mercredi 26 novembre 2014

Loin des caricatures et du tintamarre, la gauche agit efficacement pour la sécurité




Les chiffres annoncés la semaine dernière viennent confirmer, loin des critiques sur un prétendu angélisme ou laxisme de gauche, que la sécurité des français est bien une priorité du gouvernement, qui obtient des résultats.

La droite a toujours voulu faire de la sécurité un fonds de commerce électoral, malgré son échec dans ce domaine. Après dix années de pouvoir, son bilan était désastreux : 13 700 postes de policiers et de gendarmes supprimés, dégradation des conditions de travail des forces de l’ordre notamment en raison d’une baisse de 17 % des crédits d’investissement durant le seul quinquennat de Nicolas Sarkozy, trucage grossier des statistiques de la délinquance dans le seul but de tenter d’abuser les Français.

Depuis 2012, nous avons voulu faire de la sécurité des Français une priorité, avec la justice, l’éducation et la jeunesse. 

Ainsi, dès le budget 2013, il a été mis fin à la réduction des effectifs. Environ 500 postes sont même de nouveau créés chaque année dans la police et la gendarmerie, en dépit de la situation budgétaire très difficile que nous avons trouvée. En trois ans, nous avons ré-abondé les crédits d’investissement de 9 %, afin de résorber une partie du retard logistique creusé durant la période précédente. Un plan spécifique de lutte contre les cambriolages a été mis en place en septembre 2013.

Les indicateurs qui émergent du nouvel outil de mesure statistique de la délinquance -reconnu comme un outil fiable et indépendant pour tous les spécialistes- attestent que cette politique commence à porter ses fruits. Au cours des douze derniers mois, les vols à main armée ont reculé de près de 15 % (2013 ayant par ailleurs été l’année la meilleure de la décennie), les violences crapuleuses (agressions dans le but de voler) ont régressé de 9,4 % et les cambriolages de résidences principales ont diminué de 4,3 % (ce qui représente 10 000 domiciles de moins).

D’autres indicateurs demeurent toutefois plus préoccupants, notamment s’agissant l'augmentation de la cybercriminalité et de la recrudescence des violences intra-familiales, qui justifient la mise en place de nouveaux plans de prévention.

La direction dans laquelle s’est engagé le gouvernement pour améliorer la sécurité des Français est donc la bonne, même si ce combat est encore loin d’être gagné. Les actions entreprises, grâce à l’engagement sans faille et à l’esprit républicain de nos forces de l’ordre, doivent être poursuivies dans la durée. Elles confirment que la protection de tous et le rétablissement de l’autorité de l’Etat sont désormais bien inscrits
dans l’ADN de la gauche de gouvernement.

jeudi 20 novembre 2014

Un budget 2015 maîtrisé, avec des baisses d'impôts




Mardi dernier, l'Assemblée nationale a adopté en première lecture le budget de la Nation  pour l'année 2015, par 266 voix contre 247.

Depuis 2012, après les errements budgétaires des deux précédents quinquennats, le gouvernement et la majorité à laquelle j’appartiens ont fait le choix courageux mais indispensable de redresser la situation financière de notre pays, en dépit d’un contexte économique européen très défavorable. Le budget 2015 s’inscrit pleinement dans cette trajectoire.

Représentant 368 milliards d’euros, il contient le déficit prévisionnel à 75,8 milliards d’euros. Ainsi, le déficit des administrations publiques (Etat, protection sociale, collectivités territoriales) est prévu à hauteur de 4,3 % du Produit intérieur brut (PIB). Pour mémoire, il était de 5,3 % au terme du précédent quinquennat, après avoir culminé à 7 % en 2009 !

Afin de tenir ces objectifs, dans un contexte de faible croissance et de faible inflation, l’ensemble des administrations publiques seront conduites à faire des économies sans précédent, à hauteur de 21 milliards d’euros, dont 7,7 milliards pour l’Etat et ses agences.

Pour autant, ce budget n’est pas un budget d’austérité. Il comporte de nombreuses mesures de justice et de progrès, ainsi que des efforts en faveur du pouvoir d’achat des plus modestes et des classes moyennes.

Ainsi, l’impôt sur le revenu sera désormais plus simple, plus progressif et surtout en baisse pour 6,1 millions de foyers, grâce à la suppression de la première tranche. Les foyers fiscaux disposant de revenus annuels imposables inférieurs à 9 690 euros ne seront plus soumis à l’impôt sur le revenu. Cette mesure de justice vient corriger les effets de la non revalorisation des barèmes décidée par le gouvernement Fillon en 2011 et qui a conduit depuis à rendre redevables des familles qui ne l’étaient pas auparavant.

Afin de poursuivre la lutte contre le chômage, un amendement du groupe socialiste, républicain et citoyen (SRC) permettra la création de 45 000 emplois aidés supplémentaires. L’apprentissage bénéficiera pour sa part d’un coup de pouce supplémentaire à hauteur de 60 millions d’euros.

Afin de contribuer à la relance de la construction de logements, l’exonération de charges sur les plus-values immobilières  sera possible au bout de 22 ans de détention, contre 30 ans aujourd’hui. La TVA sera réduite à 5,5 % pour les acheteurs d’un premier logement neuf dans les 1 300 quartiers prioritaires de la politique de la ville et le dispositif « Duflot » sera assoupli pour permettre des avantages fiscaux à ceux qui achètent un logement en vue de le proposer à la location. Le crédit d’impôt sur les travaux concourant à la transition énergétique est renforcé. 
D’autres mesures illustrent  notre souci permanent de justice et d’égalité, je pense par exemple aux conditions d’attribution de la carte du combattant qui seront assouplies, ou encore à la création d’une amende spécifique pour les cabinets dispensant des conseils aux entreprises pour échapper indûment à l’impôt.

Le budget 2015 est donc un budget de responsabilité, difficile mais sérieux, qui tient compte du contexte économique et qui poursuit notre objectif de redressement de la France, avec la préoccupation de rendre progressivement notre système fiscal plus juste et plus efficace.

jeudi 13 novembre 2014

Refondation de l'école : la Seine-Saint-Denis au coeur du dispositif




Durant les deux précédents quinquennats, les choix politiques de la droite ont conduit à réduire drastiquement les moyens dans l’Education nationale et à supprimer la formation initiale des enseignants.

La dernière étude Pisa, qui évalue depuis longtemps les compétences scolaires et qui portait sur les élèves de 15 ans ayant effectué leur scolarité entre 2002 et 2012, a démontré les effets de ces choix : ils mettent en évidence une baisse du niveau moyen, un accroissement des écarts de niveau entre élèves et une aggravation des déterminismes sociaux. L’école française est aujourd’hui celle des pays de l’OCDE où l’origine sociale des enfants pèse le plus lourd dans les résultats scolaires.

La Seine-Saint-Denis, département le plus jeune, mais aussi le plus pauvre de France métropolitaine, a souffert -plus que tout autre- de cette politique. Nous travaillons, depuis 2012, à réparer ce qui n’avait déjà vraiment pas besoin d’être abimé.

La réussite éducative de tous les élèves et la refondation de notre système d’éducation font partie des priorités de la majorité, conformément aux engagements du président de la République. Il faudra bien sûr du temps. Mais les premiers actes sont là.

Après trois années d’efforts,  le budget de l’Education nationale redevient en 2015 le premier budget de la Nation, ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être. C’est la preuve de l’engagement de l’État pour l’avenir du pays : l’école, la connaissance, le savoir, ne sont pas seulement des dépenses, ce sont des investissements.

La Seine-Saint-Denis est au cœur de cette priorité, même si sa mise en œuvre concrète sur le terrain se heurte à bien des difficultés, notamment en termes de recrutement.

Pour notre seul département, 297 postes ont été créés dans le premier degré depuis 2013. Cet effort a permis, outre l’accueil des élèves, de renforcer le remplacement et d’ouvrir 26 classes pour les enfants de moins de 3 ans. La ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem s’est engagée à que cet effort soit poursuivi au même rythme durant les trois prochaines années.

En 2013, 166 postes de professeur des écoles était non pourvus. Ils n’y en a plus que 53 aujourd’hui, même si c’est encore trop ! Voilà pourquoi il a été nécessaire d’avoir recours à des enseignants contractuels, qui seront désormais mieux formés et mieux accompagnés.

Enfin, il n’est pas inutile de le rappeler que depuis la rentrée, seulement 1 % des enseignements n’a pas pu être assuré en Seine-Saint-Denis. Il s’agit là de l’un des meilleurs taux de France, qui atteste de toute l’attention que nous portons à l’éducation dans notre département.

Parce que ce n’est bien sûr pas suffisant, nous poursuivrons cet effort tant que la responsabilité nous en incombera. Mais que feraient d'autres, à notre place ?

jeudi 6 novembre 2014

Quelques-unes de mes vérités, que je trouve bonnes à dire en ce 6 novembre




Il y a deux ans et demi jour pour jour, François Hollande était élu président de la République pour cinq ans.

Il n’y a pas eu besoin d’attendre cette mi-mandat pour que la droite en mal de revanche, dès les premières semaines du quinquennat, se lance dans une critique sans mesure du moindre de ses actes. La situation financière, économique et sociale épouvantable laissée après dix années de gouvernement et que nous avons sans doute eu le tort de ne pas assez décrire, aurait pourtant dû l’inciter à la retenue. L’intérêt de la France aurait pu la conduire à la mesure en certaines situations. Il n’en fût rien. C’est dommage pour la démocratie.

Les commentateurs, pour leur part, soumis à la dictature de l’information en continu, de l’immédiateté qui exclut la plupart du temps tout recul et toute analyse, ont poursuivi et amplifié l’œuvre de critique systématique de l’action publique, qui ne date pas de 2012 mais imprime désormais durablement et dangereusement l’opinion. La violence des mots et des raisonnements simplistes sont devenus la norme sur les réseaux sociaux. C’est préoccupant pour la démocratie.

Pour ne rien arranger, certains à gauche et même jusque dans les rangs des socialistes, donnent chaque jour de la voix -avec un écho tout à fait disproportionné si l’on veut bien considérer ce qu’ils représentent vraiment et les motifs qui les animent- pour participer au climat de dénigrement que, pour faire moderne, d’aucuns appellent  le « bashing ». Comment s’étonner, dans ces conditions, qu’il reste si peu de Français pour porter un jugement équilibré sur l’action que nous menons ?

Je veux donc profiter de cette mi-mandat si commentée du président de la République (pour les députés, ce sera le 20 décembre prochain), pour dire mes vérités, forcement subjectives.

Le cap ? Nous l’avions annoncé durant la campagne et nous n’avons jamais cessé de le suivre : redresser notre pays, opérer ce redressement dans la justice.

Des mots ? Un slogan ? Redresser la France, c’était indispensable. Soyons lucides. Si nous avions poursuivi la trajectoire budgétaire des deux quinquennats précédents, il n’aurait pas fallu deux ans pour que la France se retrouve en quasi cessation de paiement, situation vécue par certains de nos voisins. Les peuples de ces pays, eux, sont fondés à témoigner de ce qu’est une politique d’austérité !

Et la justice dans tout cela ? Ce qui fait la différence entre la droite et la gauche, pour tous ceux qui croient au progrès.

En matière fiscale, qui se souvient que dès notre premier budget, nous avons harmonisé la fiscalité du capital et celle du travail ? Ce qui veut dire que désormais, le revenu de la rente est autant imposé que celui de la sueur.

Qui rappelle qu’à l’allongement de l’âge de la retraite à 65 ou 67 ans, que préconise la droite, nous avons préféré la prise en compte des parcours de chacun, en privilégiant la durée de cotisation, en intégrant la pénibilité, la maternité, les études longues ?

Qui se dit fier, après avoir déploré la casse de l’école, du rétablissement de la formation initiale des enseignants, de la création de 60 000 postes dans l’Education nationale, de la loi de refondation de l’école de la République ?

Après avoir critiqué l’instauration par la droite des franchises médicales, qui sait aujourd’hui que nous venons de décider de les supprimer pour les plus modestes et que le tiers payant permettra à 1,2 millions de Français de ne plus avancer de frais pour leurs soins, ce qui les retient souvent de prendre le chemin d’un cabinet médical, au détriment de leur santé ?

Alors que le chômage de masse sévit en Europe depuis 2008, qui dit que nous avons créé depuis deux ans 150 000 emplois d’avenir pour les jeunes, que nous venons d’en décider 45 000 supplémentaires et que nous avons instauré les droits rechargeables à l’assurance chômage ?

Alors que la méfiance règne à l’encontre de tous ceux qui exercent une responsabilité publique, qui se félicite que les lois sur la transparence de la vie publique que nous avons votées, permettent désormais de débusquer les quelques tricheurs que compte tout groupe humain ?

Je pourrais évoquer aussi l’indépendance de la justice, de l’audiovisuel public, la création de l’action de groupe pour les consommateurs et tant d’autres choses, malheureusement passées en pertes et profits de la mémoire collective de cette première moitié du quinquennat.

Oserais-je pour autant me permettre de prétendre que nous avons tout réussi, que tout me va, que le doute ne m’étreint jamais, que je n’ai pas mes propres révoltes ? Evidemment non. Quel individu normalement constitué, du plus indifférent au plus engagé, pourrait s’en targuer ?

Mais je pense chaque jour à ceux qui ont fait le choix, un jour de juin 2012, de me donner l’occasion de servir mon pays en faisant de moi un député de la République française. Avec pour boussole mes valeurs, je vis pleinement cette mission. Et en la vivant, j’ai le sentiment que « je n’aurai pas vécu pour rien », comme l’affirma crânement Danton devant le tribunal révolutionnaire.