Mercredi 20 avril dernier, le ministre de l’Intérieur Claude Guéant, a profité d’un déplacement en Seine-Saint-Denis pour annoncer la mise en place d’équipes de « policiers patrouilleurs » dans les quartiers. Leur principale mission serait d’arpenter les rues, pour accroître la visibilité de la police nationale sur le terrain et restaurer ainsi une forme de confiance de la population.
L’intention semble louable. S’agirait-il d’une nième tentative de remise en route de la police de proximité, créée par le gouvernement de gauche de Lionel Jospin et supprimée sous les sarcasmes par Nicolas Sarkozy dès son arrivée au ministère de l’Intérieur il y a près de dix ans ?
L’annonce de M. Guéant pose néanmoins un certain nombre de questions. Quelle sera, par exemple, la capacité du gouvernement à concrétiser son « ambition », alors qu’aucun moyen supplémentaire ne sera mis en œuvre pour l’occasion et que la tendance de ces trois dernières années a clairement été à la réduction drastique des effectifs de police, y compris en Seine-Saint-Denis où les besoins sont pourtant prégnants ? Quelle peut être ensuite la réelle plus-value d’une telle mesure, qui ressemble à s’y méprendre aux dispositifs mis en place par Michèle Alliot-Marie et Brice Hortefeux (notamment les Unités territoriales de quartier) lors de leur passage Place Beauvau ?
Le calendrier retenu par le gouvernement pour annoncer la création des « patrouilleurs » confirme finalement que cette mesure tient plus de l’opération de communication, que de la volonté d’agir concrètement pour la sécurité des personnes. A tout juste un an des élections présidentielle et législative, le bilan gouvernemental bien médiocre en la matière, rendait urgent pour la droite de recycler son plus vieux fonds de commerce et de tenter de donner de nouveau l’illusion aux Français qu’elle était la plus apte à traiter ces questions avec efficacité. Ainsi, dans une magnifique démonstration de pure mauvaise foi, on nous assure que le concept des « patrouilleurs » est novateur et qu’il n’y a dans cette proposition aucune visée électoraliste !
Mais quand il s’agit de sécurité, la mauvaise foi n’est pas l’apanage des membres du gouvernement. A Livry-Gargan, les élus UMP d’opposition se sont ainsi livrés à une critique tout aussi farfelue qu’infondée, mettant en cause la responsabilité du président socialiste du Conseil régional d’Ile-de-France dans l’abandon du projet de reconstruction du commissariat de la ville. Rappelons à toutes fins utiles que cette collectivité ne dispose d’aucune compétence dans ce domaine, exclusivement du ressort du ministère de l’Intérieur. Son seul lien avec ce dossier, résulte du choix fait par la majorité régionale de gauche de participer aux cotés de l’Etat -à titre facultatif- aux dépenses de construction et de rénovation des commissariats d’Ile-de-France. Notons que la Région Ile-de-France est d’ailleurs la seule, dans le pays, à avoir pris cette décision, dès 1998, pour contribuer à améliorer la sécurité des Franciliens. Si nous attendons depuis près de 10 ans la construction de notre commissariat, ce n’est donc en rien du fait du Conseil régional, prêt à apporter son concours financier à hauteur de 30 %, mais bien parce que le ministère de l’Intérieur n’a toujours pas décidé jusqu’à ce jour d’inscrire cette opération dans son programme national, malgré les promesses faites à de multiples reprises.
De jeunes gens de droite, encore plus irresponsables et intellectuellement malhonnêtes, ont récemment affiché sur les panneaux d’expression libre de la commune des slogans voulant faire porter au maire la responsabilité des problèmes de sécurité rencontrés par les Livryennes et les Livryens. Je livre à leur réflexion le commentaire du maire UMP des Pavillons-sous-Bois, qui mène dans ce domaine une politique équivalente à celle que nous menons à Livry-Gargan. Après le hold-up dont a été victime une bijouterie de l’avenue Chanzy, dont nous partageons un côté avec sa commune, il a déclaré au Parisien (édition du 30 avril), qu’il avait investi dans la vidéosurveillance (comme l’a fait la municipalité de Livry-Gargan) et augmenté les effectifs de la police municipale (comme l’a fait la municipalité de Livry-Gargan). Et de conclure : « Je ne vois pas ce que je pourrais faire de plus ». Effectivement, que peuvent faire de plus les élus locaux, pour atténuer les échecs des politiques nationales de sécurité ?
L’intention semble louable. S’agirait-il d’une nième tentative de remise en route de la police de proximité, créée par le gouvernement de gauche de Lionel Jospin et supprimée sous les sarcasmes par Nicolas Sarkozy dès son arrivée au ministère de l’Intérieur il y a près de dix ans ?
L’annonce de M. Guéant pose néanmoins un certain nombre de questions. Quelle sera, par exemple, la capacité du gouvernement à concrétiser son « ambition », alors qu’aucun moyen supplémentaire ne sera mis en œuvre pour l’occasion et que la tendance de ces trois dernières années a clairement été à la réduction drastique des effectifs de police, y compris en Seine-Saint-Denis où les besoins sont pourtant prégnants ? Quelle peut être ensuite la réelle plus-value d’une telle mesure, qui ressemble à s’y méprendre aux dispositifs mis en place par Michèle Alliot-Marie et Brice Hortefeux (notamment les Unités territoriales de quartier) lors de leur passage Place Beauvau ?
Le calendrier retenu par le gouvernement pour annoncer la création des « patrouilleurs » confirme finalement que cette mesure tient plus de l’opération de communication, que de la volonté d’agir concrètement pour la sécurité des personnes. A tout juste un an des élections présidentielle et législative, le bilan gouvernemental bien médiocre en la matière, rendait urgent pour la droite de recycler son plus vieux fonds de commerce et de tenter de donner de nouveau l’illusion aux Français qu’elle était la plus apte à traiter ces questions avec efficacité. Ainsi, dans une magnifique démonstration de pure mauvaise foi, on nous assure que le concept des « patrouilleurs » est novateur et qu’il n’y a dans cette proposition aucune visée électoraliste !
Mais quand il s’agit de sécurité, la mauvaise foi n’est pas l’apanage des membres du gouvernement. A Livry-Gargan, les élus UMP d’opposition se sont ainsi livrés à une critique tout aussi farfelue qu’infondée, mettant en cause la responsabilité du président socialiste du Conseil régional d’Ile-de-France dans l’abandon du projet de reconstruction du commissariat de la ville. Rappelons à toutes fins utiles que cette collectivité ne dispose d’aucune compétence dans ce domaine, exclusivement du ressort du ministère de l’Intérieur. Son seul lien avec ce dossier, résulte du choix fait par la majorité régionale de gauche de participer aux cotés de l’Etat -à titre facultatif- aux dépenses de construction et de rénovation des commissariats d’Ile-de-France. Notons que la Région Ile-de-France est d’ailleurs la seule, dans le pays, à avoir pris cette décision, dès 1998, pour contribuer à améliorer la sécurité des Franciliens. Si nous attendons depuis près de 10 ans la construction de notre commissariat, ce n’est donc en rien du fait du Conseil régional, prêt à apporter son concours financier à hauteur de 30 %, mais bien parce que le ministère de l’Intérieur n’a toujours pas décidé jusqu’à ce jour d’inscrire cette opération dans son programme national, malgré les promesses faites à de multiples reprises.
De jeunes gens de droite, encore plus irresponsables et intellectuellement malhonnêtes, ont récemment affiché sur les panneaux d’expression libre de la commune des slogans voulant faire porter au maire la responsabilité des problèmes de sécurité rencontrés par les Livryennes et les Livryens. Je livre à leur réflexion le commentaire du maire UMP des Pavillons-sous-Bois, qui mène dans ce domaine une politique équivalente à celle que nous menons à Livry-Gargan. Après le hold-up dont a été victime une bijouterie de l’avenue Chanzy, dont nous partageons un côté avec sa commune, il a déclaré au Parisien (édition du 30 avril), qu’il avait investi dans la vidéosurveillance (comme l’a fait la municipalité de Livry-Gargan) et augmenté les effectifs de la police municipale (comme l’a fait la municipalité de Livry-Gargan). Et de conclure : « Je ne vois pas ce que je pourrais faire de plus ». Effectivement, que peuvent faire de plus les élus locaux, pour atténuer les échecs des politiques nationales de sécurité ?