour le contribuable départemental : 15 millions d'euros en 2009, 24 millions d'euros en 2010, au moins 30 millions d'euros à prévoir pour 2011, qui sont autant de moyens dont nous ne disposons pas pour remplir nos autres missions.

Sur ce sujet, comme sur tant d'autres, il devient urgent que le gouvernement prenne la mesure de la grave dégradation du service public qu'engendrent les politiques menées depuis 2002. Et il est important que les citoyens sâchent à qui incombent les responsabilités de cette profonde dégradation.

jeudi 13 janvier 2011

A compter du 1er janvier 2011, le prix de l'eau baisse de 20 %



Depuis plus de quatre ans, le Syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sedif, qui dessert en eau potable 37 des 40 communes de la Seine-Saint-Denis, dont Livry-Gargan et en tout 142 communes en Ile-de-France, à l'exception de Paris), travaille à la préparation du 1er janvier 2011.

Le contrat qui liait la Compagnie générale des eaux (devenue ensuite Vivendi, puis Véolia) depuis 1962 (c'est à dire bien avant ma naissance !) venait en effet enfin à expiration le 31 décembre 2010.

Le Sedif a d'abord réfléchi, débattu et choisi son futur mode de gestion. Fallait-il continuer avec le privé ou passer au public ? La droite, qui dispose de la majorité au Sedif, sous l'autorité d'André Santini, député-maire (Nouveau Centre) d'Issy-les-Moulineaux, a estimé qu'il fallait continuer avec le privé, faisant le choix d'une régie intéressée "rénovée". Représentant de la commune de Livry-Gargan au Sedif, dont je suis l'un des deux vice-présidents socialistes siégeant au Bureau du Syndicat au titre de la minorité, j'ai pour ma part plaidé pour un retour au public, à l'image de ce que Bertrand Delanoë vient de faire à Paris. Durant tout ce premier débat, j'ai souvent été le porte-parole des délégués socialistes, pour défendre cette option, notamment lors du vote qui est intervenu au sein du Comité syndical du Sedif, le 11 décembre 2008. Lire l'intervention

Le choix du privé -qui n'était pas le mien- ayant résulté d'un vote, j'ai pensé qu'il était important que je m'engage ensuite pour faire en sorte que le "cahier des charges" soumis aux différentes entreprises qui allaient présenter leur candidature, soit le plus favorable possible aux usagers de l'eau que je représente au sein du Sedif. Sur certains points, j'ai obtenu satisfaction. Sur d'autres non, comme je l'ai dit lors du Comité syndical du Sedif du 9 avril 2009. Lire l'intervention

Enfin, mes collègues socialistes m'ont honoré de leur confiance en me chargeant de les représenter au sein de la Commission de délégation de service public de six membres, qui a sélectionné les 4 entreprises admises à concourir (Véolia, Suez, Derichebourg, Saur), qui a reçu les 3 offres déposées, qui a choisi les 2 entreprises admises à négocier (Véolia, Suez), qui a mené les négociations avec ces deux groupes français leaders mondiaux dans le domaine de l'eau, avant de proposer un choix au Comité syndical du Sedif. Cette expérience unique a été pour moi très instructive et enrichissante. Là encore, agissant dans le cadre d'un choix politique qui n'était pas le mien, ma ligne de conduite a été d'essayer de défendre au mieux les intérêts des usagers de l'eau. Même si je considère que des avancées importantes ont été obtenues en comparaison de la situation antérieure, dont le prix bien évidemment, mais aussi la qualité du service qui sera encore améliorée, je n'ai pas voté en faveur de ce nouveau contrat, pour les raisons que j'ai expliquées lors du Comité syndical du Sedif du 24 juin 2010. Lire l'intervention

Le contrat qui résulte du vote majoritaire du 24 juin 2010 engage désormais le Sedif avec Véolia pour 12 ans. Il se traduit, pour l'instant, par une baisse de 20 % de la part eau dans le prix du mètre cube (soit environ 30 € économisés en moyenne par famille sur une année). Ma conviction demeure qu'une régie publique aurait pu faire aussi bien, sinon mieux. Mon engagement consistera, dans les mois et les années qui viennent, à rester attentif à la mise en oeuvre et l'exécution du nouveau contrat, dans le respect des objectifs fixés et des engagements pris.
Parce qu'il ne faut jamais rester statique, je commence dès demain matin huit heures, avec une réunion consacrée à la tarification des communes, que j'avais dénoncée le 24 juin dernier comme étant l'un des points faibles du contrat...

jeudi 30 décembre 2010

Très belle année 2011 !

Comme chaque année, j'ai enregistré à votre attention un petit message vidéo, pour vous présenter mes vœux personnels... et politiques !