vendredi 30 janvier 2015

Le redressement de la France passe aussi par l'école




Les incidents qui ont émaillé la minute de silence en hommage aux victimes des attentats confirment malheureusement que l’école n’est pas étanche aux dérives et aux troubles de notre société.

Le Premier ministre et la ministre de l’Education nationale ont raison de prendre ce problème à bras le corps, avec l’annonce de mesures nouvelles, moins de deux semaines après les attentats qui ont frappé notre pays.

En matière l’éducation, comme pour tant d’autres sujets, il y a ceux qui parlent et ceux qui agissent. Le gouvernement et la majorité qui le soutient ont choisi d’agir.

Le premier chantier,  c’est la laïcité. Parce que le triptyque qui définit la laïcité : liberté de conscience, égalité des convictions spirituelles et universalité tournée vers le seul intérêt général, se confond avec le triptyque républicain, elle a toute sa place dans ce lieu décisif qu’est l’école. La laïcité sera désormais célébrée le 9 décembre, date anniversaire du vote de la loi de 1905 relative à la séparation des églises et de l’Etat. C’est une disposition symbolique, mais les symboles ont leur importance, surtout s’ils donnent lieu à des explications pédagogiques préalables.

Le deuxième chantier, c’est la transmission des valeurs républicaines. Elle passe par la formation spécifique des enseignants. D’ici juillet prochain, 1 000 premiers formateurs seront sensibilisés à la laïcité et à l’enseignement moral et civique, afin de pouvoir former les enseignants et les personnels d’éducation in situ. Lors du concours de recrutement des enseignants, les candidats seront évalués sur leur capacité à faire partager les valeurs et les rites de la République, qui seront davantage valorisés et célébrés.

Le troisième chantier c’est la réduction des inégalités. L’élu de la Seine-Saint-Denis que je suis se réjouit que le gouvernement ait fait le choix de renforcer la lutte contre les déterminismes sociaux et territoriaux. Pour cela, une politique de mixité dans la composition des collèges sera mise en place, la lutte contre le décrochage scolaire sera accélérée et les initiatives en faveur de l’insertion professionnelle intensifiées. Parce que la langue est un élément significatif de l’appartenance à la République, la maîtrise du français sera évaluée en CE2, pour mieux répondre aux besoins des élèves en difficulté d’apprentissage de ce savoir fondamental.

Le quatrième chantier, c’est la citoyenneté. Un parcours citoyen de l’école élémentaire jusqu’à la terminale sera créé. Il s’articulera notamment autour de la participation des élèves à la vie sociale de leur établissement ou à l’éducation à l’information et aux médias. Ainsi, chaque élève disposera des outils pour faire la différence entre une information et une rumeur. Enfin, l’école pourra compter sur ses soutiens. Une « réserve citoyenne » d'appui aux écoles et aux établissements sera ainsi mise en place dans chaque académie, afin de contribuer à ce que l’ensemble de la société permette la réussite éducative de ses enfants.

Soyons mobilisés pour l’école, tristement délaissée durant les deux précédents quinquennats, afin que demain, plus personne ne puisse en parler comme d’un « territoire perdu de la République ».

A consulter aussi
, le site mis en place par le gouvernement pour lutter contre la propagande djihadiste sur Internet et les réseaux sociaux : http://www.stop-djihadisme.gouv.fr.
Une vidéo est également disponible en cliquant sur le lien suivant : http://www.dailymotion.com/video/x2fpywn_stopdjihadisme-ils-te-disent_news?start=1

jeudi 22 janvier 2015

Rétablir la force de notre démocratie et de la République




L’émotion suscitée par les attentats qui ont frappé notre pays appelle des réponses politiques à la hauteur de la force de la réaction des Français.

Après le très grand discours républicain du Premier ministre Manuel Valls, mardi 13 janvier dernier à l’Assemblée nationale, des mesures exceptionnelles en faveur du renforcement de notre sécurité et de l’ordre républicain ont été annoncées hier, à l’issue du Conseil des ministres. 2 680 emplois supplémentaires seront affectés aux services de police et de renseignement. 425 millions d’euros de crédits d’investissements seront consacrés au renforcement des moyens matériels des ministères de l’Intérieur et de la Justice. Après le précédent quinquennat, qui avait vu la suppression de 13 700 postes de policiers et de gendarmes et une baisse de 20 % de leurs moyens, la priorité budgétaire donnée à la sécurité depuis 2012 est donc résolument amplifiée, malgré la situation difficile de nos finances publiques. Un projet de loi relatif au renseignement sera débattu dès le printemps à l’Assemblée nationale et je compte m’investir pleinement dans le travail sur ce texte.

Le président de la République a engagé hier également l’action indispensable au sein de l’Education nationale. J'y reviendrai prochainement sur ce blog.

Au-delà de ces décisions concrètes, rétablir l’autorité républicaine, c’est aussi redonner confiance en ceux qui ont pour mission de l’exercer. C’est mon combat depuis que je me suis engagé dans la vie publique, qu’il s’agisse de la probité des comportements individuels ou de la clarté de l’emploi des moyens publics. La loi du 11 octobre 2013 qui a créé notamment la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, à laquelle j’ai beaucoup œuvré, a constitué un progrès majeur, qui place désormais la France parmi les pays au droit le plus avancé en matière d’exigences dans ce domaine. A titre personnel, j’ai aussi pris l’initiative de rendre publiques, depuis mon élection à l’Assemblée nationale, l’emploi que je fais de l’Indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) que je perçois et des critères objectifs sur lesquels je me fonde pour répartir les subventions que je suis en mesure d’obtenir au titre de la réserve parlementaire.

Le président de la République a souhaité une nouvelle étape et a confié à Jean-Louis Nadal, président de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, le soin de formuler des propositions supplémentaires. J’ai été honoré d’être consulté en amont de la rédaction de ce rapport.

Parmi les mesures qui devraient en découler, je retiens notamment la vérification de la situation fiscale avant l’effectivité de toute nomination à un poste important (et non plus après). Les principaux acteurs de la vie économique seront bientôt intégrés dans le champ des pouvoirs d’investigation de la Haute autorité. Et les étapes de l’élaboration de la loi seront également plus transparentes, puisque les avis du Conseil d’Etat seront dorénavant rendus publics.

Ainsi, inlassablement depuis le début de ce quinquennat et de cette législature, nous poursuivons sans faiblesse notre travail déterminé, afin de redresser notre pays et de rétablir la force de notre démocratie et de la République.

mardi 20 janvier 2015

Et maintenant...?




Durant les deux dernières semaines, notre pays a vécu une épreuve. Je ne me situerai pas ici dans  le registre de l’émotion,  légitime quand 17 de nos compatriotes -dont un habitant de notre circonscription- meurent parce qu’ils sont journalistes, policiers ou juifs. Pas davantage sur le registre de la fierté d’avoir vu des millions de Français descendre dans la rue pour brandir haut et fort les valeurs de la République. Beaucoup a déjà été dit et écrit sur le sujet.

Le devoir des parlementaires est de se placer à la hauteur des évènements et de la réaction de la Nation, de tirer les conséquences de ces évènements de manière responsable, réfléchie et déterminée.

Comme l’a déclaré le Premier ministre Manuel Valls, la situation exceptionnelle impose des réponses exceptionnelles. En aucun cas des mesures d’exception à la démocratie.

Le plan Vigipirate, maintenu à son niveau maximum, est un moyen utile de protéger de façon durable les points sensibles menacés. Il mobilise 122 000 policiers, gendarmes et militaires, pour garantir la sécurité de nos concitoyens sur l’ensemble de notre territoire.

Des actions de fond, dans la durée, sont aussi nécessaires. Des moyens matériels et humains nouveaux devront être trouvés, les efforts engagés depuis 2012 pour endiguer la saignée opérée sur nos forces de sécurité durant les deux précédents quinquennats n’étant pas suffisants.

La loi du 14 novembre 2014, sur laquelle j’ai travaillé et qui a été votée à la quasi-unanimité par l’Assemblée nationale, donne désormais aux pouvoirs publics de nouveaux outils pour lutter contre les entreprises terroristes, au moyen de la mise en place d’une interdiction de sortie du territoire pour entraver les départs de Français susceptibles de participer à des activités terroristes, la création d’un délit d’entreprise terroriste individuelle, le renforcement des sanctions contre l’apologie du terrorisme ou la possibilité de blocages des sites internet idéologiquement dangereux pour la société.  

Le ministre de l’Intérieur fera cette semaine des propositions complémentaires concernant internet et les réseaux sociaux, pour prévenir et punir les dérives qui s’y multiplient de façon parfois abjecte. Si la liberté d’expression est une valeur cardinale de notre pays, elle doit en effet être distinguée du racisme, de l’antisémitisme, de l’apologie du terrorisme ou du négationnisme, qui constituent des délits dans notre droit. J’observe, pour m’en réjouir, qu’il n’est nul besoin de changer la loi pour que ces délits soient sanctionnés fermement, comme en attestent enfin de nombreuses récentes décisions de justice.

Un travail important doit aussi être opéré au sein de l’Education nationale, pour donner les moyens aux enseignants et aux équipes d’encadrement de transmettre, dans la sérénité, partout sur notre territoire, les valeurs de la République à la jeunesse.

Des mesures spécifiques doivent aussi être prises en direction des populations carcérales. Des expérimentations ont été engagées depuis plusieurs mois. Il faut les analyser, les généraliser ou les adapter, de telle sorte que cessent les zones de non droit et d’embrigadement qui ne datent malheureusement pas d'hier.

Il est également impératif que la gestion de cette crise soit accompagnée par nos partenaires européens, notamment par l’adoption de la plate-forme PNR permettant de tracer les départs de France vers les pays hors de l’espace Schengen. C’est par une généralisation de ce dispositif à l’échelle communautaire que la surveillance des individus dangereux sera véritablement efficace.

Sur tous ces sujets, qui ne sont pas exhaustifs, chacun peut compter sur mon engagement déterminé, afin de continuer d’œuvrer au changement.