dimanche 30 mars 2014

Après le second tour à Livry-Gargan



Inscrits : 23 005
Votants : 13 013 (56,58 % des inscrits)

Blancs et nuls : 487 
Exprimés : 12 530

Liste UMP-UDI (Pierre-Yves Martin) : 7 037 (56,16 % des exprimés) 34 élus
Liste majorité municipale sortante (Alain Calmat) : 5 493 (43,84 % des exprimés) 9 élus

Merci aux Livryennes et aux Livryens qui nous ont accordé leur confiance. Respectueux de la démocratie, qui constitue le bien commun le plus cher de notre Nation, je prends acte du choix de mes concitoyens.

Durant 20 années, j'ai donné le meilleur de moi-même dans l'exercice des mandats locaux qui m'ont été confiés. Je veux dire toute ma reconnaissance à ceux qui m'ont permis  et à ceux qui m'ont aidé à exercer ces belles responsabilités.

J'adresse mes félicitations républicaines à la nouvelle majorité municipale. Je lui souhaite pleine réussite dans la tâche difficile qui l'attend. Il est en effet plus aisé de parler que de faire. Tous mes voeux de succès pour Livry-Gargan !

 

dimanche 23 mars 2014

Résultats du 1er tour des élections municipales à Livry-Gargan



Inscrits : 23 005 - 
Votants : 11 777 (51,19 % des inscrits)

Blancs et nuls : 677 (5,75 % des votants) - 
Exprimés : 11 100 (94,25 % des votants)

Liste UMP-UDI (Pierre-Yves Martin) : 5 232 (47,14 % des exprimés) - Ballottage
Liste majorité municipale sortante (Alain Calmat) : 5 186 (46,72 % des exprimés) - Ballottage
Liste Lutte ouvrière (Amal Aïssaoui) : 682 (6,14 % des exprimés)

Un second tour opposera donc dimanche prochain la liste de la majorité municipale sortante à la liste UMP-UDI.


46 voix séparant ces deux listes à l'issue du 1er tour et 682 voix s'étant portées ce dimanche sur une liste qui ne pourra pas participer au 2nd tour, chacun mesure le caractère serré du scrutin. En outre, 677 électrices et électeurs livryens ont participé au 1er tour sans exprimer de choix et près de la moitié des inscrits ne se sont pas déplacés.


Le sort du scrutin et l'avenir de Livry-Gargan se jouera donc dimanche prochain sur la qualité des reports et la mobilisation des abstentionnistes du 1er tour. 

vendredi 14 mars 2014

Ce qu'ils feraient


A mon grand regret, l’actualité concentre ses développements sur les « faits divers » du débat politique. Dans les années 1970, « Par le petit bout de la lorgnette » c’était une heure par semaine, le dimanche midi. Désormais, c’est tous les jours, à chaque instant et sur tous les supports.
Et lorsque le fond a timidement droit de cité, les critiques sur la politique du gouvernement dominent, au détriment de l’énoncé de propositions alternatives.

C’est d’autant plus dommage que certains, à l’UMP, se sont efforcés d’esquisser les choix budgétaires qu’ils auraient retenus, s’ils avaient conservé la responsabilité de la direction des affaires de la France.
Je pourrais, sur la forme, pointer leur manque de rigueur dans la méthode employée, qui consiste à égrener une série de sources potentielles d’économies évaluées « au doigt mouillé ».

Je pourrais, par souci d'une vérité historique trop souvent balayée d'un revers de main dédaigneux, m’attarder sur l’état faillite dans lequel la droite a précipité notre pays durant les deux précédent quinquennats. L’explosion des déficits et de la dépense publique, qui ont atteint un niveau jamais égalé, devraient en effet appeler l’UMP à davantage de retenue et de modestie pour ses analyses budgétaires.
Mais je veux surtout réagir sur le fond. En effet, les orientations retenues en matière de finances publiques sont avant tout la traduction d’un projet de société. En cela, celui que nous dessine l’opposition dans le cadre de ses propositions alternatives a de quoi interpeler.

Le président de l’UMP affirme vouloir baisser la dépense publique de 130 milliards d’euros d’ici à 2017. Derrière cet affichage se jouent la réduction, voire la suppression des prestations sociales et familiales ; le désengagement de l’Etat en matière de politique de l’emploi et de santé ; ou encore le report de l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans, avec une durée minimum de cotisations de 44 ans.

Je m’étonne que ces pistes de réflexion, qui ont le mérite d’être posées même si elles le sont de manière fort imprécise, ne soient pas au cœur du débat public, afin que les Français puissent les prendre en compte, les évaluer et les comparer avec les choix que nous avons faits depuis 22 mois.
Pour ma part, j’ai la conviction que nous avons emprunté une voie certes difficile, mais juste et efficace, pour concilier l’indispensable assainissement des finances publiques de la France qui s’imposait à tout gouvernement responsable et l’approfondissement de notre démocratie sociale, qui constitue l’ADN de la gauche.

J’observe d’ailleurs que toutes les décisions prises en ce sens -et il y en a heureusement bien davantage que l’opinion ne l’a malheureusement perçu- font l’objet de critiques virulentes de la part de ceux qui ont le mérite de parler du fond, au sein de l’opposition. Avec eux c’est certain, point de prise en compte de la pénibilité du travail et de la spécificité des carrières des femmes dans le calcul des retraites, aucune revalorisation du barème de l’impôt sur le revenu afin d'éviter que des milliers de contribuables modestes en soient chaque année les nouveaux assujettis, pas de Garantie universelle des loyers (Gul), pas plus de création de 55 000 bourses étudiantes supplémentaire, ni de plan d'ouverture de 275 000 places d’accueil nouvelles pour la petite enfance.


Voilà les sujets sur lesquels j’aimerais que le débat public se concentre et que ses acteurs se confrontent. On peut rêver, non ?

mercredi 5 mars 2014

Assez !


Toujours prompte à se saisir de la moindre déclaration ou du moindre fait divers pour appuyer son discours, la droite subit ces derniers jours une actualité difficile : après les accusations de surfacturation de dépenses électorales portées par un journal à l'encontre du président de l'UMP, après la révélation par un rapport de l'Inspection générale de l'administration du bidonnage des chiffres de la délinquance durant les deux précédents quinquennats, voici aujourd'hui le buzz autour des enregistrements que le sulfureux Monsieur Buisson aurait effectués à l'insu d'un ancien président de la République...

L'élu socialiste que je suis pourrait se réjouir de voir ainsi l’œil du cyclone se déplacer. En vérité, je m'en désole.

Pour ma part, je ne considère pas que les "malheurs" de concurrents politiques procurent un quelconque avantage à leurs contradicteurs. Les repères de nos concitoyens sont tellement brouillés, la défiance que leur inspire ceux que l'actualité place un temps dans la lumière est telle (qu'il s'agisse des responsables politiques, des acteurs du monde des affaires, de la culture ou de l'information) que les Français ne prennent plus la peine de faire le tri : chaque nouvelle "affaire" est à porter au débit du "système", de plus en plus contesté.

Et pourtant, c'est précisément ce "système" -avec ses qualités et ses défauts- qui permet d'épingler ceux qui se comportent mal. C'est parce que les journalistes peuvent travailler librement, parce que les enquêteurs peuvent désormais investiguer librement et parce que les juges peuvent aujourd'hui aller au bout de leurs instructions sans entrave, que nous entendons parler de faits qui existent depuis que l'Homme est Homme, mais qu'il était impossible de rendre publics auparavant.

Les revers de cette médaille sont cependant nombreux : l'information en continu et à haute dose nuit trop souvent à la qualité de la vérité et certains, qui n'ont rien à se reprocher, se retrouvent un peu trop vite voués aux gémonies publiques. S'abritant derrière le beau principe de la liberté d'informer, des corbeaux n'hésitent en outre plus à répandre en toute connaissance de cause calomnies et fausses rumeurs, en particulier sur la toile. Et puis surtout, l'accumulation de révélations nauséabondes à la une de l'actualité, qui finit par ne se consacrer plus qu'à cela, donne un sentiment de compromission générale, quand les faits relatés ne concernent pourtant qu'une infime minorité.

Un retour au silence n'est évidemment pas souhaitable. Espérer un peu plus de retenue est sans doute illusoire. La voie est donc étroite, pour rétablir la confiance. Il me semble qu'un chemin existe néanmoins. Il exige un comportement exempt de tout reproche de la part de ceux qui exercent des responsabilités, un contrôle et de sévères sanctions pour ceux qui s'affranchissent de cette exigence d'exemplarité et des sanctions tout aussi sévères pour ceux qui se rendent coupables de dénonciations calomnieuses, ce qui n'est pas moins grave. Enfin, les acteurs du débat public gagneraient à prendre une certaine distance avec ces "faits divers", plutôt que de s'ingénier à les commenter, dans l'espoir d'en tirer un illusoire bénéfice.

Sans prétendre être parfait, ce qu'aucun être humain n'est, c'est la ligne de conduite que je m'efforce modestement de conduire, en me tenant à l'écart de la boue.